Je ne savais pas trop où j'en étais.. Trop de souvenirs passé avec Lilly. Mon amour pour elle n'avait d'égal que sa beauté divine. Mais l'arrivée d'Amber dans ma vie avait tout chamboulé. Je ne savais pas vraiment ce que je ressentais pour elle. De l'amour ? De l'attirance physique ? La seule chose dont j'étais sûr, c'est que l'après midi dans cette chambre avait été graver dans ma mémoire. Je sentais encore son souffle contre ma peau, la chaleur de son corps, et le gout de chacun de ses baisers. Je l'avais désiré comme je n'avais jamais désiré une femme avant. J'avais voulu la posséder, qu'elle m'appartienne pour l'éternité. Mais l'éternité est longue quand on est un vampire, et à présent, je me demandais ce qui avait pu me pousser à faire cela..

Assis sur mon lit, le dos calé contre deux coussins, j'étais perdu dans mes pensées. Je ne saurais dire depuis combien de temps.. Depuis 107 ans, j'avais perdu la notion du temps. Il ne représentait plus rien pour moi. La jeunesse éternelle restait graver sur mes traits, sur mon visage que le temps n'avait pas eu l'occasion de délavé. Un bourdonnement incessant m'entourait. Je détestais rester enfermer dans la grande bâtisse des irlandais, pour la simple et bonne raison qu'elle était pleine d'objet électrique, dont le bourdonnement m'assaillait les tympans. Il fallait que je me change les idées, que j'arrête de penser à Lilly, ou encore à Amber. Il fallait que je me concentre sur autre chose. Plaçant ma main gauche en haut de mon visage, je la regardais fixement pendant que des ondes électriques la parcourait, formant une sorte de petite boule bleu pâle. Je n'utilisais presque jamais mon don, allant parfois jusqu'à l'oublier. Mais je n'aimais pas non plus l'adultère. J'avais changé. Je n'étais plus le même. Tout cela c'était passé sans mon accord. Je m'étais laissé porter par mes émotions. Maudite émotion. Alors même que j'étais un vampire, elle ne voulait pas me laisser tranquille. Peu à peu, j'avais pris l'habitude que le moindre sentiment puisse se lire sur mon visage. Mais là, je ne voulais plus. Je voulais apprendre à me dompter, pour pouvoir enfin reprendre la vie parfaite que j'avais avant.. Avec Lilly ou bien Amber, là était la question..

J'étais tellement perdu dans mes pensées que je n'entendis même pas ma filleule montait les marches de la résidence, et passait l’embrasure de ma porte. Je refermais brusquement mon poing et levais les yeux vers elle, et croisait ses pupilles d'un dorée délicat. Son regard me captivais, et je sentis la gène envahir mon visage. J'étais timide.. Cela se sentait encore plus en présence d'Amber. Je fermais les yeux pour pouvoir détourner mon regard du sien, et lorsque je les rouvris, elle c'était installé sur le bord de mon lit. Sa douce voix envahissait la pièce, mais j'étais tellement concentré sur mes propres émotions que je ne compris pas la moitié de ce qu'elle disait, et acquiesçais en souriant, en espérant qu'elle ne remarquait pas que je n'étais pas tellement présent. A chaque paroles elle se rapprochait encore plus de moi, jouant avec l’ardeur qu'elle provoquait en moi. L'air qui avait jusque là était plutôt serein commencer à être envahi de ma tension. Son odeur me chatouillait les narines, et je m'en délectais en silence. Je fermais encore les yeux pour reprendre mes esprits, alors que mon corps ne tendait que vers elle. Lorsque je les rouvris, elle c'était glissé dans mes bras. Ses vêtements se frottaient à mon tee-shirt. Nos odeurs se mélangèrent. Son cou n'était plus qu'à quelques centimètres de mes lèvres, et, cédant à une impulsion, j'y déposais un léger baiser.

L'horloge sonna. 10h. Brisant le charme. Lilliana allait revenir de la chasse. Il ne fallait pas qu'elle me voit ainsi avec la belle rousse. Elle était suffisamment jalouse comme ça, et n'imaginait pas à quel point elle avait raison. Il fallait que je fasse quelques chose. Mais mon bras droit refusait de se détacher d'Amber.. J'inspirais un dernier coup, avant de me lever avec rapidité. Je me précipitais contre le mur d'en face, avant de m'y adossais et de me laissais glisser jusqu'au sol. Une fois assis, je regardais Amber avec souffrance, et lui dis.

« Lilliana va arriver, tu devrais partir … »

Je devais forcer pour que les mots sortent. Elle comme moi, aucun de nous deux n'avaient envie que je les prononces, même si tout deux l'avions pressenti.

« "Lilliana va arriver, tu devrais partir ?!" … Tu es sérieux, Esteban ?! »

Sa réaction me pris au dépourvu. Avant que je n'ai eu le temps de répondre quoi que se soit, elle s'était levé de mon lit, et était sortit de ma chambre. Je me redressais, hésitant. Que faire ?! Je me dirigeais à sa suite, la dépassant et lui barrant le passage.

« Amber .. attends .. »

Mes paroles n'avaient été qu'un murmure. Une supplication. Je ne savais pas quoi dire. Mais je ne voulais pas qu'elle parte ainsi. Je ne voulais pas qu'elle s'énerve à cause de moi. Maudite timidité, je n'avais jamais été préparer à se genre de scène.. Ou bien si, mais c'était moi dans le rôle de la personne trahi..

« Je ne voulais pas te blesser .. Excuses moi .. »

Elle me fusillait du regard. Un sentiment étrange se lisait dans ses iris. Un mélange de haine et d'amour. J'étais beaucoup plus grand qu'elle en taille, pourtant je me sentais minuscule sous ses yeux dorés qui me fixaient intensément. Je la fixais un court instant, plongeant mes prunelles dans les siennes, avant de détourner le regard, gêné. Je n'étais mentalement pas fait pour se genre d'affrontement. Si mon coeur était encore vivant, il aurait tambouriné contre ma poitrine. Mais il n'y avais maintenant qu'un silence de mort, en attendant que ma filleule daigne me répondre. J'allais ouvrir la bouche pour murmurait une nouvelle excuse quand je sentis son poing s'abattre contre mon torse. Réflexe idiot. Elle n'était pas assez forte pour me faire mal, toute vampire qu'elle était. Elle n'était plus qu'à quelques centimètres de mon visage. Mes lèvres n'aspiraient qu'à une chose, rejoindre les siennes. Pourtant je restais immobile. Je ne voulais pas aggraver ma situation. Je devais apprendre à résister à mes impulsions. Même si cela était dure et douloureux.

Je plongeais de nouveau mon regard rouge sang dans le sien. Savourant chaque parcelles de son visage. Elle était magnifique. Chaque fois qu'elle entrait dans la même pièce que moi, mon attention se reportait sûr elle. Mes petits regards en coins n'avaient qu'un seul but, ne pas perdre ne serait-ce qu'une seconde de sa magnifique beauté. Mais cela n'était le cas que lorsque Lilliana n'était pas là.. Parfois, je me demandais si j'éprouvais pour Lilliana de la crainte, ou de l'amour. Je ne savais pas trop. J'étais perdu. Partagé entre deux femmes. Que j'aimais toutes deux. J'essayais de sonder l'air, pour voir si je percevais l'odeur de Lilly dans la maison, mais mes sens étaient entièrement obnubilaient pas la rouquine. Je ne voyais rien d'autre que son visage, je n'entendais rien d'autre que son souffle, je ne sentais rien d'autre que son poing sur ma poitrine, et je ne percevais rien d'autre que sa douce odeur qui m’enivrais. Soudain, sa voix s'éleva dans le silence qui nous entourais.

« Mais tu le fais constamment ! Tu n'arrêtes pas, Esteban, tu n'arrêtes pas de me blesser ! Dés qu'elle rentre dans une pièce et que tu détournes ton regard de moi ! Et tu viens de me virer parce qu'elle pourrait débarquer d'une seconde à l'autre ?! »

Elle avait raison. Mais je l'avais fait inconsciemment dans un but purement égoïste. Éviter que ma vie ne se barre en live. Mais je n'avais pas pensé au conséquence sur Amber. Cette situation me convenait, j'avais pensé qu'il en serait de même pour elle. Mais je devais avouer que si, de mon coté, j'avais dut la partager avec quelqu'un d'autre, j'aurais explosé depuis bien plus longtemps qu'elle. Elle avait du faire preuve d'un formidable sans froid. Je l'admirais sans oser l'avouer. Elle m'épatais. Mais je ne pouvais pas rester là à l'admirer. Il fallait que je trouve une solution. J'avais beau me creuser la tête, je n'en trouvais pas. Comment allais-je pouvoir choisir entre Lilliana, celle qui avait partagé ma vie depuis presque 10 ans maintenant. Avec qui j'avais tout affronté. On avait tout partagé. Un amour né sur un coup d'foudre. Une rencontre insolite qui nous avait lié. A jamais, je le croyais jusqu'à rencontrer Amber. Et Amber, cette amour fusionnel et passionnel, qui chargeait l'air de désir retenu chaque fois que nous étions dans la même pièce.

J'approchais encore mon visage de celui d'Amber. Indécis. Je mourrais d'envie de la prendre, là. Sur le champs. Mais en même temps, j'avais peur que Lilly nous découvre. Je ne savais pas quoi répondre à ses accusations. M'excuser n'aurait servi à rien, je l'avais déjà fait à plusieurs reprises. Il fallait agir.. Son souffle parcourait mon visage. L'effluve de son haleine me faisait tourner la tête. Alors que je pensais avoir le droit à une nouvelle salve de reproche, le visage d'Amber se calma, ses yeux redevinrent doux, et sa voix m'annonça.

« Pardonne moi cet accès de colère, je ... - Elle baissa la tête avant d'ajouter -Je ne veux pas te perdre. »

Elle me demandait de lui pardonnait ?! Alors que c'était moi au contraire qui devait me faire pardonner. Toucher par l'amour qu'elle ressentait pour moi, je ne résistais plus une seconde, et je l'embrassais avec passion. Moi non plus je ne voulais pas la perdre. Mais ma timidité maladive m'empêchais de le lui avouer. Je n'en avais pas le courage. Je n'avais pas le courage de prononcé les paroles qu'elle voulait entendre, et que je pensais sincèrement. Je t'aime. Je l'embrassais une seconde fois, avant de la serrer fort contre de mon torse, plongeant ma tête dans son cou, dans sa chevelure d'un roux vif. J'inspirais pour m’imprégnais de son effluve, avant de prendre mon courage à deux mains, et de lui murmurait dans le creux de l'oreille.

« Moi non plus je ne veux pas te perdres.. Excuses moi.. »

J'eus un instant d'hésitation avant de murmurer, encore plus bas.

« Je t'aime.. »

Je l'embrassais une dernière fois dans le cou, avant de m'éloigner un peu d'elle. Pas par peur que Lilly n'arrive, mais plutôt par peur de sa réaction..

Alors que je m'éloignais d'elle m'agrippa le bras avec force. Je ne pus retenir un soupir de soulagement. J'avais peur que la boule de colère que j'avais sentie en elle ne remonte à la surface. J'avais senti cette charge électrique qui l'avait envahi. Et sans que je l'avoue, cela m'avais effrayé. Je savais parfaitement ce don une femme en colère était capable. Et la colère d'Amber était l'avant dernière chose que je voulais subir. La première était la colère de Lilliana. Le cri de ma filleul résonna en moi comme un appel au secoure.

« Non ! »

Elle ne voulait pas que je m'éloigne. Et je ne comprenais pas pourquoi. Enfin, bien entendu j'étais contente qu'elle ne veuille pas que je l'abandonne. Mais en même temps, je ne comprenais pas qu'elle puisse accepter de souffrir à ce point. Elle m'était entièrement dévoué, et même si cela me plaisait, cela me révoltait en même temps. Ce n'était pas normale. Je ne pouvais pas exercer un tel effet sur une personne. Non, il devait y avoir une embrouille.. Avant que j'ai eu le temps de creuser plus la question, Amber me serra contre son corps. Le désir monta en moi, me faisant oublié toutes mes appréhensions.

« Non, ne t'éloigne pas ... Je t'aime aussi. »

Je la pressais contre mon corps, et lui murmurait de nouveau, la voix tremblante sous l'effet du désir.

« Je reste, ne t'inquiètes pas. »

Elle pris ma main, et y posa ses lèvres d'un baiser délicat. Je la regardais, admirative devant tant de beauté. Je pris de nouveau ses lèvres, et pressais son corps contre le miens. Plus rien n'avait d'importance. La terre venait de s'arrêtait de tourner. Le feu aurait pu tout bruler autour d'eux, cela n'aurait rien changé tant j'étais bien dans ses bras. Mon souffle s’accéléra, et je me maudis. J'étais un vampire bon dieu d'merde ! Pourquoi n'étais-je pas foutu de me contrôler ?! Mon souffle n'aurais pas dut s’accélérer comme un petit humain. Je me comportais comme mon casse croute ! Un rire nerveux me pris. Oui, je me comportais comme l'humain que j'avais vidé de son sang ce matin même ! Mon estime de moi même, qui était déjà bien base, descendit d'un cran de nouveau. Soudain, toute la confiance en moi que m'apportais la présence d'Amber disparue. Je me rappelais que je ne valais rien. Et je commençais à me demander si l'amour que me portait la belle rousse n'était pas un jeu qu'elle avait mis au point. Après tout, j'avais déjà été tromper plusieurs fois, pourquoi la chance tournerait-elle maintenant ?!

Tandis qu'elle baissait la tête, je la regardais. De ma main libre, je lui remontais le menton d'un geste doux, puis y déposait un léger baiser. J'essayais de prendre le contrôle de mon désir, tandis que je savourais ce baiser. Puis, aussi soudainement que je l'avais pris dans mes bras, je m'éloignais d'un geste sec. Je reculais de plusieurs mètres, laissant une large distance entre nous, et baissait les yeux durant quelques secondes, qui me parurent une éternité. Puis, quand je relevais la tête, mon regard avait changé. Il était plus dure, plus sûr. Je la fixais sans rien dire, avant de reculer encore de quelques pas, et dire, d'une voix dure :

« Qu'est ce qui me dis que tu ne joues pas avec moi ?! Tout le monde à toujours jouer avec moi ! »

Tout le monde, sauf Lillianan, que j'étais en train de trahir. Une boule de haine envers moi même m’envahit. Je me dégoutais de trahir ainsi la seule personne qui m'avait jamais aimé..

Je m'appuyais contre le mur, essayant de mettre le plus de distance possible entre elle et moi. J'étais sûr qu'elle se jouait de moi. Non, on ne pouvait pas m'aimer à ce point, et être près à souffrir pour moi. Ce n'était pas possible. Je n'en valais pas la peine. Ces sentiments étaient donc faux. Il ne pouvait y avoir d'autre alternative ! Je me pris la tête entre les mains, comme le ferait un humain pris d'un puissant mal de tête. J'en avais marre. Je ne supportais plus cette situation de doute perpétuelle. Dire que j'avais failli trahi Lilliana pour elle ! Elle qui se moquait éperdument de moi. Elle qui jouait avec mes sentiments comme un chat joue avec une souris avant de la dévorer. Je n'osais plus croisait son regard. Je ne voulais plus le croiser. Car je savais que ces délicieuses pupilles dorés me feraient fondre de désir à l'instant même où je m'y plongerais. J'entendis son souffle s'accelérer. Crépiter. Quelle excellente comédienne elle faisait. Les vampires avaient toujours été de magnifique comédien de toute façon. Capable de dissimuler le moindre de leurs sentiments. Mais pas moi. Non, peut être n'étais-je pas complétement un vampire. Mon visage trahissait la moindre de mes expressions. Je ne savais pas mentir. Je n'étais qu'un pion. Un pion de plus sur l’échecquier de son charme. Combien d'hommes elle avait séduit avant moi ? Avant de les jeter sur le bord d'une route, comme un mouchoir trop usagé. Sa voix résonna, bégayante.

« Esteban … Je ne vois pas de quoi tu veux parler ... »

J'éclatais d'un rire nerveux. Elle ne voyait pas de quoi je voulais parler ? C'était la meilleure. Je l'avais percé à jour. Elle ne s'y attendait pas, et ne savait pas comment se défendre. Comme par enchantement, je sentis la présence de Lilliana en moi. Mon amour pour elle m'avait porté à ouvrir les yeux sur Amber. Plus jamais, non, jamais je ne me ferais avoir. Je levais de nouveau les yeux, ne craignant plus cette fois de croiser son regard. Je rigolais encore un court instant, moqueur, avant de dire, d'une voix dure et cassante.

« Tu ne vois pas ce que je veux dire ? C'est la meilleure. Tu n'as rien de mieux pour te défendre ?! Tu essaie de me manipuler. Comme tout le monde l'a toujours fait. »

Je lui jetais un regard noir, avant de lui faire un sourire carnassier, et de lui dire avec triomphe.

« Mais je t'ai percé à jour Amber ! Je ne sais pas à quel fin tu voulais te servir de moi, mais je ne serais jamais ta marionnette. JAMAIS TU ENTENDS ?!

J'avais hurlé ses dernières paroles, portais par la colère et la rage. Sans me rendre compte, j'avais avancé de quelques pas en sa direction, adoptant l'allure de félin que j'avais d'ordinaire quand je chassais. Le sentiment de trahison qui m'habitait me contrôler totalement. Je ne voyais plus rien d'autre que la souffrance de mon coeur meurtrit par cette découverte. Et je me félicitais de ne pas mettre complétement abandonné à elle. La maison me parut soudain bien silencieuse. Et une panique soudaine m'envahit. Je me poussais de nouveau contre le mur, reculant sans regarder derrière moi, et heurtais une table basse non loin de moi. La table s'étala par terre, un le vase qu'elle portait s’explosa en millier de petits morceaux. Comme mon coeur l’avait fait en découvrant la supercherie. Je reculais encore, avant de faire demi tour, et de sauter par dessus la fenêtre qui me faisait d'hors et n'avant face. J'atteris dans la piscine, sous une pluie de goutte d'eau, avant d'en sortir, tremblotant, bien que le froid n'est d'hors et n'avant plus de prise sur moi. Je jetais un dernier coup d'oeil à Amber qui me regardait, surprise, d'en haut, avant de m'enfoncer dans la forêt entourait la bâtisse des irlandais. Avant de m'enfoncer dans le noir, en esperant qu'elle ne me suivrait pas.

Spoiler:

Le soleil était bien bas dans le ciel. Les ombres des conifères qui m'entourait emplissait la forêt d'être imaginaire et de fantôme. J'étais bien placé pour savoir que les êtres fantastiques pouvaient parfois exister. Mais ce n'était pas pour cela que je croyais aux fantômes. Pourtant, entourais de ses ombres, je ne me sentais pas en sécurité. J'étais mentalement perdu. Voilà. Sa y est. Direction d'asile psychiatrique s'il vous plaiiit ! Je frappais avec hargne dans un tronc d'arbre. Qui explosa en une jolie pluie de petits morceaux de bois, tranchant comme le verre. C'était quand même super pratique d'être un vampire.. Je frappais de nouveau dans un autre tronc, et fis un immense bon sur le coté quand le reste du tronc d'arbre s'écroula à coté de moi, manquant d'emporter mon bras dans sa chute. Et merde ! Il fallait que j'arrête, sinon à se rythme j'allais déboiser la forêt. Tout autour de moi gronder, vibrait, sans que je n'arrive à déterminer si c'était le fruit de ma colère, ou bien le simple bourdonnement continue de l'électricité qui hantait ses bois, comme elle le faisait partout. Mon don était parfois bien gênant. Il y avait des moment, comme celui-ci, où je ne supportais plus le grésillement continue qui m'envahissais en permanence. J'étais tellement perdu dans mes pensées que je n'entendis même pas Amber accroupi sur une branche d'arbre. Je ne la vie même pas atterrir devant moi, tant mon regard était plongé dans le vide. Il y eu un craquement de branche, et je me sortit de mes pensées. Je la voyais. Là, en face de moi. Magnifique. Mais elle me paraissait tellement fausse maintenant.

Elle s'approcha de moi avec douceur et lenteur. Comme si j'étais un animal sauvage qu'il fallait dompter et rassuré. Cette pensée m'irrita, mais je ne bougeais pas. Je n'y arrivais pas. J'étais immobilisé. Je la regardais s'approcher. Encore et encore. Mon regard ne devait sûrement rien cacher de mes intentions. Je n'avais pas envie de la voie. Plus maintenant. j'avais besoin d'être seul avec mes pensées. J'avais besoin de peser le pour et le contre. Savoir pourquoi j'avais fait. Je n'avais jamais regretté mes actes, ni le passé. Car je savais que cela était totalement inutile. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de penser à cette soirée dans ma chambre. Là où tout avait démarré. Je ne méritais même plus la confiance de ma compagne. Je ne pourrais plus la regarder en face comme avant. S'en était fini.. Je songeais un court instant à m'enfuir. A quitté le clan pour cessé de faire du mal aux gens que j'aimais. C'était l'histoire de ma vie. Une série de souffrance dut à de mauvais choix. Pourtant, je l'aimais la vie, et pour rien au monde je ne souhaitais mourir. Mais j'avais peut être de repartir d'un nouveau pied. Mais je ne pouvais me résoudre à quitter ma famille. Ma seule famille. Et Lilliana. Et Liam. Non, je ne pouvais pas partir. Je ne pouvais pas fuir. Je devais affronté les conséquences de mes actes. J'allais prier la rouquine de partir quand elle leva la main pour me faire taire. Contre toute attente, je lui obéissais. Elle se rapprocha de nouveau. Elle était si proche de moi maintenant que je pouvais sentir son souffle contre ma peau. Son odeur m’enivra de nouveau, mais ma colère et mon sentiment de trahison était plus fort. Je ne me ferais pas avoir deux fois. Elle pris mon poignet, qu'elle embrassa avec douceur. J'avais de plus en plus l'impression d'être le félin sauvage, et elle la dresseuse. Elle baissa la tête, et murmura, suppliante, sans que je ne puisse distinguer son visage recouvert par ses mèches rousses.

« Tu es parfaitement libre, Esteban, de me croire ou pas. Mais par pitié, si tu décides de me tourner les talons maintenant, tue moi. Tue moi si tu as si peu d'estime pour ce que je suis. C'est un service que tu te rendrais, et une libération pour moi, car c'est ma seule issue, face à toi. Je t'ai ou je meurs. »

Elle releva la tête, et je croisais son regard. Mais qu'est ce qu'ils avaient tous en ce moment ? Moi ? La tué ? Et puis quoi encore ? N'importe quoi. Quand c'était pas Liam qui me demandait de mettre fin à mes jours, c'était elle. Ils avaient tous pété un câble dans cette famille ou quoi ?! Qui serait la prochaine ?! Ema ? ! Lilliana ?! Je ne pus retenir un petit rire moqueur. La tué. C'était la meilleure. Elle murmura de nouveau.

« Tue moi. »

Là s'en était trop. Sans pouvoir me retenir plus longtemps, j'éclatais de rire pour de bon. Ils étaient donc tous fou dans cette famille, pour vouloir mettre fin à leurs jours en même temps ?! Je ne me souciais même pas de savoir si ma réaction blessait Amber ou pas, tant la situation était ridicule. J'avais l'impression de me trouvé dans un film américain à l'eau de rose. Je la regardais dans les yeux, puis sans réellement répondre à sa question, lui répondis, une nuance amusé dans la voix.

« Non je ne te tuerais pas.. J'ai autre.. »

Avant que je n'ai eu le temps de continuer ma phrase, j'entendis un petit cri non loin. Une petit cri de surprise que je connaissais si bien. Cette voix mélodieuse qui m'avait fait rêver pendant 10 longues années. Je me retournais vivement, et vis ce visage que j’idolâtrais. Lilliana. La panique m'envahit. Pourtant, la colère qui m'habitais depuis que je m'étais rendu compte du coup monter d'Amber ne m'avait pas quitté. Je fus habitée par quatre sentiments totalement en désaccord. La moquerie, la colère, l'amour et la panique.

« Que.. qu'est-ce qu'il se passe.. little heart ?»

Je ne pus retenir un cri moi aussi.

« Lilly ! »

D'un geste brusque, je m'éloignais d'Amber, retirant mon poignée de sa main. Je me pris la tête entre les mains, incapable de savoir comment réagir. Je rejetais ensuite mes mèches rebelles en arrière, qui retombèrent comme à leurs habitudes sur mon front.

« Lily.. »