Ferme les yeux, accroches toi et crois en lui.

flash back. Paniquée. J'étais tout bonnement paniquée. La foule se collait à moi tel un chewing-gum accroché à une chaussure. Je fais tout pour retenir ma respiration, je n'avais pas le droit de respirer, pas le droit de sentir cette odeur. Le sang humain. Une odeur tellement envoutante. Pire que le chant d'une sirène pour un de ses matelots en mer qui n'a pas d'autre choix que d'écouter la voix de cette sublime tentatrice. Je résiste du mieux que je peux. J'ai l'habitude après tout. Bosser dans un bar c'est un excellent moyen de tester ce genre de capacités. Je n'ai encore jamais craquer, j'espère que je pourrais continuer de l'affirmer. Je bousculais quelques personnes, sans un pardon, sans rien, tête baissée, je continuais de me frayer un chemin dans tout ce brouhaha. Quelqu'un m'écrasa le pied et le rouge me monta au nez. J'eus envie de lui hurler après rien que pour lui arracher un pardon même pas penser. Je serrais tout bonnement les points pour me calmer. Je relevais les yeux vers la foule et soupirais en me disant que jamais je n'arriverais à m'en sortir. Une personne me fixa un instant, d'une manière très désagréable. J'aurais été humaine, mes joues se serraient teintée de ce rose qu'elles prennent dans les situations où je suis embarrassée. Mais là, mon visage resté impassible. Aucune émotion ne le traversant. Un caillou sans émotion. Soudain, j'entends des cris et des pleurs en direction de la tête du peloton. Je joue des coudes et me rapproche de l'endroit. Une odeur de sang envahit alors mes narines et me fais tréssahir. Il faut que je parte. Tout de suite. Je me mes à courir dans cette foule, je pousse des personnes âgées, je manque de faire tomber des enfants mais je m'en fiche. Je dois surtout me sortir de là. Je vois enfin le bout de liberté qui s'offre à moi. Quelques pas et j'y suis. Un banc. Je m'en approche, éloignée enfin de cette troupe hurlante. Je respire lentement et calme mes instincts d'animal assoiffé de sang. Je ferme les yeux et me calme du mieux que je peux mais l'odeur de sang est trop puissante. « Vous... Vous allez bien? » Je sursaute et me retourne, trop rapidement. Je fixe alors l'homme qui se tiens devant moi. Grand et blond avec une odeur agréable. Un vampire? Je hoche la tête même si je sais que cela ne va pas. Il se rapproche de quelques pas. « Tout va bien... » Je souris. Faussement mais je souris. Je croise les doigts pour qu'il morde à mon jeu et qu'il abandonne ses envies chevaleresques pour que je puisse enfin sortir de là. « Je suis Jamie.. » Le blond me tendit la main. Main que j'observe un instant, penaude. Mon regard remonte son bras et se plonge dans celui de mon interlocuteur. Mes yeux ne sont pas rouges, j'ai mis des lentilles... Ils sont marrons, marrons clairs... « Aubrey... » Je marque une pause avec un léger sourire puis reprend. « Je suis vraiment désolée, mais je ne peux pas rester ici... » Je le regarde prendre un air triste et je grimace légèrement. Je me penche, saisis sa main, attrape un stylo et note mon numéro de téléphone sur sa main. Il m'appellera si il veut. Un jour. Ou peut-être pas. Je me recule lentement, la respiration coupée. J'esquisse un sourire puis m'éloigne rapidement. Le visage de ce Jamie hante mes pensées. Qui est-il? Et qu'est ce que cette odeur étrange? Que de questions sans réponses... fin du flash back.


Nous étions mardi. Encore un de ses mardis sombres et pluvieux, sans grande importance. Encore un de ses mardis où j'avais l'obligation de sortir me balader en ville le jour et non la nuit. L'une des rares journées où je ne bosse pas au bar tard le soir. J'avais décidé de sortir faire du shooping et d'aller boire un café. Une de mes activités favorites lorsque je n'étais encore qu'humaine. Forks n'était certainement pas la ville idéale pour faire les boutiques c'est pourquoi j'avais décidé de passer la matinée à Port Angeles avec une " amie " qui n'était autre qu'une de mes collègues au bar. Je n'avais pas réellement d'amis, j'étais trop asociale pour ça. Enfin, je le suis devenue. Bref. Nous avons donc passer la matinée à sautiller de boutiques en boutiques, le sourire le plus heureux possible sur le visage. Quel plaisir de faire chauffer la carte bleu. Du moins, quand c'était celle de mon père c'était plus drôle, il y avait ce risque minime qu'il découvre que je re-faisais ma garde robe à l'aide de sa carte bleu et surtout, sans son dos. J'aimais sortir avec mes amies le samedi pour faire les boutiques, c'était l'une des seules activités sans danger potentiel que je pratiquais alors bon. Le reste c'était " bourrons nous la gueule jusqu'au bout de la nuit!" Chose que je ne fais plus désormais vu que l'alcool n'a aucun effet sur les vampires. Dommage.

Bref, j'avais passé la journée à faire les boutiques et j'étais désormais rentrer à Forks. Ma collègue m'avait déposé sur la place centrale après que je sois aller m'acheter un café à emporter. Je buvais du café sans grande raison, juste pour le plaisir du gout de la caféine surement. Je marchais donc tranquillement sur la place centrale. J'avais pris le soin de me nourrir ce matin à l'aube pour partir tranquille et je ne ressentais donc pas le besoin de boire du sang. Je portais ma bouche au verre en plastique et avalais une gorgée de café sans pour autant ralentir ma marche. J'avais une tenue plutôt classe aujourd'hui. J'avais osée sortir une de mes légendaires jupes noires mais bien sûr avec des collants opaques -même si c'est l'été, on est bien obligé, sinon on brille...-, des chaussures à talons d'au moins 7 bons centimètres ainsi qu'une marinière rayée rouge. Mes lunettes de soleil sur le nez pour caché un trop de rouge dans mon regard. J'avais relevé mes cheveux en une queue de cheval banale. Je continuais de marcher ainsi mais je trébuche sur quelque chose et me rattrape de justesse à une personne qui passait par là. « Oh mon Dieu! Je suis vraiment désolée! » Je me redressais et regardais la personne. J'esquissais un large sourire en découvrant le visage de la personne. Tiens, Jamie.

Ferme les yeux, accroches toi et crois en lui.

L'air était pesant. Le seul rafraichissement que le temps nous offrait c'était cette petite brise tiède qui soufflait en douceur sur la place. Ma queue de cheval se soulevait lentement, bercée par ce vent. Mes yeux détaillés tous les visages des humains qui m'entourer. Je m'arrêtais sur le visage d'une enfant. Une enfant d'au moins 5 ans, le visage angélique et des cheveux bouclés châtain-clair. Elle était d'une beauté hors pair, je n'avais jamais vu une jeune fille aussi mignonne. Son regard se dirigea vers moi et je lui souris simplement. Elle ne releva pas et continua ses activités. Elle était entourée par sa famille, son père et sa mère. Enfin, je supposais que c'était ses parents car ils semblaient se disputés à propos d'une chose dont je ne devais pas me mêler donc pas écouter. Je portais mes lèvres à mon verre de café et avalait encore une gorgée de la boisson désormais froide. J'avais l'habitude de boire du café depuis un bon moment, cette habitude me permettait de rester des heures éveillée sans avoir le besoin de dormir ou autre. J'étais une vraie pile électrique dans ses moments là. Être un vampire ça a du bon finalement. On a plus tous ses doubles effets. On peut boire tout ce que l'on veut et on reste parfaitement sobre. La prochaine fois que j'organise une soirée dans un bar, je tenterais cette nouvelle option. Boire jusqu'à plus soif uniquement pour boire et pour rien d'autre. Pas d'ivresse. Pas de conneries.

L'espace d'un instant je regarde Jamie. Je détaille le moindre de ses traits, je le dévisage presque. Je ne l'avais rencontrer qu'une seule et unique fois mais son visage m'avait marqué. Il était d'une beauté inhumaine, comme la plupart des vampires. Mais ce n'était pas un vampire, j'en étais sure. Il n'avait pas de prunelles rouges sang, il n'avait pas cette peau de marbre, dure et si pâle. Jamie était beau, c'est certain. Le genre de garçon que quand on le croise dans le rue, on se retourne pour le regarder une dernière fois, pour capter sa beauté et la gardée en nous. On m'a dit que les vampires prenaient tous une meilleure tête quand ils étaient transformés. Que leur beauté était irréelle, bien trop beaux pour être de simples humains. J'avais répliqué que je ne voyais pas ce qu'il y avait de beaux dans un caillou sans cœur et sans émotion, avec des prunelles rouges sangs qui font fuir n'importe quelle personne. Les lentilles sont efficaces certes mais elles ne le seront pas éternellement. Le pire inconvénient à être un vampire? Briller. Briller comme une boule à facette quand le soleil est au rendez-vous. Notre peau luis au soleil et c'est très mauvais pour une couverture. Je me redressais après m'être affalée sur lui. Avec une grâce inhumaine je me remettais droite tel un i et le regardais en souriant. " Et bien Aubrey, dur comme rencontre pas vrai ? " J'esquissais un sourire un peu désolée puis lui répondais. « Encore désolé, je crois que ce n'est tout simplement pas mon jour... » Un rire léger s'échappa de mes lèvres alors que je replaçais d'une main maladroite une mèche dans mes cheveux. "Pourquoi dites-vous cela ? je trouve que c'est une très bonne entrée en matière moi " Un rire de plus s'échappa de mes lèvres alors que mon sourire lui s'élargissait. Je ne relevais pas alors que le jeune homme m'entrainait vers le banc sur lequel nous nous étions rencontrer. Je me posais tranquillement près de lui, m'empêchant de respirer mais mimant les mouvements de respiration. " Vous courrez assez vite dites dont !?" Je me mordis violemment la lèvre et détournais le regard. Merde, il m'a vu! Je secouais la tête comme pour chasser cette idée et me retourner vers lui avec un large sourire comme si je n'avais rien entendu. « Vous voudriez bien aller prendre un verre avec moi? » Ma voix était enjouée, presque chantée. Je ne voulais pas qu'il me voit mal à l'aise, il aurait directement compris que je n'étais pas nette. " Oui, avec plaisir " Tant d'entrains me fit sourire un peu plus. Sourire qui disparut quand il se saisit de ma main. Main que je retirais avec une rapidité sans limite. Je croisais alors les doigts pour qu'il n'ai pas remarquer la fraicheur de ma peau. Gênée, je baissais la tête. D'ordinaire j'aurais rougis, j'aurais viré au rouge pivoine mais étant devenu un rochet, je n'en avais plus cette possibilité. Je me contentais de le regarder tristement et de murmurer. « Désolée... » J'esquissais en suite un pauvre sourire et me levais du banc en l'attendant. Quand il se leva, je commençais à marcher, près de lui. Je faisais bien attention à ne pas le toucher, à garder une sorte de limite à ne pas dépassée. Je prenais toutes mes dispositions pour qu'il ne se doute de rien. Ou du moins, j'espérais qu'il ne se douterait de rien.

Ferme les yeux, accroches toi et crois en lui.

La différence entre New York et Forks? Le temps. New York était une magnifique ville et immense qui plus est. Le temps était toujours magnifique, un grand soleil dans un ciel bleu sans l'ombre d'un nuage. Forks était une petite ville avec peu d'habitants et surtout un temps à faire peur. Le ciel est tout le temps gris, on ne peut jamais espérer entre voir le soleil. Ou alors que très rarement et pas plus de 1h. Je dois avouer que le temps ne me plait pas. J'aime le soleil, j'aime la chaleur. Tout l'opposé de ce que peux m'offrir Forks. Honnêtement, l'inconvénient d'être un vampire c'est de ne pas pouvoir s'exposer au soleil. C'est l'un des rares inconvénients mais surement le plus pénible à supporter. Même en été, il ne faut laisser aucun recoin de peau ressortir, il ne faut jamais montrer cette peau si pale qui s'illumine à la vue de cet astre immense. Quand on aime bien les jupes ou se genre de chose, on est vite refroidit par l'effet que le soleil procure sur notre peau. Pire que les coups de soleil. Je préfèrerais largement avoir la peau cramée sous l'effet de la luminosité plutôt que de refléter cette luminosité. Après, c'est une habitude à prendre je suppose. Un jour je comprendrais surement l'importance qu'il y a à devoir se tenir à toutes ses règles imposées. C'est surement affreux de découvrir que son voisin qu'on connait par cœur est en fait un vampire assoiffé de sang et de chaire humaine. Ce ne doit pas être le genre de découverte que l'on apprécie à sa juste valeur mais plutôt l'effet inverse, comme quand on reçoit une facture de téléphone plus que salée. Je me vois mal découvrir que mon meilleur ami de toujours désire mon cou depuis que nous nous connaissons. C'est dur la cohabitation des êtres humains et des " bêtes " surnaturelles.

J'avais fermé mon poing et je le serrais nerveusement. J'avais surement fais une connerie en reprenant ma main, mais si je l'avais laissé, il aurait vu que quelque chose n'allait pas. Ma peau est bien trop froide pour être normale, bien trop dure pour une peau humaine. Je ne suis pas normale à vrai dire, autant dire ce qui est vrai. Je n'étais pas une de ses filles faciles que l'on peut tripoter à sa guise, encore moins. Je ferais toujours le premier pas, c'est une chose qui ne me dérange pas le moins du monde d'ailleurs. Je préfère. Personne ne m'avait jamais pris la main. Ou alors si, quand j'étais encore une enfant et que ma mère me prenait par la main lorsque nous marchions dans les rues de NY. Des fois, mon père prenait mon autre main et ils s'amusaient à me soulever et à me balancer d'avant en arrière. C'était assez drôle quand on y repense bien. On rit quand on est jeune, on est inconscient de ce que la vie nous réserve. Life is a bitch. Bref. Je continuais de marcher de manière élégante, ma queue de cheval se balançant au rythme des mes foulées. J'ai retiré mes lunettes de soleil depuis un bon moment et mes prunelles noisettes -merci les lentilles- sont mises à nues. C'est étrange de changer de couleur d'yeux de cette manière mais c'est tellement pratique. Je préfère largement mes yeux noisettes que mes yeux rouges sangs. Pas très séduisant de rencontrer une femme avec un regard sanguinaire. Je dois avouer que si je rencontrais quelqu'un dans cette situation étant humaine, je prendrais la fuite sans réfléchir. Même si le vampire aurait plus de facilité à courir que moi, je croiserais les doigts et prierais pour ne pas qu'il m'attrape. Un frisson me parcourt quand j'ose enfin respirer vraiment et que l'odeur de mon interlocuteur vient emplir mes narines. Je grimasse légèrement quand je détecte une odeur de chien mouillé puis découvre la même odeur que la plupart des vampires. Un sourire en coin se dessine lentement sur mon visage mais je n'en fais rien et continu d'avancer en silence. "Voulez-vous que je vous prête ma veste, vous avez l'air d'avoir froid ?" Je tournais mon buste dans sa direction et découvrais ses bras tendus, sa veste en cuir à quelques centimètres de moi. J'esquisse un sourire peu convaincant mais m'en saisi et l'enfile. Tiens, le pire c'est que ca s'accorde à ma tenue! « Un peu en effet... Merci » Mon sourire s'élargit et je ralentis mon pas pour être à la même allure que lui. Finalement je le regarde à nouveau et je reprend la parole. « Vous venez d'où dites moi? Quelle idée de venir dans un coin perdu comme Forks! Je veux dire, je comprend tout à fait que c'est un beau coin mais c'est vrai que comparer à certaines villes, c'est loin d'être le paradis... »
New York, ça c'est le paradis.

Ferme les yeux, accroches toi et crois en lui.

On m'a toujours dis que j'étais une petite fille modèle. Jamais je n'aurais désobéit à mes parents. Je finissais toujours mon assiette même quand il y avait des petits pois et que je déteste ça. Je n'avais jamais fais quoi que ce soit qui pourrait les décevoir, je me devais d'être irréprochable dans mon comportement. Oui, c'est en effet pour cela que dès mes 15 ans je sortais tous les soirs en cachette et que j'allais m'amuser dans les bars du coin avec mes amis. Vous savez, ce gout d'aventure qui nous fait frissonner, on n'est pas encore des adultes mais on a le droit de s'amuser comme eux. Bref, pendant toute mon adolescence se furent les bars mes endroits favoris. Pas de coma, pas de pévé pour conduite en état d'ivresse. Rien. J'avais toujours bien fait attention à ce que je consommais, ni pas assez, ni trop. J'avais tout de même fait attention à toutes ses choses qui auraient pus faire que ca déraille trop vite. Je n'avais jamais dérailler d'ailleurs. J'avais vomi plusieurs fois certes, j'avais eu la gueule de bois mais rien de plus grave. J'avais donc remplie mes devoirs, faire ce que je voulais tout en me contrôlant un minimum. On m'a raconter que j'étais une séductrice sous l'effet de l'alcool. Évidemment, je ne me suis jamais souvenue d'une soirée que j'avais passé, je ne pouvais pas acquiescer les dires de toutes ses personnes qui affirmaient cela. Il parait que la plupart des barmans étaient des proies idéales pour moi. Je ne vois pas pourquoi. Cela ne me manque pas en tout cas. C'est la vieille époque ça.

Mes yeux étaient vrillés sur le ciel. La nuit commencée tout doucement à tombée plongeant la place dans le noir. Enfin, dans le noir. Façon de parler. Le ciel étant déjà sombre auparavant, la nuit aida à renforcer cette pénombre. Le changement de luminosité ne me dérangea pas, mes yeux s'adaptèrent rapidement et je voyais parfaitement chacune des personnes présentent sur la place. Je plongeais mes mains dans les poches de mon jeans, une des mes mains frôlant mon téléphone portable qui vibra longuement. Un message surement, plus tard. Dans l'autre poche de mon jeans se trouvait mon paquet de cigarette. Surement vide vu la place qu'il prenait. J'en achèterais un autre quand j'aurais le temps, ce n'était pas le genre de course qui pressée vraiment. L'odeur de Jamie était assez forte et à vrai dire, je devais m'empêcher de respirer pour ne pas m'y perdre à l'inspirer. D'une voix sure et posée, il répondit à ma question posée plus tôt. " Je viens d'un trou paumé du Nord des Etats Unis ! Puis oui c'est vrai, le temps à Forks n'est pas si paradisiaque, mais on en fait de jolies rencontres n'est-ce pas ? Puis bon je suis venu ici dans un but précis il y a maintenant plus d'une semaine. J'ai de la famille qui vit ici apparemment, et j'ai envi de faire leur connaissance" Je hochais lentement la tête comprenant tout à fait ses paroles. En un sens, moi aussi j'avais de la famille à Forks, c'est ce qui m'avait poussé à venir ici d'ailleurs. Cet inconnu et ses lettres surtout. C'était grâce à lui que j'en étais là. Personne d'autre. « Je comprend, moi c'est exactement pareil sauf que je viens de New York... » J'esquissais un sourire en évoquant le nom de cette belle ville où j'avais passé les plus beaux moments de ma vie. La brise du soir se leva et vint caresser mon visage du bout de ses doigts malicieux. Juste un coup de vent, rien de plus. Froid ou chaud, il n'avait aucun impact sur mon corps et rester donc normal, comme la température ambiante. Je n'avais pas froid, les vampires n'ont pas froid. La voix mélodieuse de Jamie me tira de mes rêveries, mon regard se porta sur lui. " Il se fait tard..On oublie ou il tient toujours ce verre ? Parce que je ne sais pas vous, mais j'ai très soif " Une brulure atroce me pris à la gorge. Moi aussi j'avais soif, pour le coup c'était horrible. Je m'étais nourrie ce matin, mais sentir toutes ses odeurs me torturé au plus au point. Il n'en aurait pas parler, cette idée ne me serait jamais venu à l'esprit. J'avais soif, mais pas au point de m'attaquer à un humain. D'une voix tremblante je lui répondis. « Il tiens toujours oui... Mais, je dois faire quelque chose avant d'y aller, cela ne vous dérange pas? » Je levais les yeux vers lui et le regardais. Je ne voulais pas partir, mais je le devais vraiment, j'en avais besoin. C'était une obligation.