Ma fichue mission n'avançait pas. J'avais l'esprit ailleurs, je pensais à tout sauf à Dankirk, et c'était très mauvais. Andy n'arrêtait pas de me venir en tête et je commençais en avoir marre de me sentir obligée de le suivre partout, c'était vraiment flippant.
J'avais décidé de sortir, comme ça, sur un coup de tête. J'avais pris un sac à dos, mon Eastpak multicolore et j'avais fourré plusieurs affaires dedans comme un jeans et un t-shirt. Je comptais muté une fois dans la forêt et quand j'en aurais marre d'être une louve, je redeviendrais humaine et il me faudrait des vêtements pour être passable. Si je croisais un humain alors que j'étais limite présentable, il prendrait surement peur.

Ce que j'aimais le plus dans le fait d'être une louve, c'était cette certaine liberté que j'avais acquis en 3 ans. Je courrais vite, plus vite qu'au début, j'arrivais à m'accepter entant que louve. Les différentes odeurs de la forêt étaient plus présentes quand j'étais en louve, surtout quand il s'agissait d'odeur familière comme celle de Jacob ou d'autres Quileute.

Au bout d'une heure à tourner en rond pour essayer de réfléchir, je me décidais à redevenir humaine. Je mutais alors. J'étais à quelques mètres de mes affaires et j'allais rapidement les récupérées quand j'entendis un bruit qui me fis me mettre sur mes gardes. Je regardais autour de moi, sans rien voir et pourtant, d'une voix forte, je lançais au vent.

« Qui est là? Montrez vous, de suite, sinon j'emplois les grands moyens. »

Par grands moyens, j'entendais la louve qui sommeille en moi.

Cela faisait bien deux mois que j'avais arrêté d'avoir une vie sociale. Je ne sortais plus, je ne mangeais pratiquement plus et par dessus tout j'étais faible. Je n'allais plus dans la forêt pour trouver deux ou trois lapins à dévorer pour le dîner. Et pour tout avouer, la dernière fois que j'y ai goûté, c'était à la dernière pleine lune !

L'amour est un sentiment bien idiot. Il arrive comme ça, te remplit de bonheur et de joie, puis quand la personne aimée n'est plus là.. ça vous détruit à petit feu.

Je me regardais dans la glace, une barbe de 2 semaines, un t-shirt sale, un pantalon troué et des packs de bières traînants un peu partout dans la maison. S'en était trop, Aubrey m'a bel et bien laissé et ce n'est pas pour autant qu'il faut se laisser aller! J'étais en colère contre elle, même si ce n'était pas réellement de sa faute. Mais même, les lettres ça existe !

Je décidais enfin à faire un peu de ménage, me faire beau pour sortir, avec une bonne douche et un peu de parfum. A peine j'eus fermé ma porte à clefs que l'idée d'aller dans la Forêt me traversa l'esprit. Oui ça faisait bien longtemps que je n'y avais pas m'y les pieds. Puis, pourquoi pas se mettre deux trois bestioles sous la dent ?

Au rythme de mes pas, je me mis comme à redécouvrir l'extérieur et ses odeurs. L'odeur du bois, ces arbres aussi fruités que corsés, les feuillages au sol, l'air frai.. mais ? Une odeur particulière et inconnue se fit sentir. Je me mis à accélérer, voulant savoir ce qui sent comme ça..

Un grand arbre devant moi, je le contourne une main sur le tronc, et je me mis à me cacher derrière. Non, c'était plus à gauche. Je plaçait ma jambe sur la gauche discrètement, et " CRAC" une branche morte sous mes pieds. Oui quand il s'agit d’être discret, j'étais assez doué !


« Qui est là? Montrez vous, de suite, sinon j'emplois les grands moyens. »

Une voix aiguë retentit de nul part.

Sans réfléchir je me mis en avant, et leva le bras.

«Je suis là» lançais-je.

Voyant la silhouete au loin, je mis directement un terrain d'entente ne voulant pas que cette journée, où j'eus enfin le courage de sortir de chez moi, tourne au cauchemar..

«Je ne vous veux aucun mal, je me baladais tranquillement dans la Forêt quand j'ai senti votre odeur..»

Ne jamais faire confiance à personne. C'est le seule mot d'ordre que je me suis imposée. C'était plus fort que moi, comme si je n'avais pas trouver d'autre manière de me protéger des gens. C'est vrai, je les fuyais, je n'avais pas envie de faire partit de leur monde et pourtant, j'y intervenais sans avoir eu mon mot à dire. C'était triste de s'attacher à quelqu'un quand même, surtout quand on sait que la vie est si fragile. S'attacher ça peut faire tellement mal des fois, que l'on arrive même plus à respirer quand la vie nous reprend notre si précieux trésor. On cherche alors par tous les moyens de combler ce vide et pourtant c'est impossible. Le temps l'agrandit et finalement, la perte est beaucoup plus présente qu'au début. On souffre, si bien qu'on en finit par ne se concentrer que sur ça. C'est tellement triste, tout ça pour une personne que l'on a aimé. Enfin, je dis ça, mais je ne dis rien. Moi qui ai passé des nuits entières à pleurer mon protégé, je n'ai rien à dire à ce sujet là.

C'était un hybride, c'était sur et certain. Ses deux odeurs se mélangeaient avec une familiarité hors du commun. Il avait ce côté chaud et agréable des loups, que j'aimais tellement ressentir ainsi que ce côté si froid et qui empeste des sangsues. J'avais décidé une chose: je n'allais pas l'aimer, même si son côté lupin pouvait rattrapé légèrement son côté de buveur de sang.

J'étais donc là, en soutif-culotte, cachée par mon large t-shirt que je pressais doucement contre moi. Ce n'était même pas le mien, je l'avais piqué à Jacob durant une de ses veillées comme il savait si bien les faire. Il était noir avec une image à moitié effacée et portait l'agréable odeur de mon cousin. J'avais cette impression de l'avoir juste à côté de moi quand je le portais, c'était rassurant dans des situations plutôt critiques, même si là, c'était encore simple. Il leva un bras en avançant, je pus alors voir son visage.

« Je suis là »

Il avait l'air gentil. Ne jamais se fier aux apparences.

« Je ne vous veux aucun mal, je me baladais tranquillement dans la Forêt quand j'ai senti votre odeur..»

J'enfilais le t-shirt de Jake qui me tombait au niveau des hanches, ne laissant rien entrevoir. C'était ça que j'aimais dans les t-shirts d'hommes, ils étaient assez grand pour nous, enfin surtout pour moi vu que Jake était beaucoup plus costaud que moi et donc, ses t-shirt étaient largement plus large que moi.

« Moi non plus je ne vous veux aucun mal, je ne vois pas pourquoi je vous en voudrais. Je me baladais aussi, enfin, je sors d'une balade. »

Je m'avançais encore un peu et lui souriais. J'allais joué la gentille, ce que, évidement, je n'étais pas. Surtout pas avec un vampire.

« Je m'appelle Théola, je vis sur la réserve. Et vous? »

Et bien pour une surprise ça en était une bonne, fin.. vous m'avez compris ! A moitié habillée/nue la jeune femme se cachait derrière son large t-shirt noir. Quand elle m'aperçu enfin elle décida d'enfiler ce vetement et plaça quelques mots.

« Moi non plus je ne vous veux aucun mal, je ne vois pas pourquoi je vous en voudrais. Je me baladais aussi, enfin, je sors d'une balade. »

C'était déjà une bonne nouvelle, mais il fallait tout de même rester sur ses gardes. La forêt grouille de bêtes sauvages, aussi envoûtantes soient elles. La .. euh oui c'est quoi au fait ?
Elle s'avança vers moi en souriant.

« Je m'appelle Théola, je vis sur la réserve. Et vous? »

Oui, un peu trop mignon comme prénom.

« Moi c'est Jamie, et j'habite dans le centre de forks. » répondis-je.

Mais une question me chatouillais les lèvres alors je m'empressait de la poser!

« Euh, excuses-moi d’être direct mais, t'es quoi ? Parce qu'à ce que je saches les lycans se transforment les jours de pleine lune, sauf qu'on est pas le jour de pleine lune et je pense que ce n'est pas ton délire de te balader à moitié à poil dans la Forêt si ? » Enfin.. j’ose me tromper !

Oui, depuis ma venue a Forks j'avais rencontré des vampires, des lycans.. mais ce qui était sur, c'est que cette jeune femme ne faisait aucunement partie d'une des deux races. Et que c'est la première fois que je rencontre quelqu'un de la sorte

Je détestais les vampires, du plus profond de mon être. Ils étaient tout ce que je pouvais haïr dans ce monde et Dieu sait que je ne suis pas tendre avec mes ennemis. Ils étaient tous sur le même pied d'égalité. Tous des pourris, des suceurs de sang qui sont avides de tuer sans pouvoir s'arrêter. Il allait être considéré comme les autres, même si son odeur de lycan avait un côté plutôt familier et agréable. Il aurait très bien pus être celui qui aurait tué mon protégé, de ce fait, j'allais le haïr, mais ça, il ne le verrait pas. Il serait l'ennemi numéro 1, jusqu'à ce qu'il me prouve qu'il n'est pas une pourriture, comme tous les autres.

« Moi c'est Jamie, et j'habite dans le centre de forks. »

Je lui faisais un jolie sourire. Bien, il s’appelait Jamie et habitait Forks. Je pourrais plus facilement l'avoir à l'oeil et utiliser de mon influence chez Dankirk en cas de problèmes. Secrètement, j'espérais ne jamais en avoir avec lui. Étrangement, il m'était plutôt sympathique.

« Euh, excuses-moi d’être direct mais, t'es quoi ? Parce qu'à ce que je saches les lycans se transforment les jours de pleine lune, sauf qu'on est pas le jour de pleine lune et je pense que ce n'est pas ton délire de te balader à moitié à poil dans la Forêt si ? »

J'explosais de rire, sans pouvoir me retenir. J'aimais bien les gens direct et lui, il semblait l'être comme personne. J'imaginais que la tenue dans laquelle j'étais n'étais pas la meilleure pour discuter sérieusement, mais dans l'immédiat, je ne pouvais pas faire plus. Je n'allais pas non plus m'habiller devant lui. J'attendrais, pour l'instant, mon t-shirt me suffisait et puis ma chaleur corporelle m'aidait beaucoup.

« Je suis une modificatrice. C'est un peu la même chose que les lycans sauf que je ne tue pas les gens, je les protège. Je prend la forme d'une louve et je peux muté à l'infini, à n'importe qu'elle heure du jour comme de la nuit. J'ai quelques particularités de mon espèce, mais la plupart des Quileuts sont comme moi. Évites de trop traîner sur la réserve, les vampires ne sont pas forcement accepter... »

Une légèrement pique. Je n'avais pas pus la retenir, c'était plus fort que moi. Son odeur m’obsédait. Je ne pouvais pas l'apprécier.

On m'a souvent répété que les êtres dans mon genre étaient crées pour se lier contre les vampires. Nous étions leurs ennemis numéro 1. Ils cherchaient tous à tuer alors que nous, nous essayons de protéger tant bien que mal les humains encore en bonne santé de nos villes. Ce Jamie semblait différents de tous ceux que j'avais pus croiser dans ma vie, il semblait plus... Humain que les autres. Doté d'un coeur et surtout d'une cervelle qui fonctionne encore, un tant soit peu. Il restait quand même mon opposé et par conséquent, quelqu'un que je ne portais pas du tout dans mon coeur. Pour l'instant. Il faut savoir me captiver et puis qui sait, il est peut-être bien plus intéressant que je pourrais le penser...

« Je ne veux en aucun cas troubler ceux de votre espèce ni les habitants de cette réserve, mais je me ballade où je veux si j'en ai envie chère amie ! Et si vous voulez bien me croire, mon côté vampire, je n'en suis pas bien fier [..] ça a été la partie de moi qui a été la plus difficile à contrôler ! Mais à ce jour elle est totalement contrôlée, et je me considère plus lycanthrope que vampire. Ce sont mes parents qui ont décidé du fait que je sois hybride, et si j'avais eu le choix sachez que j'aurais directement choisis le côté bestiale des lycans, plutôt que le côté cadavre ambulant qui suce le sang ..! »

Là encore, un rire s'échappa de mes lèvres sans que je ne puisse le retenir. Il me clouait sur place. Un vampire qui avait honte de sa nature, c'était la première fois que j'entendais ce genre de chose. Je posais deux doigts contre mes lèvres, l'air pensif. Si il préférait être un lycanthrope, que faisait-il de son côté vampirique? Je veux dire, ce n'est pas la chose la plus facile à supporter, je suppose. La soif de sang doit être plus que présente et surement très prenante, si bien qu'on doit croire à la folie au bout de quelques temps. Un sourire ravie sur le visage. J'avais de la chance de ne pas être une de ses sangsues, la soif me rendrait surement folle.

Le crissement des feuilles sous le vent me fit légèrement dériver mon regard de l'hybride, ce qui pouvait être une mauvaise idée si il se décidait de se jeter sur moi. Il n'avait pas la tête du diable mais pourtant, c'était ce qu'il était. Du moins, à moitié. Le brise souleva encore une fois les feuilles du grand chêne à quelques mètres de nous, là où j'avais posé mon sac en sortant en balade. J'étais ailleurs et ce qui me fit sursauté fut les paroles de l'hybride que j'avais totalement oublié.

« Hum, désolé j'étais ailleurs.. »

Nous étions deux.

« Mais si vous êtes un lycanthrope, le sang, vous en avez pas besoin, si? Je veux dire, la plupart des sangsues ont besoin de sang pour vivre, ce qui fait des millions de morts, mais vous, vous faites quoi? »

La curiosité que je montrais à l'égard de la situation de Jamie était réelle. Il m'intriguait, sa vie était tellement différente de celle de tous les autres et qu'il était très différent des autres. Il semblait aussi étrangement attristé. Son regard trahissait sa douleur, j'avais réussi à le capter dès que mes yeux avaient croisé les siens. C'est souvent dur de cacher sa douleur, surtout quand elle ressort dans le regard.

« Je vais être indiscrète, mais, qu'est ce vous avez pour avoir l'air si triste? »

Voilà que maintenant je m’intéresse à lui. Je ne vais pas bien aujourd'hui.

C'est surtout à cause de ce qu'il s'est passé que je ne suis pas fier d'avoir un côté Vampire. Ses foutus Volturi m'ont volé ma Auby, d'autant plus que je reste sans nouvelle d'elle, je ne peux que refouler cette partie de moi. Même si, elle elle fera toujours partie de moi, dans mon coeur.

« Mais si vous êtes un lycanthrope, le sang, vous en avez pas besoin, si? Je veux dire, la plupart des sangsues ont besoin de sang pour vivre, ce qui fait des millions de morts, mais vous, vous faites quoi? »

La louve était bien plus curieuse que je ne le pensais. Je ne pouvais pas non plus lui en vouloir, j'étais sur ses terres..

« Si, mon côté vampire m'oblige à boire du sang. Mais pas d'humain, je n'en ai jamais bu ou mangé. Même en étant lycanthrope, je ne mange que des animaux de la forêt. Et d'ailleurs.. c'est aussi pour cela que j'suis venu ici. Depuis la dernière lune je ne me suis pas nourri. »

Ma réponse était quand même débile... j'avouais à la jeune louve que j'étais faible, et qu'elle pourrait me mettre en pièce en quelques secondes. Mais cela m'était complètement égal car je ne la sentais pas si mauvaise que cela. Enfin, il ne faut jamais vraiment se fier aux apparences.

Toujours dans la lune, je pensais à Aubrey. C'était grâce à elle que je tenais. Sans mes parents, c'était dur de résister à la tentation de se mettre un humain sous la dent, c'était la présence de ma petite blonde qui me faisait tenir. Ma soif de sang se faisait sentir, mais elle me posa une question étrange.

« Je vais être indiscrète, mais, qu'est ce vous avez pour avoir l'air si triste? » Comme si ça l’intéressait

«Boh vous savez, je ne pense pas que cela puisse vous intéresser, mais au point où j'en suis pourquoi pas me direz-vous?
Pour faire court, cela fait deux moi que "ma petite amie" si j'puis dire, est partie regoindre un clan je ne sais où.. Et son roi n’apprécie guère le fait que je sois hybride, alors elle est venue me dire qu'elle ferait tout ce qu'elle pourrait pour me faire savoir qu'elle est toujours en vie. Et bien, on dirait qu'elle a oublié ses mots là. »

L'air triste je détournais mon regard des yeux de théola, et me mis à partir l'air de rien. Je sais que de toute manière, elle s'en contre fiche de toute cette histoire..

Il y a deux catégories de gens: les bons et les mauvais. Les bons veillent les un sur les autres alors que les mauvais s'entre-tuent. On ne sait pas pourquoi, il faut que dans leurs rangs, des minis batailles explosent, comme si leurs caractères si différents faisaient qu'au bout d'un certain temps, ils explosaient. On ne choisit pas vraiment d'être dans l'un des clans, on y est, par contrainte, par obligations ou tout simplement parce que notre place est là et pas ailleurs. Quand on fait partit des bons, on a le poids du monde sur les épaules, c'est vrai, on veut toujours aider autour de nous, tout le monde, tout le temps. Or, ça, tout être humain censé sait que c'est impossible. La douleur existera toujours, même si c'est dans une part infime.

« Si, mon côté vampire m'oblige à boire du sang. Mais pas d'humain, je n'en ai jamais bu ou mangé. Même en étant lycanthrope, je ne mange que des animaux de la forêt. Et d'ailleurs.. c'est aussi pour cela que j'suis venu ici. Depuis la dernière lune je ne me suis pas nourri. »

Je n'avais jamais vu un hybride capable de telles choses. Je pensais que le côté vampire détrôné tous les autres et que la soif de sang était omniprésente, comme pour tous vampires normalement construis. J'apprenais des nouvelles choses et ça, c'était très bon pour ma culture personnelle. Carl n'était pas obligé d'être au courant de mes découvertes, mais après tout, il devait déjà le savoir tout ça.

Il était faible. Sans sang animal dans les veines, il était beaucoup moins puissant que d'ordinaire, ce qui était un bon point pour moi si jamais les choses tournaient mal mais j'avais une curieuse confiance en cet inconnu. Il ne me paraissait pas méchant, juste atrocement bouleversé. Il savait ce que j'étais et ne se risquait à des vannes douteuses qui pourraient lui coûter la vie. Il n'était pas comme tout ceux que j'avais pus croiser et c'était un bon point pour lui. Alors que je passais ma langue sur mes lèvres pour les humecter, le jeune hybride reprit la parole pour répondre à ma question, le regard remplit d'une sombre tristesse.

« Boh vous savez, je ne pense pas que cela puisse vous intéresser, mais au point où j'en suis pourquoi pas me direz-vous?
Pour faire court, cela fait deux moi que "ma petite amie" si j'puis dire, est partie regoindre un clan je ne sais où.. Et son roi n’apprécie guère le fait que je sois hybride, alors elle est venue me dire qu'elle ferait tout ce qu'elle pourrait pour me faire savoir qu'elle est toujours en vie. Et bien, on dirait qu'elle a oublié ses mots là. »

Voilà qu'il voulait me fausser compagnie. Je m'approchais rapidement de lui, analysant ses mots avec une vitesse déconcertante. Il était en couple avec une vampire, si elle faisait partit d'un clan, il n'y en avait pas trente-six-milles. Les Volturi ou les Irlandais. Le roi refusait qu'ils se voient? Les Volturi à tous les coups. Je posais ma main sur son épaule. C'était bon pour moi ça.

« Ecoutez Jamie, je peux vous aider. Si vous voulez la voir j'entend, je peux vous aider. »

Je me postais devant lui.

« Vous parlez bien des Volturi n'est ce pas? »

Les yeux brillants de malice, je glissais ses mots l'air de rien. Je n'allais pas le mettre au courant de ma mission de suite, mais il serait au courant bien assez vite. Enfin elle allait pouvoir avancer.

La confiance est quelque chose de bien précieux. Elle est accessible à tous mais tellement facile à perdre. Puis, si un jour on perd celle que l'on accordait à la personne en qui nous en avions une aveugle.. c'est l'hécatombe. Vous vous méfiez de tout le monde, n'accordez votre confiance à personne en devenant presque associable.

Théola n'avait pas l'air si terrible que ça derrière son masque de louve attentionnée. Dans ses yeux on pouvait apercevoir de la haine envers ces vampires, et ce n'était pas si bon que ça pour moi, m'enfin.. m’apprêtant à retourner chez moi sans avoir pu me mettre un truc sous la dent, elle pris la parole en posant sa main sur mon épaule.

« Ecoutez Jamie, je peux vous aider. Si vous voulez la voir j'entend, je peux vous aider. »

Hein? Hors de question d'aller là bas.. ça serait du suicide et puis de toute maniere, si j'avais vraiment envie de la voir j'y serait allé moi même là bas tiens.

« Vous parlez bien des Volturi n'est ce pas? »

Bon.. déjà d'une, comment elle sait que je parlais d'eux ? Et de deux, c'est quoi ce regard qu'elle me lance d'un coup ?

« Oui je parle bien d'eux, mais j'ai beau être toujours amoureux d'elle je ne suis en aucun cas suicidaire. Ces foutus vampires me l'ont volé, et c'est pas en me ramenant là bas que je vais changer quelque chose. Ils sentiront directement mon odeur d'hybride et voudront directement me passer à la casserole sans aucune pitié. »

Je lançais ces quelques phrases en deux temps trois mouvement. Reprenant ma respiration je me mis à penser au bien que ça me ferait de revoir Aubrey, sentir son odeur, ressentir les vibrations traverser mon corps et la regarder les yeux dans les yeux.
C'est fou quand même, les vampires sont vraiment les derniers à avoir un coeur pour pouvoir ressentir des sentiments et nous avons quand même pu tomber amoureux l'un l'autre. Comme quoi, l'amour est indestructible entre nous, encore plus que chez les humains.

« Hum.. admettons que j'accepte, comment voulez-vous procéder?

Oui bon, c'est juste par curiosité dirais-je.

J'étais méchamment intriguée par l'histoire de l'hybride. Les Volturi y étaient mêlés qui plus est. Ma mission première était de récolter le plus d'informations à leur égard et là, c'était tellement simple, d'autant plus que Jamie avait un lien direct avec une des leurs. J'aurais tellement aimé voir le visage de sa bien aimée, car à cet instant précis, sans qu'il ne le veuille, il la trahissait en me disant ça. Oui, j'allais le faire parler, mais j'allais l'aider à la récupérer. Le seul point négatif était que je sois moi, une modificatrice, donc beaucoup plus facile à repérer. Tant pis, j'allais trouver un moyen de plus pour m'approcher de Volterra tout en étant derrière chacune des actions de la personne que j'enverrais. Mon cerveau était en ébullition, enfin de l'animation dans ma vie. Ce n'était pas super de se servir de Jamie certes, mais si moi aussi, de mon côté, je pouvais l'aider, c'était donnant-donnant après tout. Pour une fois que j'allais faire quelque chose de bien pour quelqu'un. Ce jour est à marquer d'une pierre blanche.

« Oui je parle bien d'eux, mais j'ai beau être toujours amoureux d'elle je ne suis en aucun cas suicidaire. Ces foutus vampires me l'ont volé, et c'est pas en me ramenant là bas que je vais changer quelque chose. Ils sentiront directement mon odeur d'hybride et voudront directement me passer à la casserole sans aucune pitié. »

Au fond, nous avions le même problème pour nous approcher des Volturi. Mon odeur était celle la plus facilement remarquable, mais le jeune hybride aussi. Nous étions tous les deux dans une impasse, malheureusement. Il faisait ça par amour, je faisais ça par obligation. Après tout c'était mon travail d'espionner les gens et les Volturi étaient les premiers auxquels je m'intéressais pour Carl et j'avais la vague impression que ce n'était pas les plus faciles à aborder, surtout entant que modificatrice, c'était un défi après tout et ce n'est pas comme si je n'aimais pas les défis.

« Je n'allais pas vous y envoyer voyons. Je sais très bien ce qu'ils pourraient vous faire et je ne souhaite cela à personne. Enfin, si. Mais ça, c'est une autre histoire et ce n'est pas le sujet de notre conversation. »

Il semblait sur le point de pleurer, tout simplement plongé dans ses pensées. Je ne disais rien moi, les bras croisés contre ma poitrine, le regard vide. Si il y avait bien une chose que je n'avais jamais comprise c'était l'amour. Ce sentiment qui semble si dévorant quand on le ressent et qui, au final, finit par faire mal plus qu'autre chose. S'attacher à quelqu'un c'est bien beau, mais après il faut savoir garder cette personne auprès de nous, tel un trésor.

« Hum.. admettons que j'accepte, comment voulez-vous procéder? »

Bonne question.

« Vous vous échangez des lettres? Sans être trop indiscrète bien sûr...»

Le sujet était enfin d'actualité ! J'allais peut être/ou pas pouvoir revoir Aubrey, et mon coeur battait la chamade rien que de parler d'elle. J'allais bien vite dans mes pensées par rapport à la réalité qui elle était assez méchante. Les Volturi ne me laisseront jamais l'approcher, mais on va pouvoir essayer de la faire " kidnaper " ou je ne sais pas moi.. ! Je n'avais pas tellement la tête sur les épaules avec ses idées en carton mais il fallait bien trouver une solution pour pouvoir revoir l'amour qui était aussi chère à mes yeux.


« Je n'allais pas vous y envoyer voyons. Je sais très bien ce qu'ils pourraient vous faire et je ne souhaite cela à personne. Enfin, si. Mais ça, c'est une autre histoire et ce n'est pas le sujet de notre conversation. »

Et hop, le petit " clin d'oeil " qui veut dire qu'elle a quelque chose dans la tête et qu'elle veut peut-être en parler ? Mais elle a l'air plutôt réservée alors on va la jouer douce et passer outre quelque temps tout en gardant en tête ce petit détail au cas où.

« Hum.. admettons que j'accepte, comment voulez-vous procéder? »

Oui, vous imaginez bien que la folie dans ma tête et ma curiosité me font dire n'importe quoi ?! Et bien oui vous avez raison.

« Vous vous échangez des lettres? Sans être trop indiscrète bien sûr...»

Euuh, non. AUCUNE P***** DE LETTRE ! J'étais tellement en colère contre elle que j'en venais à oublier le pourquoi du comment de notre conversation. Elle me l'avait promi de garder contact quoi qu'il arrive. C'est fou ce qu'on peut perde comme temps à en vouloir à l'autre pour des choses qui peuvent être complètement débiles. C'est totalement le côté "humain" que j'ai développé à vivre comme eux, au beau milieu de leur civilisation.. bref. Là n'était pas la question, et répondis à la question un peu indiscrète il faut l'avouer, mais indispensable à l'enquête.

« Non malheureusement, elle ne m'a pas envoyé de lettre depuis qu'elle est venue me dire qu'il sera très difficile d'entrer en contact. »

Je vais éviter de raconter ma vie sinon elle saurait que depuis ce jour je suis resté cloîtré chez moi à me goinfrer de pizzas, boire des bières et attendre un foutu signe de vie de sa part.

Les Volturi étaient des ordures. Tout d'abord parce qu'ils étaient des vampires et puis ensuite parce que leurs lois étaient vraiment débiles et elles ne servaient absolument à rien. Ils étaient à Volterra et le reste des vampires n'étaient pas vraiment sous surveillance. Ils pouvaient faire ce qu'ils voulaient et les grands rois n'en sauraient jamais rien. Du moins, je pense. Je trouvais ça étrange qu'ils ne laissent pas l'hybride et sa bien aimée tranquillement se voir sans qu'il y est de problèmes. J'allais devoir m'intéresser aux lois aussi, pour savoir quelles étaient les fautes punies par les Volturi. Plus j'avançais, plus j'en apprenais, plus je me demandais si ses vampires avaient vraiment été humains dans leur vie ou si ils étaient nés directement avec ce côté froid et sans cœur. Qui sait.

« Non malheureusement, elle ne m'a pas envoyé de lettre depuis qu'elle est venue me dire qu'il sera très difficile d'entrer en contact. »

C'était bien dommage. J'aurais pus me servir de ses lettres à mon compte. Après tout, elle lui aurait bien raconter tout ce qu'il se passait à l'intérieur de sa nouvelle demeure. Aucune lettres. J'allais devoir me débrouiller autrement, mais les lettres n'étaient pas la solution miracle, à part si je parvenais à faire envoyer une lettre écrite de la main de Jamie sans qu'il y ai une quelconque odeur de lycan. Je croisais les bras sur ma poitrine et je me mis à réfléchir. Il devait bien y avoir un moyen pour qu'ils rentrent en contact.

« Ca risque d'être dur d'entrer en contact avec elle alors. Je ne peux pas aller à Volterra, on me repèrerait trop facilement et vous pareil. Il faudrait vraiment qu'elle vous envoie une lettre, mais comment pourrait-on l'en persuadée? »

Encore une fois, c'était Jamie qui avait la réponse à ça. Moi je ne connaissais pas sa copine, je n'avais donc aucune idée de comment m'y prendre pour qu'elle se décide à lui écrire. Peut-être qu'elle ne se risquait pas à lui envoyer une lettre parce qu'elle avait peur des Volturi,c 'était une possibilité. C'était surement la réponse d'ailleurs.

« Dites, elle est du genre à tenir ses promesses ou non? »

En tant que lycano-vampire, si un humain me croise dans la rue et me regarde, il ne peut pas deviner qui je suis réellement. Appart peut être mon teint pâle ou mes yeux dorés..

« Hum.. admettons que j'accepte, comment voulez-vous procéder? »

Un bruit aiguë retenti et vibration se fît ressentir de ma poche. Ah, mon iPhone, j'ai un ami ? " Orange, votre facture est bien arrivée dans votre boîte mail.. blablabla" Oui bon vous avez compris, les seuls messages que je reçois ne sont pas vraiment ceux de mes amis, car je n'en ai pas un.

«Excusez-moi j'ai reçu un message.»

Bref, je retourne donc sur l'écran d'accueil et je vois comme d'habitude toutes mes applications toutes aussi variées et utiles que les autres. Je suis un vrai passionné de toute ces Gadgets aussi utiles soient-ils. J'ai passé des nuit et des nuits à décortiquer toutes ses applications et services que ce " téléphone ", (si je puis dire, tellement la fonction " téléphoner " ne sert qu'a 20% du temps du fonctionnement de cette appareil ) j'ai trouvé une sorte de façon de débrider la bête et d'avoir gratuitement ce que je veux ! Enfin bref, là n'est pas la question, je ne vais pas parler non plus de la mort du pauvre visionnaire qui a créé la firme de la pomme !

« Ah, mais j'y pense ! Sur mon iPhone j'ai trouvé une application qui permet d'envoyer des lettres ! Il n'y aurait donc aucune odeur, ni aucune trace appart peut-être mon nom à la fin de la lettre.»

Enfin je trouvais une fonction vraiment utile pour mon téléphone. Je pourrais enfin parler à Aubrey, du moins lui envoyer une lettre afin d'avoir de ses nouvelles ?

« Euh, pardon. Vous savez ce que c'est un iPhone je présume ? C'est pas parce qu'on est " surnatuels " qu'on ne se tient pas au courant de la technologie des humains qui peuvent nous sauver de l'ennuie pendant des heures et des heures ! » Un petit rire s'échappa de mes lèvres.

On cherche tous à changer quelque chose dans notre vie. En tout cas, moi, si j'avais quelque chose à changer dans ma vie ce serait sûrement de faire en sorte de garder mon protégé avec moi. Ne serait ce que de l'entendre encore une fois, de voir une dernière fois ce fabuleux sourire innocent qu'il avait. C'est triste de devoir parler d'une personne que l'on aime au passé, comme si elle n'était plus là, plus avec nous alors que, au contraire, elle reste encore bien présente. Au fond de notre cœur, tout au fond, bien cachée. Elle attend le bon moment pour resurgir, comme si elle attendait notre plus grand moment de faiblesse. On ne meurt jamais vraiment, surtout quand on a derrière nous des gens qui nous aiment, on reste dans leurs cœurs, à jamais. Une étincelle éternelle sûrement, qui continuera de luire durant des années et des années. Ça ne change en rien la douleur que j'éprouve quand j'ai le souvenir de mon protégé en tête, mais après tout, il est peut-être mieux là où il est, qui sait?
Je ne prêtais pas attention à l’hybride qui venait de sortir son portable de sa poche et qui le regardait. La technologie et moi, ça faisait vraiment deux. J'avais un portable bien sur, mais surement pas aussi évoluer que le sien. Il m'adressa la parole.

« Ah, mais j'y pense ! Sur mon iPhone j'ai trouvé une application qui permet d'envoyer des lettres ! Il n'y aurait donc aucune odeur, ni aucune trace appart peut-être mon nom à la fin de la lettre.»

La technologie faisait bien les choses de nos jours. Ca allait être pratique pour avancer dans notre affaire. Il pourrait reparler à sa bien aimée et moi, je pourrais enfin avancer. Il releva la tête vers moi et l'air moqueur me lança :

« Euh, pardon. Vous savez ce que c'est un iPhone je présume ? C'est pas parce qu'on est " surnatuels " qu'on ne se tient pas au courant de la technologie des humains qui peuvent nous sauver de l'ennuie pendant des heures et des heures ! »

Son rire me fit sourire. C'était comme ça, un rire avait le don de me faire sourire, mais si il était normalement mon " ennemi ". Si il y avait eu un brin de complicité entre nous, je pense que j'aurais réagi comme je réagis avec Jacob et je lui aurais donner un léger coup de poing dans l'épaule. Je me contentais juste de sourire en coin. C'était déjà bien.

« J'ai beau être encore jeune, bien sûr que je connais les iPhones. Je n'en ai pas un mais ce n'est pas pour cela que je ne connais pas ça. »

Mon portable était d'une simplicité enfantine à côté.

« Vous pensez qu'elle y répondra si vous tentez cette approche? »

Car c'était ça, l’intérêt de la chose. Qu'elle réponde. Une certaine confiance s'était installée entre nous. L'hybride, bien qu'à moitié humain, m'inspirait une curieuse confiance. Il n'avait pas l'air méchant et surtout, il n'avait pas l'air de vouloir me tuer. Son être dégageait une certaine chaleur qui faisait que j'avais envie de me confier à lui. Rien que de voir son visage, j'en avais envie. Pour une fois, j'avais envie de m'ouvrir à quelqu'un. Qui aurait crus que ce serait à un hybride, moitié lycan, moitié vampire?

« J'ai une dent contre les vampires, je ne vais pas vous le cacher. C'est en partie pour ça que j'ai envie de vous aider et Dieu sait que je n'aide vraiment pas grand monde. Je déteste les vampires, c'est simple. Ils m'ont pris la plus belle chose que cette vie avait pus m'offrir... »

Ma voix s'éteignit lentement au souvenir douloureux de mon protégé. Je l'avais tué en quelque sorte en emménageant à Forks, c'était ma faute si il était mort. Une larme se forma dans le coin de mon oeil et je l’effaçais avec une rapidité hors du commun. Pas question qu'il me voit pleurer.

« J'ai toujours veillé sur un petit humain qui devait avoir environ 6ans. Je l'ai croisé un jour, et je n'ai jamais pus me séparer de lui. C'était avant que je vienne habiter à Forks. Quand j'ai déménager, j'ai fais en sorte qu'il me suive. Une semaine après son arrivée, il... Il a été attaquer et tuer par un vampire... Vampire dont je me suis chargée personnellement en suite... »

Pourquoi je lui disais tout ça? Pourquoi ses mots sortaient de ma bouche? Je m'ouvrais à lui, au moins la partie la plus douloureuse de ma vie actuelle. Si je me trompais sur son compte et qu'en réalité, il était mauvais, j'allais souffrir. Je fermais les yeux. Je n'ai rien à perdre.

« Je sais ce que s'est quand quelqu'un nous enlève ce qu'on aime le plus au monde, je sais à quel point on peut détester cette personne, à quel point on a envie qu'elle disparaisse... »

La jeune louve s'était confiée à moi, comme un livre avec tout plein d'histoires. Je ne sais pas pourquoi d'un coup, elle se mise à me raconter tout ça mais je pense qu'elle en avait besoin. Une confiance s'était mise en place entre nous deux et je n'allais pas non plus me plaindre qu'une personne se confie à moi, cela faisait bien trop longtemps que je n'ai pas eu de vraie discussion avec une personne, aussi surnaturelle soit-elle !

« Si Aubrey reçoit un appel à l'aide de ma part et qu'elle ne répond pas, c'est qu'il y a soucis. (Ou qu'elle m'a manipulé du début jusqu’à là fin !) »

Ses mots repassèrent en boucle dans ma tête et quelque chose clochait. Elle voulait à tout prix m'aider à retrouver Aubrey qui est une vampire et elle, elle hait les vampires ?! Enfin, plus particulièrement aux Volturi à ce que j'ai pu comprendre, donc je vais faire confiance à mon instinct et ne pas faire attention à cela..


«Bon, j'me lance et j'envoie la lettre à Aubrey alors ! »

Je me mis à écrire sur mon téléphone, oui c'était assez galère. Alors je me suis posé sur un gros rocher, et la lettre pris forme.


« Ma chère Auby,

Je ne sais pas par quoi commencer, ni trop quoi te dire et je vais être bref, mais je commence sérieusement à m'inquiéter à ce que tu peux faire avec ces vampires. Je n'ai aucune nouvelle de toi depuis que tu es partie et ça me fait mal d'être à la dérive comme ça.
Saches que tu me manques énormément, et que ton bracelet, je l'ai toujours autour de mon poignet.

Jamie. »

Certes, c'était court mais à force mes doigts attrapaient des crampes ! Et puis au moins, la machine était lancée..

« Voilà, désolé de l'attente j'ai terminée mon message ! »

La jeune femme le regard assez lointain me fis un peu de peine alors je me mis à essayer de lui remontrer le moral, qui sait ?

«Vous savez qu'à cause de gens de mon espèces, qui ne mangent pas d'humains mais uniquement des animaux, la reproduction chez les vaches atteint un seuil très bas ?» Et je fis une tête semblable à celle là ->

Il pouvait se méfier. Je ne lui en voudrais pas, après tout il avait ses raisons. Pourquoi moi, une modificatrice haineuse envers les vampires l'aiderait lui, un lycan à moitié vampire, à récupérer sa bien aimée? Je crois que la réponse est simple, pour une fois que je peux faire quelque chose de bien dans ma vie, je tente ma chance. Tant pis si ça foire, je veux juste aider. Et puis, Jamie m'était sympathique. Je lui avais accordé ma confiance, ce qui était très rare. Je lui avais parler de mon protégé alors que Carl et Jacob étaient les seuls de Forks à être au courant pour cette partie de ma vie.

« Si Aubrey reçoit un appel à l'aide de ma part et qu'elle ne répond pas, c'est qu'il y a soucis. (Ou qu'elle m'a manipulé du début jusqu’à là fin !) »

Un soucis. C'est naïf de se dire ça. Mais c'est sur que dès qu'on ne répond pas à un appel à l'aide c'est qu'il y a un problème. Surtout si la personne qui nous l'a envoyé est une des personnes que l'on aime le plus, à supposer que cette Aubrey soit vraiment comme il la décrivait.

«Bon, j'me lance et j'envoie la lettre à Aubrey alors ! »

Il se mit à écrire. Je m'installais alors contre un rocher. L'amour avait toujours été une chose que je fuyais. C'est tellement simple d'être amoureux, d'aimer une personne, et pourtant j'ai l'impression que c'est le pire des sacrifices, que l'on se jette dans la gueule du loup. On ne se doute pas toujours que c'est source de souffrances, que l'on risque d'en baver, d'en chier. C'est dingue ce que les gens peuvent être naïfs à se laisser prendre à ce jeu là. La solitude est une chose qui dérange, elle me dérange à moi la première. Elle nous dompte au fil du temps et à force, elle ne fait plus mal, on ne la sent plus. Je me vois mal tomber amoureuse, surtout en ses temps incertains. Pourtant, on ne choisit pas d'aimer ou pas, c'est notre coeur qui nous guide sur ce terrain remplit de mines.

« Voilà, désolé de l'attente j'ai terminée mon message ! »

Je ne prêtais pas attention à la voix de Jamie. J'étais tout simplement ailleurs. Mon protégé me manquait et pour tout dire, je me sentais affreusement seule. J'avais choisi de vivre ainsi et pourtant, je le regrettais. Je posais mes yeux sur lui tout de même alors qu'il prononça d'autres mots.

«Vous savez qu'à cause de gens de mon espèces, qui ne mangent pas d'humains mais uniquement des animaux, la reproduction chez les vaches atteint un seuil très bas ?»

Rien qu'à voir sa tête, je me mis à rire.

« Pauvres vaches! »

J'étais partie dans un fou rire qui ne semblait pas vouloir s'arrêter. Je n'avais pas ris de la sorte depuis longtemps.

« Il faudrait créer des vaches mutantes, qui revivent quand on les vide de leur sang et qui pourraient se reproduire à l'infini. Qui sait, les humains seraient peut-être remplacés par des vaches bientôt ! »

J'imaginais parfaitement la Terre remplie de vache beuglantes, broutant tous les petits brins d'herbe qu'elles pourraient trouver. Un sourire se dessina sur mon visage. Ce serait un monde original.

« Je peux vous tutoyer? En tout cas, j'ai une question à vous - te poser. Pourquoi les animaux? Je veux dire, la plupart des vampires restent sur le sang humain mais pourquoi pas vous-toi? Par respect, par répugnance? Pourquoi? »

Juste avant de me poser une question qui lui permettrais de me cerner sur qui je suis, elle me fis rire avec son histoire de vaches qui envahissent la terre !

« Oui en effet, cela pourrait être assez original, mais après ça serait les vaches qui nous domineraient, et qui nous pourchasseraient ! »

Ahaha, un rire prononcé mis fin à ma petite rigolade.
Mais, passant aux choses sérieuses, je me mis à la regarder droit dans les yeux et lui dis:

« Oui vous enfin.. tu peux me tutoyer ! Dans un sens on ne se connaît peut-être pas assez pour cela mais on va commencer a effectuer quelques tâches ensemble alors ils faut bien qu'on mette de l'ordre dans tout ça ! »

Oui en effet, je fis " confiance " à Théola, mais je ne me laisserait en aucun cas m'attacher à elle en tant qu'ami.. car je sais très bien comment finis toujours une amitié, et cela fait bien trop mal.

Pourquoi les animaux ? A vrai dire, c'est vrai que je me suis posé moi-même cette question au fil du temps. Mais Papa et maman me l'interdisaient. D'ailleurs, ils me manquent mes parents, cela fait plus de 4 mois que je ne les ai pas vu, dur dur l'indépendance.. Et puis de toute manière même si était vrai que je n'y avais pas goûté grâce à mes parents, pour rien au monde je changerais ma façon de me nourrir !

«La plupart des vampires sont faibles face à leur soif de sang, c'est quand même contradictoire il faut l'avouer.. ! Car, les vampires qui se nourrissent exclusivement de sang humain sont fort ! Alors que ceux qui s'abreuvent de sang animal sont faibles par rapport à eux .. Moi je le fait par respect pour mes parents qui m'ont appris tout ce que je sais aujourd'hui, par respect des humains car ils sont quand même l'espèce la plus développée sur cette terre et parce que je ne veux pas devenir comme tout ces vampires qui cavalent de ruelles en ruelles pour "choper" un pauvre humain sans défense et qui sont en manque quand ils n'ont pas leur dose de sang humain.»

Je m'entend bien avec lui. Autant le dire cash plutôt que de se voiler la face non? Je l'appréciais. Il avait ce quelque chose qui m'avait de suite mise en confiance et fait que j'accepte aussi facilement sa présence. Peut-être à moitié vampire, mais ce côté la ne me dérangeait pas le moins du monde. Au contraire, il donnait un côté unique à Jamie. On m'a toujours dit que pour se faire des amis il faut partager quelque chose avec la personne. Là nous partagions quelque chose. A force de rire, j'en avais mal aux joues, ce qui ne m'arrivait pas souvent.

« Oui en effet, cela pourrait être assez original, mais après ça serait les vaches qui nous domineraient, et qui nous pourchasseraient ! »

Je me mis à rire à l'idée de voir des vaches poursuivant des vampires ou des lycans en quête de chair fraiche à manger. Ce serait bouleverser l'équilibre de la nature certes, mais l'idée était vraiment amusante.

« Il ne manquerait plus que ça. Au moins, plus personne ne se plaindra des ravages des vampires mais plutôt des ravages des vaches. »

Il reprit son sérieux alors que je lui demande si je peux le tutoyer. Je n'enlève néanmoins pas le sourire que j'ai sur mon visage. Oui, je lui ai demander avant de prendre l'initiative de le faire au fil de la conversation. Pour une fois, j'avais envie de faire les choses dans les règles et de ne pas me mettre un si bon allier à dos, ça serait franchement con. De plus, je sentais qu'une certaine confiance s'installait doucement entre nous. Qui sait, un futur ami peut-être?

« Oui vous enfin.. tu peux me tutoyer ! Dans un sens on ne se connaît peut-être pas assez pour cela mais on va commencer a effectuer quelques tâches ensemble alors ils faut bien qu'on mette de l'ordre dans tout ça ! »

Je lui souris. Il a bien raison. Ce n'est que la première fois que l'on effectue quelque chose ensemble et ce n'est surement pas la dernière fois. En espérant toujours garder un contact aussi positif avec lui.

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