J'avais décidé de changer. Oui. Définitivement. Redevenir ce que j'avais été, ne plus jamais revoir cette loque humaine et pathétique que j'étais devenu. Ce matin, j'avais eu un choc, une révélation, appelez cela comme vous voulez. J'étais passé devant un miroir, tout simplement. Et j'avais une mine tellement misérable : les yeux bouffis, de grosses cernes, le teint verdâtre, les cheveux tout emmêlés, deux ou trois kilos en trop. C'était le première fois que je me voyais dans cet état. Il fallait dire que la nuit n'avait pas été paisible. Je venais de rencontrer le sosie parfait de Bleuenn, et j'avais passé la soirée à me gaver de phéncyclidine en essayant d'oublier tout cela, voulant laisser place à des hallucinations délirantes et grotesques. Complètement pété, j'avais fini par m'endormir, épuisé et tremblant. J'avais cauchemardé toute la nuit. Je ne m'en souviens plus vraiment, tout est confus, mais je suis persuadé que Blue faisait partie de mes rêves.
Toujours est il que, passant devant le miroir de ma salle de bain, j'avais eu comme un énorme coup de poing dans la poitrine. Comment se faisait il que j'en soit arrivé à un tel point ? Moi, la beauté au corps d'athlète, meilleur espoir des usa pour les championnats du monde de gymnastique, toujours de bonne humeur, gentil, adorable, passionné, sérieux ? Comment se faisait il que j'ai changé autant en quelques mois seulement ? Du populaire adulé, j'étais passé au solitaire méprisé. Et je faisais vraiment peur à voir. C'est là que j'ai compris que je devais me reprendre en main, perdre les kilos que j'avais pris, me remettre au sport, prendre soin de moi et redevenir celui que j'avais été. Avant la chute, et avant Bleuenn. Bien sur, jamais je ne referai du sport en haut niveau, jamais je ne referai de gymnastique, jamais plus je ne serai reconnu et admiré, mais je pouvais au moins garder un peu d'honneur pour moi. Juste de quoi ne pas avoir honte, comme c'était le cas dans les derniers mois.
C'est donc plein de bonne volonté et d'entrain que je me rendis à la plage de Forks. Comme d'habitude, le temps était horriblement sombre, mais la pluie ne tombait pas, c'était déjà ça de gagné. J'avais dans l'idée de nager un moment, histoire de remuscler mon dos. Les médecins m'avaient tous affirmé que c'était une bonne chose. J'étais déterminé, même si je savais que ma colonne vertébrale allait me gueuler des injures à la tête et me supplier d'arrêter pour aller rejoindre la terre ferme et dormir. Je voulais changer de vie, ne plus être cette personne minable, et pour cela j'étais prêt à tout. Enfin, ça c'est ce que je me disais. Arrivé sur la plage, un vent si frai soufflait que je faillis rentrer bien au chaud chez moi, en me disant que je réessaierai le lendemain. Mon cul oui. Si je commençais, je n'en finirai jamais, et au final, je ne changerai pas d'un poil, empirant même. Mon moral pris sérieusement un coup quand les petites vagues glacées vinrent lécher mes pieds nus. Là encore, je faillis faire marche arrière, mais dans un dernier sursaut de courage, je me jetais finalement entièrement à l'eau sans prendre de temps pour me mouiller la nuque. Je savais pertinemment que si je le faisais, je ferai demi tour direct, horrifié par la fraîcheur de l'eau. Mes cheveux mouillés trop longs dont je ne prenais plus soin depuis un bail vinrent se coller sur mon front, me masquant la vue, et je les plaquais sur ma tête, dégageant mon regard. Alors je me mis à nager. La brasse, d'abord. Le moins fatiguant pour mon pauvre dos déformé. Au bout de dix minutes, à peine, je n'en pouvais déjà plus. Mon dos me lançait, mes jambes étaient toutes engourdies par le froid, et je grelottais. Trop pour moi. Je sortis de l'eau, regagnai en boitant mes affaires, m’enveloppai dans une serviette chaude et sèche et m'affalai en gros lard que j'étais sur le sable. Et j'étais toujours aussi pathétique, au final.
hors jeu:
Sans commentaires u_u
Morgan Kankowsky
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Mar 16 Aoû - 19:46
La matinée touchait à sa fin, les membres d'Eclipse s'étaient activés et plusieurs d'entre eux étaient partis chasser pour leur déjeuner. Lucie avait emmené Kaitlyn avec elle, j'étais donc seul dans la villa. Il n'y avait pas un bruit aux alentours, j'avais les sens aux aguets même si cela s'avérait être inutile, il n'y avait personne. Je fixai le plafond, pensif. Beaucoup d'événements s'étaient enchaînés ces dernières semaines, à commencer par l'arrivée de Willow dans la meute, le retour d'Ashley, le bannissement d'Emma, l'attaque envers Lucie, la mère d'Ashley qui tombait malade, les aveux avec Jude... Depuis la plage, je ne l'avais plus revue ; sans doute était-ce mieux que nous ne nous voyions plus avant d'être officiellement des ennemis, car cette issue semblait être inévitable. J'eus alors une pensée pour Théodore, ce jeune homme qui partageait le même sang que moi et que je souhaitais pourtant voir brûler vif. Il me faisait souffrir, et même si je n'avais pas couché avec sa copine pour lui rendre la monnaie de sa pièce, j'espérais tout de même qu'il en souffrirait. Beaucoup.
Je poussai un profond soupir, les mains derrière la tête, tandis que je baissai mon regard sur la table de chevet à côté de moi pour regarder mon portable. Je venais de recevoir un sms d'Ashley disant que sa mère allait mieux, qu'elle s'était suffisamment remise pour pouvoir prendre l'avion et qu'elles seraient bientôt de retour à Forks. Je me doutais cependant que sa mère aurait encore besoin d'assistance pendant quelques temps, même si elle serait sans doute trop fière pour l'admettre et insuffisamment égoïste pour empêcher sa fille de sortir sous prétexte qu'elle avait besoin d'elle à ses côtés. Ça me faisait mal au cœur, aussi je savais que ma relation avec Ashley ne durerait pas. Elle ne pourrait plus durer. Les rappels de Fenris avaient été très clairs et je n'avais pas le choix. Ou je devais tuer Ashley, ou je devais la transformer, ou je devais la rayer de ma vie. Il était hors de question que je la tue, et je me sentais mal à l'idée de la transformer après ce qu'elle venait de vivre, elle tenait énormément à sa mère, était constamment inquiète pour elle depuis qu'on lui avait annoncé qu'elle était malade. Ashley ne serait pas en mesure de tirer un trait sur sa vie d'humaine, sur sa mère, et puis elle était sans doute bien trop douce pour intégrer Éclipse. Ne me restait alors plus que la troisième option, et chaque jour, je prenais une heure pour réfléchir à la manière dont je m'y prendrais, hésitant à lui expliquer la situation ou à la quitter simplement en lui disant que nous ne devrions plus nous voir. J'y réfléchissais depuis au moins une semaine, et pourtant je ne savais toujours pas laquelle des deux manières était la meilleure. Peut-être la deuxième, elle se dirait que j'étais un lâche, que j'avais sûrement trouvé quelqu'un d'autre et tout s'arrêterait là. La première option la ferait sûrement hésiter, la ferait probablement trop réfléchir.
Je me levai alors du lit, me glissant dans la salle de bain pour me rafraichir en m'aspergeant le visage d'eau glacée. Je descendis alors au rez-de-chaussée, passant la porte d'entrée et refermant cette dernière derrière moi. J'avais besoin de réfléchir, d'être au calme et ce, sans mourir de chaud dans ma chambre. La plage me semblait donc être le lieu le plus approprié, et ce fut en courant que je m'y rendis, rapide, plus encore que lorsque je prenais ma moto. Je ne l'utilisais d'ailleurs presque plus depuis quelques temps, je ne cachais plus mon identité de lycanthrope à qui que ce soit et donc je me fichais bien que quelqu'un me voit courir à une vitesse surhumaine. J'étais d'humeur maussade, voire même, carrément, de mauvaise humeur. Je n'étais pas sûr de ce que je devais faire, je m'étais persuadé que j'allais devoir tuer Jude, et cette constante incertitude enrobée de mauvaises nouvelles commençait à me gonfler sérieusement. Arrivé sur la plage, je remarquai un jeune homme, assis sur le sable et emmitouflé dans une serviette. A le voir, il était allé dans l'eau et semblait mort de froid. Je retirai mes chaussures pour fouler le sable de mes orteils, puis baissai les yeux vers l'une de mes baskets, avant de regarder à nouveau l'humain insouciant qui ne semblait toujours pas avoir remarqué ma présence. Je fronçai les sourcils et lui balançai ma chaussure dessus pour attirer son attention, sans douceur aucune ; je lui avais probablement fait mal et je m'en fichais.
« Qu'est-ce que tu fous là tout seul, t'as perdu la boule ? Y a des loups partout à la Push, si ce que tu cherches c'est te faire bouffer il suffit de le demander, je n'ai pas encore mangé. »
B. Arthemis Campbell
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Mer 17 Aoû - 14:20
Morgan & Barbara
The times i've fallen, the times i've failed → Two worlds ; Paradise Lost
J'étais perdu dans mes pensées, écoutant le ressac, et observant l'écume qui se formait à chaque nouvelle vague. Je grelottais presque, ma serviette plus tellement chaude maintenant qu'elle était toute humide de l'eau de mer. Mais c'était toujours mieux que rien, contre le vent. Soudain, sans que je ne m'y attende le moins du monde, quelque chose m'atterri en plein sur le dos, avec une certaine violence. La personnes qui m'avait lancé cela ne devait surement pas se rendre de sa force. Je grimaçait, sentant mes vertèbres craquer, provoquant une vague de douleur qui parcourut toute mon échine. Un juron s'échappa de mes lèvres, tandis que je me retournai d'un bon. C'était une chaussure - le pied droit pour être précis, même si ça n'avait rien d'important - dont le propriétaire m'observait avec un air menaçant, et un rictus de mépris sur les lèvres. Une étincelle de colère s'empara de moi, me faisant grimacer. Pour qui se prenait il ce petit morveux, à jeter ses vieilles godasses sur moi ? Ils étaient définitivement tous timbrés dans celle ville... C'était hallucinant. « Qu'est-ce que tu fous là tout seul, t'as perdu la boule ? Y a des loups partout à la Push, si ce que tu cherches c'est te faire bouffer il suffit de le demander, je n'ai pas encore mangé. » Un rire moqueur s’échappa de ma bouche, sans même que je m'en rende compte. Oh, je l'avais entendue maintes fois, cette histoire de loups, de vampires et de je ne sais quelles créatures absurdes. Je n'y avais jamais cru, et j'étais persuadé d'avoir bien raison. Depuis quatre semaines à présent que j'étais à Forks, je n'avais jamais eu de problème avec une sangsue ou un toutou mal dressé, et ce malgré mes ballades répétées dans la forêt ( chose hautement déconseillée par les habitants ). Je n'étais pas non plus tombé sur un cadavre vidé de tout son sang, ou n'importe quoi qui ait à voir avec ces racontars. Et pourtant, tous les habitants étaient d'accord sur la question : Forks était bel et bien hanté par des créatures toute droit sorties de livres pour enfants.
Ouais. Okélol. Et mon cul c'est du poulet ! Franchement, comprenez moi, j'arrive dans une ville que je ne connais pas du tout, et là on me sort que « Oh mon dieu ! Personne ne vous a raconté ce qu'il s'est passé au bal du lycée ? Des loups garous ! Et des vampires ! Un véritable massacre ! Beaucoup de mort, oh ça oui ! Faut faire attention Monsieur Campbell, dans la forêt, on ne sait pas ce qui rode ! Et la Push ! Que des loups garous là bas, parole d'honneur. » Avouez que c'est quand même ridicule. Comment croire une chose pareille, terre à terre comme je l'étais ? Et je n'avais rien remarqué de suspect, juste des habitants paranos.
« Non mais ça va pas ? gueulai-je donc, debout à présent. Ma serviette avait glissée de mes épaules et était tombée par terre, laissant ma peau pleine de chair de poule à la merci du vent froid. Je me penchais pour récupérer la godasse, et la jetais aux pieds de son propriétaire, m'efforçant de prendre un air de gros dur pleins de muscles et prêt à s'en servir. C'est à se demander lequel des deux à perdu la boule ! Franchement, t'as quel âge ? Ridicule et pathétique. » Je secouai la tête, pour montrer mon mépris, en poussant un soupir désespéré. Puis je relevai la tête, les yeux amusés. « Et ne t’inquiètes pas pour moi, mec : je suis Barbe Bleu, un ogre, ce que tu veux mais les loups moi je les fais cuire au barbecue et je les bouffes avec du ketchup et un peu de moutarde. Tu veux vérifier ? » Je me détournai de l'homme, pour récupérer mon jean et l'enfiler. Je n'étais pas totalement sec, mais tant pis. « Tous tarés dans cette ville. » grommelais je, tout de même assez fort pour être sur que l'inconnu entende bien, tandis que je fermai le bouton de mon pantalon.
Morgan Kankowsky
× Points RP : 292 × Niveau : 6 × Atout : Intelligence × Âge du perso : 23
Jeu 18 Aoû - 21:26
Un rire moqueur franchit les lèvres du jeune homme, si bien que j'arquai un sourcil, croisant les bras sur mon torse et me demandant sur quel taré j'avais bien pu tomber. Ce qui était assez ironique en y réfléchissant bien, puisque si je pensais ce pauvre humain totalement déphasé parce qu'il rigolait quand je le menaçais, lui se disait que j'étais taré de me prendre pour un lycanthrope. Je le dévisageai un instant, fronçant désormais les sourcils et observant cet inconscient qui se relevait et me jetait à son tour la basket dessus.
« Non mais ça va pas ? »
Il avait hurlé, me faisant presque siffler les oreilles tant mon ouïe était développée. Un sourire moqueur se dessina au coin de mes lèvres alors que je ne bronchai pas, l'air ironique, abandonnant donc mon air menaçant quelques instants. Ce jeune homme ne savait pas à qui il avait affaire, ça me changeait drôlement de ceux qui se mettaient à hurler en me voyant. J'étais Morgan Kankowsky, l'un des lycanthropes aimant sa nature par-dessus tout et éprouvant un certain plaisir à montrer qui il était. Et ce pauvre type n'en savait foutrement rien, c'était tout de même incroyable et je m'en amusais, au final.
« C'est à se demander lequel des deux à perdu la boule ! Franchement, t'as quel âge ? Ridicule et pathétique. »
Toute trace d'amusement s'envola à ses mots. Ridicule et pathétique ? Il pouvait bomber le torse autant qu'il le souhaitait, je pouvais le noyer avec un seul doigt. Le fait qu'il se permette de m'insulter me fit tiquer et raviva ma colère ; j'étais déjà de mauvaise humeur et cette pauvre cloche ne m'aidait pas à me calmer. Je trouvais certes intéressant le fait qu'il ignore réellement l'existence des loups-garous mais il poussait le bouchon trop loin. Il reprit très vite la parole, visiblement décidé à me pousser à bout ; et il allait réussir.
« Et ne t’inquiètes pas pour moi, mec : je suis Barbe Bleu, un ogre, ce que tu veux mais les loups moi je les fais cuire au barbecue et je les bouffes avec du ketchup et un peu de moutarde. Tu veux vérifier ? »
Mes doigts se crispèrent alors que le jeune homme se détournait pour se rhabiller, visiblement hâtif de quitter cette plage et, éventuellement, ma présence : seulement voilà, je n'étais pas d'accord pour le laisser s'échapper après ce qu'il venait de me lancer, ni la petite injure concernant les habitants de Forks qui m'était destinée. Je franchis alors les quelques mètres qui me séparaient de lui, veillant bien à adopter une vitesse suffisamment surhumaine pour que ses yeux aient du mal à me suivre. Ma main droite l'empoigna alors, resserrant sa gorge et le soulevant du sol comme une vulgaire poupée de chiffon. Mon regard se planta dans le sien, menaçant et perçant. J'avais certes un corps qui me permettait de ne rien avoir à envier à qui que ce soit, je pouvais être fort, mais de là à soulever un homme aussi robuste que moi d'une seule main... Un sourire se dessina à nouveau sur mes lèvres, alors que c'était mon tour de me moquer de lui.
« J'ai certainement bouffé plus d'êtres humains dans ma vie que tu n'as mangé de steaks hachés mon cher. »
Je le détaillai, desserrant un peu mon étreinte sur sa gorge. Après tout je le voulais vivant, inutile donc de l'étrangler. Étrangement il ne me donnait pas faim ; une odeur qui émanait de lui me répugnait et me retenait à cet instant-même de planter mes dents dans sa peau et le déchiqueter. Il se droguait ? Mes yeux retrouvèrent les siens alors que je fronçai une nouvelle fois les sourcils ; on dit qu'être trop sérieux ça donne des rides, mais moi je m'en fous. Je pourrai jamais être ridé.
« Tu préfères bouffer du sable ou boire la tasse ? Je suis aimable, je te laisse le choix. Tu dois bien te faire pardonner pour ce que tu viens de me dire. »
B. Arthemis Campbell
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Sam 27 Aoû - 17:11
Morgan & Barbara
Ce n'étaient que des hommes comme les autres, de simples mortels, et elle avait battu à plate couture leurs pareils sa vie durant. Oh, bien sûr, campés sur leurs ergots, ils étaient persuadés de régner sur le poulailler mais au fond, ce n'étaient que de pauvres diables, émus aux larmes par une triste mélodie et mis complètement hors de combat par une poitrine féminine dénudée. → La Tour Sombre ; Stephen King
Mes paroles prononcées - paroles qui m'avaient semblé pleines de courage et de virilité - toute trace de bravoure quitta mon esprit. En voyant la tête de l'inconnu totalement dérangé, je n'avais plus du tout envie de rire pour se payer de sa tête, mais plus de déguerpir. C'est là que l'expression « ses yeux lançaient des éclairs » prit tout son sens. Ses iris sombres avait une lueur de colère, de folie je dirai même, qui me glaça jusqu'au sang, et me donna envie de me terrer sous terre ou m'enfuir en courant. Il fallait l'avouer, mes capacités physiques n'étaient plus les même que pendant ma gloire de gymnaste, et même sans une jambe boiteuse, je ne pense pas que j'aurai pu faire face bien longtemps. Le fou en face de moi semblait plutôt... fort pour faire pisser le sang on va dire.
C'est à ce moment là que ma certitude que tous les habitants de Forks étaient dérangés et que ces histoires de zombies, vampires ou je ne sais quoi étaient fausses commença à s'ébranler. La vitesse de l'inconnu était incroyable. Jamais je n'avais vu quelqu'un se mouvoir de la sorte : vitesse, adresse, souplesse. En une fraction de seconde, il était devant moi, sa masse imposante me forçant le respect. Et oui, pendant un instant, je cru dur comme fer aux superstitions qui régnaient sur Forks. Idée que je repoussai vite. Non. Impossible. Vampires, loups garous, c'est bon pour les films pourris et les livres pour ados. A peine avais je eu le temps de me mettre cette idée en tête que l'inconnu refit éclater mes certitudes. D'une poigne ferme, il serra ma gorge. Douleur, encore et toujours. Le cou, le dos, tout ça, c'était la mauvaise partie de mon corps, et j'aurais mile fois plus préféré un bon coup de genoux dans les bijoux de famille que cette douleur que je ne connaissais que trop bien. Douleur telle que je ne m'aperçu d'abord même pas que je manquais d'air. Le fou était carrément entrain de m'étrangler. Et ce n'est qu'encore plus tard que je réalisai que mes pieds ne touchaient plus le sol. Il avait réussi à me soulever d'une seule main. Aussi fou que cela puisse paraître. Je n’étais pas énorme, mais mon poids était conséquent. Trop pour qu'on arrive à me soulever comme une plume avec une seule main. Mais là encore, je ne pouvais me faire à l'idée que les créatures surnaturelles existaient. On était dans la réalité, merde.
Mais bientôt, je n'eu plus besoin de m'interroger sur ce problème. Le maque d'air devenait insupportable, mes poumons brûlaient, quémandant de l’oxygène, et je me sentais comme enveloppé dans une brume noirâtre qui me brouillait la vue. Pourtant, j'aperçu le sourire cruel du fou, me regardant avec ce qui me semblait un air sadique de puissance. « J'ai certainement bouffé plus d'êtres humains dans ma vie que tu n'as mangé de steaks hachés mon cher. » Ton mielleux, calme, assuré. Le fou était sûr de ses compétences, sûr de sa supériorité. Ses chevilles allaient pas tarder à exploser si il continuait ainsi. Enfin, il relâcha un peu sa poigne de fer. Oh joie, une goulée d'air frai s'engouffra dans mes poumons. Délicieux. Je ne pu m'empêcher de lui tousser dans la gueule - bien fait pour lui, après tout. Il sembla dégoûté. Par mes postillons, ou peut être par moi tout entier. Il me détaillait, sourcils froncés, avec un air de suffisance et de mépris. J'avais l'impression - fondée, surement - de n'être qu'une merde dans laquelle il venait de marcher. Plutôt déshonorant comme sentiment. Mais au point ou j'en était, honneur était un mot sans signification pour moi.
«Tu préfères bouffer du sable ou boire la tasse ? Je suis aimable, je te laisse le choix. Tu dois bien te faire pardonner pour ce que tu viens de me dire. » Oh, en effet, quelle générosité ! Choix impossible tant les deux possibilités me semblaient douces et confortables. Malgré la main du fou, toujours autour de ma gorge, je ne le pris pas au sérieux. Ce mec devait quand même avoir un minimum d'humanité, non ? On bute pas quelqu'un parce qu'il a fait quelques remarques sur des racontars débiles ! Ce serait beaucoup trop absurde. Forks était une ville de dingues, mais à ce point ? J'avais vraiment tiré la mauvaise ville ! Ma vie était une totale absurdité en ce moment... D'abord ces histoires débiles de vampires, puis ce soit où j'avais presque réussi à me faire flinguer par un flic fou, cette Aubrey, sosie de Blue, et pour arranger le tout, Shea qui s'approchait de plus en plus de la réalité concernant la mort de mon ancienne colocataire. J'avais vraiment pas été chanceux ces derniers temps. Et maintenant, ça, comme si je n'étais pas déjà dans un merdier pas possible. «Euh, écoute gars, je t'aime bien, hein, mais tes propositions sont un peu débiles. J'vais être diplomate, tu me déposes par terre, et je dégage sans faire d'histoire, je fais tout pour éviter de te défoncer ta tête, ça te va ? Ça me semble pas mal non plus comme solution... Parce que bon le sable c'est pas trop mon truc, et j'suis sec, maintenant. » Ridicule. Voilà l'adjectif qui m'allait le mieux à ce moment là. Ridicule et pathétique. J'étais à la totale merci d'un fou furieux, et je continuais à jouer le gros dur. A mourir de rire, si seulement je n'avais pas été le protagoniste de cette histoire, mais simplement un spectateur...
hors jeu:
Désolée, c'est caca J'ai finalement pu te le pondre avant ton retour !
Morgan Kankowsky
× Points RP : 292 × Niveau : 6 × Atout : Intelligence × Âge du perso : 23
Dim 28 Aoû - 21:48
[Ça va t'inquiète, toute manière je réduis la taille de mes RPs pour pas faire un changement trop brutal à la rentrée....]
Je ne lâchais pas le jeune homme des yeux, observant chaque trait de son visage et analysant chaque changement d'expression. Il était passé de la surprise à la peur, puis de la peur à la frustration. Il était frustré d'être dans une situation de faiblesse ? S'il savait à qui il avait affaire, il aurait su à quel point sa frustration devait être grande. Je n'étais pas du genre à sur-évaluer ma force, je savais que cette erreur était fatale à bien des créatures, lycanthropes ou non lorsque le plus fort tombait sur plus subtile que lui. Et j'en savais quelque chose, m'amusant souvent à piéger les plus forts que moi grâce à des stratagèmes. Je fixais l'humain, réfléchissant. Il avait l'air du parfait abruti ignorant au possible et incrédule, ce qui avait le don d'empirer mon état. Mais je n'oubliais pas que les apparences sont parfois trompeuses, que les Hunters et Dankirk n'étaient jamais très loin. Seulement voilà, j'avais beau me concentrer sur ce qui nous entourait, nous étions seul, aucun autre parfum suspect ne me parvenait, pas même une odeur de terre plus présente qu'elle n'aurait du l'être. Personne ne s'était camouflé à proximité, personne ne se cachait en attendant le bon moment pour passer à l'action. C'était donc officiel, ce jeune homme était insouciant.
« Euh, écoute gars, je t'aime bien, hein, mais tes propositions sont un peu débiles. J'vais être diplomate, tu me déposes par terre, et je dégage sans faire d'histoire, je fais tout pour éviter de te défoncer ta tête, ça te va ? Ça me semble pas mal non plus comme solution... Parce que bon le sable c'est pas trop mon truc, et j'suis sec, maintenant. »
Tout bien réfléchis, il n'était pas insouciant, il était carrément suicidaire. Je fronçai les sourcils devant son air qui se voulait être sérieux pour accompagner ses menaces d'un minimum de crédibilité, ce qui échouait complètement. Lui, me défoncer la tête ? Il se croyait dans un jeu vidéo ? Je restai silencieux un moment, ne bougeant pas, songeur.
« Le fait que tu m'aimes bien n'est malheureusement pas réciproque, tu m'agaces à refuser de voir les choses en face. Je te soulève d'une main, je suis presque en train de t'étrangler et tu trouves le moyen de me menacer alors que je peux te tordre la nuque en moins d'une seconde ? »
J'arquai un sourcil avant de baisser les yeux vers son torse, humer l'air et relever mon regard d'émeraude sur lui avec un air dégouté.
« Je t'aurais déjà bouffé pour te faire regretter tes mots, si toutefois tu puais pas la phenylcyclidine à des kilomètres à la ronde. Ça gâcherait le goût alors je vais attendre. En attendant comme tu n'as pas voulu choisir, je le fais pour toi. »
Là-dessus j'avançai vers la mer après l'avoir jeté dedans, espérant secrètement qu'il avait fait un plat ou que l'eau n'était pas suffisamment profonde pour qu'il puisse atterrir sans se faire mal. Je m'approchai lentement de lui, le sourire aux lèvres en attendant qu'il sorte la tête de l'eau.
« Sérieusement, le pauvre type drogué complètement à l'ouest ça va deux minutes. Tu viens de quel trou perdu qui ne capte ni la télé ni la radio pour douter encore de l'existence des macabés ambulants communément appelés vampires, des lycans et des modificateurs, mmh ? »
B. Arthemis Campbell
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Dim 4 Sep - 8:23
Morgan & Barbara
You believe but what you see, you receive but what you give → Amaranth ; Nightwish
J'eu un moment d'espoir en voyant l'air songeur du fou. Il semblait peser le pour et le contre. Peut être bien que j'avais réussi mon coup, après tout ; peut être bien qu'il allait me relâcher sans faire d'histoire. Bon, ça semblait plutôt ridicule comme ça, vu sa position de force, mais après tout pourquoi pas ? On ne pouvait pas dire que quelqu'un qui lance sans raison sa godasse sur un inconnu avant de clamer l'existence de loups garous et de vampires était totalement sain d'esprit, alors peut être était il assez dérangé pour me prendre au sérieux. Ça vaudrait mieux pour moi, en tout cas. « Le fait que tu m'aimes bien n'est malheureusement pas réciproque, tu m'agaces à refuser de voir les choses en face. Je te soulève d'une main, je suis presque en train de t'étrangler et tu trouves le moyen de me menacer alors que je peux te tordre la nuque en moins d'une seconde ? dit il avant de renifler l'air exagérément ce qui renforça ma certitude que ce gars était fou.Je t'aurais déjà bouffé pour te faire regretter tes mots, si toutefois tu puais pas la phenylcyclidine à des kilomètres à la ronde. Ça gâcherait le goût alors je vais attendre. En attendant comme tu n'as pas voulu choisir, je le fais pour toi. » Choc. De un, le fou avait raison : il était fort. Trop pour que ça semble normal. Peut être pas pour le traiter de lycan ou de vampire, mais assez pour avoir des doutes. J'avais d'abord refusé de l'admettre parce que c'était bien plus pratique. C'était à première vue tellement absurde. Il était vrai que pleins de choses m'amenaient à douter, mais jusqu'à présent, j'avais refusé d'accepter cela. De deux, le fou savait. Il savait pour la phenylcyclidine. Pourtant il ne me connaissait pas, était censé ne rien savoir de moi. Je ne l'avais jamais croisé, jamais adressé la parole avant, et pourtant il savait. Juste à l'odeur ? Juste en reniflant l'air comme un toutou ? Toutou. Loup. Le rapprochement me fit sursauter. Non, malgré tous les racontars, malgré mes doutes ça ne pouvait pas être possible. Ça ressemblait à un conte pour enfants, ce n'était pas la réalité.
Toujours les pieds ne touchant pas le sol, le fou m’emmena vers l'eau gelée de la mer. Il avait donc choisit. Je ne me débâtis même pas, c'était inutile. Puis tout se renversa, et je me retrouvai dans l'eau, atterrissant sur le sable, ce qui ne plu pas à mon dos, pour changer. Je voulais crier, mais dans l'eau c'était pas vraiment facile... Ce n'était pas tellement le froid qui me dérangeait, mais c'était mon dos, ce putain de dos malmené. J'avais eu la merveilleuse chance de tomber dans un endroit pas profond - a moins que j'ai été jeté avec tant de force que j'en avais touché le sol. De l'eau s'engouffra dans mes poumons avant que je n'ai sorti ma tête de l'eau. Je retrouvai enfin mes repères et remontai à la surface, toussant et les yeux larmoyant à cause de l'eau salée. Et le fou était toujours là, me regardant de haut un sourire sadique aux lèvres, visiblement content de lui. « Sérieusement, le pauvre type drogué complètement à l'ouest ça va deux minutes. Tu viens de quel trou perdu qui ne capte ni la télé ni la radio pour douter encore de l'existence des macchabées ambulants communément appelés vampires, des lycans et des modificateurs, mmh ? » Alors que je reprenais mes esprits, je me rendis compte d'une chose. Encore une fois le fou avait raison. Depuis ma chute je devais avoir regardé la télé à peine deux fois. Plus rien ne m'importait, et encore moins ce qui se passait dans le monde. Pas une seule fois je n'avais prêté attention à ce qui se passait autour de moi. Les premiers mois, j'étais resté enfermé dans mon appart avec Bleuenn à simplement me droguer puis lire. Pas les journaux, bien entendu. Et quand Blue était morte, j'avais recommencé exactement la même chose à la difference que c'était à Forks, et sans elle. Et pas une seule fois je n'avais pensé à regarder les médias pour me faire une idée de ces racontars sur les créatures surnaturelles. Pas une seule fois cela m'avait effleuré l'esprit. « C'est. je toussai encore un peu, cherchant mes mots, essayant de mettre mes idées en place. C'est... c'est donc... le mot peinait à sortir. Après des semaines de déni, j'avais encore trop de mal à accepter la réalité. C'est vrai ? Tu es... Non, c'est pas possible, ça existe pas tout ça, hein ? Tu n'es pas un... euh... vampire. » Les mots qui sortaient de ma bouche me semblaient absurde, mais je savais qu'il y avait une part de vérité. Toute forme de peur m'avait abandonné. Je ne craignais pas que le fou se jette sur moi pour me sucer le sang ou je ne sais quoi. Tout ce que je voulais à présent, c'était qu'il se mette à rigoler en gueulant un poisson d'avril ou un truc dans le genre. Même si je savais parfaitement que ce ne serait pas le cas.
Morgan Kankowsky
× Points RP : 292 × Niveau : 6 × Atout : Intelligence × Âge du perso : 23
Mar 6 Sep - 23:39
Si en rentrant dans l'eau je n'avais pas fait attention, trop occupé à faire boire la tasse à cet humain inconscient, désormais je sentais à quel point l'eau était froide. Je dirais même pire, elle était presque glacée et je ne pus pas m'empêcher de frissonner. Cette fraîcheur me rappelait la nuit où j'avais vu Jude pour la dernière fois, cette nuit où tout avait commencé et tout s'était également terminé entre nous. Il n'y avait plus de continuation, le fil entre elle et moi s'était brisé, il ne restait plus rien d'autre qu'un homme et une femme ayant accepté leur sort et étant condamnés à être ennemis. Je baissai les yeux vers la surface de l'eau pour y voir mon reflet, mais très vite je détournai le regard, dérangé, que ce soit par mon visage, parce les tâches dont il allait être couvert, ou par les larmes qui avaient coulé sur mes joues. Je chassai ces sombres pensées de ma tête, reposant mes yeux sur le jeune homme qui peinait à ressortir la tête de l'eau, crachant l'eau qu'il avait avalée dans sa chute et toussotant pour évacuer les quelques gouttes qui s'étaient infiltrées dans ses poumons.
« C'est... C'est... C'est donc... C'est vrai ? Tu es... Non, c'est pas possible, ça existe pas tout ça, hein ? Tu n'es pas un... euh... vampire. »
Si au début j'avais commencé à sourire en observant les traits de son visage se tendre, ses yeux s'agrandirent alors qu'il faisait enfin face à la réalité de ce qu'était devenu son monde pendant toutes ces années qu'il avait passées à se piquer et s'isoler. Mais, c'était moi, ou il venait de me traiter de zombie, là ? De mort-vivant ? De cadavre en putréfaction et ambulant ? Je fronçai le nez et les sourcils en croisant les bras sur mon torse, plantant mon regard dans le sien et de toute évidence mécontent par ce qu'il avait pu me dire, encore une fois. Peut-être méritait-il que je le coule encore une fois ? La première douche froide semblait lui avoir remis à peu près les idées en place excepté quelques petits détails ; si je le coulais une seconde fois, peut-être comprendrait-il son erreur ?
« Ok, est-ce que tu serais en train de me traiter de mort, là ? Ces trucs qui sentent le cadavre en putréfaction des kilomètres à la ronde ? »
Les muscles de mon dos et de mes bras se contractèrent alors que je fermais les yeux, rejetant un instant la tête en arrière en soupirant. La lune était quasiment pleine, cela me rendait atrocement nerveux et plus agressif que de nature ; déjà que je n'étais pas dans mes meilleurs jours depuis quelques temps, cet humain avait décidément été au mauvais endroit au mauvais moment ; c'était le plus grand malchanceux du monde et j'allais certainement lui donner une raison de se piquer supplémentaire. Je finis par rouvrir les yeux et le regarder à nouveau en me massant la base de la nuque.
« Laisse-moi t'expliquer rapidement. Transformé, je fais environ trois mètres, je pèse environ deux-cent kilos, je suis poilé, j'ai une queue, des grandes griffes et des crocs et je me tiens sur deux pattes... Tu saisis ? »
Après réflexion, je mettrais ma main à couper qu'il ne saurait toujours pas dire si j'étais un lycanthrope ou un modificateur. Après tout, on parlait très peu des modificateurs dans les légendes, les loups-garous étaient bien plus populaires à travers le monde ; il connaissait donc sûrement la description que je venais de lui donner, mais comme il ne connaissait sûrement pas celle des modificateurs... Je le dévisageai un instant, songeur, avant d'enfin soupirer. Je n'avais pas envie de jouer au prof, martyriser ce pauvre gars sans défense me semblait plus intéressant, au vu de la tête qu'il tirait. Et pour ça, je pourrais jouer sur son ignorance, justement.
B. Arthemis Campbell
× Avertissements : 0/3 × Points RP : 114 × Niveau : 1 × Atout : Intelligence × Âge du perso : 23
Dim 18 Sep - 7:42
Morgan & Barbara
This world will never be what i expected.The world we knew won't come back → Never too late ; Three days grace
C'était étrange. Pendant le dernier mois que j'avais passé à Forks, je n'avais fait que réfuter toutes les rumeurs qui y circulaient. Et en cinq minutes, un parfait inconnu avait réussi à me faire changer d'avis. A présent, j'étais pratiquement persuadé de l'existence de créatures surnaturelles. Juste parce qu'un espèce de gros taré était un peu trop musclé et un peu trop excessif. Oui, c'était vraiment étrange de se rendre compte de tout cela. Tellement de choses dépendaient de ma crédulité. Tout un monde. Je ne sortirai pas indemne de cette rencontre. Ma vision de tout ce qui m'entourait serait totalement changée. C'était quelque chose de terrifiant que de se rendre compte de cela.
Je reportai mon attention sur le vampire - si s'en était bien un. Rien ne le différenciait des humains normaux. Pas de dent excessivement longue, pas de sang au coin de la bouche, pas de yeux pourpres... si je l'avais croisé dans la rue, rien de m’aurait laissé croire qu'il était ce qu'il était. Combien de loups garous, combien de vampires, combien d'ogres ou je ne savais quoi avais-je croisé pendant mon séjour à Forks ? Quelques uns ? Des dizaines ? Peut être même des centaines ? Sans me douter de rien. Peut être avais-je été suivi, peut être avait on convoité mon sang, peut être avais-je échappé à la mort d’extrême justesse. Et je n'en avait pas eu la moindre idée. J'eu un choc en me remémorant les dizaines et les dizaines de fois ou j'avais parcouru la foret malgré les multiples conseils des habitants de Forks. J'avais eu de la chance si on comparait le nombre de mes ballades avec celui des créatures surnaturelles parcourant Forks que m'avaient donné mes voisins. Énormément. Tant de chance que ça en était presque miraculeux. Bon, le terme était peut être un peu , mais ma situation s'en approchait.
Mais la chance tourne, c'était quelque chose que j'avais appris avec ma chute. Et ma chance avait tourné, ce jour là sur la plage. Après plusieurs semaines d'insouciance, il fallait que je découvre la réalité. Et que je me retrouve dans une situation fâcheuse, pour changer. « Ok, est-ce que tu serais en train de me traiter de mort, là ? Ces trucs qui sentent le cadavre en putréfaction des kilomètres à la ronde ? » Et en plus de me retrouver nez à nez avec une créature tarée, il fallait que je raconte des conneries. Les paupières du taré se fermèrent, tandis que je regardai avec effroi les muscles de ses bras se contracter, ses points se serrer. Heureusement, le passage à tabac ne serait pas pour tout de suite. Le taré rouvrit les yeux, l'air exaspéré. « Laisse-moi t'expliquer rapidement. Transformé, je fais environ trois mètres, je pèse environ deux-cent kilos, je suis poilé, j'ai une queue, des grandes griffes et des crocs et je me tiens sur deux pattes... Tu saisis ? » Evidemment. Si ce n'était pas un vampire, il ne pouvait être qu'un loup garou. A Forks, les gens parlaient de lycanthrope et de modificateurs, mais je ne faisais pas de différence. Les deux étaient des toutous après tout.
« On s'en tape que tu sois une sangsue ou un clébard. L'important c'est que t'es un gentil loup et que tu vas me laisser dégager tranquillement d'ici. Parce que bon, il fait froid et pas que j'aime pas ta compagnie, hein... mais bon. » Ma voix avait repris un peu d'assurance. Mais les mots étaient sortis sans que je ne réfléchisse. J'avais tellement envie de quitter cette plage, prendre une douche brûlante, faire mes bagages et quitter cette vieille ville de merde. Je ne me voyais pas passer ma vie à causer avec des toutous ou des vampires. Sans façon. Merci bien. Oui, j'avais été imprudent, au paroxysme de l'idiotie. Mais j'en avais ma claque de ces histoires à dormir debout. Sauf que cette fois ci, ce n'étaient plus des histoires, mais la vérité. Cette fois ci, je ne pouvais pas fuir comme bon me semblait. Cette fois ci, je n'avais pas affaire avec un humain. Cette fois ci j'étais vraiment dans la merde. Je me promis que si je sortais vivant de cette rencontre, j'apprendrai à réfléchir avant de parler...
hors jeu:
Pardon pour l'énoooorme retard Et pour le rp pas GG
Morgan Kankowsky
× Points RP : 292 × Niveau : 6 × Atout : Intelligence × Âge du perso : 23
Sam 1 Oct - 22:51
[Pardon aussi pour l'énooorme retard xD...]
« On s'en tape que tu sois une sangsue ou un clébard. L'important c'est que t'es un gentil loup et que tu vas me laisser dégager tranquillement d'ici. Parce que bon, il fait froid et pas que j'aime pas ta compagnie, hein... mais bon. »
Je croisai les bras sur mon torse un instant, songeur. Je réfléchissais, non pas au fait qu'il se contre-fiche de savoir si j'étais un lycanthrope ou un mort-vivant, même si la différence pour moi était énorme et d'une importance capitale... mais au fait de le laisser partir. Je le fixai un moment en me mordillant la lèvre inférieure, pour finalement planter mon regard dans le sien.
« Tu as raison, je vais te laisser dégager. »
Un grand sourire se dessina sur mes lèvres, signe qu'Arthemis n'avait pas pour autant à être rassuré. Le cauchemar ne faisait que commencer, et j'avais bien l'intention de le lui faire comprendre ; j'allais le hanter, le terroriser, le martyriser et lui pourrir la vie, jusqu'à ce qu'enfin, je ne trouve plus ça drôle et qu'il me serve de déjeuner. Et Dieu seul sait à quel point je peux parfois me lasser rapidement.
« Je vais attendre que tu n'ais plus le moindre milligramme de drogue dans le sang pour te bouffer. Je te déconseille de te shooter jour et nuit, ça ne t'empêchera pas de finir dans mon estomac... »
Je marquai une pause, décroisant les bras pour fourrer les mains dans les poches avant de reprendre la parole, posément, à tel point que cela pouvait en être désarmant.
« Je me verrais dans l'obligation de te kidnapper pour t'enfermer dans mon sous-sol sans que tu ais de quoi te droguer sous la main... Ce serait moins drôle que t'avoir constamment à l’œil, alors ne fais pas l'idiot. »
Sur ces mots, je fis un signe de la tête au jeune homme pour lui intimer silencieusement de déguerpir. Autant qu'il le fasse maintenant, avant que je ne change d'avis. La chasse est ouverte, les jeux ont commencé et la balle était désormais dans son camp ; il valait mieux pour lui qu'il joue rapidement, et bien, le sablier de ma patience s'écoulait lentement et ne tarderait pas se vider, signant la fin du temps imparti pour se décider...
« Dégage, maintenant. Et n'oublie pas. »
B. Arthemis Campbell
× Avertissements : 0/3 × Points RP : 114 × Niveau : 1 × Atout : Intelligence × Âge du perso : 23
Mar 11 Oct - 16:27
Morgan & Barbara
Luck to all. I give my congratulations to the winner among your number, and my acknowledgments of valor to the losers. → The Long Walk ; Stephen King
« Tu as raison, je vais te laisser dégager. » J'eu un soupir de soulagement. J'allais m'en tirer. J'allais quitter cette plage de dingues et ne plus repenser à l'humiliation que j'y avais vécu. Le calvaire était finis, et j'en finissais indemne, avec comme seul blessé mon ego. Mon soulagement s'effaça vite tandis que le sourire du loup, lui, apparaissait. Un sourire qui me faisait bien comprendre que tous mes espoirs étaient voués à l'échec. Je sortirai sauf de cette journée, mais des autres ? A présent, la traque avait commencé. C'était un jeu de vie et de mort. L’ultime jeu serait celui ou le concurrent perdant est tué avait dit Chuck Barris. Et c'était un peu le résumé de ce qui m'arrivait. Je me retrouvai plongé dans une situation sur laquelle je n'avais aucun contrôle. Le jeu avait commencé, et ne cesserait pas sans mort. Tout cela se voyait au simple sourire du fou. C'était lui qui dictait les règles, à présent. Les paroles qui suivirent ma prise de conscience ne firent que confirmer mes doutes. « Je vais attendre que tu n'ais plus le moindre milligramme de drogue dans le sang pour te bouffer. Je te déconseille de te shooter jour et nuit, ça ne t'empêchera pas de finir dans mon estomac... Je me verrais dans l'obligation de te kidnapper pour t'enfermer dans mon sous-sol sans que tu ais de quoi te droguer sous la main... Ce serait moins drôle que t'avoir constamment à l’œil, alors ne fais pas l'idiot. » Je frémis. De froid, suite à cette baignade forcée, mais surtout de peur. J'étais foutu. Définitivement foutu. Je ne pouvais strictement rien faire. Je me droguais ? J'étais mort. Je cessais ? J'étais mort. Tout ça parce que j'avais eu la magnifique idée de venir faire une remise en forme sur cette saleté de plage. L'idée d'une traque à mort, accumulée à celle l'existence des créatures surnaturelles, ça faisait vraiment trop à digérer pour moi. Et pourtant je n'avais aucun doute sur l'une et l'autre de ces idées. Trop de preuves, trop de témoignages pour continuer à me borner sur la non existence des sangsues et des loups. Et ce sourire. Ce sourire bien trop sadique et cruel pour me laisser croire que le fou allait me laisser filer sans aucunes répercussions.
Alors maintenant que faire ? Maintenant que je m'étais bien enlisé dans les problèmes jusqu'à perdre toute chance de les résoudre ? Continuer ma vie comme si de rien étais ? Non, parce que c'était tout simplement impossible après cette journée. Fuir Forks ? Non, la traque n'en deviendrai que plus intéressante pour le loup taré, et de toute manière je n'avais nul part où aller. Surveiller mes arrières. Ça ne servirait surement à rien, mais c'était définitivement la seule chose que j'étais en mesure de faire. « Dégage, maintenant. Et n'oublie pas. » Comment oublier ce genre de chose ? Non, je n'allais pas oublier que mes jours étaient comptés, je n'allais pas oublier le pétrin dans lequel je m'étais fourré, je n'allais pas oublier qu'une tonne de muscles et de dents tranchantes en avait après moi, merci. Je n'avais pas d'idée brillante pour mon futur, même proche, mais je devinai cependant que dans cette situation il n'y avait qu'une seule chose à faire. Courir. Et c'est ce que je fis. Sans un mot, sans un regard, sans même récupérer mes affaires laissées sur le sable, je me mis à courir. Ma jambe me faisait mal mais je n'y prêtai même plus attention. Seule comptaient cette peur dans mon ventre et cette envie de vivre qui me donnait des elles. Je courais comme un dératé dans le sable, trébuchant parfois, un énorme point de côté au flanc droit, mais je continuais de courir comme si ma vie en dépendait. Enfin, en quelque sorte, elle en dépendait vraiment. J'étais incapable de réfléchir, et ma seule pensée cohérente se résumait en quatre mots : La chasse avait commencé.