Ce matin-là, je me réveillai aux côtés de Kaitlyn mais pas aux côtés de Lucie, pour la première fois avant toutes celles à venir. Lucie était à nouveau partie pour recruter, elle s'était montrée efficace au Mexique ; Fenris voulait réunir autant de monde que faire se peut pour se lever contre les Volturi, et ce n'était pas notre nombre restreint qui nous permettrait de réussir, encore moins en sachant que l'alliance avec les Quileutes ne tenait plus qu'à un fil et que les Seigneurs... Depuis le... Depuis le suicide de Jude...
Je refermai les yeux un bref instant, les sentant me brûler au souvenir de la jeune femme et de la plaie béante au niveau de son cœur. Les seigneurs n'étaient plus, nous ne pouvions plus compter sur eux.


Je finis par rouvrir les yeux, les posant sur ma fille qui dormait encore. Je jetai un coup d'oeil à l'heure ; il était dix heures, donc l'heure de se lever. Je déposai un léger baiser sur le front de la petite fille en lui caressant la joue pour la réveiller tout en douceur, souriant.


« Debout bouchon, c'est l'heure. Rejoins-moi en bas pour préparer ton petit dej. »


Là-dessus je me levai, m'étirant en descendant dans la cuisine pour me préparer un café bien corsé qui me tiendrait éveillé pour toute la journée, tout en sortant un bol, une cuillère et des céréales pour Kaitlyn, attendant qu'elle me rejoigne.

J'ouvris de grands yeux en entendant Kaitlyn débouler dans les escaliers, faisant autant de bruit qu'un troupeau d'éléphants. Non, pire, deux troupeaux d'éléphants. Je pinçai les lèvres, espérant vivement pour elle que Fenris ne dormait pas ; mais non, heureusement pour son petit fessier, le chef de la maison était de sortie. Ma fille rentra en courant dans la cuisine, lançant un regard peu amène à son bol et aux céréales. Et là, je sus immédiatement ce qu'elle allait me dire.


« Oh non Papa….J’ai pas faim ! Je veux aller jouer. »


Je fronçai les sourcils et la voyant tourner les talons, j'arrêtai la machine à café pour éviter que tout ne déborde et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, j'avais attrapé Kaitlyn par la taille et je la portais comme un sac à patate sur l'épaule, refermant la porte derrière moi et me fichant des coups qu'elle pouvait bien me donner.


« Tu joueras tout à l'heure Kaitlyn, le déjeuner c'est super important et il est hors de question que tu y échappes. Tu ne bougeras pas de la cuisine tant que je ne t'aurais pas vue finir ton bol ! »


Sur ces mots, je la posai sur un tabouret en lui lançant un regard sévère. Allons bon, j'avais prévu un lourd programme pour elle, il ne manquerait plus qu'elle ne mange pas et elle me ferait un malaise à la fin de la journée.


« J'ai prévu quelque chose pour toi. Je vais t'apprendre à utiliser un pistolet tout à l'heure, mais je ne le ferai pas si tu ne te montres pas sage. Alors mange tes céréales. »


Je croisai les bras à côté d'elle en la regardant, montrant bien, ainsi, qu'elle n'aurait pas le dernier mot. Je ne savais pas si Kaitlyn tenait sa tête brûlée de sa mère ou de moi, mais ce qui était certain, c'était que le mélange était explosif. Mais j'étais têtu aussi, sûrement autant qu'elle et très vite elle comprendrait que je n'avais pas l'intention de céder à ses caprices.

Apparemment mon argument avait complètement convaincu Kaitlyn dont l’air passa rapidement de boudeur à ravi. Cela me fit sourire, elle était vraiment lunatique et je devais bien avouer que certaines fois j’aimais ça. Après tout cela me permettait certes de la mettre en colère très rapidement, mais aussi de la calmer tout aussi vite et cela valait tout l’or du monde, avec une terreur comme elle. Je ne dis rien, ne fis aucun commentaire ; de toute manière il n’y avait rien à dire, Kaitlyn ne lâcherait pas le morceau et me referait la tête encore et encore tant qu’elle se trouverait une raison, aussi puérile soit-elle. C’était une enfant et elle avait encore le temps de grandir, même si nous la forcions à prendre des responsabilités plus rapidement que les autres enfants de son âge. J’allais, après tout, lui apprendre à tirer avec un pistolet alors qu’elle n’avait que 7 ans.


Je pris mon café, et commençai à le boire tranquillement, prenant garde à ne pas me brûler la gorge tout en regardant ma fille engloutir ses céréales avec un sourire. Vu l’allure à laquelle elle gobait ses céréales et son lit elle allait risquer de me vomir dessus. Je poussai un profond soupir alors que la petite fille se levait, m’annonçant qu’elle avait terminé son petit-déjeuner et qu’il était temps d’aller s’entraîner.


« Voila !! J’ai tout fini !!! Alors, alors on commence, aller !!! »


Je levai les yeux au ciel, amusé, alors que Kaitlyn sortait de la cuisine, courant dans la maison et laissant déborder sa joie. Je finis mon café rapidement alors que la petite fille débarquait à nouveau dans la cuisine en criant et en riant, m’interpellant à nouveau. Sûrement me trouvait-elle trop lent mais je ne préférais pas lui donner de flingue entre les mains quand elle était excitée comme une puce, elle serait capable de tuer un voisin. Remarque cela pourrait être le repas de midi, mais bon. Pas les voisins quoi.


« Aller papa, viens, s’tplait.
- Ca va ma puce respire, on y va. Suis-moi, tu vas m’aider à porter le matériel. »


Sur ces mots je posai la tasse de café dans le lavabo après l'avoir terminée, sortant de la cuisine et descendant dans la cave pour m'emparer du pistolet silencieux, de boîtes de conserve et une table. Je mis les conserves dans les bras de la petite fille, glissant le pistolet dans ma ceinture pour éviter qu'il ne tombe ou que Kaitlyn se blesse avant en ne le maîtrisant pas encore, puis je soulevai la table. Je remontai avec Kaitlyn, passant la porte d'entrée et déposant la table au fond du jardin, à un mètre d'un grand mur.


« Installe les boîtes de conserve en pyramide sur la table. Ensuite on pourra commencer. »

« Papa, je peux essayer, j’ai bien regardé. »


La petite fille semblait plus qu'impatiente, pour le coup. Je l'observai quelques secondes, avant de finalement lui sourire et déposer l'arme entre ses petites mains. Sans doute la trouverait-elle lourde, après tout elle était encore en pleine croissance, et sa force aussi. Kaitlyn fit très attention, suivant mes conseils et pointant d'abord l'arme en l'air pour ne risquer de blesser personne, puis elle visa. Je me reculai d'un pas afin de ne pas la gêner ou la déconcentrer, et me contentai de croiser les bras sur mon torse, silencieux, concentré et attentif. Le premier tir retentit, mais aucune canette ne bougea, signe qu'elle avait raté sa cible. Mais très vite, la jeune fillette voulut se rattraper et visa à nouveau ; cette fois-ci, un bruit métallique retentit et même si aucune canette ne tomba, la rayure sur celle du haut ne m'échappa pas. Kaitlyn remit la sécurité, avant de finalement sauter de joie, venant me serrer contre elle ce qui me fit sourire.


« Waou, c’est trop cool ! »


Je l'entourai d'un bras avant de me pencher un peu et déposer un léger baiser sur ses cheveux.


« Tu te débrouilles très bien Kaitlyn, je suis fier de toi. »


J'arrangeai une mèche de cheveux de ma fille qui partait de travers alors que le vent se levait. Je fis signe à Kaitlyn de me tourner le dos alors que je sortais un chouchou de ma poche, glissant mes doigts dans les cheveux de la petite louve pour les relever en queue de cheval ; de cette manière, elle ne serait pas gênée par des cheveux rebelles alors qu'elle tenterait de viser une canette.


« Réessaye. N'expire pas trop quand tu tires, ça te fait baisser les bras par automatisme et même si tu contrôles le recul de l'arme, tu as moins de chance d'atteindre ta cible. Bloque ta respiration à peine une seconde, au moment où tu tires, ce sera mieux. »


Sur ces conseils, je me relevai et me reculai à nouveau pour laisser la petite louve se concentrer sur son revolver, ses canettes et les mots que je venais de dire. Je fourrai les mains dans les poches, un léger sourire aux lèvres. Certains pourraient me dire que j'étais fou de mettre un flingue entre les mains d'une gamine de sept ans, mais je m'en fichais. Je connaissais ma fille mieux qu'eux, et puis, Lucie et moi avions suffisamment dit et redit à Kaitlyn qu'elle était différente, qu'elle avait quelque chose en plus des autres enfants pour qu'elle finisse par agir différemment. Kaitlyn était une lycanthrope et elle se comportait comme tel, les lycanthropes se battent et elle était la cible préférée de ceux souhaitant s'en prendre à Eclipse, comme elle était encore une enfant. Elle devait apprendre à se défendre et même si elle prenait cet entraînement avec entrain, je savais qu'elle n'ignorait pas les raisons qui me poussaient à lui apprendre ça si jeune ; elle était en danger.

La jeune fille s'exclama, ne cachant pas sa joie lorsqu'elle réussit à faire s'écrouler la pyramide de canettes qu'elle s'était évertuée à faire quelques minutes auparavant. Je baissai les yeux vers elle, ne cachant pas le moins du monde la fierté que j'éprouvais à son égard. Je n'attendais pas d'elle qu'elle change le monde, je ne tenais pas à mettre la barre trop haute, mais elle dépassait déjà toutes les espérances que j'avais pu avoir. Elle était, et de loin, la plus belle réussite de toute mon existence et jamais je n'aurais pensé pouvoir être aussi fier de dire que j'étais père d'une fillette de 7 ans à mon âge. Kaitlyn était tout bonnement exceptionnelle.


« Oui tu en auras un de revolver, mais pas tout de suite. Tu commences à peine les entraînements, peut-être même que demain tu auras oublié la moitié de ce que tu auras appris aujourd'hui ! »


Je lui souris malgré tout, cherchant à amortir la chute que je venais certainement de lui faire subir avec ces quelques mots.


« Par contre, ma puce, pour les prochaines missions je pourrai t'emmener et tu me protègeras avec ce même revolver, ça, c'est une grande responsabilité tu sais, tu peux en être fière. »


Le moins qu'on puisse dire, c'était qu’Éclipse faisait de Kaitlyn la lycanthrope parfaite, une enfant élevée dans une famille s'aimant et se protégeant, cherchant à être constamment au-dessus des autres et se fixant des objectifs toujours plus grands pour surpasser ses limites, donnant un revolver dans les mains d'une enfant et la formant aux dures lois de la vie dès leur plus jeune âge. J'avais conscience que je volais l'innocence de Kaitlyn en lui apprenant à tirer au pistolet au lieu de lui acheter des poupées Barbies ; mais en tant que lycanthrope d’Éclipse, la paix était un luxe auquel elle n'avait pas le droit.
Je m'accroupis à ses côtés, arquant un sourcil et arborant un regard malicieux.


« Tu imagines un peu comme Fenris serait heureux de te voir jouer dans la cour des grands ? »

Contre toute attente, la petite fille ne sauta pas de joie à mes mots, bien au contraire. Elle se réfugia dans mes bras, comme effrayée, voire même plus, terrorisée. J'ouvris de grands yeux ronds, réfléchissant et réalisant ce que je venais de dire. J'avais encore de gros progrès à faire en tant que père, tout de même, je n'avais pas fait attention au poids que je venais de mettre sur les épaules de ma propre fille avec mes derniers mots. Je m'agenouillai alors pour faire à peu près sa taille, la serrant contre moi et fermant les yeux en entendant que Kaitlyn prenait la parole pour me faire part de ses craintes. Je laissais ma main faire des aller-retour dans son dos pour l'aider à faire taire sa peur, cherchant comme faire pour réconforter ce petit corps si fragile mais ayant déjà de si lourdes responsabilités. Je m'écartai très légèrement, relevant la tête et redressant celle de ma fille à l'aide d'une main pour planter mon regard dans le sien, posant ensuite ma main sur sa joue, que je caressais doucement avec le pouce. Je fis un léger sourire, espérant apporter le réconfort auquel Kaitlyn aspirait.


« Moi aussi je t'aime ma puce. Mais tu ne dois pas avoir peur, ne te tracasse pas autant. Tu sais, on ne part jamais vraiment, pourvu qu'il reste quelqu'un pour se souvenir de nous. »


Je pris la main de Kaitlyn et la posai sur mon coeur, souriant.


« Mourir n'est pas très grave, Kaitlyn. Ça fait mal, mais Eclipse veille à ce que chacun de nous ne cesse jamais d'exister ; nous sommes toujours soudés, même avec ceux qui nous ont quitté. Nous nous battons pour la même chose, pour la protection de ceux qu'on aime et mourir en faisant de notre maximum doit rendre heureux, d'accord ? »


A ces mots, je serrai la petite fille dans mes bras. Peut-être ne comprendrait-elle pas complètement ce que je disais, seulement les grandes lignes. Mais je savais que je risquais ma vie à chaque fois que je mettais le nez dehors et je ne pouvais pas lui promettre que je serais toujours là, ce serait une promesse qui l'anéantirait lorsque ce ne serait plus le cas.


« Tu es déjà forte ma puce et tu me rends déjà très fier de toi. »

Le changement de comportement de la petite Kaitlyn fut immédiat. Le sourire regagna ses lèvres, éclairant son visage radieux et me laissant comprendre qu'elle était soulagée et qu'elle avait compris. Enfin, qu'elle pensait avoir compris ; je savais que l'essentiel ne lui avait pas échappé, mais même si elle n'avait pas la vie d'une petite fille de son âge, elle restait une enfant de sept ans et certaines choses ne se comprennent qu'avec l'âge. Je souris également alors qu'elle me reprenait dans ses bras, me serrant contre elle de ses petits bras chétifs. Elle était si innocente, et son enfance était gâchée par la guerre. J'aurais pu m'en sentir coupable, mais je la savais en danger. Les Volturi recommençaient à exterminer les lycanthropes et si nous n'agissions pas, elle pourrait être l'une des victimes ; et si ce n'était pas le cas, elle vivrait éternellement dans l'ombre pour échapper à leur courroux, et au final elle ne serait toujours que l'ombre d'elle même. Je ne pouvais pas accepter l'idée que ma fille aie une telle vie, elle devait être libre et pouvoir être elle-même, pas le jouet des Volturi, ni un simple écho de celle qu'elle était, et encore moins un cadavre six pieds sous terre.


Kaitlyn me lâcha et courut tout remettre en place, replaçant les canettes les unes au-dessus des autres. Je l'observai faire sans broncher, songeur. Elle m'avait dit qu'elle n'aurait plus peur de la mort, cela me soulageait et m'inquiétait à la fois. Certaines personnes n'ayant pas peur de la mort font parfois des choses idiotes et je ne voulais pas que ma fille perde la vie parce qu'elle avait compris mes mots de travers. Mais je lui en reparlerais une prochaine fois, je ne voulais pas trop l'embrouiller. Une petite discussion lui ayant fait une grosse frayeur suffisait pour la journée. Ma fille reprit son arme, retira à nouveau la sécurité puis tira, une fois, deux fois, trois fois, veillant à chaque fois à respecter les consignes données quelques minutes plus tôt. Lorsque je la vis remettre la sécurité, sans doute pour pouvoir rebaisser les bras un petit peu, je souris et me dirigeai vers les canettes pour les remettre en place.


« On va faire un petit exercice. Cette fois-ci, tu vas pas viser les canettes du dessous pour tout faire tomber, mais tu vas tirer sur chacune d'elle l'une après l'autre. D'abord celle du haut, puis de gauche à droite, jusqu'à la dernière. D'accord ? »


Je terminai de refaire la pyramide avant de me tourner vers ma fille, posant les mains sur les hanches.


« Si tu réussis je te promets de faire ce que tu voudras une fois, que ce soit t'acheter de nouveaux vêtements, t'amener à la plage ou te faire visiter New York. Ça te va ? »

Kaitlyn se reprit et, petit à petit, tira dans chaque canette. Je ne pus m'empêcher de sourire en la voyant réussir l'exercice, plus déterminée que jamais. De toute évidence, ce qu'elle avait à me demander lui tenait à coeur. Les bras croisés sur le torse, je surveillais, regardant tantôt les canettes qu'elle visait, tantôt la manière dont elle tenait le pistolet pour veiller à ce qu'elle ne se fasse pas mal de quelque manière que ce soit.
Enfin, la petite fille remis la sécurité sur son revolver. Elle avait réussi, elle était parvenu à tirer sur toutes les canettes, une à une ; désormais la pile était par terre et relativement en désordre. Je me tournai vers ma fille, tout sourire, alors qu'elle m'adressait un regard malin qui ne me disait rien qui vaille...


« Tu as promis de faire tout ce que je voulais. Alors je veux que maman revienne à la maison et qu’on soit tout les trois. »


A ces mots, je pinçai les lèvres, légèrement gêné. Fenris n'en aurait rien à faire des souhaits de Kaitlyn et de la promesse que j'avais pu lui faire, comment allais-je faire ? Je fixais l'enfant, qui très vite, en voyant mon air pensif et mitigé, posa l'arme et vint me faire son air de chien battu. Pour insister encore une fois, me défiant du regard de lui dire que ce n'était pas possible. Je ravalai le "mais je peux pas ma puce" qui avait manqué de franchir mes lèvres, m'agenouillant pour faire la taille de Kaitlyn en caressant ses cheveux d'une main.


« Je vais faire ce que je peux ma puce, j'irai parler à Fenris tout à l'heure. »


Voilà qui était risqué ; mais d'un autre côté je voyais bien que ma fille était malheureuse, qu'elle souffrait de l'absence de sa mère et je ne pouvais pas y rester insensible. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres alors qu'à mon tour, je lui adressais un sourire malicieux.


« Ça te dirait qu'on aille au marché de Forks ce soir, pour trouver un cadeau à ta maman pour fêter son retour ? »

Par chance, Kaitlyn ne chipota pas sur mes paroles, n'exigeant pas une affirmation mais acceptant le fait que j'essaierai, au moins. Je voulais lui faire plaisir mais je n'étais pas certain de pouvoir agir vraiment, et puis surtout, Fenris était parti la veille au soir et n'était toujours pas rentré... Peut-être était-il inutile de s'inquiéter. Après tout, c'était une tête de mule. Qui pouvait bien être capable de l'achever ? Lui faire mal était une chose, réussir à lui faire lâcher prise sur la vie à laquelle il s'accrochait tant, c'était autre chose. Je souris à ma fille alors qu'elle se reculait, le sourire aux lèvres ; sans doute imaginait-elle déjà ce qu'elle allait acheter pour sa maman.


Pensif, je finis par hocher la tête positivement. Soit, elle voulait aller dans la cabane, c'était d'accord. Mais d'abord...


« On ira dans la cabane alors. Mais d'abord, tu dois faire tes devoirs, dans ce cas. Je veux que tu ais tout fini avant qu'on y aille. Je serais toi, je m'y mettrais tout de suite ! »


Je me relevai alors, m'étirant et tournant les talons pour aller ramasser les canettes au sol, les reposant sur la table.


« Rentre à la maison, je vais m'occuper de ça. »


Et puis, pendant qu'elle travaillerait bien sagement, je me ferais un plaisir de glisser quelques dollars dans sa petite tire-lire afin qu'elle puisse avoir la satisfaction de se dire, le soir venu, que c'était elle qui aurait payé le cadeau pour sa mère. Et elle toute seule. Elle pourrait joyeusement dire à sa mère qu'elle avait acheté son cadeau toute seul et que son papa n'avait fait que la conseiller ; elle en avait besoin, Kaitlyn rêvait d'une certaine autonomie qu'elle était pourtant trop jeune pour avoir.

Kait était heureuse que son père l’autorise à aller dans sa cabane. Mais celui-ci voulait qu’elle fasse ses devoirs. Kait n’était pas contre, en effet elle devait être forte à l’école comme sur le terrain et elle ne comptait pas oublier ses devoirs et ses exercices. Elle sauta alors de joie et embrassa son père

Oh merci papa !!! Je vais aller les faire

Morgan se mit à ranger les canettes et Kaitlyn n’attendit pas une seconde de plus et se mit à courir vers la maison. Elle ne vit pas Fernis, il devait être parti en mission. Kait était un peu déçu, elle aurait voulut lui dire qu’elle avait apprit à trier mais ça serait pour plus tard. Elle monta les escaliers quarts par quarts. Une fois en haut, elle s’installa à son bureau pour commencer ses devoirs. Elle était si heureuse de pouvoir voir sa mère ce soir et surtout de pouvoir lui offrir un cadeau venant du marché. Elle avait déjà beaucoup d’idée et était pressé d’y être. Elle devait aussi aller à la cabane pour la ranger et qu’elle puisse demander à sa mère de dormir là bas avec elle, rien que toutes les deux. Kait se mit donc à ses mathématiques, c’était des soustractions simples et des additions compliquer. Elle devait aussi résoudre quelques problèmes, lire deux pages d’une livre et faire l’exercice sur le livre de lecture. Voila ce qu’elle devait faire et elle s’y mit tout de suite pour avoir fini dans l’après midi et pouvoir aller ranger sa cabane.

HJ : On le termine là-dessus ? Si oui, on peut partir sur celui après la mort de Lucie si tu veux XD