Il y a des évènements dans la vie qui ont une importance bien plus essentielle que d’autres. Des moments imprévus qui te tombent sur la gueule sans que tu puisses rien faire. Je peux contrôler parfaitement ce qui se passe dans mon boulot. Par contre, il y a des moments où je vois rien venir. Et là , c’est la catastrophe annoncée ! Et dire que cette journée avait plutôt pas trop mal commencé. J’avais recruté quelques membres pour ma petite affaire. J’étais pas mal lorsque mon téléphone portable sonna. Je le décrochais, un nom qui me rappelait de très mauvais souvenirs. La sœur de mon ex femme. L’une des seules femmes que je respectais un minimum. Elle ne m’appelait jamais ou presque jamais. Moins on se parlait, mieux je me portais et ça, elle le savait. Elle était très intelligente pour ça. Elle ne m’appelait que pour des situations urgentes comme le jour où elle s’était faite cambrioler et que personne ne voulait s’occuper de son cas. J’étais venu, je m’étais occupé de son affaire et j’étais reparti vite fait bien fait. Elle m’avait juste murmuré un simple «  merci ». Elle connaissait mon histoire avec les femmes…


Je soupirais, m’assis sur le rebord du trottoir et posa ma bouteille de whisky à demi terminé à côté de moi. Puis, je m’allumais ma clope et décrochais mon portable. Je savais pas encore ce qui allait me tomber sur la gueule. Je savais pas que ma vie allait prendre un nouveau tournant et que ma mission initiale n’allait pas être aussi simple que je le pensais.


- Bonjour Carl

- Qu’est-ce que tu veux ?

- Sarah est morte. Vous aviez une fille du nom de Shannon Banks. Elle est à ta recherche.


Je digérais l’information. Mon ex femme était morte… tant mieux ! Je la regretterais pas cette pouffiasse. Elle pouvait brûler en enfer que j’en avais rien à foutre. Par contre, savoir que j’avais une fille me foutait les boules. J’étais pas fait pour être père. Pourquoi cette petite connasse me cherchait ? Que me voulait-elle ? Elle pouvait me foutre la paix, j’en voudrais jamais. Elle se démerde ! Je suis le père de personne, je protège mon cul et mon intérêt. Je garde un œil sur mes soldats. Le reste, je m’en tape les couilles. Putain de destin ! Je reprenais la conversation avec la sœur de ma défunte ex.


- Elle se démerde ! Tu la contactes et tu lui dis que c’est pas la peine de me chercher, j’en veux pas. Je suis le paternel de personne. Tchao !


Je raccrochais et soupirais de nouveau. Moi ? Père ? ! Fallait pas se foutre de ma gueule ! Cette salope était morte et elle trouvait encore le moyen de me faire chier ! J’étais pas au courant que j’avais une gamine que je connaissais même pas. Et puis, d’ailleurs, comment ça se faisait que j’avais une mioche ! J’avais divorcé avec elle et puis… Putain ! Elle avait enfanté et elle ne m’avait rien dit ? La pute ! J’étais dans la merde jusqu’au cou. J’avais pas le temps de m’occuper d’une gamine avec mon boulot… Décidément, il y a des coups du destin dont je me serais bien passé ! Et puis, comment que je la reconnaîtrais ? Je la connaissais même paa, je savais pas à quoi elle ressemblait ! Non ! C’est mort ! Je me casserais pas le cul pour aller la chercher ! Si elle veut me voir, elle me trouvera. Mais, c’est pas moi qui irait faire le premier pas. Qu’elle fasse sa putain de vie et qu’elle m’oublie ! Oui, c’est ça ! C’est ça le bon plan ! Je me relevais et buvais cul sec ma bouteille de whisky. Je jetais négligemment la bouteille par terre, ses débris s’amoncelant sur le bitume. Je continuais de fumer ma clope en me disant, tout au fond de moi, que j’avais beau vouloir la renier, bah ça serait peut être dégueulasse. Elle cherchait un père… La pauvre, elle savait pas sur quoi elle allait tomber. Je changerais jamais mon caractère… Elle pouvait aller se faire foutre ! Moi ? Père ? Putain ! Comme si j’avais pas assez d’emmerdes comme ça !

Comme si ma vie actuelle n’était pas déjà suffisamment merdique, il fallait que les choses aillent de mal en pire. Voilà maintenant pas moins de 26 semaines, 26 putains de longues semaines que je voyais mon ventre peu à peu grossir et le petit habitant qui gisait sous mon nombril prenait peu à peu forme et devenait humain, enfin, n’a d’humain que l’apparence quand on sait quel genre de bestiole sont les parents… Ce sera une fille et elle s’appellera Amy, Je n’avais pas décider de lui donner le jour à la base, je pouvais au moins choisir son nom ce qui était déjà ça de gagner. En tout cas je sais pas vous mais j’attends avec impatience sa venue au monde, non pas pour faire comme toutes ces bonnes femmes et leurs tendances de dire « C’est le plus beau jour de ma vie, mon dieu qu’elle est belle, elle a les yeux de son papa, le nez de l’arrière grande tante Huguette et la couleur des fesses de papy moujot ! » Ha ouai, pour être le plus beau jour de ma vie ça le sera, le jour à marquer d’une pierre blanche quand j’expulserais ce gremlins qui prend un malin plaisir à jouer les Valérie Davido en mode 9 mois pour tout changer. Mon estomac et ma vessie commençait juste à saturer de sa présence pesante, encore plus le fait que ce petit monstre m’empêchait de pouvoir bouger et vivre comme je le voudrais. Vous ne voyez pas où je veux en venir ? Mon royaume pour une clope nom de dieu ! Je marquais un temps d’arrêt devant une vitrine du centre-ville où était exposé des vêtements pour bébé sur de tout petits mannequins blancs. Mon dieu, du rose bonbon, du rose pastel, des papillons, des cœurs et des Dora de partout, posais instinctivement ma main sur mon ventre l’air blasé en poussant un long soupire.

- Maman va te faire une promesse Amy, Jamais au grand jamais elle te collera ce genre de nippes sur le cul ma fille soit en certaine, et malheur à celui ou celle qui tente d’en faire autrement. Je jure devant Dieu que je lui collerais mon poing dans la gueule…

Qui a dit que les lycans et autre vampire de merde était les plus chiants ici à Forks ? Celui qui le pense doit juste avoir de la merde dans les yeux quand on voit les merdeux qui traînent les rues à la recherche de trucs à piquer. Comment je le sais ? A peine ais-je eu le temps de faire une pause devant cette foutue vitrine qu’un jeune branltos vint essayer de me soutirer mon sac. Heureusement que ma grossesse n’affectait pas mes bons vieux réflexes, je réussissais à agripper ce dernier par la lanière, obligeant mon agresseur à se stopper net, puis dans un sourire narquois, je le tirais à moi avant de lui infliger un magistrale coup de la corde à linge en pleine face l’envoyant voler par terre. Je remettais mon sac sur mon épaule avant de venir le choper au col à moitié folle de rage. Je le redressais sans grande peine et fin le plaquer contre la vitrine qui se craquela.

- Pour qui tu te prends !? Répond moi ! Pour qui est ce que tu te prends infecte petite folle perdue d’enfoiré de communiste de paquet de merde végétatif à la con ! hein ? Tu te crois être un cador et pouvoir rouler des mécaniques avec le faible et l’opprimé histoire de te faire mousser devant de jeunes pucelles en chaleur ? C’est ça ? Tu t’amuses des gens et t’espère qu’on va t’admirer pour ça espèce de sac à foutre !?

Celui qui a dit que les femmes enceintes étaient de pauvre petites choses faibles et sans défense au cœur tendre à l’ambition et l’amour démesuré se prendrait une claque monumentale en assistant à cette scène-là. Le jeune homme commença à se débattre manquant de m’infliger un coup de genoux dans le ventre, je lâchais mon étreinte sur sa gorge avant de venir lui coller mon poing dans son ventre à lui, l’obligeant à tomber genoux à terre. Je le fixais avec l’envie de lui faire comprendre la vie à ma manière. En attendant, j’entendis la voix d’un type qui semblait avoir à peut près le même âge venir de derrière moi, en me retournant, je me retrouvais face à quatre autres jeunes qui semblaient eux ne pas être du coin. L’un d’eux portant une batte de baseball à la main, je commençais à poser mon sac au sol, l’air déterminée à leur rentrer dedans, ne pensant pour le coup même plus à ma condition physique.

On peut jamais être tranquille ? Là, pour le coup, j’étais d’une humeur totalement massacrante. J’avais appris que j’étais papa et ça me faisait drôlement chier. J’avais une sale petite teigne comme fille ! Si ça avait été un garçon, j’aurais mieux pris la chose. Mais là… Une fille ?! Manquerait plus qu’elle est un mioche ! J’osais même pas y penser. Je les accumulais les conneries et ça commençait à me taper sur le système. Il fallait que je fasse quelque chose pour m’occuper l’esprit. Une arrestation, une baston, un bon gunfight… Bref, il me fallait de l’action pour évacuer.. J’avais de la chance: une femme enceinte agressée par une bande de loubard. Je me frottais pas les mains mais presque ! Procédure standard ou je fonce dans le tas ?


Elle en avait une sacré pair la gonzesse enceinte. Elle savait se battre et avait déjà envoyé un des loubards par terre. Mais il s’était relevé. Pour une clé barde elle avait pas frappé si fort que ça. Elle voulait peut être dissimuler sa force? Moi, je m’en tape. En attendant, je me dirige vers la scène avec ma bouteille de whisky vide tout en fumant ma clope. Tant pis ! Je vais faire ce que je sais mieux faire: flinguer et discuter après. C’était même pas mon premier jour de service officiel et je devais faire la guerre aux racailles. Je sors mes flingues et c’est parti mon kiki !


Quand tu utilises un flingue, il ne faut jamais hésiter. Si tu as un moment de doute, c’est fini. Quand tu es policier, tu dois passer par toute une série de procédé complètement con. Moi, je m’en fichais. Je sifflotais et tirais dans la jambe du gamin à la batte. Pile poil dans l’articulation du genou. Une détonation bien violente se fit entendre, le gamin tombait par terre en hurlant de douleur alors que les quatre autres se retournèrent. Ils avaient vu ma gueule, ils voyaient ma plaque de flic. L’un d’eux blêmit.


«  C’est lui qui a flingué Pablo ! Putain ! On se casse les mecs ! » Qu’il disait à ses potes.


S’ils croyaient que j’allais les laisser s’échapper, ils se mettaient les doigts dans le nez. Tant qu’à utiliser mon arme, autant le faire à fond. Je tirais trois coups en direction des loubards. Le premier se reçut la balle dans la jambe gauche. Le deuxième dans la jambe droite. Et le troisième dans le bas du dos. Ils étaient à terre en train de gémir comme des gonzesses en chaleur quand le dernier fit une erreur fatale. Il prit en otage la femme enceinte. Il était derrière elle, un couteau sur sa gorge. Il savait même pas qui il prenait en otage ce con ! Il croyait quoi ? Que j’allais rien faire ? Que j’étais un gentil flic ? Je suis une pourriture, je suis une sale merde qui n’obéit qu’à mes propres règles. La loi, c’est moi et je fais ce que je veux. Je sortais ma deuxième arme de mon holster. Manque de peau pour lui, c’était mon Smith et Wesson 357, chargé à bloc et prêt à faire des dégâts.


«  Pas de bol ! Je suis d’humeur massacrante ! Je vais te faire la misère ! Ne la lâche pas ! Reste comme ça ! Bouge pas ! Je vais te déchirer ! » Prévins-je avec une voix à la fois souriante et diabolique. Je pointais mon arme sur lui.


«  Je vais la tuer si tu t’approches ! » Qu’il hurlait en agitant son couteau devant la gorge de la Clébarde.


«  M’en fous ! » Déclarais-je alors que je tirais sur ma cible. La détonation était bruyante et la balle vint exploser la moitié de la face de la racaille. Tant pis pour le sang de la gamine enceinte. J’en avais rien à cirer.


Je passais à côté de la fille en ne disant rien. Je retirais sur les jambes des cinq racailles, mon arme faisant des putains de ravages dans leurs jambes. Ils pourraient plus se barrer. Je sortis mon talkie et me mit sur la fréquence de la régulation de la police.


«  Code 637... Cinq blessés dont un défiguré… Envoyez une ambulance… Secteur 457-ZH-95... » Annonçais-je. Je l’éteignis juste après et continua de fumer ma clope, assis sur le trottoir. Moi ? Sauveur de l’Humanité et Héros de Fork ? Que dalle ! Juste une envie de passer mes nerfs sur quelqu’un.

Une boucherie, c’est tout ce que m’inspirait le spectacle que cet inconnu nous offrait, non pas que cela puisse me gêner loin de là, en fait, les seules choses dérangeantes étant le fait que le goût du sang auquel j’avais déjà eu droit commençait à venir me chatouiller les narines, je dirais même à me donner faim. Je devais à tout prix faire en sorte de me souvenir des instructions de William, résister à l’envie de fondre sur ces corps en charpies, c’était dur je dois bien l’avouer, renier ce que j’étais était la chose la plus difficile qui m’est été donné de faire. Je fermais les yeux pendant que l’homme dont l’odeur m’évoquait assez facilement qu’il était un de mes semblables, massacrait avec aisance et sans l’ombre d’un remord ces jeunes cons. C’est à ce moment-là que l’un d’eux pris l’idée saugrenue de me prendre en otage, le métal froid de sa lame contre ma gorge, bizarrement, je ne paniquais pas, en fait je ne paniquais plus surtout depuis ma transformation. Non pas que je me pensais surhumaine non… Je savais né en moins jusqu’où pouvait se porter mes limites, et avec une si petite arme au poing, je n’estimais pas mes jours en danger. Je me contentais de rester silencieuse, levant les yeux au ciel d’un air de lassitude absolue sous les menaces de mon agresseur. Je laissais s’échapper un léger « Fais chier… » D’exaspération, l’air de de m’impatienter que cette situation se décante et que mon cher lycanoflicaille prenne enfin la décision de lui en coller un entre les deux yeux de prunaille. Je retournais la tête dans sa direction pleine de conviction quand il vint à dire qu’il s’en foutait.. « Comment ça tu t’en fou d’ma vie connard !? Que j’soit lycan ou non n’a pas d’importance c’est ton devoir de protéger la populasse! Ta plaque sur le poitrail c’est de la déco ou bien !? ». Le bruit de la détonation d’un 357 résonna dans la rue, provoquant la surprise une foi de plus des passant et leur cris de panique. Merde, y a pas à dire le gros calibre, ça pique, surtout au début, j’ai vu le mec derrière moi s’étalé de tout son long dans un fracas d’os immonde me recouvrant la moitié du visage de son sang puant, par contre bordel, ça pique à l’épaule, ça pique beaucoup à l’épaule… Je tournais légèrement le visage sur cette dernière pour contempler le fait que ben… La balle qu’il avait tiré, tonton flingueur aguerris ou non, il m’avait touché un peut l’épaule, là pour le coup, j’ai beau être matinal, j’ai mal…

Je ne m’inquiètais pas plus que ça de ma blessure, sachant pertinemment qu’elle se refermerait assez rapidement. C’était un des avantages que j’aimais le plus dans ma lycanthropie, surtout quand on est née avec deux mains gauches comme moi, que le moindre bobo ne vous fait plus peur. L’homme s’avança vers les couillons à terre et leur tira de nouveau dans les jambes histoire d’être bien sûre qu’aucun d’entre eux ne bougerait de sa place. Je souriais légèrement à cette idée pour le moins radicale, puis il se saisit de son talkywalky dans le but de prévenir ses supérieurs et de demander une ambulance avant de se poser sur le trottoir, clope à la main et bouteille d’alcool de l’autre. Je restais un moment là sans rien dire, juste un sourire à la fois narquois et amusé ancré sur mes lèvres.

- Sympa comme œuvre, un peu éclaté et très rouge, mouvement moderne, un chef-d’œuvre de l’art content-pour-rien… J’vous dirais bien merci mais j’sais pas si j’dois le faire pour m’avoir débarrassé de ces mioches ou juste pour ne pas m’avoir mis une prunelle entre les deux yeux… Une seconde.

Mon portable se mit à sonner, je commençais à fouiller ma poche et à l’en extirper pour observer le cadrant qui m’affichait un numéro que je ne connaissais pas. Je finis tout de même par décrocher.

- Shanon Banks… Hmm-hmm… Tien salut la tante, qu’est ce que tu m’veux ? … De quoi ? … Comment ça elle est morte celle-là ?... Elle se fou vraiment d’la gueule du monde ma parole, déjà qu’elle laisse ses gamins se démerder tous seuls dans un putain de bled paumé pour se tirer avec un parfait connard, il faut qu’elle trouve le moyen de m’emmerder encore plus même en ayant passé l’arme à gauche ! J’croirais rêvé nom de dieu !.... Oui je sais que j’parle de ma mère, c’est une garce, une fiente de moule gobeuse de nœuds tellement douée dans ce qu’elle fait qu’elle est capable d’aspirer une balle de golf à travers un tuyaux d’arrosage et ?... Non je n’ai pas à respecter une merde ! J’aurais décidément tout vus tout entendus, elle me les aura toutes faites cette conne, toutes… ! Que Max vienne vivre chez moi.. ? Ouai, j’ai un peu envie d’te dire que je m’appelle pas Coluche là pour le coup… Nan mais déjà que je vais finir par butter Jake pour pas mal de chose entre autre le gremlins que j’porte, le gremlins en question qui va finir par me rendre dingue avec les nausées et toutes ces merdes, tu veux en plus que j’ai à me foutre ma d’mie sœur dans les pattes… ! Merci du cadeau, surtout pour elle la pauv’ gamine, t’as peur de rien toi !.... De qui ? Mon père… ? Tu sais qu’aux dernières nouvelles je sais pas qui c’est mis à part un mec devant qui j’dois m’incliner pour avoir eu l’intelligence de foutre le camp du pieu de ma mère avant qu’il ne soit trop tard oui… A Forks ?... Genre c’est tu t’fou un peu d’ma gueule là non ? Carl Francis… ? Oui bha écoute c’est cool si j’le croise j’lui passerais l’bonjour d’ta part hein… Oui, oui c’est ça aller, bon dimanche la tante… Je sais qu’on est mardi… ! Mais…

Je lâchais un long soupire en lui raccrochant au nez, c’est bien ce que j’dis, comme si ma vie n’était pas suffisamment merdique comme ça, il fallait que mon monde en rajoute, on allait me faire quoi maintenant ? la fin du monde ? Nan parce que pour le coup je ne voyais pas pire… Je posais les yeux de manières exaspéré sur le flic qui m’étais venu en aide.

- J’dois rester pour faire une déposition ou bien… ?

J’attendais la cavalerie, en train de me fumer une clope. Encore une fois, j’avais fait un carnage et j’avais buté un humain. Et merde Carl ! Tu pourrais réfléchir aux conséquences au lieu d’être un bourrin ! Remarquez, je m’en fous complètement. Qu’ils soient humains, canins ou sanguins, s’ils sont mauvais, je flingue, je tue, je massacre et j’enlève à ce monde l’existence d’un connard inutile qui aura fait du mal autour de lui. Il ira pourrir aux enfers et moi, j’irais pisser sur sa tombe ! Beau programme ! La meuf vint me voir et commença à se plaindre sa manière. Bien que ce soit un caniche, j’ai voulu faire mon métier: je suis flic ! Protéger et servir ! Même les Clébards qui sont capable de mettre à terre une bande de petits merdeux !


Ils gisaient en se plaignant et en pleurant. J’avais buté leurs mecs. Ils arrêtaient pas de dire qu’ils allaient avoir ma peau. J’aime pas quand on me menace. Je bougeais pas de ma place mais je m’adressais à eux avec une voix des plus menaçantes.


«  Fermez vos putains de gueule ou je vous tue ! » Déclarais-je alors que je me redressais et que je tirais encore vers les blessés. Quatre balles qui atteignirent le sol juste en face de leurs pauvres visages à la con.


Le bruit de la détonation fit sursauter les passants. Ils étaient en train de s’amasser autour de la scène. On peut pas être tranquille nom d’un caniche ! Je me levais et tirais un coup dans les airs.


«  Tout le monde dégage ou je vous coffre pour attroupement illégal. »   Mentis-je alors que je vis les passants s’enfuir comme des pauvres cancrelats de merde !


C’est alors que la meuf enceinte vint vers moi. Elle me disait quelque chose dont j’en avais strictement rien à foutre. J’attendais pas de remerciement. Certains espèrent un merci pour ce qu’ils ont fait. Moi, je m’en tape ! Je fais mon boulot été c’est tout. Par contre, ce qui suivit… Oh putain de merde ! Ce qui suivit me creva littéralement le cul ! Tu parles d’une foutue journée à la con ! Au téléphone, elle parlait avec sa tante. Jusque là, rien de bien anormal ! Mais c’est la suite qui me fit disjoncter. Elle avait perdu sa mère, elle l’aimait pas et la personne, au bout du fil, lui parla de son père. Et il s’avérait que son père, c’était moi. Rapide réflexion: j’avais eu appel similaire de la sœur de mon ex femme qui m’avertissait que ma fille était dans le coin. J’avais une chance sur un milliard de tomber sur elle et il avait fallu que ça soit le cas. Foutu malchance de merde ! Et, en plus, comble d’ultime malchance, j’allais être grand père ! Nom de dieu de nom de dieu ! Non seulement j’étais père et je le voulais as mais en plus j’étais grand père et je le voulais encore moins ! Elle s’approchait de moi et me demanda si elle devait remplir une déposition. C’est alors que mes potes se ramenèrent avec une ou deux ambulances. Pas assez à mon goût ! Et, comme une bonne nouvelle ne vient jamais sans une deuxième, mon supposé patron s’était ramené. Il tirait une gueule comme je l’avais rarement vu: à la fois blasé et choqué.


- Tu as fait fort Carl ! Quatre gosses blessés et un mort ! Mais, putain de bordel, qu’est-ce qui t’a pris par la tête ? Tu nous fouis dans une merde monstrueuse ! Deux sorties en même pas une heure ! Et la cause principale, c’est toi !


- État de légitime défense ! Et puis, on s’en branle ! C’est que de la racaille, de la merde qui pue la pisse de vache dans cette belle ville ! Tu savais bien ce qui arriverait si je m’amenais dans cette ville !


- Mais merde carl ! Tu penses jamais aux conséquences ! On va avoir les parents sur le dos, la police de polices va se ramener ! Putain Carl ! Tu fais chier !!!


- Les parents se ramènent ? Je les flingue ! Quand on a enfanté de la merde comme ça, on mérite pas de vivre ! La Police des polices se ramène ? Je les envois chier comme de la fiente de taureau mal burné ! C’est pas des bureaucrates de merde qui vont me péter la rondelle ! Maintenant, regardes moi bien, je suis d’une humeur massacrante ! Occupes toi de ces petits merdeux ! Moi, je me casse !


- Carl ! Tu empestes l’alcool ! Ne me dis pas que…


- J’en suis à mon dixième verre et ma quatrième bouteille ! Je fais ce que je veux, où je le veux et quand je le veux ! La Loi, c’est moi !!! Maintenant, gère le reste !


- C’est pas fini entre nous Carl ! Ça ne fait que commencer ! J’en ai pas fini avec toi ! Et où est la plaignante ?


- Ne me menaces pas Commissaire de mes fesses ! Tu sais pas ce qui peut t’arriver ! La prochaine fois que tu me fais un coup comme ça, gradé ou pas, je te flingue enculé de mes fesses ! Et la plaignante? Elle est dans ton cul connard !


Pour moi, la discussion était terminée. Je me dirigeais vers la fille qui se faisait appeler Shannon Banks… Putain, le même nom que ma putain d’ex femme ! Fais chier ! Je la pris par la main et me dirigeais vers une ruelle où on serait tranquille. Il n’y avait personne ! Il fallait que je crève l’abcès de suite !


«  Ok ! Parlons peu, parlons bien ! Ton père c’est Carl Francis non ? Ta mère est morte non ? Et c’était une belle salope de merde ! Je suis ton père ! Quand cette salope de bonne femme de merde m’a plaqué, tu étais encore dans son ventre. J’ai essayé d’avoir des nouvelles de toi mais elle a jamais daigné m’en donner. Maintenant, cette pute est morte et je regrette qu’une chose, c’est de ne pas l’avoir buté moi-même. Au moins, elle rôtira en enfer ! » Commençais-je en m‘allumant une clope.


«  Maintenant, l’affaire est simple. J’ai pas spécialement envie de te voir. Et tu as peut être pas envie de me voir ! Le temps faisant, j’en ai eu plus rien à foutre de toi. Ta présence, ici, me fait chier ! Être père m’emmerde ! Être grand père me prend la tête ! En gros,en un mot comme en cent, tu es devenue aussi inutile que ma pair de chaussette trouée de partout, sentant le roquefort vieux de quinze pige ! » Poursuivis-je, furibard comme pas deux.


J’allais me casser et retrouvais ma petite vie peinard quand je m’arrêtais. Je respirais un grand coup et fumais ma clope. J’avais qu’à faire quelques pas et la plaquer comme une vieille branche. Elle n’allait pas m’aimer et moi, j’allais pas l’aimer. Elle allait faire sa propre vie et moi j’allais faire la mienne. On serait des fantômes, comme si aucun de nous deux n’avait exister l’un pour l’autre. C’était la bonne solution. Et, comme d’habitude, j’optais pour la plus tordue. Je soupirais, fumais ma clope sans rien dire. Cette meuf est, quand même, ma fille. J ’étais un pourri mais j’étais pas un dégueulasse. J’étais un monstre mais j’étais pas un enculé. Dans tous les cas, je tapais violemment sur une poubelle et me retournais pour aller dans sa direction. Décidément, cette mission, à Fork, n’était pas de tout repos. Je me plantais vers elle et soupirais.


«  Putain de merde ! Je sens que je vais le regretter mais bon… » Déclarais-je alors que j’écrasais ma clope par terre. « Je peux pas te laisser dans la merde comme ça ! T’es une caniche, t’es grande, tu sais te débrouiller, je vais pas jouer les papas poules avec toi. Maintenant, tu vas me raconter tout ce qui t’est arrivé et plus vite que ça ! Qui t’a mis dans cet état ? Pourquoi tu es ici ? Bref, je veux tout savoir de toi ! Je serais pas toujours sur ton dos mais… » Continuais-je en reculant de quelques pas et en me frappant trois fois le front avec sa main. «  Si tu as besoin d’aide, je serais pas très loin. Faudra pas que tu me demandes la lune et tu devras pas t’attendre à ce que je te fasses des bisous partout ! Je suis ton père, tu es ma fille et c’est tout ! Maintenant, accouches avant que ne me viennes l’idée saugrenue de me barrer ! » Ordonnais-je en m’asseyant sur une autre poubelle et en l’écoutant attentivement.

Je lâchais un long soupire en lui raccrochant au nez, c’est bien ce que j’dis, comme si ma vie n’était pas suffisamment merdique comme ça, il fallait que mon monde en rajoute, on allait me faire quoi maintenant ? la fin du monde ? Nan parce que pour le coup je ne voyais pas pire… Je posais les yeux de manières exaspéré sur le flic qui m’étais venu en aide.

- J’dois rester pour faire une déposition ou bien… ?

Sur ces mots les collègues de ce type se ramenèrent pour s'occuper du joyeux bordel qu'il avait foutus, l'un d'eux s'avança vers lui l'air à la fois blasé et agacé et commença à lui dire ses quatre vérités. En effet, il avait des méthodes assez radicales, mis merde quoi, il venait de me sauver les miches d'une histoires où je ne serait peut être pas sortie entière quoi! Il était juste aveugle ce gland ou quoi? Pourquoi il ne voyait que le mal de ces évènement et non l'efficacité dont il avait fait preuve?

- C’est pas fini entre nous Carl ! Ça ne fait que commencer ! J’en ai pas fini avec toi ! Et où est la plaignante ?


- Ne me menaces pas Commissaire de mes fesses ! Tu sais pas ce qui peut t’arriver ! La prochaine fois que tu me fais un coup comme ça, gradé ou pas, je te flingue enculé de mes fesses ! Et la plaignante? Elle est dans ton cul connard !

Je tendais l'oreille à ces quelques mots, ce qui m’irisait le poil légèrement, je fis un pas en avant l'air gravement gavée pour faire à demi face à ce qui semblait être le supérieur du mec qui venait de m'éviter probablement le pire, au passage, je jetais un bref regard sur ce "Carl", un sourire moqueur en coin.

- Même si j'en suis sure votre cul doit être un endroit formidable à visiter pendant les vacances, je doute fortement apprécier de m'y trouver en ce moment vu à quel point ces gens vous font chier, permettez que j'en sorte? -Je regardais à présent le second interlocuteur- La plaignante c'est moi. Et ces quatre merdes au sol ont essayés et de me soutirer mon sac, et par la suite de m'agresser physiquement, je sais pas comment un flic de base aurait été sensé agir avec une prise d'otage et une lame de couteau sous la gorge de la victime, mais un flic efficace aurait tiré dans le tas pour s'assurer de la survie de cette citoyenne à mon goût, ce que ce type à fait. alors ne lui reprochez pas VOTRE incompétence...!

J'avais à peine fini de parler que je sentais Carl m'agripper la main et m'entrainer plus loin, bientôt nous nous retrouvèrent dans une petite ruelle, seuls et à l'abri des regards indiscrets, il me lâcha ce qui me permis de prendre une certaine distance entre lui et moi, ne comprenant pas le moins du monde son geste.

- Ok ! Parlons peu, parlons bien ! Ton père c’est Carl Francis non ? Ta mère est morte non ? Et c’était une belle salope de merde ! Je suis ton père ! Quand cette salope de bonne femme de merde m’a plaqué, tu étais encore dans son ventre. J’ai essayé d’avoir des nouvelles de toi mais elle a jamais daigné m’en donner. Maintenant, cette pute est morte et je regrette qu’une chose, c’est de ne pas l’avoir buté moi-même. Au moins, elle rôtira en enfer !

Au moins, ça avait le mérite de me prouver que nous avions la même vision des choses en ce qui la concernait lui et moi. Mais comment ça ce mec était mon père? Cette espèce d'immonde brutasse était donc mon géniteur? C'était pas une blague? Qui plus est cette belle enflure était un de ces maudits caniches à deux pattes dont je faisais partie depuis peut... Mais bordel, c'est quoi cette histoire à dormir debout?

- Maintenant, l’affaire est simple. J’ai pas spécialement envie de te voir. Et tu as peut être pas envie de me voir ! Le temps faisant, j’en ai eu plus rien à foutre de toi. Ta présence, ici, me fait chier ! Être père m’emmerde ! Être grand père me prend la tête ! En gros,en un mot comme en cent, tu es devenue aussi inutile que ma pair de chaussette trouée de partout, sentant le roquefort vieux de quinze pige !

- Élégant... On aurait aussi pu dire que je te suis aussi utile qu'une brosse à cheveux.. D'ailleurs dommage que tes tifs soient la seule preuve d'intelligence chez toi... Simple. Eux au moins ont pris l'initiative de se barrer et de ne pas rester sur une tête de con...

Je lâchais ces quelques mots alors qu'il commençait à me tourner le dos et à s'en aller, je le vis marquer un temps d'arrêt plus ou moins long alors qu'il continuait de fumer sa clope. Il donna un coup violent dans une poubelle avant de venir de nouveau dans ma direction. Il voulait quoi au final cet empaffé? Il part, il me dit qu'il ne veut pas me connaitre, rien savoir de moi que l'on s'ignore, puis fait de mi tour... Mais merde quoi met toi d'accords avec toi même mec!

- Putain de merde ! Je sens que je vais le regretter mais bon… Je peux pas te laisser dans la merde comme ça ! T’es une caniche, t’es grande, tu sais te débrouiller, je vais pas jouer les papas poules avec toi. Maintenant, tu vas me raconter tout ce qui t’est arrivé et plus vite que ça ! Qui t’a mis dans cet état ? Pourquoi tu es ici ? Bref, je veux tout savoir de toi ! Je serais pas toujours sur ton dos mais… Si tu as besoin d’aide, je serais pas très loin. Faudra pas que tu me demandes la lune et tu devras pas t’attendre à ce que je te fasses des bisous partout ! Je suis ton père, tu es ma fille et c’est tout ! Maintenant, accouches avant que ne me viennes l’idée saugrenue de me barrer !

Je m'adossais au mur derrière moi tirant une tête coincée entre le "choquée" et la "colère". Non mais il me prenait pour qui? Laura Ingals? J'avais passé l'intégralité de ma vie à devoir faire des conneries, à me battre encore pire qu'un mec pour pouvoir défendre aussi bien mon honneur que celui de ma petite sœur et de ma famille dans le sens général du terme, je n'avais jamais eu de père, pas même les quelques connards tordus que ma mère avait pus ramener à la maison et qui avaient fini de la foutre sur la paille, je n'étais pas une personne câline, au contraire, je pouvais compter les personnes en qui j'avais confiance sur les doigts d'une main, on aurait pu m'en couper 3 que j'en aurait eu de trop pour les compter. Il se posa en face de moi attendit que je prenne la parole. Ce que je fis, mais pas avant d'avoir lâché un gros "ça m'troue l'cul cette histoire" sur un ton choqué...

- Bon alors déja en ce qui concerne les câlins tu t'touche. On est bien d'accords sur le fait que toi et moi avons un lien de sang, mais c'est pas une raison pour se jeter au cou l'un de l'autre la larmichette à l’œil comme on peut le voir dans ces nanars à la con qui passent souvent à la télé. Tu veux savoir quoi de moi? Je suis née à Cameron, En Caroline du nord, j'ai passé les premières années de ma vie a entendre cette garce baver sur ton dos sans jamais me dire qui tu étais, en gros elle ma élevée avec pour idée dans le crâne que tu étais le dernier des connards et que c'était toi qui t'étais barré, que tu savais très bien que j'étais "là", et que tu ne voulais même pas entendre ne serait-ce que parler de moi. Le temps a passé, elle a rencontré un connards de première qui se faisait passer pour un mec droit, mais qui en réalité faisait des casses sur Cameron. Avec ce crétin elle m'a donné une soeur, c'est d'elle dont je parlais au téléphone et qui suite à ces conneries va être sous ma responsabilité jusqu'à sa majorité... Plus le temps passait et plus elle était sur la paille, plus elle nous dénigrait moi et ma sœur, nous faisant passer pour des ratées, des infâmes sous merdes. J'ai commencer à la haïr, surtout quand elle a commencé a avoir la main leste sur Maxy, j'ai fait pas mal de conneries dans ma vie, mais c'était uniquement pour que la gamine ne manque de rien, qu'elle ai toujours son steak et ses frittes dans son assiette.

Je reprenais mon souffle, l'air blasée de me souvenir de tout ça, encore plus d'en parler avec lui, cet homme que j'avais à la fois hais et adulé toute ma foutue vie en l’idéalisant de mille et une façon. Mon père... Je relevais les yeux vers lui, jetant un bref regard à sa cigarette qui me donnait une envie folle de fumer... Moi qui me retenais de ne pas le faire depuis maintenant huit bons mois pour ne pas intoxiquer ma fille avec des merdes en tout genre.

- Puis elle nous a complètement lâché ici à Forks Max et moi, et elle est partie vivre de son côté avec Andrew, un nouveau sac à foutre de copain qui ne pouvait pas m'sentir. J'ai retrouvé l'ex d'Alysson, je suppose que tu dois voir qui c'est vu que tu as été avec ma mère suffisamment longtemps pour me concevoir. La fille de la bonne femme que j'avais au téléphone il y a 5 minutes, ma tante. Bref, tout ça pour dire que cet enflure comme j'aime si bien le rappelé aujourd'hui, j'en était dingue étant gamine. Et j'en était encore dingue quand je l'ai revus, sauf qu'il avait changé du fait qu'à ce moment là, il était devenu un chien à deux pattes comme toi. Je me suis attirée des ennuis avec des vampires répondant au nom de Volturi, l'une d'elle m'ayant révélée ce qu'elle était. Jake Morgan, le lycan de N.Y que j'ai retrouvé ici, il a été dans l'obligation de me mordre et de faire de moi une caniche également, sans réellement me demander mon avis... "Pour me protéger" qu'il a dit. Ceci étant, j'ai vécu ma première transformation sans lui alors qu'il m'avait juré d'être là pour me canaliser. J'ai fais une connerie ce soir là que je ne me pardonnerais jamais, et qui nourris aujourd'hui encore une haine incommensurable envers ce que je suis devenue, et les choses qui me ressemble.. Heureusement pour mon matricule, je suis tombée sur un type lui même lycan ce soir là qui m'a évité d'en faire plus. William, un chasseur de vampires et de lycans. Il m'a prise sous son aile et ma promis de m'apprendre à gérer la merde qui était en moi, on peut dire qu'il agit aujourd'hui comme un "protecteur" envers moi mais ne lésine pas sur les moyens pour me rendre plus forte. J'ai appris il y a de ça huit mois que Jake n'avait pas fait que de me transformer ce soir là... Il m'avait aussi foutue enceinte, alors que je ne voulais pas de gamins, pas après l'enfance que la pouf' nous a fait vivre... C'était trop tard, les délais étaient dépassés je l'ai donc gardé, moi qui aurait préféré avoir un p'tit gars, c'est une fille. Et là encore si je venais à croiser son père, je devrais encore lutter contre mon envie de lui dévisser la tête pour lui chier dans l'cou... Je n'ai pas de but précis dans la vie, mis à part celui de péter les dents à ces trucs qui s'en prennent aux humains. Et Will m'y aide en m'apprenant tout un tas de trucs. Voilà tu sais tout de moi...

Y avait plus de doute: cette gonzesse était bien sa fille. Toujours à se fourrer dans des situations impossibles et à devoir se démerder pour devoir s’en sortir par ses propres moyens. Je la regardais tout en écrasant ma clope.


«  Putain ! Quel bordel ! Tu t’es fourré dans un foutue pétrin ! Ta mère était une salope mais maintenant qu’elle est morte, on s’en fout ! N’empêche, j’aime pas la manière dont elle m’a pété sur la gueule ! Pour sûr que si je dois aller en enfer, je me prendrais un sacré plaisir à la flinguer jusqu’à la fin des temps. On va pouvoir passer à autre chose. Pour le reste, t’es devenue un caniche et ça on y peut rien… À moins d’un remède miracle, tu vas devoir rester comme ça. Y a des mauvais côtés mais y a aussi des bons. Je vais m’occuper de toi mais à ma manière. » Commençais-je en me fumant une clope tout en la regardant. Elle avait sacrément envie d’une clope mais j’étais déterminé à ne pas lui en donner.


«  T’en voudrais bien une hein ? Tu peux crever la gueule ouverte si tu le désires tant. Mais, pour sûr que t’en fumeras pas une tant que tu auras ce morpion dans ton bide. Ta gamine n’a rien demandé ! Elle veut seulement sortir de ton trou et faire sa vie… Même si je sais pas à quoi elle ressemblera. » Annonçais-je d’une voix assez dur. Fallait pas me répondre sur ce point et surtout fallait la fermer et incliner la tête.


«  Tu as des emmerdes avec les Volturi ? Considères que ce n’est plus un souci. Et, ce fameux Jake t’a mordu pour que tu deviennes une chienne sous prétexte de protéger. En plus, il t’a fait un petit et il a même pas été capable de t’aider. Et il a fallu qu’un autre s’occupe de toi… En gros, si je comprends bien, tu veux éclater sa gueule à ce fameux Jake pour ne pas s’ê occupé de toi et pour t’avoir mis une gosse dans le cul… Et tu as une sœur… Oh putain ! Bon, la Maxy, je vais m’en occuper. Et je vais aussi m’occuper de ton cas. Je vais te remettre dans les rails. Par contre, je serais pas comme ta mère: avec moi, tu marches au pas ou tu t’en prends une. Si tu me fais chier, tu t’en colles une. Si tu trahis ma confiance, je te flingue. Si tu fais un coup bizarre et que j’apprécie pas, je te casse en deux. En échange de tout ce joyeux bordel, je te protégerai. » Continuais-je en réfléchissant à tout allure et en m’éloignant de ma fille pour qu’elle sniffe pas ma fumée.


«  Je peux m’occuper de ce Jake. Je lui massacre sa gueule et je te le sers sur un plateau. Après, libre à toi d’en faire ce que tu veux. Pour les Volturi, considères que ce n’est plus un souci. S’il y en a un qui t’emmerde, je le zigouille aussi sec. En échange, tu vas me suivre et faire exactement ce que je te dis. Il est temps qu’on t’enlève les poils du cul et que tu serves à quelque chose dans ce putain de monde pourri de merde. Et il est aussi temps… » Poursuivis-je alors que je me retournais et que je me dirigeais vers la rue. Je m’arrêtais quelques instants. «  Que je m’occupe de toi… Comme j’aurais du toujours le faire… » Marmonnais-je doucement avec ma clope au bec en espérant qu’elle n’entende pas mon aveu d’impuissance fugace. Elle était ma fille et je l’aimais. J’avais envie de passer du temps avec elle et de reconquérir ce que j’avais perdu. Espérons qu’elle n’est pas entendu ce que j’ai dit: ma crédibilité de Bad Boy en prendrait un sacré coup !

Je reprenais mon souffle, l'air blasée de me souvenir de tout ça, encore plus d'en parler avec lui, cet homme que j'avais à la fois hais et adulé toute ma foutue vie en l’idéalisant de mille et une façon. Mon père... Je relevais les yeux vers lui, jetant un bref regard à sa cigarette qui me donnait une envie folle de fumer... Moi qui me retenais de ne pas le faire depuis maintenant huit bons mois pour ne pas intoxiquer ma fille avec des merdes en tout genre.

« Putain ! Quel bordel ! Tu t’es fourré dans un foutue pétrin ! Ta mère était une salope mais maintenant qu’elle est morte, on s’en fout ! N’empêche, j’aime pas la manière dont elle m’a pété sur la gueule ! Pour sûr que si je dois aller en enfer, je me prendrais un sacré plaisir à la flinguer jusqu’à la fin des temps. On va pouvoir passer à autre chose. Pour le reste, t’es devenue un caniche et ça on y peut rien… À moins d’un remède miracle, tu vas devoir rester comme ça. Y a des mauvais côtés mais y a aussi des bons. Je vais m’occuper de toi mais à ma manière.T’en voudrais bien une hein ? Tu peux crever la gueule ouverte si tu le désires tant. Mais, pour sûr que t’en fumeras pas une tant que tu auras ce morpion dans ton bide. Ta gamine n’a rien demandé ! Elle veut seulement sortir de ton trou et faire sa vie… Même si je sais pas à quoi elle ressemblera. Tu as des emmerdes avec les Volturi ? Considères que ce n’est plus un souci. Et, ce fameux Jake t’a mordu pour que tu deviennes une chienne sous prétexte de protéger. En plus, il t’a fait un petit et il a même pas été capable de t’aider. Et il a fallu qu’un autre s’occupe de toi… En gros, si je comprends bien, tu veux éclater sa gueule à ce fameux Jake pour ne pas s’ê occupé de toi et pour t’avoir mis une gosse dans le cul… Et tu as une sœur.»

Je le vis reculer de quelques pas de manière à ne pas me foutre la fumée en pleine figure, esquissant un sourire à ces mots même crus, qui reflétaient un semblant de soucis pour sa descendance, même minime.

« T'es barge ou quoi? Ouai j'en ai envie, ça fait 8 mois que je n'ai pas touché à une cigarette. Mais j'suis peut être stupide au point de me faire transformer et foutre enceinte, je ne le suis pas au point de nuire à la santé de la seule chose qui me motive encore dans tout ce bordel... Et vu les coups qu'elle met depuis un temps et le bordel qu'elle doit foutre la bas dedans, mon petit doigt me dit qu'elle va très certainement te ressembler de ce que j'en vois, même au niveau capillaire dans un premier temps c'est t'dire si j'suis pas dans la merde moi... Pour ce qui est de Jake, je ne veux pas commettre la même erreur que Sarah, elle a un père et même si à l'heure actuelle j'ai envie de lui arracher les yeux, il se doit de faire son boulot de père et de l'assumer, d'être présent pour elle à chaque instant, même si ça me gonfle. Et pour finir oui j'ai une soeur...»

« Bon, la Maxy, je vais m’en occuper. Et je vais aussi m’occuper de ton cas. Je vais te remettre dans les rails. Par contre, je serais pas comme ta mère: avec moi, tu marches au pas ou tu t’en prends une. Si tu me fais chier, tu t’en colles une. Si tu trahis ma confiance, je te flingue. Si tu fais un coup bizarre et que j’apprécie pas, je te casse en deux. En échange de tout ce joyeux bordel, je te protégerai. Je peux m’occuper de ce Jake. Je lui massacre sa gueule et je te le sers sur un plateau. Après, libre à toi d’en faire ce que tu veux. Pour les Volturi, considères que ce n’est plus un souci. S’il y en a un qui t’emmerde, je le zigouille aussi sec. En échange, tu vas me suivre et faire exactement ce que je te dis. Il est temps qu’on t’enlève les poils du cul et que tu serves à quelque chose dans ce putain de monde pourri de merde. Et il est aussi temps… »

Je me redressais de contre le mur, fronçant un peut les sourcils à ses paroles, en gros si je comprenais bien, il venait de me proposer de le suivre, que je fasse en sorte de ne jamais le trahir et en retour, ma petit sœur, ma fille et moi même pourrions bénéficier de sa protection?
J'esquissais un maigre sourire, je n'en demandais pas tant moi qui avait pour habitude de toujours me débrouiller seule en toute circonstance... Je m'avançais vers lui de quelques pas, profitant de son instant de pause avant de quitter la ruelle pour lui dire ces quelques mots, les bras croisés et l'air fermé, d'une voix pleine d'assurance.


« Il est déja arrivé pas mal de choses en travers de la gueule de Jake, et pour cause, il n'est apprécier que de très peut de monde ici à Forks comme ailleurs, et par moment, comme durant ces derniers mois d'absences. Je me dis que toutes ces choses, il les as mérité 100 fois. Nous sommes père et fille, tu sais ce que ça signifie. Que coûte que coûte et quoi qu'il advienne nous comme une famille, et les membres d'une même famille se protèges entre eux. Je dois devenir dure comme le rock pour que rien ne puisse nous atteindre, que ce soit toi, moi, Max, ou ma fille... J'ai pris une décision, je ne veux plus retourner à ma vie "sans soucis" d'humaine, de toute manière je ne peux plus, c'est fini tout ça même si je le souhaite pour mon enfant. Je me dois de lui construire un avenir et une vie sans danger, sans risquer de se faire tuer à tout instant par un clan rival ou je ne sais pas quoi. Je me dis qu'à présent il n'y a plus que toi et moi "papa", et si je peux te faire une promesse qui sera jamais en l'air c'est que ceux qui nous barrons la route je nous en débarrasse... Je peux le faire, j'en suis capable, j'ai une conduite à me racheter. Et même si tu te contre fou de mes états d'âme, je sais que serais capable de te suivre et d'être la personne en qui tu pourras le plus avoir confiance et la plus fiable que tu ais pu rencontrer de ta vie entière. Après tout j'suis ta môme, j'suis ton sang. Et j'me suis bien trop souvent pris dans la gueule par Sarah que j'te ressemblait pour que ce soit faux...»