Rien, ni le froid ni la chaleur ne pouvait m'arrêter, lancé à toute vitesse dans la forêt, mon instinct de loup prenait le dessus. Je venais d'arriver ici à Forks, et à vrai dire c'est la même chose qu'ailleurs je n'ai pas rencontré la moindre personne " dans mon cas ". Ce matin là il était tôt, les premiers rayons du soleil n'étaient même pas encore au rendez-vous, mais je courrais, j'en avais marre tellement marre, tout ce bousculait dans ma tête. J'avançais dans cette forêt sans personne juste moi, mon pelage blanc aux reflets gris faisait comme tâche dans le décor, mais en hiver j'étais presque invisible, comme si la neige était ma cape, comme si je ne faisais qu'un avec elle. Mais non là il n'y avait pas de neige, rien que des arbres et des feuilles mortes. Je courrais en direction de ma maison, il ne fallait pas que ma famille adoptive se réveille sans me voir, je voulais garder mon identité. Mon coeur battait de plus en plus en m'approchant de cette maudite maison, de cette maudite vie j'étais si bien seul sans ce poids sans cette famille qui depuis mon plus jeune âge n'a jamais rien fait pour moi. Dans un bond j'étais redevenu l'homme que j'étais " l'humain " bien sûr à poils. Je courrais vers ma fenêtre en cachant mes parties intimes arrivé à la fenêtre je fis un saut en m'appuyant sur la façade de la maison et j'atterris dans ma chambre. Je ne pris même pas la peine de me rhabiller, j'avais littéralement sauté dans la douche. Celle-ci terminée les problèmes allaient commencer.

" Où étais-tu encore, cela fait maintenant trois jours que tu quittes la maison si tôt, sans bien sûr prendre la peine de nous prévenir " ces paroles vinrent de derrière la porte de la salle de bain c'était mon père adoptif ce vieux fou qui croit me connaître mieux que personne. Mes vêtements avaient trouvé leur place sur mon corps, j'ouvris la porte de la salle de main sans même prendre l'initiative de lui répondre, je me dirigeais vers ma chambre pour me jeter dans mon lit après avoir fermé la porte. La Matinée venait à peine de commencer il devait être 10h00 et j'étais dans mon lit en train de roupiller paisiblement quand la poignée de la porte s'ouvrit c'était encore lui qu'est-ce qu'il me voulait. Le grincement de la porte me réveilla, mais mes yeux demeuraient encore fermés. " Lève-toi, bon à rien, vas travailler ! " dit-il d'un air supérieur. " c'est bon j'vais m'lever sors de ma chambre. " Mon père adoptif s'exécuta dans un soupir de désespoir. De toutes les façons si j'aurais nié il m'aurait pris la tête pendant vingt minutes. Je me levais du lit, j'avais somnolé que quatre heures et forcement j'avais roupillé avec mes vêtements. Après avoir fait un saut dans la salle de bain pour me brosser les dents et me coiffer, je pris la porte en adressant un regard froid à mon père adoptif. J'avais un sac pour faire croire que j'allais en cours, mais il y avait des affaires dedans, je n'avais pas du tout, mais alors pas du tout l'intention d'aller en cours. Aujourd'hui j'avais décidé d'aller explorer un peu la partie de la forêt que je ne connaissais pas encore. Mais avant cela j'avais un rendez-vous avec une fille du bahut, elle m'avait proposé d'aller manger un morceau dans " son restau préféré " soit disant. Ce n'étais pas mon genre de mettre de gros vents j'y suis allé même si je n'étais pas très chaud surtout aujourd'hui pour aller manger au restaurant. Bon c'était pas si mal au final même si elle n'a pas arrêté de me regarder en battant des cils comme heu comme quoi d'ailleurs ? Peu importe j'étais désormais libre je m'étais alors mis en route pour la forêt. J'y avais passé toute mon après-midi, mais je n'avais pas encore exploré l'autre côté.

J'avais toujours mon sac, il était posé à côté de moi, je voulais faire mon exploration en tant que loup c'est bien plus excitant, et puis j'irais bien plus vite. Bref c'était décidé ma transformation aboutie, je pris mon sac entre mes crocs et me dirigeais vers l'autre côté de la forêt. Le décor était le même, les grands arbres se ressemblaient tous, les feuilles mortes étaient aussi au rendez-vous. Je marchais tranquillement, mon pelage blanc scintillait dans ce décor. Arrivé à une clairière, un sentiment s'empara complètement de moi, je n'avais jamais ressenti cela en tant que loup ni en tant qu'humain. Je sentais une présence non loin je marchais vers celle-ci, et un frisson traversa mon pelage quand je vis la louve qui était en face de moi.

~ Qui es-tu...? Et que viens tu faire sur le territoire de notre meute...?

Quoi ? Quelle meute ? une meute ? comment pouvait-elle me parlait ? tout se bouscula dans ma tête je ne savais quoi répondre. Alors il y en a, je ne suis pas le seul, j'en étais sur, je le savais au plus profond de moi qu'il y en avait d'autre je ne pouvais pas être le seul. J'avais posé mon sac à mes côtés.

- Je viens d'arriver ici à Forks, et de quelle meute parles-tu ? et toi qui es-tu ?

j'avais prononcé ses paroles en m'approchant doucement de la louve. Je m'approchais avec une telle délicatesse que mes pattes touchées à peine le sol. La réponse à toutes mes questions était là devant moi, je voulais tout savoir, j'avais des centaines de questions à lui poser, mais peut-être qu'elle n'aurait pas le temps qu'elle aurait quelques-choses d'autre à faire que de répondre à mes questions et j'étais curieux de savoir de quoi parlait-elle lorsqu'elle prononça " meute " . En attendant je la regardais.

- Tu as pour habitude de toujours répondre aux questions par d'autres questions...?

Heu et pourquoi pas ? Non sans rire j'avais répondu ainsi par pur précaution, je ne savais pas qui s'était ni ce qu'elle voulait mais une chose est sûre c'est qu'elle ne me fera aucun mal. La confiance commençait peu à peu à s'établir dans ma tête. La louve se mit en position assise, et moi je regardais ce spectacle avec attention, un modificateur devant moi, devant mes yeux.

- Oui c'est par précaution.

Après avoir prononcé ces paroles je me sentais libre, libre comme l'air je savais qui j'étais depuis cinq ans et désormais je savais que je n'étais pas le seul. Je me posais aussi mon arrière train sur le sol, j'étais détendu, je regardais la louve qui prit la parole.

- Au moins rassure toi, je ne suis pas ton ennemis. Si tu es nouveau dans les parages, et en vu du fait que tu n'empeste pas le sang humain, je pense que je n'ai pas grand chose à craindre de toi non plus. Mon nom est Johanna, et les terres où tu te trouvent sont le territoire de ma meute d'adoption, la tribu des Quileutes. Des personnes qui comme toi et moi ont la faculté de prendre forme animale, plus particulièrement de grands loups. Pardonne ma méfiance, mais avec les temps qui cours et cette guerre qui n'en fini pas, nous sommes dans l'obligation de faire très attention à qui passe par Forks et encore plus sur nos terres, nous ne voulons pas plus d'ennemis que nous en avons déjà... Je pense que tu peux le comprendre...

Une guerre je me pavanais dans la forêt en solitaire alors qu'une guerre prenait part de Forks ? Au final être passé par là m'a ouvert les yeux sur beaucoup de choses. C'était donc ça le sentiment que j'avais quand j'eus à peine posé les pieds ici, c'était donc ça ce sentiment amère qui coulait en moi cette soif d'évasion je savais que je n'étais pas à ma place j'ai trouvé ma place désormais je sais toute la vérité. Mes pensées s'éclairaient de plus en plus mon cerveau se mit en place, je savais que j'allais être impliqué dans cette guerre tôt où tard mais j'étais prêt, en cinq ans j'étais même plus que prêt.

- Ca explique tout du début à la fin, ça comble ce sentiment qui s'est emparé de moi dès que j'ai débarqué ici c'est donc ça ! Je sais que je serais impliqué dans cette guerre, mais je sais aussi que je n'y arriverais pas seul. Il y a d'autres meutes non ? Et je sais qu'il y a des suceurs de sangs j'en ai déjà rencontré au par-avant. Je n'ai pas peur je suis prêt à me battre quoi qu'il arrive c'est mon devoir c'est ma place je suis né pour ça. Bien sûr que je peux comprendre ta méfiance. Il ne me reste plus qu'a trouver mon clan il ne me reste plus qu'a trouver ma famille je serais avec eux jusqu'à ma mort.

La louve se redressa et prit forme humaine, elle était complètement nue, mais cela n'avait en aucun cas une influence sur moi vu que moi aussi je me retrouve nu lorsque je reprend forme humaine. Ses cheveux cachés sa poitrine, un léger sourire en coin s'esquissa sur son visage, elle avait un corps plutôt avantageux. Elle pointa du doigt un buisson où était posé son sac.

-Je peux...? Non pas que la tenue d'Eve me déplaise, mais pour parler à un inconnu, au moins sous forme humaine, c'est tout de même plus plaisant de le faire avec des vêtements sur le dos paraît-il...!

Je fis un signe de la tête à Johanna pour dire que bien sûr elle pouvait, quelle question, elle s'habilla et revint vers moi bras croisés, elle prit la parole ensuite. Dès qu'elle eut terminé de dire ce qu'elle avait à dire, je repris forme humaine à mon tour et me dirigeais vers mon sac en m'excusant, j'ouvris mon sac et j'eus constaté qu'il n'y avait qu'un misérable short, j'étais tellement pressé de partir ce matin que j'avais oublié la moitié de mes affaires, j'enfilais quand même le short et revint me placer devant la jeune femme avec un sourire en coin.

-C'est bon, calme je vais répondre à tes question, alors je suis nouveau ici je viens de débarquer il y a une semaine ici, mais ça tu le sais déjà, parlons de ce que je fais ici en réalité je voulais explorer toute la forêt et en particulier cette partie la de la forêt, ça fait maintenant trois jours je me pavane seul dans la forêt de Forks, mais j'ai l'habitude de me transformer cela fait bientôt cinq ans que je sais, que je sais que je suis un loup et c'est en moi je suis comme ça j'aime me transformer j'aime me sentir à part, et courir charriant le vent avec mon pelage, j'aime tout ça.

-C'est aussi quelque chose qu'il me plait de faire, et entre autre la raison de ma venue dans ces bois ce soir... Le besoin de me dégourdir les pattes dirons nous.

J'ai compris qu'elle aimait faire ça qu'elle aimait se sentir libre comme moi juste quand elle sourit lorsque j'eus divulgué mes derniers propos. Oui être libre courir sentir la terre sous nos pattes nous envahir, un seul mot peut décrire ce sentiment : la liberté. Oui on se sent libre, libre comme l'air, à mon humble avis on ne peut ressentir un pareil sentiment sans être un modificateur sans avoir son instinct animal. S'était bien une de mes principales activités en dehors des cours et de cette maudite famille adoptive. Après qu'elle eut prononcé ses dernières paroles, je repris tout en esquissant un sourire.

- Oui je sais ce que c'est, je sais ce que l'on ressent, la liberté, il n'y a que nous et notre soif de liberté c'est en nous de notre première modification à la dernière. Je ne peux ressentir la même chose sous mon apparence humaine c'est une chose d'inexplicable cette liberté. C'est ce que je fais en ce moment, avec mon père adoptive, cette maudite famille adoptive.

Je m'étais bien ouvert à elle et je devais admettre que depuis que j'ai débarqué à Forks elle était bien la première personne avec qui je m'étais autant ouvert. Après avoir repris mon apparence humaine je m'étais habillé si on peut dire ça comme ça vu que je ne portais qu'un short oui j'avais oublié la moitié de mes affaires à vouloir faire vite. La louve décroisa les bras et prit un air plus sérieux, et mit son sac à dos comme son nom l'indique sur son dos puis elle prit la parole. Elle me parla un peu de toutes les espèces que j'étais normalement sûr de rencontrer ici.

- D'accord, à mon avis si l'autre meute est encore dans le coin elle en va pas tarder à se manifester, elle attendra le moment propice pour attaquer surtout s'ils sont en position de force. Les suceurs de sang sont à mon avis l'une des menaces primaires pour la survie des loup modificateur. Tu t'es déjà battu contre l'un d'eux ? Où t'être fait attaquer ?

La nuit commençait à tombée le vent chamaillait les feuilles d'arbre c'était si paisible, mais à entendre Johanna, le coin n'était pas le plus adapté pour avoir une conversation semblable, des hunters ou je n'sais trop quoi rodaient dans le coin et ne nous ménagaient pas à ce que m'avais divulgué Johanna. Cette dernière me proposa d'aller finir la conversation chez elle, ce qui je devais l'admettre m'avais plutôt étonné qu'elle prenne cette initiative alors qu'elle ne me connaissait pas où du moins pas très bien, sans parler je fis un signe de la tête pour dire que j'étais d'accord avec elle, et puis ce sont des propositions qui ne refusent pas. La jeune femme extirpa un paquet de cigarette de son sac, après s'en être allumé une elle m'en proposa et lança des propos plutôt marrants, mais elle avait raison ça ne se refuse pas je pris une cigarette en tendant la main pour attraper le briquet et j'allumai la cigarette en tirant sur celle-ci. Tout en rendant le briquet à Johanna je remerciais ce petit plaisir qu'elle venait de m'offrir. Je m'étais mon sac à dos à mon tour tout en tirant sur ma cigarette, j'étais fin prêt pour aller chez ma nouvelle rencontre. je m'avançais vers elle quand un craquement de branche vint percer l'atmosphère détendu de la forêt, d'un geste brusque, je m'étais retourné vers Johanna.

- Tu as entendu ?

Etait-ce un de ces hunters dont elle m'avait parlé ? Etait-ce mon imagination qui me jouait des tours ? En attendant ce bruit était bien encré dans mon cerveau, je m'approchais encore plus de Johanna prêt à attaquer où à me défendre quoi qu'il arrive et prêt à défendre cette dernière pas la même occasion. J'étais sur mes gardes, je scrutais les environs tel un lion cherchant sa proie, je tournais ma tête dans tous les sens. Quand je pensais que le mal était passé, un autre craquement me mit en garde cette fois-ci je n'allais pas laissé passer cela une deuxième fois. J'étais dos à Johanna elle regardait d'un côté et je regardais de l'autre on était vraiment à l'affût du moindre bruit où geste que l'on pouvait percevoir.

Les derniers rayons du soleil n'étaient presque plus de la partie, une atmosphère dangereuse régnait sur la clairière, la chaleur commençait peu à peu à montait en moi j'étais sur le point de me modifier, j'avais qu'une seule envie, savoir qui était là si ce n'était pas mon imagination. Mais je savais au fond de moi qu'il y avait quelqu'un et mon intuition n'en était plus une, je sentais sa présence, je sentais quelqu'un, son corps n'était pas loin du notre pour avoir fréquenté que des humains je connaissais leur odeurs je savais donc qu'il ne s'agissait pas d'un vampire où d'un modificateur ou encore un lycan. Je savais aussi que l'odorat de Johanna devait être plus développé que le mien. Elle devait sûrement avoir déjà vécu une chose semblable avec les menaces et la guerre à Forks c'était presque obligé qu'une péripétie semblable l'avait touchée.

- C'est humain non ? dis-je à voix basse.