J'arrivais à toute vitesse dans la cour des Black, et freinait sèchement, faisant légèrement dérapé ma vieille camionnette rouge sur le gravier. Je coupais le contacte avec hâte, et descendis en vitesse. J'étais plié en deux. Morte de rire du coup que je venais de faire à Edward. Le pauvre. En ce moment même, il croyait que j’accompagnai mon père à une patrouille de police ! Je ne savais pas comment j'avais fait pour lui faire avaler sa, mais j'étais assez fière de moi. Avec le temps, j'avais appris à mentir de mieux en mieux pour rejoindre mon meilleur ami, et je crois que je commençais à devenir vraiment bonne. Je toquais à la porte de Jacob, puis entrais dans la maison sans attendre de réponse. Je passais beaucoup de temps ici, au grand dam d'Edward qui ne pouvait, à son grand malheur, rien faire contre mon envie dévastatrice de voir mon meilleur ami. La dernière fois qu'il m'avait choppé, et grondait comme une gamine de 5 ans, je m'étais énervé, et j'avais boudé plusieurs jours de suite, comme une gamine de 5 ans. Bah oui hein, fallait pas qu'il commence à me traiter comme une petite fille. Une fois entrée dans la maison, je saluais les vieux membres des Quileutes présent, avant de monter quatre à quatre les escaliers pour rejoindre la chambre de mon meilleur ami. Quatre à quatre les escaliers.. La super mauvaise idée. Avant d'avoir eu le temps de comprendre ce qui m'arrivais, je me retrouvais le cul sur le sol. Et merde. Derrière moi, j'entendis des rires moqueurs. Je me relevais tant bien que de mal, et vis Jacob apparaitre en haut des escaliers, sûrement intrigué par tout le bruit que faisait mon arrivée. En me voyant me frotter le derrière, il ne retint pas du tout son rire tonitruant, se joignant aux autres membres de sa famille. Je grommelais un court instant, avant de monter avec précaution les escaliers, de prendre Jacob par le bras, et de redescendre ces traîtres d'escaliers, avec toujours autant de précaution. Arrivée en bas, je grognais à mon meilleur ami.

« Sans commentaire s'il te plait. Viens, on va à la plage. »

Puis sans attendre sa réponse, je le trainais jusque dans mon vieux pick up. Une fois à l’intérieur, je démarrais. Mais, comme par enchantement, mon moteur cala. Je grogna une mélopée d'insulte à l'intention de cette ancêtre de camionnette, puis jeta un regard à Jacob. Chose que je n'aurais pas dut faire. Il me fixait avec amusement, luttant un court instant contre le rire, avant d'éclater. Je lui jetais un regard noir, bien décider à faire la tête. Mais voyant mon ami hilare comme cela, je ne pus m'empêcher d'exploser de rire à mon tour. Tout deux, nous étions mort de rire. Lui se moquant de moi. Et moi, ne sachant même pas pourquoi je rigolais. Je redémarrais une nouvelle fois, et la camionnette accepta de ne pas calais. Ouf ! Je fis une marche arrière, et me dirigea vers la plage de la Push. La plage.. Il s'y était passez tellement de truc. Elle était pleine de souvenir. Mais je n'avais pas envie d'y penser. Seul le présent m'importait. Et dans ce présent, il y avait Jacob, Moi, l'eau gelée malgré l'été, et ma camionnette ! Je la garais rapidement, avant de descendre et de savourais l'air marin contre ma peau. Ensuite, je me retournais vers Jacob, qui apparemment avait encore du mal à se contrôler, si j'en croyais les spasmes qui l'habitait, et la grimace qu'il faisait. Je le pointais de mon index, et lui dit, d'une voix qui se voulait sévère, mais qui rêvelait très bien l'état d'amusement dans lequel j'étais moi aussi.

« J'ai risqué ma vie pour toi ! Edward me croit en patrouille avec mon père ! Et toi, tu te moques de moi ?! »

A peine avais-je prononcé le nom d'Edward que le regard railleur de mon meilleur ami disparu. Et merde. qu'elle idiote je faisais. Je savais pourtant pertinemment que c'était devenu un sujet tabou entre nous deux. Mais sa avait été plus fort que moi. Je n'avais pas pu m'empêcher de faire comprendre à Jacob qu'Edward avait marché dans mon mensonge. C'était tellement rare ! D'ailleurs, je commençais même à me demander si il n'avait pas fait exprès, conscient que m'interdire de voir mon meilleur ami ne ferait qu'agrandir la rancœur que j'avais à son égard. Car oui, j'éprouvais de la rancœur pour mon petit ami, qui depuis le bal de Forks, ne me laissait plus me balader à ma guise, inquiet à l'idée que je me fasse bouffer dès que je posais le petit doigt de pied dehors. Au début, j'avais supporté cela, plein d'amour pour lui, j'étais prête à tout pour ne pas qu'il m'abandonne. Mais cela faisait plus de 6 mois que c'était passé.. Et je ne supportais plus l'état d'isolement dans lequel j'étais plongé. Je ne voyais personne hormis Charlie, et les Cullens. S'en était pesant. J'en étais même arrivée à être habituer à leurs visages dignes des dieux, et a oublié le contraste entre leurs beautés surnaturels, et la mienne qui était loin d'être réelle. Contraste que j'avais tant regretté au pars avant. Jacob plongea son regard sombre dans le mien, et un frisson me parcourut. Pensant que cela venait du vent qui régnait sur la plage, je fermais mon manteau, tandis que le Quileute reprenait, de nouveau moqueur, un sourire provocateur fièrement installé sur ses lèvres.

« Il me fait pas peur ton Edward. Et puis, tu m'as enlevé, je te signale, il ne peut s'en prendre qu'à toi ! »

Je lui lançais un regard noir, avant de lui tirer la langue. Dans un sens, il n'avait pas tort, c'était moi qui venait de l'enlever. Mais je savais très bien qu'Edward ne verrait pas la situation sous cette angle là. Je passais une main dans mes cheveux pour les rejeter en arrière. En 6 mois, il avait subis plus de changement que durant le reste de ma vie. Ils avaient d'abord était acajous, ma couleur d'origine, puis je les avaient légèrement raccourcis et teint en blond. Maintenant, ils étaient bruns. En fait, ils avaient subit autant de changement que ma personnalité lors de ses derniers mois. Tout le monde avaient changé.. Même Jacob, qui était devenue plus mûr. En voyant son clin d'oeil taquin, je ne pus m'empêcher de murmurer pour moi même, comme une suite à mes pensées.

« .. Sauf avec moi.. »

Je me mordis la lèvre, amusé, avant de le fixais, attendant une nouvelle pique.

« Non pas que je ne sois pas ravi, Bella ! Comment tu te sens maintenant que tu as osé braver l'horrible sangsue ? Et surtout ... comment tu as fait pour qu'il avale une histoire aussi stupide ?! »

Je lui donnais une petite tape sur le torse, avant de lui dire, d'une voix qui se voulait toujours aussi sérieuse. Mais que j'avais bien du mal à contrôler.

« Il faut dire que j'ai un bon prof ! - Je lui fis à mon tour un clin d'oeil amusé avant de reprendre, d'une voix qui ne cachait plus ma fierté - Je crois qu'à force de trouver des excuses pour venir te rejoindre, je deviens une sacré bonne menteuse ! »

Puis, sans attendre de réponse, je me dirigeais vers un rondin de bois qui faisait face à la mer. J'avais envie de me baigner, de sentir l'eau de la mer contre mon corps. Mais je savais aussi que l'eau était terriblement froide dans le coin, même malgré le fait qu'on est eu sur Forks un été plutôt ensoleillé comparé à d’habitude. Je m'assis sur le rondin, et regardais la mer avec envie. Puis, vite fait, je détournais mon regard. Je n'avais aucune envie que Jacob le surprenne, et m'envoie dans l'eau avant que je n'ai eu le temps de protester. Je me tournais alors vers mon meilleur ami. Je me demandais ce qui se passait en ce moment entre les clans, car tout le monde refusait de m'en parler. Mais je n'avais pas envie d'aborder le sujet maintenant avec lui. Ce n'était pas le moment. Je sentais qu'il avait besoin de se détendre de tout le stress que pouvais lui procurer son nouveau rôle d'Alpha. Plus je passais du temps avec lui, plus je comprenais combien il avait murit. Combien il prenait se rôle très à coeur, et combien toutes ses responsabilités lui pesait. Il était beaucoup trop jeune pour avoir à supporter un tel fardeau. Pourtant, il endossait son rôle de chef à merveille, prenant les choix qui, à mes yeux, étaient les bons, et créant de nombreuses alliances afin de protéger sa meute.. Oui, il avait vraiment mûri.

Je le sentis approcher derrière moi, mais je continuais à fixer le sable. J'étais partagé entre l'envie de regarder son visage joyeux que j'aimais tant, et la peur de rester trop longtemps plongé dans ses yeux d'un noir profond. Il s'assit à coté de moi, et fixa l'eau à son tour. Je me mordis les lèvres et priée pour qu'il n'ai pas remarqué le regard que j'avais porté sur l'océan. Et si il l'avait remarqué, pour ne pas qu'il m'envoie la tête la première dans les vagues glacés qui venaient se jeter sur le sable. Je me tournais ensuite vers lui, et fut surprise de voir que lui aussi me regarder. Je lui fis une petite grimace, avant qu'il n'ouvre la bouche, et dise :

« Tu sais quoi ? J'adore tes cheveux. »

Je le regardais, surpris, avant d'éclater de rire. Il ne me faisait jamais de compliment de ce genre là, et j'essayais de trouver une lueur de moquerie dans ses yeux, mais pourtant, il paraissait plutôt sérieux. Je me mordis de nouveau la lèvre, ne sachant pas trop comment réagir, avant de détourner mon regard du siens, et de sentir mes pommettes rougir. Je me tournais vers le bout de la plage, l'empêchant ainsi de voir mes joues qui avaient pris une teinte rosâtre, avant de me tournais de nouveau vers lui, et de lui dire, moqueuse, histoire de cacher ma gêne.

« Môsieur aurait-il des pulsions de coiffeurs ? »

Je lui fis une nouvelle grimace, avant de l'entendre dire.

« Okay, on passe, okay ? J'ai rien dit. »

Il me fit un sourire éclatant, et inconsciemment, je mordis encore une fois le bord de la lèvre, avant de lui rendre son sourire. Il tourna ensuite son regard vers la mer, et sans vraiment m'en rendre compte, je l'observais, les yeux légèrement perdus dans le vague. Cela faisait des mois maintenant que je le connaissais, et j'étais plus proche de lui que de n'importe qui d'autre. Même à Edward je ne me confiais pas comme je le faisait avec Jacob. Je passais beaucoup de temps avec lui. Enfin, plutôt, je passais tout mon temps libre avec lui. Mais mon temps libre se résumé à si peu de temps.. Je commençais à en avoir vraiment marre de mon isolement perpétuelle. Et plus les jours passaient en compagnie des Cullens, plus je me disais qu'à force de vouloir ainsi me retenir et me protéger, Edward allait finir par me perdre. Un frisson me parcourut à cette pensée. Quelques mois plus tôt, jamais je n'aurais imaginé ma vie sans le beau vampire. Et maintenant, j'y songeais de plus en plus souvent. A force de passé toute mes journées avec lui, tout ses défauts m'apparaissaient, effaçant ainsi les nombreuses qualités que je lui trouvais. J'eus un petit rire nerveux. Jamais je n'aurais pensé pouvoir dire cela d'Edward un jour. Lui qui m'apparaissais tellement parfait ! Ne jamais dire jamais..

De plus, j'étais totalement en désaccord avec les choix que les Cullens avaient fait. Le fait qu'ils aient refusé de rejoindre les Parjures. Bien entendu, je n'étais pas totalement pour la politique des parjures, et je n'oublierais pas de si tôt ce qu'ils avaient fait au bal de noël. Pourtant, je devais avouer que je préférais que tout les autres humains connaissent la vérité sur ces créatures que la plus part qualifié de mythologique. Ainsi, ils pourraient mieux se défendre face aux lycans et vampires mangeurs de chaires humaines. Oui, leurs insouciances ne les laisseraient plus démunies. Ils pourraient alors apprendre à se faire respecter de leurs prédateurs. Enfin, il en faudrait quand même du temps pour qu'ils mettent au point des armes capables de tuer un vampire.. J'étais tellement perdu dans mes pensées que lorsque la voix de mon meilleur ami retentit, j'eus un petit sursaut.

« J'aime pas trop ce que le monde est devenu ... »

J'aquiesçais en silence, avant de détourner mon regard de son visage qui était toujours perdu vers l'horizon. Oui, moi non plus je n'aimais pas ce que le monde était devenue. Il était trop violent. Trop trash.. Il était loin du monde que je m'imaginais quand j'étais petite. Celui avec les bons d'un coté, et les méchants de l'autre. Là, tout se mélangeait, et il était de plus en plus difficile de distinguer les bons des mauvais. D'ailleurs, les bons et les mauvais, cela ne voulait plus rien dire. Chacun se battaient pour une idéologie qu'il voyait bonne de son point de vue. Ton tout le monde était relativement bon. C'était juste, chacun à sa manière et.. Chacun pour ses intérêts. Je tournais de nouveau mon regard vers mon meilleur ami, avant de déposer un petit bisous affectueux sur sa joue et de dire, plongeant à mon tour mon regard vers l'horizon.

« Moi non plus je n'aime pas trop ce qu'il est devenu.. Mais souvent, je me dis que j'ai quand même de la chance, car au moins, ce monde ne nous à pas séparer. - J'eus un petit rire avant d'ajouter - Enfin, si il aura essayé de nous séparer. Mais il n'a pas réussi ! »

Il sentit qu'il tournait de nouveau sa tête vers moi, et me il me répondis, le ton de sa voix m'indiquant qu'il souriait légèrement.

« Tu restes à la maison, ce soir ? L'horrible Cullen peut pas venir te chercher et ça fait longtemps qu'on s'est pas mangé une pizza ensemble ... Et si tu veux, je peux aller chercher ton maillot, chez toi ! »

Je lui tirais la langue quand il prononça le mot d'horrible Cullen, mais ne relevais pas la moquerie. Je n'avais pas envie de me disputais avec lui, et puis je savais très bien les sentiments qu'ils nourrissaient l'un pour l'autre. Je n'avais décidément pas de chance. Les deux hommes que j'aimais le plus au monde ne pouvait pas se sentir, dans les deux sens du terme ! Une brise se leva, frôlant ma peau et me faisant légèrement trembloté tandis que mes cheveux venaient fouetter mon visage. D'un geste habitué, je les replaçais derrière mon oreille, mais cela ne servit absolument à rien, car le vent les rabattit sur mon front. Je fixais toujours les reflets troubles de la mer et répondis à Jacob.

« Je crains que je ne sois incapable de supporter la température de l'eau.. - Puis j'ajoutais, légèrement moqueuse, mais en même temps admiratrice dès pouvoirs que lui conféré son statut de Loup - Tout le monde n'a pas un thermostat intégré ! »

Je n'étais même pas surprise qu'il est deviné mes pensées. J'étais tellement expressive que tout le monde devinait toujours mes pensées, mais lui et Edward en particulier. Bien qu'Edward me répétait souvent que j'étais indéchiffrable pour lui, du fait qu'il n'arrive pas à lire dans mes pensées. Peut être c'était-il trop habitué à avoir toutes les pensées de tout le monde servit sur un plateau repas, et que du coup, il ne parvenait ps à se débrouiller autrement. Oui, ce devait être sa. Je tournais cette fois mon visage vers mon meilleur ami, avant d'ajouter, rayonnante.

« Par contre, je suis tout à fait d'accord pour passé la soirée chez toi ! »

Il était vrai que cela faisait longtemps que je n'avais pas passé une soirée chez les Quileutes. En fait, ma dernière soirée chez eux remonté à la fois où Billy m'avait raconté leurs histoires de famille. Depuis, Edward avait toujours eut trop peur pour me laisser passer la nuit là bas. D'ailleurs, était-ce de la peur, ou plutôt de la jalousie ? Je commençais à avoir des doutes. Peut être était-ce un mélange des deux. Il devait prendre mon rapprochement avec Jacob comme un obstacle entre notre amour.. Et peut être n'avait-il pas totalement tort..

« Méfie toi, de plus en plus de personnes ici l'ont, ce thermostat ! »

J'eus un petit rire, avant de pousser un soupir lasse. Il avait raison. Bientôt, je serais la seule personne du coin à être encore humaine. Longtemps, j'avais souhaité devenir un vampire, pour ne plus être fragile et sous la surveillance de tout le monde. Mais maintenant, je ne voulais plus. Non, j'avais changé d'avis. D'accord, je voulais devenir magnifiquement belle, d'accord je voulais être immortelle. Car tout ceux qui m'entouraient l'été désormais. Mais je ne voulais plus devenir une vampire. Car cela aurait signifié m'éloigner de Jacob. Les vampires et les modificateurs étaient ennemis par leurs gènes. Et il était hors de question que je me sépare de Jacob, alors que nous étions plus proche que jamais. De plus, ma transformation en vampire indiquait que je rejoignais pour de bon le clan des Cullens. Et après 6 mois enfermés H24 avec eux, je n'étais plus trop sûr de le vouloir. Je ne supportais plus le perpétuelle regard pleins de reproche de Rosalie. Je ne supportais plus la perpétuelle gentillesse d'Esmée, et me demandais comment elle parvenait à ne jamais s'énerver. Une boule de patience et de calme. A force, sa devenait pesant. Et oui, qui un jour aurait cru que je trouverais Esmée pesante ? Surement pas moi en tout cas. Évidement, je l'adorais. C'était un peu comme ma deuxième maman. Mais une maman, c'est bien quand tu l'as voie pas trop souvent.. Je sentis le contacte de Jacob, et le remerciais mentalement. Oh la bonne idée qu'il avait ! Venir me réchauffer. C'était parfait. Ce n'était pas Edward qui pouvait me réchauffer de la sorte ! J'eus envie de me donner des baffes. Mais qu'est ce qu'il me prenait aujourd'hui, à comparer Edward et Jacob ? Pourquoi je n'arrêtais pas de penser à comment serait ma vie si j'étais avec Jacob ?! N'importe quoi, tu deviens folle Bella ! Ooooh ! Réveilles toi. Jacob est ton meilleur ami. Rien de plus. Mais étais-ce vrai ? Bien sur que oui que c'était vrai ! Il n'y avais rien de plus entre lui et moi.. J'avais fait mon choix, il était trop tard pour le regretter. En fait, plus je passais du temps avec mon meilleur ami, plus je le comparais à Edward. J'étais idiote. Il me sortit de mes pensées en s'excusant.

« Excuse moi, je suis en train de tout gâcher. »

Je le regardais, incrédule. Je ne savais absolument pas de quoi il voulait parler. Puis en voyant son regard se durcir, je compris que tout comme moi, il avait pensé à Edward. Il était vraiment doué pour nous gâchais notre bonheur mutuelle celui là ! Je me donnais une claque mentale. Comment j'avais pu penser sa d'Edward ? Là, c'était sûr, je n'allais pas bien ! Mais vraiment pas bien du tout. Je murmurais :

« Tu es excusé.. »

il me déposa un baiser sur la tempe, et je me sentis rougir de nouveau. Idiote. Il faisait sa amicalement. Il ne m'aimait plus depuis longtemps. J'avais été un long moment heureuse que cette période soit révolue. Je commençais à la regretter maintenant. J'eu envie de me lever, pour sortir une bonne fois pour toute ses pensées de ma tête, mais la présence de ses bras autour de mon corps m'en dissuada. J'étais bien là. Sa voix retentit tout près de moi. Je me rendis compte que ces intonations grave me réconfortaient plus que d'habitude. Je me sentais plus en sécurité dans ses bras que nulle par ailleurs.

« J'espère que rien ne va venir gâcher notre soirée, dans ce cas là ! Il manquerait plus que la meute débarque en jappant l'alerte au vampire ... »

Je me rappelais la dernière fois que sa c'était passé. J'en avais voulu aux Quileutes d'être venue ainsi gâcher notre doux moment de plaisir, mais il ne m'était pas venue une seconde d'en vouloir à Jacob. Ce n'était pas de sa faute après tout si il était devenue l'Alpha des modificateurs.. Enfin, pas totalement sa faute. Il aurait pu laisser la tâche à Sam aussi.. Mais je ne lui en voulais pas. Mise à part la fois où il c'était éloigné de moi pour éviter de me dire qu'il était un loup, j'étais totalement incapable de lui en vouloir. Même quand il parlais avec haine des Cullens et autres vampires. Même quand il parlait avec haine d'Edward. alors que je m'énervais lorsqu'Edward parlait ainsi de Jacob. Étais-je en train de changer de camps ?

« Ca te dit pas qu'on disparaisse, tous les deux ? On pourrait s'enfuir et partir … J'sais pas, tu pourrais me faire découvrir Phénix, tiens ! »

Il prit ma main entre la sienne, et me montra la couleur de ma propre peau. Qu'elle était blanche ! Surtout comparé à la sienne !

« Je te forcerai à prendre un peu plus de couleur, ce n'est plus possible, Bella ! Tu es blanche comme … comme un cachet d'aspirine ! »

Il n'avait pas tort. Je me doutais qu'il allait dire comme un vampire, et je lui fut reconnaissant de s'être rattrapé à temps. C'était un sujet trop dangereux entre nous deux, qu'il ne fallait mieux pas aborder. D'ailleurs, je ne lui avais pas encore dit que j'avais abandonné l'idée de devenir un jour un vampire. Que je n'en avais plus envie. Il fallait que je lui dise. Il passa ces doigts entre les miens, et je sentis mon coeur battre plus rapidement contre ma cage thoracique. Imbécile, tais toi, il va t'entendre ! Mais mon coeur décida de ne pas m'écouter. Et continua à tambouriner avec passion. Idiot ! Je regardais Jacob, et plongeais mon regard dans le sien, avant de m'en détourner rapidement, de peur de me perdre de nouveau dans ses yeux. Je me blottis contre lui, avant de murmurer, choisissant d'ignorer sa moquerie.

« Je.. Je suis bien là, avec toi.. »

Je rougis à cette déclaration, et me maudis. Je n'aurais pas dut dire sa. J'étais sûr qu'il allait m'expulser de ses bras maintenant. Idiote. Je me traitais de tout les noms, avant de dire, pour me rattraper.

« Euuh.. Oublies ! Je.. Je n'aurais pas dut dire sa.. Pardon. »

Je me décollais un peu de son torse brulant, me préparant à voir ses bras se détacher de moi, et sa main quittait la mienne. Puis je levais de nouveau les yeux vers son visage, évitant de le regarder dans les yeux cette fois, avant de lui dire, un sourire nouveau sur les lèvres.

« Mais c'est une bonne idée sa ! Tu prend des vacances de ton poste d'Alpha, et on part une semaine ou deux à Phénix, loins de toute l'agitation de Forks ! »

Je me pinçais les lèvres, me rendant compte que tout cela n'étais qu'utopie. Tout d'abord, il avait dit sa pour rigoler, et ce moquer de moi. Ensuite, c'était impossible. Jamais Edward ne me laisserait partir avec Jacob. Et jamais Jacob n'abandonnerait quelques semaines sa meute pour moi..

A peine m'étais-je éloigné de lui qu'il me ramena sur son torse et me serra de nouveau contre lui. J'entendais les battements de son coeur, et ne compris pas tout de suite qu'il était plus rapide que d'habitude. Le regret m'envahis. Je repensais à ma vie actuelle, et je me dis que j'aurais dut choisir Jacob quand il en était encore temps. C'était trop tard maintenant. Il ne me considérait plus que comme sa petite soeur. Oui, trop tard.. Mais je n'aurais jamais pu imaginer qu'Edward me garderait enfermé au point que j'en perde peu à peu l'amour que j'éprouvais pour lui. Il fixa du regard, et pour la énième fois, je rougis. Maudite peau transparente ! Pourquoi n'étais-je pas capable de garder mes émotions pour moi, comme le faisaient les vampires ? J'étais tellement.. humaine ! J'eus l'impression que le regarde de mon meilleur ami m'analysait de l'interieur, et un frisson me parcourut. Je voulus détourner les yeux mais je n'y arrivais pas. Il m'ensorcelait. Plus je le regardais, plus je remarquais à quel point il était devenu beau. Sa peau mate. Ses yeux sombres. Son nez légèrement en trompette. Ce petit air enfantin qui ne le quittait jamais malgré le fait qu'il fasse plus adulte qu'adolescent maintenant. Soudain, il enfouie sa tête dans ma chevelure, et je sentis son parfait me chatouiller le nez. J'inhalais longuement, savourant chaque effluves émanant de cet être que j'aimais tant. J'eus un long frisson (et oui, encore u_u') en sentant son souffle contre mon cou. Puis lorsqu'il me murmura, à l'oreille.

« Dés que toute cette histoire est finie, je te promets que je t'emmènerais à Phénix, d'accord ? Rien que toi et moi. »

J'eus un petit sourire. Oh oui, je voulais qu'il m'amène loin. Qu'on coupe les ponts avec ce monde quelques jours. Qu'on ne soit rien que lui, et moi. Rien que tout les deux. Mais malheureusement, je doutais qu'un jour cette histoire se finissent. D'ailleurs, je ne comprenais pas pourquoi toutes les créatures mythologiques avaient élus domicile à Forks. C'était quoi le délire ? Il n'y avait pas assez de place ailleurs ? Il fallait qu'ils viennent se battre dans l'un des coins les plus paumés des EU ! C'était à ne rien comprendre. Quitte à vouloir se faire connaitre, autant aller à New York, là au moins, leurs actions auraient plus de poids ! Je le sentis s'éloignait de moi, et j'eus envie de le retenir. Je voulais qu'il reste là, contre moi, à jamais. Sans m'en rendre compte, je m'agripais à son dos, comme si j'avais peur qu'il me quitte et murmurais :

« Non.. ne pars pas..

A peine avais-je réalisé ce que je venais de dire que je plaquais une main contre ma couche. Et merde. Pourquoi elle ne me demandait pas mon avis avant de dire des trucs celle là ?! Il fallait que j'apprenne à mon cerveau à se faire respecter par le reste de mon corps, sinon, sa allait être le bordel total ! Je vis que Jacob me faisait un grand sourire, et je priais le ciel pour qu'il ne m'ait pas entendu, tandis qu'il ajoutait, ayant repris son ton moqueur.

« Tu sais quoi ? Moi aussi, je suis terriblement bien avec toi ! »

Je ne savais pas trop comment réagir à cette phrase. Je ne savais si je devais la prendre comme une moquerie de plus, ou bien si il était sincère. C'était parfois tellement compliqué de comprendre ce qu'il voulait dire, car j'avais du mal à déterminé si il était sérieux ou non. Ne voulant pas paraître plus ridicule que je ne l'étais déjà, je passais une main dans mes cheveux pour les rejeter en arrière, avant de tirer la langue à Jacob et de ne pas relever sa phrase. C'était le meilleur moyen de ne pas paraître ridicule. Il baissa de nouveau la tête, tandis que je regardais de nouveau mon regard, regardant l'océan. Quelques secondes plus tard, je sentis de nouveau son regard pesait sur moi, mais je ne détournais pas tout de suite les yeux, préférant savourer le sentiment de calme qui m'habitais lorsque je regardais l'écume des vagues s'échouaient sur le sable, et que je sentais l'air marin me caressait le visage avec fougue.

« J'ai le cerveau qui va fumer, ma Bella, je cogite tellement que je crois que je découvre des neurones dont je pensais même pas être doté ! »

Finit-il par me dire, brisant le silence qui c'était installé entre nous deux. Je rigolais, avant d'ajouter, sur un ton aussi moqueur que le siens.

« Des neurones de plus, sa m'étonnerais mon cher Jake ! Surtout venant de toi. »

Je me tournais vers lui, avant de lui faire à mon tour un clin d'oeil taquin, quand je réalisais que son visage n'était plus qu'à quelques centimètres du miens. Nos lèvres se frôlaient presque. Mon coeur battit la chamade, et je cru qu'il allait exploser mon thorax. Son parfum hantait mes pensées. Son souffle me caressait le visage. Je n'avais qu'un petit mouvement, unique petit mouvement, avant de rencontrer enfin ces lèvres, et de me délivrer de la torture qui m'habitais depuis quelques minutes. J'en avais tellement envie.. Ne sachant plus trop ce que je faisais, je m'avançais encore imperceptiblement, avant de prendre ses lèvres pour de bon. Mon coeur allait exposer. Mais je m'en moquais. Je savourais le gout salé que l'air marin avait donné à ses lèvres. Je savourais cette instant magique, avant qu'il ne me repousse, et que je perde son amitié pour de bon. Car il ne pouvait que me repousser.. Je l'avais trop fait souffrir par le passé, et je comprenais parfaitement qu'il ne veuille plus de moi. Mais j'en avais tellement envie, là, maintenant, loin de tout. Là, dans notre petite bulle de bonheur.. qui allait bientôt exploser, par ma faute..

Je sentis la surprise envahir Jacob tendis que mes lèvres se posaient sur les siennes, et la peur qu'il m'éloigne de lui se fis encore plus ressentir. Il me prit la nuque, et m'attira avec ardeur contre lui. J'étais en pleine incompréhension. Là en fait, il aurait dut me rejeter. Me dire qu'il ne se ferait pas avoir une seconde fois. Me dire que tout cela n'était que du passé, et que c'était trop tard, qu'il ne voulait plus de moi. Me dire que ma place était avec les Cullens. Il aurait dut m'envoyer valser à plusieurs mètres et me quittais, là, pour se venger de la souffrance que je lui avais infligé par le passé. Il aurait dut.. Je crois que j'étais en train de devenir maso.. Je trouvais anormale qu'il ne me fasse pas souffrir comme je l'avais fait souffrir. Pourtant, je savais que mon meilleur ami n'était pas comme ça. Je savais qu'il interdisait à quiconque de me faire du mal, et surement encore plus à lui même. Mais ce n'était pas normale qu'il ne me rejette pas. Peut être ne c'était-il pas encore vraiment rendu compte de ce qu'il se passait.. J'avais tellement peur de souffrir une fois qu'il retirerait ses lèvres des miennes que je préférais prendre les devants, et rompre ce contacte magique. Je m'éloignais lentement de ses lèvres, sentant les larmes perlaient au coins de mes yeux, et mon coeur tambourinait avec hargne. Tout en moi voulait que je le reprenne dans mes bras. Tout sauf ma moral, qui avait peur d'en prendre un coup. Je le regardais, admirer chacun de ses traits comme si c'était la dernière fois que je le voyais. Je ne voulais pas perdre une miette de ce visage magnifique, que j'avais toujours eu à mes cotés, et dont je découvrais l'ampleur de mes sentiments à son encontre pour la première fois.

« Bella.. »

Il posa son front contre le mien, et je ne pus retenir les larmes qui perlaient aux coins de mes paupières. Sa y est. Il allait me dire qu'il ne voulait plus de moi. Que c'était trop tard. Qu'il avait rencontré quelqu'un d'autre. Pire, qu'il c'était imprégné de quelqu'un d'autre ! Cette pensée me terrorisa. Les larmes ruisselèrent sur mon visage, tandis que j'essayais vainement de les retenir. Revenez merde ! J'étais en train de me foutre royalement la honte. Bon, d'accord, cela m'arrivais souvent. Mais tout de même.. Je me crispais, attendant le moment où il m'éloignerait sèchement. Je sentais qu'à ce moment là, mes larmes allaient couler avec encore plus de passion. Je ne voulais pas avoir le coeur brisé. Et surtout pas par un amour que je venais de découvrir. Mais en même temps, j'étais tellement persuadé que c'était inévitable. J'essuyais maladroitement mes joues inondés, avant de sursauté en sentant Jake m'agrippait par les hanches, et me portais sur ses genoux. Mon coeur bondit de nouveau dans ma poitrine. M'acceptait-il ? Il prit de nouveau ma bouche, et je sentis mon corps tout entier exploser sous l'effet de la joie. Oui, il m'acceptait. Je ne sentais plus rien sauf le contacte de nos lèvres, et la pression de son torse contre le mien. Je savourais chaque secondes, priant le ciel pour qu'elles durent à jamais. Je ne voulais plus le quitter. Je ne voulais pas qu'il parte. Je m'en foutais des responsabilité qu'on avait tout deux, surtout lui en fait.. Je voulais juste qu'il soit mien à jamais, et lui appartenir pour toujours. Je passais mes mains autour de son cou, et le pressais encore plus ardemment contre moi. Je ne voulais rien manquer de lui. Je voulais savourer chacune de ses respirations, me laisser enivrer par son parfum. Si on m'avait proposé de mourir maintenant, j'aurais refusé, car il venait de me laisser entrevoir le paradis, et je voulais le voir en entier. En entier, dans ses bras. Soudain, il rompit le contacte. Je le regardais, les yeux grand ouverts, étonnés. J'avais l'impression d'immerger d'un autre monde. Tout me paraissait plus beau à présent, car sa présence illuminait chaque endroit que je regardais.

« C'est injuste ... »

Je le regardais, ne comprenant pas ce qu'il voulait dire. Je l'avais embrassé. Il m'avait rendu mon baiser avec encore plus d'ardeur que je l'avais pensé. Et là, il me disait que ce n'était pas juste ?! J'étais incrédule. Puis, il joua avec une mèche de mes cheveux, et déposa de nouveau un léger baiser sur mes lèvres, avant de s'éloigner de nouveau de moi, un air résigné sur le visage. Soudain, je pris conscience des sentiments inhabituelles qui m'habitaient. Que c'était-il passait pour que je me découvre à se point éprise de Jacob ? Je me relevais, paniqué, et me pris la tête entre les mains, me mordant la lèvre inférieur. Que c'était-il passé ? Je m'éloignais, titubant à reculons, avant de me prendre les pieds dans le sable, et de m'étaler. Je me relevais rapidement, et restais assise, en boule, dans le sable, le regard paniqué, ne cessant de murmurer.

« Ce n'est pas normale ! Ce n'est pas normale.. »

Je m'enfermais dans un mutisme qui m'étonna moi même, resserrant de toutes mes forces mes bras autour de mes jambes. Je me sentais perdu. Je ne comprenais pas, je ne comprenais plus. Qui étais-je donc ? Depuis deux ans, toute ma vie était fondé sur Edward et les Cullens. Et maintenant, je venais de faire une chose qui allait me séparer d'eux à jamais. C'était trop dure. Pourtant, ce n'était pas l'envie qui me manquer.. Non, j'avais terriblement envie de me relever, et de me perdre dans les bras de Jacob. Justement, là était le soucis. La petite anomalie qui risquait de faire basculer ma vie. En tout logique, c'est dans les bras d'Edward que j'aurais dut vouloir me perdre. Pas ceux de mon meilleur ami. Mais j'avais l'impression d'avoir libérer des sentiments qui me guettaient depuis plusieurs mois. Je ne m'étais pas rendu compte que mon envie de voir Jacob n'avait cessé d'augmenter à mesure que je passais du temps avec lui. Je ne m'étais pas rendu compte que si j'étais capable de défier Edward pour lui, c'est qu'il y avait un problème quelques parts. Non, tout cela m'avais paru tout à fait normale. Pourtant, ça ne l'était pas le moins du monde. J'étais tellement envahi par la panique que je ne remarquais même pas que Jacob c'était levé pour venir en face de moi. Je ne sentis pas plus le léger baiser qu'il déposa sur mon front. Un baiser qui voulait dire tant de chose à mes yeux. Je relevais mon regard vers lui, et croisait ses pupilles noirs de jais. L'envie de l'embrasser se fit encore plus forte, et je dus résister avec une ardeur inhabituelle pour ne pas y céder. Il enleva quelques grains de sable qui avaient élu domicile sur ma tête, sans rien dire, avec une douceur dont je ne l'aurais jamais cru capable sous ses muscles virils.

« Je suis prêt à t'aider à cacher tout ça à Edward, Bella ... »

Je le regardais, ahuris. Il était prêt à sa ?! Pour moi ?! Je n'en valais pas la peine. De toute manière, est ce que j'avais envie de cacher sa à Edward ? Je n'en étais pas sûr. Pas sûr du tout même. Je n'aspirais plus qu'à une chose, passer le reste de ma vie avec Jacob. Et c'était cette pensée même qui me terrifiait. Elle était si soudaine, comment j'avais fait pour ne pas m'en rendre compte avant ? Peut être avais-je décidé d'ignorer la vérité. D'utiliser la politique de l'autruche afin de ne rien changer à mon quotidien réconfortant. Mais j'en avais eu marre de ce quotidien, c'est pour cela que j'avais enfin ouvert les yeux sur mes sentiments à l'encontre de mon meilleur ami. D'ailleurs, pouvais-je encore l'appeler mon meilleur ami, alors que je ne souhaitais que me retirer seule avec lui ? Je baissais de nouveau le regard, fixant le sable d'un oeil hagard. Que devais-je faire ? Devais-je tout avouer à Jacob ? Lui dire que je voulais être avec lui, rien que lui. Que je ne voulais plus devenir vampire, car je ne souhaitais pas qu'il me haïsse. Que je voulais fuir les Cullens. Que je l'aimais. Oui, que je l'aimais.. Je sentis mes muscles se mètrent à trembler. Je n'étais pas habitué à penser cela; et sa sonnait presque faux dans ma tête. Pourtant, je savais que c'était réel. Oui, je l'aimais. Un nouveau frisson me parcourus. Je fixais toujours le sol quand il me dit, d'une voix extrêmement douce qui me donna envie de le prendre dans mes bras pour ne plus jamais le laisser sans aller.

« Bon écoute, Bella, arrête de paniquer, tu veux bien ? Je suis désolé pour ce … Enfin, non, tu sais quoi, j'suis pas désolé. Quand même, c'est toi qui a commencé … Tu en avais envie, hein ? »

Un peu que j'en avais envie ! Il ne se rendait pas compte à quel point le désir me tenaillais en ce moment même ! Je voulais lui appartenir à jamais. Il me releva la tête et me força a affronté son regard.

« Tu en serais capable, toi, de me dire en me regardant droit dans les yeux que tu regrettes à trois cent pour cent ? Que tu ne l'as jamais voulu ? »

Non. Je n'en étais absolument pas capable. Mais je ne l'étais pas plus de lui avouer la foule de sentiments qui m'habitaient en ce moment même. J'eus envie de détourner le regard, de fuir comme je savais si bien le faire, mais je sus que si je le faisais, il en serait fini de notre relation. Je pourrais dire à dieu à jamais à Jacob. Et sa, je ne pouvais le permettre. Si cela arrivait par ma faute, j'en mourrais, j'en étais persuadée.. Je me mordis la langue pour me faire réagir. Mais rien à faire, je n'arrivais pas à prendre de décision. Comme j'appuyais de plus en plus fort sur ma langue, je ne pus retenir un petit aïe en sentant le gout du sang m'envahir la bouche. Je plongeais une nouvelle fois mon regard dans celui de mon meilleur ami, partager entre l'envie de fuir, et l'envie de l'embrasser. Comment te dire Jacob ?.. Tu es un modificateur, tôt ou tard, tu rencontreras ton imprégnation, et alors, je serais abandonner sur le bord de la route comme un chiffon trop usagé.. Cette pensée me terrifiait, et je compris alors que cela faisait partit des raisons pour lesquelles j'avais nié tout sentiments que j'aurais pu éprouver à son encontre. Un instinct de survie en quelques sortes.. Mais il n'avait pas bien fonctionner, car j'avais cédé à la tentation..

« Jacob.. »

Ma voix se perdit en un murmure. Je ne savais pas par quel bout commencé. Devais-je d'abord lui avouer que je l'aimais, que je n'avais plus l'intention de devenir vampire ? Ou bien devais-je d'abord lui parler de son imprégnation futur ? Sans trop savoir ce que je faisais, ma main droit se glissa sur le flanc droit de mon meilleur ami, et je l'attirais contre moi, pour me réfugier dans ses bras. Bras où je me sentais tellement en sécurité. Comme un enfant apeuré, je me calais contre son torse, sentant à travers le tissus la chaleur inhumaine de son corps parfait, et son effluve enivrant. Là, je fermais les yeux, ne voulant plus rien voir que lui, et moi. Avant de prendre mon courage à deux mains, et de lui murmurais.

« Je .. Je t'ai .. - je ne parvins pas à finir - Je suis tellement bien avec toi. Ne .. Ne m'abandonnes pas s'il te plait.. Je.. Je ne le supporterais pas.. »

J'étais partagé entre l'envie de voir sa réaction, et la peur de la voir. Je gardais donc les yeux fermés, avant de murmurer d'une voix presque inaudible, mais que je savais parfaitement qu'il entendrait.

« Mais un jour, tu rencontreras ton imprégnation.. Et ce jour.. »

Ma voix se perdit dans un tremblement, annonciateur des sanglots qui me menaçaient. Non, je ne voulais pas pleurer ! Pas maintenant ! Il fallait que je sois forte.. Je me calais encore plus contre son torse, espérant échapper ainsi à la tristesse qui m'envahissait en pensant à sa futur imprégnation.

Lorsque je prononçais le mot imprégnation je sentis Jacob se contractait. Il savait lui aussi que c'était une chose qui risquait d'arriver, et quoi qu'il puisse me répondre, il savait que ce ne serait qu'un mensonge destiné à me rassurer. Les larmes commencèrent à couler, tandis que je les essuyais d'un geste rageur. Pourquoi fallait-il que je pleurs maintenant ? J'étais une vraie fontaine aujourd'hui ! Un peu de force voyons. Si je continuais, j'allais tremper le tee-shirt de mon meilleur ami. Meilleur ami. Cette pensée me fit rire. Pouvais-je encore le qualifier uniquement d'ami avec ce qui était en train de se passer ?! J'eus un mélange étrange entre rire et sanglot, qui firent que je n'eu d'autre moyen que de pousser un petit hoquet.

« Je suis prêt à rester enfermé chez moi, si ça peut te rassurer. L'imprégnation n'est pas un fait obligé, Bella .. C'était même une légende à laquelle personne ne croyait avant qu'Embry ne trouve Jenny. Tous les modificateurs ne s'imprègnent pas .. Et puis .. »

Il resserra son étreinte, et mes larmes cessèrent doucement. Lentement, il redressa mon visage du bout de ses doigts. J'hésitais, puis ne pouvant me retenir plus longtemps, ouvris les yeux pour observer son doux regard. Il essuya les quelques larmes qu'il restait encore sur mes joues, avant d'ajouter.

« Tu es ce que je désire le plus au monde. Comment croire qu'il pourrait y avoir de la place pour autre chose ? Je m'en fous du coup de foudre, ce n'est pas toi qui sera éclipsée, c'est toi qui restera. Bella .. Je t'aime, okay ? Et c'est tout, il n'y a rien d'autre. »

J'esquissais un faible sourire. C'est ce qu'il pensait maintenant, mais tout deux savions que c'était loin d'être le cas. Même si, comme il le disait, ce n'était qu'une légende. Il y avait tant de chose que j'avais cru être légendaire et qui était devenue réalité que ce terme ne signifiait plus rien à mes yeux. Après tout, les loups garous aussi étaient censé être une légende ! Et les vampires alors ! Pourtant, ils existaient belle et bien. Le mot légende voulait juste dire ce qui était inconnu aux yeux des humains. Rien de plus. Une légende pouvait à tout moment décider de se montrer, de prouver qu'elle était bien réelle. Lorsque son imprégnation arriverais, il m'abandonnerait sur le bord d'une route, le cœur déchiré, avec pour seul mot d'excuse un : Pardon Bella, ce n'est pas de ma faute. Je ne voyais que trop bien la scène. Un abandon de plus. Peut être n'étais-je bonne qu'à sa ? Dire que j'étais en train de tromper Edward pour souffrir par la suite. Pourtant, je n'avais aucune envie de partir retrouver le vampire. Non, cela faisait trop longtemps qu'il m'avait abandonné sans même s'en rendre compte. Cela faisait trop longtemps que je ne vivais plus vraiment avec les Cullens. Ils étaient trop pris par cette guerre pour se soucier encore longtemps de la petite humaine, le jouet qui les avait occupé quelques temps, mais qui ne les amuser plus, et ne leurs apporter que des tracas.

Les lèvres de Jacob se posèrent sur ma joue, me stoppant net dans mes pensées, et faisant naître en moi de nouveau le désir de lui appartenir. S'il s’imprégnait, je me ferais vampire ou lycanes et j'irais visiter le monde avec un regard nouveau. Oui, là était ma décision. En attendant, j'allais profiter au maximum du temps que je pouvais passer avec lui sans me soucier du lendemain. C'était la meilleure façon de vivre vu les circonstances actuelles, où la mort nous attendais à chaque intersection.

« Je ne te laisserais pas partir .. »

Puis il embrassa mes lèvres avec douceur. Dès que sa bouche eu rencontré la mienne, je sentit tout se chamboulait dans mon corps. J'espèrerais bien qu'il ne me laisserait pas partir ! Je voulais plus que jamais qu'il passe le restant de sa vie avec moi. Que chaque jours il me rappelle la douce saveur de ses lèvres sur les miennes. Que jamais il ne m'abandonne, ni quoi que ce soit d'autre. Je voulais juste revivre des moments comme celui-ci à jamais. C'était sa, au fond le bonheur. Passer du temps avec une personne chère à son cœur. Il s'éloigna de moi. Cette séparation me fis comme une déchirure, et j'avançais doucement mon visage vers lui pour reprendre ses lèvres. Mes mains caressaient chaque partie de son corps, savourant cette découverte nouvelle. C'était vraiment plus agréable que de caressait un bloc de glaçon. Cette pensée me figea, et je m'éloignais à mon tour de Jacob. C'était donc là tout ce que je pensais d'Edward ? Un bloc de glaçon ! Je passais de nouveau ma main dans mes cheveux pour les rejeter en arrière. J'avais honte d'avoir eu pareille pensée. Je devais beaucoup plus de respect que cela à Edward. J'observais Jacob un court moment, avant de demander, plus à moi même que pour lui.

« Comment va réagir Edward ? »

Mal, cela ne faisait aucun doute. Je baissais la tête un quart de seconde, avant de la relever, le regard brillant de joie cette fois, et lançais-je, le sourire aux lèvres.

« Mais pour l'instant, on s'en fou n'est ce pas ?! »

Ce brusque changement d'humeur dut fait aussi bizarre à Jacob qu'à moi même. Décidément, je ne me comprenais plus. Un coup j'étais effondré, puis l'instant d'après, j'avais le sourire aux lèvres. Cette guerre ne me réussissait vraiment pas. Je m'assis à même le sable, et commença à dessiner des petites vagues. Pourquoi des petites vagues ? Je n'en avais aucune idée, c'était le dessin qui m'étais venue en tête. Enfin, si on pouvait appeler cela un dessin. Le vent souffla sur mon visage, et je l'accueilli avec plaisir. Je fermais les yeux, savourant la brise passant dans mes cheveux, avant de les rouvrire pour la énième fois. Je pris une poignée de sable que j'envoyais en direction de Jacob, histoire de l'embêtait un peu. Mais je n'avais pas prévu l'action du vent, et contre toute attente, ma poignée de sable me revint dans la figure. Eurk, j'en avais partout, jusque dans la bouche. Je me penchais pour cracher les grains qui avaient envahi mon palet, essayant de rester intouchable aux rires de mon meilleur ami qui résonnaient à présent derrière moi. Je râlais.

« Et merde, sa n'arrive qu'à moi sa ! »

« Comment il va réagir ? Alors là, je vais te dire … J'en ai strictement rien à foutre ! »

Il l'avait crié. Comme un crie de victoire. Il avait battu Edward. Et il avait raison. Battu à plate couture. Je me perdis de nouveau dans mes pensées. Je ne savais pas du tout comment j'allais annoncer cela à Edward. C'était fini. Oui, bel et bien finit. J'étais passé à autre chose. Il avait choisi son amante ; la Guerre. Et moi, j'avais choisis mon amant ; Jacob. Pourtant, je savais bien que Jacob aussi se concentrerais sur la guerre. Autant qu'Edward. Peut être même plus. Et puis, en plus de se battre pour conquérir mon coeur, les deux hommes se battaient tout deux dans des camps ennemis. C'était vraiment ma veine. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de prendre le partie de Jacob. Il était trop tard pour vouloir toujours protéger les humains de la vérité. Déjà, à Forks, tout le monde était au courant des êtres surnaturels. Je me rappelais encore très bien quand j'étais arrivé. Personne n'était au courant de l'existence des vampires. Comme dans le reste du monde.. Tout avait tellement changé. J'avais l'impression de tourné en boucle. Mes idées étaient toujours les mêmes. Toujours les mêmes qui revenaient hanter mon esprit. Des regrets sur le passé, des craintes sur le futur. Je n'étais pas en paix. Le monde entier n'était plus en paix. Tout avait vacillé, avant de s'écrouler. Sortant de mes pensées, je remarquais enfin le regard pleins de tendresse que me jetais Jacob, et j'eus de nouveau envie de l'embrasser. Je crachais encore du sable quand il lança, moqueur.

« Wow ! Ca c'est du retour à l'envoyeur ! »

Je lui tirais la langue, tandis qu'il se rapprochait de moi pour essuyer mon visage que les grains de sable avaient envahi. Il époussetait toujours mon col quand il leva les yeux vers moi, et me demanda, d'une voix presque suppliante.

« Il faut que tu restes avec moi, Bella ... J'aimerais te dire que c'est une question de vie ou de mort, mais je veux pas que tu restes par obligation. Je sais que tu m'aimes … je sais que tu m'aimes plus que lui, et je suis prêt à admettre que tu ressentes toujours quelque chose pour … ce mec. Mais Bella, je t'en prie … Ne me laisse pas. Ne me laisse plus. »

Je le regardais, avant de prendre ses lèvres d'un léger baiser. Je ne le laisserais pas. Ma décision était prise. C'est lui que j'aimais. Et je me demandais comment j'avais fait pour ne pas m'en rendre compte plus tôt. Lui, qui avait tant fait pour moi. Lui, qui avait tant de fois mis son bonheur de coté, juste pour le mien. Lui, qui me faisait rire, qui me permettais de voir la vie en couleur. Oui, je l'aimais. Je l'aimais plus qu'Edward. Je le pris dans mes bras, et l'embrassa de nouveau, plus lentement, plus tendrement cette fois. Ce baiser sonna en moi comme une promesse. La promesse d'un avenir meilleur, avec Lui, et Moi.

« Je ne te laisserais plus jamais ; Jacob Black. »

J'hésitais un court instant, avant d'ajouter, d'une voix toujours douce et calme.

« J'irais voir Edward.. je lui dirais que tout est fini.. Je veux vivre avec toi, Jacob. Je veux partager tes peines, tes douleurs. Je veux être la responsable de tes moments de bonheurs. Je veux que tu sois la première personne que je vois en me levant, la dernière que je vois en me couchant.. »

Soudain, je me rappelais de la guerre. Nous étions dans notre bulle de bonheur, mais la guerre faisait rage autour de nous. La vie de Jacob était en danger.. Et il ne pouvait pas fuir, il avait une meute sous ses ordres.. Je plongeais mes yeux sans les siens.

« Je ne veux pas que la guerre nous sépare.. Jamais je ne le supporterais. »