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Mar 22 Nov - 23:14
Je ne connaissais que trop bien cette sensation, ce sentiment insupportable qui m'habitait depuis mon plus jeune age. Ce sentiment de persécution, ce sentiment de douleur, de souffrance si proche de l'agonie à l'état pur, scellé à jamais entre la tristesse et la colère. Ces pensées cruelles et sans espoirs qui m'accompagnaient chaque soir avant de fermer les yeux, de me dire que le monde entier était mon ennemi, qu'il ne valait pas la peine qu'on se soucis de lui si ce n'était que pour le rendre plus fous ou plus en perdition qu'il ne l'était déjà... Cette envie mortelle de faire le mal autour de soit, de tout détruire par vengeance, ou pour mieux se protéger je ne sais pas précisément. Tout ça à cause d'un seul et unique homme, une seule et unique personne qui n'aurait jamais du voir le jour, jamais du mettre le pied sur cette Terre, tout ça à cause d'une pourriture sans laquelle je ne serais pas là aujourd'hui... Mon père.
Souvent je venais a avoir une pensée pour lui, pour mon passé en fermant les yeux, comme lorsque je vient à les plonger dans ceux de mon fils... Mais il était extrêmement rare que je vienne à faire des rêves ayant pour sujet cette enfance que je me tuais à enterrer, à bruler vive, à annihiler. Je revoyais très distinctement, comme si je le vivais de nouveau, ces soirs, ces innombrables soirs où il se permettait de rentrer à des heures impossible, empestant l'alcool à des kilomètres à la ronde. Je me souvenais des paroles, je me souvenais des gestes, je me souvenais des coups, je me souvenais de ces mains baladeuses... Je me souvenais de la cicatrice de ma mère la nuit où il manqua de lui arracher le bras à coup de crocs. Non vous l'aurez bien compris, ce dont que je possède moi même de me transformer en animal, que j'ai eu beaucoup de mal a accepter au début, c'est de lui que je le tien. J'avais beau être endormi à ce moment précis je sentais la colère gronder en moi, et comme une voix qui me chuchotait qu'il méritait son sors, qu'il le méritait même plus de cent fois... Je revois la nuit où mon jeune frère, ma mère et moi avons fuis l'Irlande pour les Etats-Unis dans l'espoir de ne jamais recroiser sa route, pour un lendemain meilleure.
Le noir, puis la nuit où je vécu ma première transformation, alors que je ne garde absolument aucun souvenir de ce moment là, les rares fois où ma mémoire morte pouvais s'exprimer en rêve, je le revivais comme si l'on me donnait la chance de pouvoir le vivre une seconde fois. L'instinct du prédateur, cette même envie de détruire le monde et d'en avoir les armes entre les mains à cet instant précis, brisé par la force d'un autre loup, un idiot de loup ressentant ce que je ressentais moi, voulant m’empêcher par tout les moyens, même celui-ci que je ne puisse faire le mal. Puis comme un déclic, Chad. Non je ne dois m'en prendre à lui, il est mon ami, mon frère... J'entends une voix derrière moi, je ne la connais que trop bien, c'est avec rage que je me retourne dans la direction de ce loup d'un noir bleuté imprégné de l'odeur du sang, imprégné de l'odeur de mon père, à ses pattes, je vois qu'il tien entre ses crocs la gorge d'un jeune loup, un loup que je n'avais jamais vu auparavant et pourtant, mon instinct maternel m'indiqua clairement qu'il s'agissait de mon fils, MON Jill mais sous une apparence de loup.
C'est en sursaut que je me réveillais, bouillonnante et folle de rage. Les mains crispées sur les draps du lit, tentant de toute mes forces de contenir la bête en moi qui part instinct cherchait à prendre le dessus, à troquer mon apparence pour la sienne et à manifester sa colère. Je me laissais glisser lourdement sur le sol, vêtue d'un simple débardeur et de sous vêtements sombres. Avançant à quatre pattes jusqu'à la cloison du mur où se tenait la porte de ma chambre, m'aidant de cette dernière pour me redresser, je laissais mon corps douloureux par les torsions de mes muscles et les craquellements de mes os s'élancer à vive allure à travers le salon, la tête bourdonnante de pensées en tout genre et que j'aurais espéré garder secrètes, mais la souffrance et la rage m'habitant en cet instant précis ne me permettait pas d'avoir le plein contrôle sur moi même. Mon cœur battait la chamade, et ma course pas suffisamment rapide pour ne pas deviner Keyra, assoupie sur le canapé, se redresser vivement à mon passage.
J'eu à peine le temps de pousser la porte de l'entrée et de me jeter du haut des quelques marches que mon corps craquait complètement pour laisser place à un animal imposant au pelage brun, parsemer d'un large liserait noir au niveau de la colonne, les yeux d'un jaune luisant dans lequel ne reflétait aucune émotion amicale. Je me mis à courir, à foncer à travers les bois. Ma maison ne se situait pas si loin que cela de celle de Charlie, en temps normal, j'aurais prier le ciel d'être suffisamment discrète pour ne pas prendre le risque de mettre en alerte qui que ce soit, mais ma course folle et mon état d'esprit ne me permettait pas du tout de réfléchir, je fonçais, toujours plus vite, toujours plus loin avec toujours plus de hargne et de rigueur. J'aurais pu croiser la route d'un vampire, d'un lycan ou même d'un autre loup que j'aurais chercher à le mettre en charpie, rien ne devait me barrer la route.
Au bout d'un moment, je fini tout de même par être dans l'obligation de stopper net ma course si je ne voulais pas me jeter dans le vide, devant moi se dressait l'océan, baignant dans l'obscurité et ne faisant qu'un avec le ciel d'un noir opaque, comme si l’infini se tenait à mes pieds j'eu l'envie saugrenue de l'attaquer pour m'avoir fait l'affront de m'avoir empêcher de continuer à fuir, puis je me rendis assez rapidement compte que l'idée de même, plus que l'acte était totalement absurde, comme l'idée de vouloir me venger de mon père, de l'absence de Zack, de la fuite de Tyron.
Mais toutes ces choses campant en moi étaient si douloureuses... Je repris mon apparence humaine, restant là, immobile face au vide, sans un mot. Juste un flot de perles salées commença à noyer mon visage, quand je me laissa retomber lentement sur le sol, les jambes ramenées tout contre moi masquant à peine ma nudité. La bise me ramenait de nul part entre ces points obscure une odeur de sel et d'algues marines sûrement due à la marrée changeante. J'aurais souhaité de tout mon être qu'une âme errante et charitable vienne me sortir de mon mal être, mais vu l'heure, il ne valait mieux pas trop espérer trouver du réconfort dans les bras que d'un pervers, et encore, s'il était insomniaque. Les yeux pleins de larmes, je me rabattais sur mon seul antidépresseur de ces dernières années, la musique, laissant s'échapper entre mes lèvres mouillées et tremblotantes d'une voix légèrement éraillée par moment quelques notes...
___ Where are the people that accused me? The ones who beat me down and bruised me. They hide just out of sight, can't face me in the light. They'll return but I'll be stronger. God, I want to dream again, take me where I've never been, I want to go there, this time I'm not scared. Now I am unbreakable, it's unmistakable, no one can touch me, nothing can... stop... me...
Je ne pu aller plus loin, sans que mes émotions ne prennent de nouveau le dessus m'inondant le visage de larmes et de cris de douleur étouffés par ma mâchoire serrée. Je n'avais jamais parler de tout cela à qui que ce soit. Mon passé était un véritable mystère sur beaucoup de points, surtout celui là... Il était mon fardeau, mon immonde secret irritant le cœur et l'esprit. Le contraire même de l'image que je cherchais à donner de moi...
Jacob Black
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Jeu 24 Nov - 1:31
Jacob se sentait mal. Quoi de surprenant ? A cet instant, il se détestait profondément, peut-être même plus que les ennemis contre qui il se battait jour et nuit. Cette haine qu'il nourrissait chaque jour un peu plus pour lui l'inquiétait, l'effrayait. Il n'avait jamais été de ceux qui passent trois heures par jour devant leur miroir pour s'admirer mais à un époque, il vivait bien le fait de .. vivre, justement. Il avait même quelques fiertés personnelles, son humour arrivant en première position. Et maintenant, il avait le regard fermé, les commissures de ses lèvres toujours abaissées, le front plissé et les épaules affaissées. Il était devenu un bloc de peur et d'inquiétudes, de choix difficiles à porter et d'envie de retour en arrière non réalisable. Il détestait voir le regard de ses amies, ses louves, parce qu'il savait qu'elles s'inquiétaient, qu'elles ne voyaient en lui qu'une loque qui perdait pied. Il n'aimait pas ne pas être à la hauteur.
Bon Dieu mais il étouffait dans cette voiture !
Ses pneus crissèrent sur le béton abimée de la route qui parcourait la Push alors qu'il freina brusquement. Le souffle court, les deux mains serrées sur le volant, le regard perdu le long des lignes au sol, il sentait monter en lui une envie qu'il n'avait pas ressenti depuis bien longtemps … Et ça le fit purement et simplement sourire.
Il lui fallut moins de cinq minutes pour arriver sur le parking de la plage de la Push et deux fois moins de temps pour se retrouver debout au bord de l'eau, les pieds profondément enfoncés dans le sable. Les yeux clos, il inspirait à grands poumons l'air salé et humide tout autour de lui, insensible à l'air frais qui lui mordait la peau. Les vagues vinrent lui lécher le bas de son jean et il repensa, plongé dans ses souvenirs, aux moments passés sur cette même plage, tout petit, avec ses soeurs, son père et sa mère .. Sa mère … Elle lui manquait de plus en plus ces derniers temps. Son odeur, son sourire … Il désespérait de ne plus avoir le droit à un câlin de sa part, comme si la voir refermer ses bras autour de lui serait la réponse à tout ses problèmes.
Une voix, portée par le vent, vint briser cet instant de quiétude et de sérénité qui transportait Jacob. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, il se retrouvait aux aguets, les muscles crispés. Il n'avait pas senti de présence étrangère pourtant .. Mais il n'avait pas rêvé, ces sens étaient trop développés pour l'avoir trompé. Quelqu'un était en train de chanter. Il fronça les sourcils, se concentra .. Et se détendit aussitôt.
Cette voix, il la connaissait parfaitement. Il l'aimait énormément également … Sa détentrice lui rappelait un peu sa mère, d'ailleurs. Peut-être était-ce à cause d'elle que Mrs. Black lui manquait tant de nouveau. Parce que la chanteuse à la voix tremblotante, il la voyait tous les jours … Johanna, sa quileute irlandaise.
Dégageant ses pieds du sable qui les avait recouvert, Jake avança dans la direction de la provenance du son et en quelques foulés, pas très humaines, il était en vue de son amie. Recroquevillée sur le sol, ses genoux étaient maintenus contre sa poitrine par ses bras. La tête baissée, elle pleurait. Cette vision eut l'effet d'un coup de poignard dans le coeur de Jacob. Son sang ne fit qu'un tour dans son corps, il se précipita aux côtés de son amie. Il retira la veste qu'il portait sur les épaules, plus par envie que par besoin et la posa délicatement sur celle de Johanna. La nudité de cette dernière ne le dérangeait pas. Ils passaient les trois quart de leur temps sous forme lupine et sous cette forme là, aucun secret ne pouvait subsister. Ils étaient frères et soeurs et savaient presque tout des autres. Que Johanna soit nue n'entraînait qu'une seule réaction (stupide et absolument pas fondée mais bien présente malgré tout) chez Jacob : Et si elle a froid ?
Elle redressa la tête vers lui et son visage trempé ainsi que ses yeux rougis bouleversèrent un peu plus Jacob. Il frotta tendrement les épaules de son amie, par dessus sa veste, pour la réchauffer d'une sensation de froid qu'elle ne ressentait probablement pas. Si Johanna lui faisait penser à sa mère c'était tout simplement parce qu'elle était également mère et que comme toutes les bonnes mamans du monde, elle avait cette capacité inégalable de cacher quand elle allait mal. Elle ne pleurait pas, n'hésitait pas, n'émettait aucun doute. Elle était le plus grand héros du monde aux yeux de Jill, son fils, et elle entretenait si bien cette douce rêverie que Jacob s'y était lui aussi laissé prendre. Et maintenant … Elle lui montrait qu'elle était comme lui .. ?
« Hey, Jo' .. Ca va aller, je suis là … » murmura t-il, le front plissé par l'inquiétude. Il déposa un baiser sur la tempe de son amie. « Je suis là .. »
Sa priorité était de tout faire pour calmer les pleurs de Johanna. Il se sentait vraiment inquiet, tellement qu'il en avait presque envie de pleurer lui aussi. Mais bizarrement .. ça lui faisait du bien de penser à quelqu'un d'autre qu'à lui. Il passa sa main sur la nuque de Johanna et lui caressa tendrement les cheveux, son amie étroitement serrée contre lui. Il ne la laisserait pas se débattre avec son chagrin toute seule.
Johanna G. McMiligan
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Jeu 24 Nov - 13:02
Cette falaise, ou le seul endroit qui me rappelais réellement mon pays natal, ces roches semblables à celles bordant l'océan, bordées par cette forêt luxuriante d'un vert incomparable, sauvage, et gorgée de mes histoires, de mes promesses d'aller mieux et de tout faire pour avoir enfin cette vie à laquelle j'aspirais, je me souvenais de ma voix de petite fille parlant aux vagues devant elle, sanglotante tard dans la nuit, et le froid qui me glaçait les os mais que je n'avait pas peur d'affronter pour ces quelques instants de libertés loin de tout. Le froid, voilà bien longtemps que je ne le ressentais plus. La seule notion de fraicheur que je pouvais avoir était un vague souvenir avant de découvrir cette capacité à changer de forme, ou le reflet de ce que peut me donner Jillian de part ses tremblements qui ont le chic pour me rendre folle d’inquiétude. Mon Jill, cet enfant arrivé trop tôt qui manqua de finit de me tuer et qui paradoxalement est ce qui m'a sauvé. Je n'étais âgée que de 17 ans le jour où il avait vu le jour, une enfant parmi tant d'autre en plein cœur de Manhattan qui aux yeux des gens passait pour certains comme étant la dernière des trainée et pour d'autres encore juste une pauvre gamine qui n'avait pas eu de chance. Quelle idée aussi, lorsque Chad m'expliquait en quoi consistait ce sentiment sur lequel il ne pouvait mettre de nom, qui arrivait sans crier garde au premier regard, bien plus puissant qu'un coup de foudre et pouvant cibler n'importe qui, qu'il soit jeune ou vieux, homme ou femme. Il était, et il fallut que cela tombe sur lui et qui plus est ce soir là. Comment lui en vouloir, Zackary West... L'homme qui me détruisit d'une force que je comprenais pas, l’annihilation de sentiments et la prolifération du mal être et de l'envie pure et simple de mourir, mais aussi l'homme qui me fit le plus beau présent au monde, l'homme qui m'offrit le droit de vivre et d'exister à travers les yeux d'un être qui ne vivrait à présent qu'à travers moi.
Il avait fait une nouvelle réapparition dans ma vie il y a de cela quelques temps pour mon plus grand plaisir. Me jurant de ne plus jamais nous laisser Jill et moi, de ne plus jamais me faire de mal et pourtant, il avait de nouveau disparu. A croire que pour lui tout ceci n'est qu'un jeu, a t'il seulement conscience du poids des responsabilités qui planent au dessus de lui, en ais-je seulement conscience moi même...? C'était comme si depuis toujours le destin se jouait de moi, de mettre des choses en place en se passant gracieusement de mon avis à moi. Le torrent de larmes ne s'en tarissait pas, j'avais ce sentiment de manque et d'insatisfaction, de peine et de colère qui me rongeait et qui ne voulait se taire. J'étais tellement prise dans ma panique larmoyante, que je ne le sentit pas arriver, cette personne qui pourtant sans même je pense le faire exprès avait su prendre tant d'importance pour moi, comme un ami, comme un frère, l'une de ces personnes qui m'ont offert le droit de pouvoir me sentir enfin chez moi pour la première fois et au sein d'une véritable famille. Il me déposa sa veste sur les épaules avant de prendre place à mes côtés. Que faisait-il là...? C'était moi qui l'avait attiré jusqu'ici...? Ou alors avait il juste tout comme moi besoin de prendre le large par moment...? Je posais les yeux sur lui un instant, mais de me voir dans un pareil état de faiblesse face à mon alpha à qui j'avais juré d'être forte, incassable et fière en vue de cette maudite guerre dont on ne voyait plus la fin me tua un peut plus.
Je ne pouvais soutenir son regard, de peur qu'il ne m'en veuille peut être, ou tout simplement car j'avais honte de dévoiler ainsi ma peine et mes failles. Car s'il m'avait trouvé ce soir, n'importe lequel de nos ennemis aurait pu en faire de même... j'inclinais la tête vers le sol, alors que je sentis une délicate étreinte se faire au niveau de ma nuque, puis il vint déposer un baiser sur ma tempe. Qu'est ce que je devais penser là tout de suite maintenant? Avais-je affaire à notre Jacob ou bien celui qui se devait être notre alpha avec son masque et ses grandes phrases chargées d'animosité qui se devait à contre cœur de me rassurer de par le rôle qui était le sien...?
___ Hey, Jo' .. Ca va aller, je suis là … Je suis là ..
Je me laissais tout simplement retomber calmement contre lui, la tête posée sur son épaule, l'une de mes mains agrippant son blouson, resserrant ses pans tout contre moi plus par réflexe que par besoin. la seconde venant enserrer instinctivement le tissus du haut de mon ami. Les yeux à présent clos, le visage plus fermé, même verrouillé qu’apaisé, je sentais encore au fond de moi que ça n'allait pas, et mes larmes comme mon corps tout entier me trahissait de lui même de part ces tremblements qui n'avaient rien à voir avec le froid, de part ces larmes que je sentais encore perler sur mes joues.
___ J'te demande pardon Jake... Tu fais des efforts incommensurables pour nous, et nous faisons tout pour te le rendre au centuple... Mais je crois qu'au final je ne suis pas aussi forte que je le pensais ou que je veux bien le faire croire à qui veut l'entendre... j'ai vraiment honte de moi, à toi comme au reste de la meute j'vous demande de me pardonner...
S'il était parti à cet instant précis je ne lui en aurait pas voulu, l'idée elle même ne m'aurait pas pas traversé l'esprit. Après tout, il est du devoir de l'alpha de toute meute qui se respecte d’évincer du groupe les plus faibles, c'était une loi animale qui était universelle et s'appliquait à tous, même à nous de ce que m'avait expliqué Chad... Je commençais à me calmer, peut être par dignité, les tremblements étaient toujours présent, mais les larmes finirent par se taire, ce qui n'était pas plus mal...
___ Fantômes du passé: 1 ... Joy : 0 ...
Jacob Black
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Sam 26 Nov - 1:13
Le regard de Jacob se renfrogna quand Johanna ouvrit la bouche pour tenter de s'expliquer. Entre ses bras, l'irlandaise tremblait de tout son corps et le fait qu'il sache pertinemment que ce n'était pas à cause de l'air glacial de Forks inquiétait Jake encore plus. Il resserra son étreinte autour de son amie souhaitant de tout son coeur être un rempart digne de confiance contre les inquiétudes et les peurs de Johanna. Il n'avait pas envie de se rendre compte qu'il était la source de cette crise de larmes, pas envie de comprendre qu'il leur mettait trop de pression sur les épaules. C'était vraiment ironique .. Il avait espéré, pendant leur réunion de meute, qu'elles se feraient avoir par son visage neutre et son regard glacial et qu'elles n'iraient pas plus loin et maintenant, sa Johanna dans les bras, il souhaitait plus que tout qu'elles ne l'aient jamais cru et qu'elles aient tout compris. Alors, Johanna n'aurait eu aucun poids sur les épaules, et qui sait, à cette heure-ci, elle serait peut-être allongée, son fils dans les bras, l'esprit plein de mauvais souvenirs mais apaisé malgré tout.
"Il n'y a rien à pardonner Jill ... Qu'est ce que tu racontes, hein ?"
Elle leva les yeux vers lui, un sourire sans joie au visage. Ce qu'il vit dans ses prunelles couleur chocolat ne fit que renforcer l'inquiétude qui lui nouait désormais les entrailles. Comme si Johanna avait abandonné l'idée même d'espoir, comme si elle était prête à le laisser partir et à ne jamais le revoir. Elle était abattue et ça le terrifiait plus que tout. Malgré tout, il savait qu'il n'avait pas d'autres choix que celui de lui redonner une raison de se battre, même lui en avait une et c'était tout ce qui le sauvait certains jours. Il offrirait ce "bonheur" à son amie ..
"Tu n'as pas le droit de dire que tu n'es pas forte .. Qu'est ce qui pourrait faire mentir cette affirmation, hein ? Quelques larmes ? Est-ce que tu sais combien de fois je me mets à pleurer, le soir dans ma chambre ? Et je n'ai pas d'enfants à ma charge, pas de premier amour envolé, je n'ai rien de tout ça. Rien que le fait que ce soit la première fois que je te vois pleurer fait de toi une femme plus forte que ce moi-même, je suis."
Ca faisait mal de l'avouer. Cette faiblesse qui le rongeait chaque jour un peu plus. Il avait été tellement sûr de lui au début de cette histoire et maintenant, bien que persuadé d'aller dans la bonne direction, il était comme paralysé par ses peurs. Il s'était tellement attaché à ses amies et il avait déjà perdu sa meute à plusieurs reprises, il ne supporterait pas de revivre ça .. Pas encore une fois.
Il se secoua mentalement. C'était Johanna la priorité, là, pas lui.
"On a tous nos secrets et notre passé et on essaie tous de le cacher tant bien que mal, j'en sais quelque chose ... Mais des fois, ça nous pèse juste .. Si tu as besoin de parler, Jo' .. Je suis là pour toi, n'importe quand, j'espère que tu le sais bien."
Passant ses doigts dans la chevelure emmêlée de son amie, il s'efforça tant bien que mal d'y remettre un peu d'ordre. Il ignorait de quel genre de réconfort avait besoin Johanna alors il essayait de tous les lui donner. Le réconfort silencieux qui se caractérise juste par une étreinte, le réconfort qui essaye de parler pour comprendre et effacer, celui qui prend soin ... Il voulait tout être pour Johanna à cet instant parce que l'idée qu'il puisse la racompagner chez elle sans qu'elle aille mieux lui était tout simplement ... insurmontable.
Johanna G. McMiligan
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Sam 26 Nov - 19:11
Elle commença à se calmer, peut être par dignité, les tremblements étaient toujours présents, mais les larmes finirent par se taire, ce qui n'était pas plus mal... Alors qu'elle pensait qu'il finirait par s'en aller, Jacob ressera son étreinte sur elle, comme pour imposer un peut plus sa présence dans l'esprit de son amie, dans l'espoir de lui faire comprendre que, non il était là et comptait y rester tant qu'elle n'irait pas mieux. Cette idée fit naître un maigre sourire sur les lèvres de Johanna qui leva les yeux vers lui, plus silencieuse que l'étendue d'ombre qui s'étalait à perte de vue sous leurs pieds.
"Tu n'as pas le droit de dire que tu n'es pas forte .. Qu'est ce qui pourrait faire mentir cette affirmation, hein ? Quelques larmes ? Est-ce que tu sais combien de fois je me mets à pleurer, le soir dans ma chambre ? Et je n'ai pas d'enfants à ma charge, pas de premier amour envolé, je n'ai rien de tout ça. Rien que le fait que ce soit la première fois que je te vois pleurer fait de toi une femme plus forte que ce moi-même, je suis."
La jeune femme baissa de nouveau les yeux suite à cette nouvelle argumentation, elle ne voulait rien rétorquer, rien répondre, car une partie d'elle lui donnait raison et elle le savait. Elle ne baisserait jamais au grand jamais les bras pour son fils, elle ne laissera jamais les siens tomber non plus, qu'il s'agisse de Kayla, de Keyra ou encore de Jacob, ils étaient tout ce qu'elle n'avait jamais eu jusqu'à présent, et sa seule fierté, sa seule volonté était de pouvoir veiller sur eux comme eux veillent sur elle, qu'ils puissent être fières d'elle comme elle l'était d'eux, mais aussi ce besoin égoïste de se dire qu'elle pouvait au moins autant compter à leurs yeux qu'ils ne comptaient aux siens. Elle eu envie de lui dire qu'il n'était pas là question de quelques larmes, mais d'une souffrance bien plus grande, encrée en elle, une faille en perpétuelle évolution qui comme par moment pouvait presque prétendre à se refermer, même si ce n'était jamais le cas, comme elle pouvait l'instant d'après s'agrandir laissant en elle cette plaie béante nécrosée depuis le temps qu'elle était là.
"On a tous nos secrets et notre passé et on essaie tous de le cacher tant bien que mal, j'en sais quelque chose ... Mais des fois, ça nous pèse juste .. Si tu as besoin de parler, Jo' .. Je suis là pour toi, n'importe quand, j'espère que tu le sais bien."
La louve resserra légèrement son étreinte sur son ami, comme un geste d’acquiescement lui laissant entendre qu'elle le savait et l'en remerciait, mais aussi en guise de pseudo prière muette de ne pas le voir partir. Nous avions tous notre jardin secret, c'était un fait avéré... Même s'il n'a pas pour tous la même taille, la même importance. Pour la jeune louve, il avait pris suffisamment d'ampleur pour que les portes elles mêmes aient par moments du mal à se garder fermées. D'ailleurs, peut être était il temps pour la jeune femme de retirer de ce poids que s’efforçaient de garder vaillamment ces mêmes portes...? Elle sentit les mains de Jacob se poser de nouveau sur elle, et ses doigts venir s’emmêler dans les nœuds de sa chevelure, essayant tant bien que mal de leurs donner une forme on ne peut plus respectable ce qui la fit sourire. Se redressant légèrement de manière à venir loger sa tête dans le creux du cou de son alpha, elle reprit d'une voix morose.
"Tu as déja eu l'impression d'être un pion...? Cette impression de n'être qu'une pièce sur l'échiquier de quelqu'un... Qu'on se sert de toi te manipule comme une marionette? Moi oui, j'ai cette impression depuis que je suis enfant. Me dire qu'une autre force guidait mes pas me consolait au moins autant qu'elle m'effrayait... Et c'est encore le cas aujourd'hui. Je m'en rend compte dans des moments comme celui-ci où trop blessée, trop effrayée je fuis pour mieux revenir, je fuis prier cette force afin qu'elle m'aide à aller de l'avant. Tu sais Jake, si on final j'ai choisis de rester ici à Forks ce n'est pas pour rien, je m'y sentais bien c'était un fait, mais c'est bien le seul endroit de ce pays qui ressemble autant à ma terre natale. Des étendues sauvages et verdoyantes par saisons, un temps presque toujours froid et humides, des falaises à pertes de vues surplombant l'océan, tout comme chez moi... C'est ironique quand on y repense, chercher à s'établir dans un endroit qui ressemble à celui qu'on a chercher à fuir toute sa vie..."
Elle ferma les yeux un instant encore, profitant de la présence de son alpha, de son odeur, de sa chaleur. Les portes de son passé étaient bien malgré elle ouvertes et laissaient entre voir les douleurs qui l'accablaient depuis si longtemps. Toujours blottis contre son ami, elle commença à lui raconter son histoire, une histoire qu'elle n'avait encore jamais raconter à personne, survolé éventuellement quand Jillian posait ses questions d'enfant au sujet de ses origines qui restaient pour ce pauvre petit un véritable mystère. Elle commença par lui raconter la manière à la limite du féerique de la rencontre de ses parents telle que sa mère le lui avait raconté, l'histoire d'une jeune femme à la chevelure flamboyante comme le sont beaucoup d'Irlandaises, et de ce loup au pelage noir comme les ténèbres qu'ils surplombaient. Un histoire comme tant d'autres, qui avait tout pour bien commencer mais qui au fur et à mesure prenait un tournant que personne ne vus venir, pas même les acteurs principaux de ce récit. Elle eu du mal à reprendre son calme à ce stade là de l'histoire, les raisons de sa venue au monde, un vulgaire et ignoble viole commis par son père sur sa propre mère, elle raconta non sans mal à son ami qu'il en fu de même pour son jeune frère Tyron, les mêmes raisons les mêmes circonstances.
La louve eu beaucoup de mal à lui expliquer ce qu'il en était de la suite, de cette petite fille qui pour protéger les siens prenait à la fois les coups et les caresses désobligeantes de ce père devenu avec le temps complètement fou allié. Elle lui racontait ses fuites tard dans la nuit au bords de la falaise, comme ce soir, elle lui raconta la nuit où elle vis son père prendre la forme de ce loup gigantesque pour la première fois et manquer de tuer sous les yeux terrorisés de ses deux pauvres enfants une mère déjà trop meurtris... Elle lui expliqua la haine qu'elle avait envers cet être et avait encore aujourd'hui, elle lui dit à quel point elle eu du mal a accepter le fait qu'elle puisse tout comme cet être, avoir la capacité de se transformer en loup, mais qui grace à la tutelle de Chad, réussis à l'accepté, ce qui ne fut pas le cas de son jeune frère qui pris lui la fuite ne pouvant pas l'assumer, c'était il y a quatre ans.
Elle revint en arrière de quelques années, afin de lui expliquer sa rencontre avec Zack, le père de son fils, de la manière dont il l'avait séduite et des maigres efforts qu'il avait eu à faire du fait que la jeune femme s'était bien malgré elle imprégné de l'individu. Elle lui expliqua également la manière dont il l'avait laissé seule dans cette chambre le lendemain avec pour seul indice, son prénom, Zackary, et un enfant de lui qu'elle considéra sur le coup autant comme une malédiction qu'une bénédiction, elle lui demanda pardon de leur avoir dit que ce dernier était mort alors que ce n'était pas le cas. Ayant refait surface il y a quelques mois, prenant connaissance de l'existence de son fils, et de ce fait, promettant à la mère comme au petit d'être là pour eux... Mais il était de nouveau parti sans crier gare en les laissant seuls tout les deux, comme avant.
Elle en vint à lui expliquer pour les cauchemars qui la hantait, ses démons, ces nuits où elle se voyait de nouveau face à son père sous sa forme de loup ne lui faisant pas de quartier, mais surtout gisant à ses pattes un jeune loup qu'elle devinait sans moindre mal être son fils, et que c'était là la raison de la rage qui l'avait poussé à se transformer et à fuir jusqu'ici... La louve marqua un temps de pause, temps de pause où elle sentit de nouveau ses émotions prendre le dessus. Elle passa ses bras autour du cou de Jake, le visage complètement isolé dans le creux du cou de ce dernier. La jeune femme ne s'était encore jamais ouverte à qui que ce soit de cette manière, et n'était même pas certaine de sentir un poids en moins sur ses épaules à cette instant. Elle ne voulait juste pas... Ou plus être seule. Comme une enfant apeurée, elle avait en cet instant précis l'impression que les rôles avaient été inversés, que c'était elle la jeune fille à se poser un milliers de question, et lui le jeune père qui cherchait à lui apporter les réponses. Cela la mis mal à l'aise, car elle savait les efforts que ce dernier faisait pour paraitre plus fort, mais elle ne pouvait pas faire autrement...
" Merci de m'avoir écouter... Merci d'être là pour moi, pour Jill, et... Merci d'avoir laissé "mon" Jake être à mes côtés ce soir, et non pas celui qu'il veut se convaincre d'être et qu'il n'a aucunement besoin d'être... En tout cas pas avec nous, et surtout pas avec moi..."
Jacob Black
× Avertissements : 0/3 × Points RP : 102 × Niveau : 7 × Atout : Force × Âge du perso : 19
Ven 2 Déc - 1:20
A chaque mot qui franchissaient les lèvres de Johanna, Jake se détestait un peu plus. A chaque mot qu'elle disait, il avait cette envie de vomir en lui, toujours plus forte. Sans même s'en rendre compte, il s'assit derrière Johanna et la serra contre son torse, ses bras autour de son ventre. Les cheveux de son amie étaient étalés sur ses épaules, certains dans sa bouche, même, mais il n'osait pas bouger, pas dire un mot et il allait jusqu'à maîtriser sa respiration pour qu'elle ne dérange pas les confessions de son Irlandaise d'amie. A quel moment s'était-il dit un jour que le passé de Johanna était si lourd de douleur ? Jamais. Est-ce qu'un jour, il l'avait regardé droit dans les yeux en devinant que les secrets qu'elle cachait étaient si horribles ? Non, bien sûr que non. Il était trop occupé à mener cette guerre stupide, trop occupé à essayer de trouver des solutions à cette haine sans fin qu'il nourrissait pour lui-même. Il prétendait n'avoir que le bien-être de ses louves en tête et il était là, assis sur cette falaise, comme un idiot, à découvrir que depuis le début, il se plantait. Il pouvait rayer ami fidèle de la liste des adjectifs qui le caractérisait. Plus le temps passait et plus il avait envie d'hurler. De sauter de la falaise. N'importe quoi. N'importe quoi qui puisse le faire mal. Est-ce que c'était pareil avec Keyra par exemple ? Il avait la prétention de vouloir les protéger sans savoir qu'elles étaient déjà tellement blessées … Putain, mais quel idiot.
C'en était trop. Il finit par écarter les cheveux du cou de Johanna pour y enfouir son propre visage. Il était tellement honteux d'avoir craqué et de sentir les larmes inonder ses joues qu'il aurait voulu disparaître. Mais il refusait de laisser Johanna, non .. Alors il se contenta de se cacher. Il ne cessait de se demander comment il avait pu croire, à certains moments qu'il était à sa place dans le rôle de l'Alpha ? Maintenant qu'il voyait mais aussi qu'il comprenait encore plus la force intérieure de Johanna et qu'il comparait à la sienne, il avait encore plus envie de s'enterrer vivant. Et avec cette honte venait la rage, la colère. Si fort qu'il sentait la vague de chaleur familière envahir son corps, le faire trembler doucement, de plus en plus. Il referma ses doigts sur la veste qu'il avait passé sur les épaules de Johanna dans une tentative pour se calmer.
Il en voulait au monde entier, à chaque personne qui avait croisé son chemin et celui de Johanna, il en voulait à l'Irlande, à la Push. Il en voulait à ce destin de ne pas lui avoir fait croiser le chemin de Johanna à l'époque .. Il aurait tant voulu libérer sa rage, cette espèce de folie meurtrière contre ceux qui avaient fait souffert son amie. Ses larmes laissaient une longue trainée brûlante sur la peau de ses joues.
" Merci de m'avoir écouter... Merci d'être là pour moi, pour Jill, et... Merci d'avoir laissé "mon" Jake être à mes côtés ce soir, et non pas celui qu'il veut se convaincre d'être et qu'il n'a aucunement besoin d'être... En tout cas pas avec nous, et surtout pas avec moi..."
Jacob ferma les yeux très fort. Ca devait être un de ces foutus cauchemars. Oui, c'est ça, il devait être en train de rêver, c'était sûr. Il redressa la tête et regarda Johanna dans les yeux. Il s'apprêtait à protester, à laisser sortir sa colère sous forme de longues insultes sans fin quand il vit dans les yeux de Johanna qu'elle avait réellement apprécié de se confier. Sa mauvaise conscience se réveilla de nouveau. Pourquoi n'avait-il jamais pris le temps de parler avec, bon sang ? Il secoua la tête, impuissant. Il ne savait pas quoi dire, il ne savait plus quoi faire. Il était coincé déjà quand il avait débarqué sur cette plage et ce que Johanna venait de lui dire .. Ca ne faisait qu'empirer les choses. Mais il était encore plus fier d'elle … Tellement.
« Je suis désolé, Jo' … Je … Désolé pour tout ce qu'il t'est arrivé, pour tout ce que je n'ai pas fait pour toi .. Pour tout ce que j'aurais dû te dire, pour tout ce qu'une fille comme toi mérite et n'a pas eu … Mais tu es là et .. tu peux être fière de toi. Tu es comme une pierre précieuse dont on aurait essayé de ternir l'éclat et toi, tu es juste .. aussi brillante qu'avant. Tu es un trésor .. »
Il l'embrassa doucement sur le front.
« Et je suis prêt à tout pour le prouver au monde entier. »