Jake Morgan × Avertissements : 0/3 × Points RP : 52 × Niveau : 4 × Atout : Force × Âge du perso : 28
| Sam 25 Juin - 0:35 | |
| TON PSEUDO IDENTITÉ
Morgan ♣ NOM
Jake ♣ PRÉNOM
27 ♣ AGE : J'ai 27 ans ce qui, dans l'immédiat, fait de moi quelqu'un de majeur, vacciné et consentant pour tout un tas de saloperies diverses et variées. D'un autre côté, l'âge adulte (succédant à l'âge bête) devrait théoriquement - et j'insiste bien sur l'aspect théorique des choses - me donner un genre de responsabilité qui ferait de moi un citoyen raisonnable de notre merveilleuse nation. J'emmerde les républicains. Ma date de naissance, ben c'était... Bon, de toute façon c'est passé alors on s'en fout ? Bon ok. En mars. Et je suis pas superstitieux mais, faut avouer, naître un vendredi 13 ça a quelque chose de flippant (j'ai tendance à dire à tous ces enfoirés d'allumés fans des horoscopes de mes deux que ça a même quelque chose de bandant). Mais bon, j'ai fait avec et ça fait 26 ans que ça dure. Donc j'm'en suis farcit des vendredi 13 d'anniversaire ! Et y'en a eu des pourris, des chouettes... Ah, quand j'avais sept ans, je me suis fait avoir par mes parents : non seulement je découvre qu'ils s'envoyaient en l'air dans leur chambre dès qu'ils le pouvaient - et j'ai trouvé ça crade - mais en plus le père noël n'existait pas - ça, c'était encore plus crade - et comme ça ne suffisait pas, il a fallu que ma mère me fasse un foutu gâteau d'anniversaire à la pistache pour contenter la vieille peau qui me sert de grand mère, alors que j'ai horreur de la pistache. Alors, ça, dans le genre "j'ai passé un anniv de merde", ça se posait là...
Lycanthrope ♣ ESPÈCE : Boule de poils pas gentille. En fait, si, je suis un type formidable. MAIS je tiens à signaler que quand j'ai les crocs (et c'est le cas de le dire), je m'envoie un petit casse dalle. Vous avez déjà goûté une cuisse de pucelle ? Ou un cœur de nouveau né ? Sérieux... C'est goûtu hein ? Non mais je déconne, vous rigolez ou quoi ? Je ne mange jamais les humains, hormis dans les cas d'extrême nécessité, ou lors des nuits de pleine lune où je n'ai aucun autre choix et où le contrôle m'est très difficile... Mais bon. Je ne suis pas un barbare, vous savez ! Au moins, je les cuisine grâce à mon nouveau livre de chevet : Mille et une recettes pour bien vivre son cannibalisme... Sinon, le bien, le mal, je m'en fous royalement. Une meute, un camp ? Mais je m'en tamponne l'oreille avec une babouche turque...
Ex flic, actuellement bûcheron à la manque. ♣ MÉTIER S'IL Y A LIEU
5 ou 6 ♣ PUISSANCE : Très dangereux.
- Citation :
- Rajoute une question sous "Puissance" et choisis entre "Force", "Vitesse", "Intelligence" et "Défense" !
Euh... Force.
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TON PERSONNAGE ♣ Caractère ... Jake... N'est pas vraiment ce que l'on pourrait nommer un saint. En raison de nombreux évènements dans sa vie, c'est un pauvre type. Ses rapports aux femmes, par exemple : prenons en considération le fait qu'il ait été trompé par ses ex petites amies, qu'il ait un boulot prenant qui ne lui permette pas vraiment d'avoir une vie sociale, et on comprendra tout à fait que notre ami préfère rester tranquillement chez lui devant la télé. Qu'en plus de cela, quand il rencontre des femmes en soirées pour lesquelles il n'a aucune considération, et avec qui il pose immédiatement les bases en expliquant que ce n'est que pour la nuit... Non, admettons le : Jake n'est pas près de se caser. Pas si tout reste comme cela. Il aurait besoin d'une femme qui le change, une femme qui le fasse devenir différent. L'apprivoise, en somme. Au niveau amical c'est presque la même chose. Etant donné que son seul ami est mort sous ses yeux il y a à peine quelques jours, déchiqueté par un lycanthrope pas particulièrement sympathique, il n'a pas non plus spécialement envie de réitérer l'expérience. Non, admettons le, Jake est un animal solitaire, bien que pourtant optimisé pour la société. Jake aime les corn flakes, le cinéma, l'actrice Charlize Theron et la musique rock avec des groupes tels que Nickelback ou 3 Doors Down pour les plus récents, ou AC/DC et Scorpions pour les plus anciens. Il se trouve être également un grand amateur de classique et un excellent danseur : valse, rock, salsa et tango. Jake le pauvre type continue sur sa lancée d'enflure : il est pessimiste, noir et probablement hautain, se considérant comme réaliste sur le sort d'une humanité en voie de disparition. Tant mieux, répliquerai-t-il, ça fera plus de bouffe pour les poissons. On peut aussi déceler chez lui une pointe de cynisme et d'humour noir, probablement liés à cette vision sombre du monde. Le tout se remarque assez facilement dès qu'il est en danger : autrement dit, c'est quand il se sent menacé qu'il sort ses répliques les plus cultissimes. Véritable monument à la réplique kitch, Jake est aussi un grand fan de films de Tarantino, Raimi ou Ritchie. Ce qui donne, à la fin, un éventail de répliques cinématographiques cultes qu'il sort dès qu'il en a l'occasion, du genre "Tout le monde savait qu'il était gay, pour lui c'est saucisses et boulettes à tous les repas"(*) ou encore "Parce que t'es une pédale okay ?"(**). Ce qui contribue à un côté légèrement homophobe, d'ailleurs. Dans le genre d'ailleurs, histoire de rester là dessus, Jake a un langage de flic châtié. Il ne mâche pas ses mots et ponctue ses phrases peu élaborées à grand renforts de "putain", "bordel de merde", et "j't'en foutrai des grr espèce de monstre poilu à quatre pattes !", son élucubration favorite restant le fameux "Nom de dieu de putain de bordel de merde de fils de pute d'enculés de sa mère, vous voyez c'est... Aussi jouissif que de se torcher le cul avec de la soie, j'adooore ça !" (***), réplique bien connue de Lambert Wilson. Bref, c'est en observant les diverses insultes qu'il peut proférer qu'on se rend compte de s'il apprécie ou non quelqu'un. Dans le cas où il n'insulte personne, c'est qu'il est bien trop fatigué pour chercher une vanne adaptée ou qu'il est à l'article de la mort, autrement dit préparez bouquets, costars noirs et mouchoirs car il vous enverra chier jusque dans sa cadavérisation. Véritable railleur des créatures de la nuit : "les lycanthropes sont de gros nounours poilus avec la gueule en biais mais les autres boules à facettes géantes de mon cul sont pas forcément mieux", on sent qu'il apprécie vraiment sa nouvelle condition. Jake ne fait pas dans l'ostentatoire. Il sait qu'il peut plaire mais s'en bat royalement les bijoux de familles. Il pourrait se payer un appart plus grand mais il se lèchera lui-même les fesses avant que ça n'arrive. Jake se fout complètement de ce qui peut faire le bonheur matériel et financier. Il dilapide son pognon dans les bars et les strip tease. En revanche Jake est quelqu'un de courageux, même si pas téméraire. Il se démerdera toujours pour se sortir des situations merdiques dans lesquelles il se fourre (et dieu seul sait à quel point elles sont nombreuses). Il a pour cela un don, un véritable don. Pas de celui qui font croire que, maraboutages de gitanes, non ! Un vrai don de con, de se fourrer dans des situations de merde et tant pis pour ta gueule. Jake est individualiste et je m'en foutiste. Même sa vie ne l'intéresse pas. C'est un grand fumeur, au minimum un paquet par jour, et il ne s'attarde même pas sur les conséquences de son acte. Pour Jake la famille ne compte pas. Il a toujours su que du côté de sa mère, c'étaient des tarés congénitaux complètement barés, notamment son cousin Morgan et sa bande de potes. La grosse connerie quoi, faut vraiment tous les pendre. Ah, peut-être important de le signaler : Jake n'aime pas les animaux ! (De toute manière il aime personne).
* Rocknrolla, Guy Ritchie ** Reservoir Dog, Quentin Tarantino *** Matrix Reloaded, les frères Washowski.• • • ♣ Histoire ... La lune inondait le ciel de son halo argenté, illuminant les cieux aussi puissamment que le zénith. Elle était ronde, elle était claire, elle était aussi belle et majestueuse qu'une oeuvre d'art. La forêt, sans bruit, était plongée dans les ténèbres, en grande partie à cause de la cîme des arbres qui masquaient les astres. C'était une nuit calme, une nuit sereine comme on en voit peu, de celles où on peut simplement s'allonger dans l'herbe et observer d'un oeil critique les constellations, toutes ces étoiles, ces petits points lumineux si lointains que, pourtant, on croit presque pouvoir toucher du bout des doigts. Il suffirait d'allonger le bras, de tendre la main pour les saisir et, à l'instar du vent, nous résistent, nous échappent, nous narguent. Et chaque soir elles sont là, fidèles au poste, à leur quête éternelle, comme si leur unique but durant leur immense existence était de briller plus fort que la voisine. C'était si paisible, dans ces bois, que pas un bruit, ne serait-ce qu'un cri d'animal ou un chant d'oiseau nocturne, ne venait troubler ce silence de plomb. Soudain, une jeune femme : on la voit courir, jetant des coups d'oeils affolés par dessus son épaule, ses cheveux frisés virevoltant au gré du vent de la course. Elle est poursuivie, mais elle-même ne sait pas vraiment par qui ou par quoi. Elle presse ses foulées, les rendant plus souples et agiles. Elle n'est pas une fuyarde typique, gauche et maladroite, elle est efficace dans son élan et donne de puissantes impulsions. Elle saute élégamment par dessus une racine haute et esquive une nouvelle branche basse sans encombre. C'est une belle femme et, force est de constater que malgré le terrain inapproprié et le côté hostile du milieu, elle porte une longue robe jusqu'aux genoux, légère, accompagnée d'un petit gilet en jean sur les épaules. Sa grâce impressionnante lui donne presque l'air de voler, gérant sans encombre les difficulté de la course. Elle se retourne à nouveau, ralentit le pas, puis s'arrête totalement avant de scruter la forêt. Vide. Il n'y a rien aux alentours, pas un bruit, pas un souffle, même pas de vent. Son coeur bat à la chamade, trahit par un tambourinement intensif dans sa poitrine ; son souffle, court, la met hors d'haleine. La sueur trempe son front et la chaleur moite de la forêt, en cette saison particulièrement intense, fait perler sa peau de petites gouttelettes qui collent ses vêtements contre son corps. Elle pose une main sur son ventre et pousse un long soupir de soulagement entre deux respirations saccadées, fermant les yeux pour revenir à un rythme cardiaque normal. Elle se remet en marche, doucement, un pas après l'autre, comme si plus rien ne pressait. En se faufilant à travers les arbres, elle parvient jusqu'à une petite clairière, un endroit si quiet qu'elle s'y serait bien allongée quelques instants pour sombrer dans une contemplation astrologique et un repos mérité. Mais elle n'était pas encore tirée d'affaire, et préféra continuer d'avancer. Assourdie par sa respiration, elle n'entendit pas la bête lui foncer dessus, dans le dos, à pleine charge. Ses muscles puissants et saillants, recouverts de poils hirsutes, aurait pu faire penser à ceux d'un ours, s'il n'avait pas couru si vite. De puis, la longueur du museau et des crocs évoque clairement un canidé, tout comme la longue queue touffue qui suit la créature. Le monstre s'élance d'un bon, et s'avère être deux fois plus gros qu'un loup ordinaire. Il aggripe la jeune femme. Un premier coup de patte lui arrache ses vêtements et griffe sa peau. Sa poitrine, mise à nue, se mit à dégouliner de sang depuis les longues saillies tranchées par l'immonde bête. Elle se mit à hurler, jusqu'à ce que le deuxième coup de patte lui fasse tourner violemment la tête dans un craquement sec, significatif de la rupture des cervicales. Le corps de la belle brune cesse de se débattre et tombe, tel une poupée inanimée, interte sur le sol. Les yeux grands ouverts, elle aurait pu voir la bête commencer à la violer en la dévorant, si elle avait encore été en vie. Le téléphone se mit alors à sonner. Il tendit la main, à tâtons, pour attraper son cellulaire, posée sur la table qui soutenait également une lampe à faible éclairage, à côté du grand canapé.
- Ouais, Morgan, fit-il d'une voix pâteuse. - Putain Jake, s'écriait un homme à l'autre bout du fil, t'es encore avec la main dans le calbut' devant une rediff' de la Nuit des Loups Garous ? - Je t'emmerde Tom. - Je sais, pauvre type. Allez, ramène toi, au croisement de la VIe et de Park, y'a un cadavre. - J'suis suspendu, espèce d'enfoiré de mes quatre fesses. - Je savais bien que t'avais une tête de cul. Tu viens quand même, il faut que tu voies ça. Et avec un putain de sourire pour nous emballer le tout, pigé ? - Va chier.
Jake se leva de son siège et se gratta la fesse gauche sans aucune retenue, contemplant le désastre innommable désignant son appartement. La table basse du salon était couverte de restes de restauration rapide ; le ménage n'avait apparemment pas été fait depuis un bon bout de temps. De même, l'odeur qui règnait dans la pièce était tout bonnement insupportable. Sur la table de la cuisine, même topo : boîtes en cartons de pizza à moitié terminées, sushis pas finis et box de pastas italiennes renversées, dont certaines laissaient échapper leur contenu jusqu'au carrelage d'une propreté douteuse. Le jeune homme éteignit la télé et bailla en s'étirant grossièrement. C'était ça, la vie d'un flic suspendu, à New York. D'abord, ce job vous enthousiasme et vous faites tout pour servir la justice que vous avez juré de protéger. Puis, votre petite amie en a marre de vous voir vous tirer tôt le matin, rentrer à pas d'heure - quand vous rentrez - et se rendre compte que, en plus de ça, le boulot vous suit jusque dans votre appart' moisi. Alors elle vous quitte, histoire d'enfoncer le clou. Vous ne voyez plus vos potes, d'ailleurs vos seuls amis sont les collègues du commissariat. Tout ce qu'il vous reste, c'est ce putain de boulot qui vous prend la tête et bouffe encore plus votre existence, de plus en plus, grappillant une part de votre humanité à chaque seconde qui passe. Et puis, comme Jake, quand c'est trop, c'est la connerie qu'il fallait pas faire. Se retrouver dans la galère, l'impasse. On lui a prit sa plaque depuis deux semaines et, maintenant, sa vie c'est quoi ? Attendre qu'on la lui rende. Parce que c'est comme ça que ça marche, ce job est comme une drogue, un truc qui régit toute la vie de ceux qui s'y plonge par vocation ou par héroïsme et qui finissent bien vite par déchanter. Cette vie là, celle de Jake Morgan, c'était purement de la merde.
Les lumières bleus et rouges tournoyaient dans la nuit, les phares éclairant la scène avec une théâtralité macabre. Rien de tel qu'un bon bain de sang à New York pour vous remettre les idées en place. Et ce tueur, ce sale enfoiré qu'ils étaient infoutus de coffrer butait prostituée sur prostituée depuis trois mois. La seule question que se posaient les inspecteurs en charge de l'affaire, c'était pas si il allait tuer à nouveau, mais quand. Alors on cherche, on fouille, on interroge des suspects qui savent rien, on répond à ces familles apeurées qui croient que vous êtes mère Thérésa pour finalement leur dire qu'ils peuvent se carrer une fanfare dans le fion pour que la police ait le budget de protéger toutes les putes de cette ville. Elles sont des dizaines de milliers et il faudrait pouvoir mettre une garde rapprochée sur chacune d'elle ? Alors les citoyens doutent, se posent des questions et la police est traînée dans la boue. Et comme elle piétine, elle a franchement pas besoin de ça. Alors quand un agent pète un câble et s'en prend à un enfoiré d'indic' qui a mal fait son taff et coûté la vie à deux femmes innocentes, on le met au placard pour faire comprendre que la police bouge et ne reste pas les bras croisés. Belle connerie. Jake avait fait les frais de sa hiérarchie, sacrifié sur l'autel médiatique d'un bûcher politico-démagogique. De la connerie en barre. Il s'alluma une clope et s'approcha du cordon de sécurité, ignorant l'agent qui l'empêchait de passer. Il finit par lui montrer son majeur droit sans même lui jeter un regard, s'approchant du cadavre avec une main dans la poche.
- Heure du décès ? demanda-t-il au légiste. - Ça remonte facilement à deux heures, peut-être trois, expliqua le coroner. Il faudra vérifier. Lacérée, comme les autres. Cette fois, il lui a dévoré le foie et une bonne partie des cuisses, ce mec est un sacré fêlé. - Qui sait, on a peut-être affaire à un putain de loup garou ?
Un grand mec blond au yeux noisette s'approcha de Jake, qui tira une nouvelle bouffée sur sa clope, l'air excédé.
- Tom, tu vas pas fermer ta grande...
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'un agent les interrompt pour leur pointer du doigt quatre véhicules noirs. Les hommes qui en descendirent étaient, à n'en pas douter, des fédéraux : le costar ne trompe jamais. Ils passèrent sous la corde et s'avancèrent jusqu'à Tom et Jake.
- Lieutenant Leynard, sergent Morgan, mon équipe prend la relève. - Attendez, on est sur le coup depuis le début, vous pouvez pas nous virer comme ça, s'écria Tom dans un élan de colère. - C'est plus du ressort de la criminelle, vous passez la main. - Écoute, trou du cul, commença Jake. - Agent Spécial... - Pardon. Alors écoute bien agent spécial trou du cul : ta juridiction de mes couilles, tu peux te la carrer où j'pense, vu ?
L'homme en costume préféra ignorer la réplique et donna des ordres à tous ses subalternes, qui se mirent à fouiller expressément chaque recoin de la scène de crime. Jake tira la manche de la chemise de son ami et ils quittèrent les lieux. La radio était éteinte dans la voiture tandis qu'ils roulaient sur la IVe, et aucun des deux hommes ne pipait mot. Pour dire quoi ? Parler de cette affaire sur laquelle ils n'avaient plus le moindre pouvoir ? A quoi bon, si ce n'était remuer le couteau dans la plaie. Jake s'alluma une nouvelle cigarette et entrouvrit la fenêtre pour expirer la fumée à l'extérieur. Tout ceci devenait complètement dingue, on trouvait une nouvelle fille presque tous les matins. Ce connard d'assassin n'avait donc pas de vie en dehors de ces meurtres ? Déjà six ans qu'il était flic. Six ans passés à travailler comme un pauvre dératé, passer des mœurs à la crim' en moins de huit mois c'était déjà un exploit. Résoudre un cas pareil l'avait complètement miné. A 26 ans, Jake était déjà un déchet de la brigade. C'était pas prêt de changer.
- Putain, Tom, arrête toi !
Le conducteur pila juste devant un tas de poubelles grossièrement empilées. Jake s'extirpa du véhicule et se rapprocha, pointant du doigt la ruelle sombre.
- Meeeerde Jake, c'est quoi ce truc ?
Il y avait, tapis dans l'ombre, une large créature qui ne ressemblait à rien de connu. Ce devait être humain, à une époque, mais la peau grisâtre n'avait rien d'un aspect normal, pas plus que les touffes de fourrures éparses. Il observait les deux hommes avec des yeux brillants, emplis de rage, de colère et de haine. L'immonde bête grogna, et ils sursautèrent. A ses pieds, entre ses griffes d'une taille gigantesque, le cadavre d'une femme déchiqueté, en train d'être bouffé par pans entiers. Les deux flics eurent un réflexe nauséeux et placèrent leur main devant la bouche pour réprimer une envie de vomir face à ce bain de sang, toute cette chair informe baignant dans cette mare rougeâtre. Et cette odeur... Ce fumet infect qui empestait toute la zone. La bête releva les oreilles, le regard toujours planté sur Tom et Jake. Puis, tout se passa en une fraction de seconde. Une autre forme sombre s'écrasa sur Tom qui s'écroula au sol sous le poids du monstre. Celui ci lui attrapa la tête entre ses puissantes mâchoires et la dévissa dans un claquement sec et un bruit de succion ragoûtant. Jake plongea sur le côté pour esquiver la charge de la première bestiole au fond de la ruelle, et parvint à atteindre la voiture. La portière était encore ouverte. Il n'avait plus le droit de porter une arme depuis qu'il était suspendu. Mais dans ce genre de bagnoles de police, on pouvait trouver, entre les deux sièges avant, un fusil plus ou moins efficace, parfois même un shotgun tout à fait redoutable. Il priait pour que les balles soient utiles contre ces créatures démoniaques en mettant la main sur l'arme. Et, au même moment, il sentit quelque chose le tenir par la cheville et l'attirer en arrière, tout à fait en dehors de la voiture. Il se cogna le crâne et rata toutes les prises qui s'offraient à lui, tiré par une force inhumaine. Certain qu'il était devenu le plat de résistance de ces saloperies, Jake se retrouvait alors au beau milieu de la rue, et il se retourna d'un coup d'abdominaux secs pour pointer le canon de son arme directement sur les naseaux du monstre.
- Goûte plutôt ça !
La décharge emporta la moitié du crâne du lycanthrope : l'avantage de ce genre de cartouches à fragmentation, ça en met de partout comme une merveilleuse fontaine de giclées de sang. En se redressant, Jake se rendit compte que, outre la créature à terre, celle près du corps de Tom, et celle qui l'avait chargé la première fois, il y avait une trentaine environ de ces bêtes, qui l'encerclaient en grognant d'une manière fort peu amicale. Le jeune homme sentit ses tripes foutre le camp. Alors, c'était comme ça qu'il allait y rester ? Comme ça qu'il allait finir ? Il regarda le lycanthrope à la gueule écrabouillée au sol et le canon fumant de son arme. Jake regarda autour de lui et tenta de reprendre un peu de contenance, pointant le calibre vers le ciel.
- Alors écoutez moi bien bande de caniches dégénérés ! CECI est un long rifle calibre 12 à double canons sciés. La monture est en noyer et le système en acier trempé, c'est ultra résistant ! Ça vous emporte un bras à vingt mètres et ça vous permet de virer les petits gêneurs. Vous le trouverez au rayon armurerie de votre revendeur le plus proche pour la modique somme de $180 ! Car chez PrixBas, les PRIX sont BAS.
Jake prit une large inspiration et pointa chacun des monstres de son canon, avant d'ajouter :
- Et puis je vous emmerde.
Il s'attendait à se faire ruer dessus par les bêtes et voyait déjà ses membres voler dans des gerbes de sang des plus spectaculaires quand, derrière lui, un rire éclata. Un rire doux, léger, de femme. Intrigué, il se retourna et vit l'une des plus belles créatures qu'il lui ait été donné de voir, une femme dont la beauté n'avait d'égal que l'incroyable prestance et l'écrasant charisme qu'elle dégageait. De longs cheveux bruns encadraient une peau d'une pâleur surhumaine. Ses lèvres exsangues, sur lesquelles elle passait régulièrement sa langue rose et délicieuse. Des yeux plus sombres que deux puits noirs dont on ne peut apercevoir le fond scrutaient le jeune Jake en permanence.
- Putain mais... T'es qui toi ? demanda-t-il en pointant son arme vers elle.
A nouveau, ce rire cristallin si parfait.
- Je suis simplement celle qui peut t'offrir une nouvelle vie, Jake. Une toute nouvelle existence, une place parmi les immortels, parmi les plus puissants lycanthropes.
Et puis ce fut l'illumination...
Après cela, Jake a erré sans bien vraiment comprendre ce qu'il lui arrivait. Il a atterrit, conduit par ses sens et son instinct, jusqu'à Folks, où il a pu ressentir la présence de sa famille, son propre sang... Mais toujours sans savoir ce qu'il était réellement devenu.
Après être arrivé à Forks, il a bien évidemment laissé tomber son boulot de flic, devenu impossible en tant que fugitif. Il s'est installé avec Shanon, la petite cousine de son ex fiancée, qui, devenue une femme, a fait ressurgir des sentiments qu'il ne pensait pas véritablement possibles. De ce qu'on en sait, ils vivent heureux ensemble. Ils ne croulent pas spécialement sous les dollars, mais tentent tant bien que mal d'allier la nature particulière de Jake à leur vie de couple et, peut-être, de famille... Jake a également eu le malheur de se faire des ennemis et, sans son cousin Morgan, il serait très certainement six pieds sous terre à l'heure qu'il est. En effet, il a défié Fenris (tout du moins, il l'a regardé, ce qui est tout comme), sans réellement savoir de qui il s'agissait. Malgré le fait qu'il se soit bien battu et ait tenu presque aussi longtemps que l'actuel record, il s'est fait marrav' sa petite gueule de playboy. Cependant, Fenris, "bon prince", décidât de lui laisser la vie sauve, à condition qu'il s'entraîne, devienne plus fort et puisse enfin lui "fournir un combat vraiment intéressant". Malgré sa défaite, Jake a inspiré depuis un certain respect de la part des autres lycans. De plus, il ne s'est que rarement mêlé à ses congénères, ou même à la guerre contre les vampires. Par conséquent, il n'a que peu de "vrais" ennemis...
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ET TOI ? [size=9] PRENOM/PSEUDO • Tom. Oncle Jake. Vous qui voyez ! AGE • 21 CONNEXION /7 • Plus ou moins tous les jours. Pas dit que je poste tous les jours non plus. COMMENT AS TU TROUVÉ LE FORUM ? • LOL. QU'EN PENSES TU ? • Y'a marqué "Twilight" dans le titre. JAIMEPAS. CRÉDIT AVATAR • No sé xD
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