Jenna G. & Juliet J.




La nuit, la fameuse nuit de décembre, froide et à jamais gravée dans ma mémoire. Cette nuit où pour toujours mon âme restera imprégnée de ces regards ambrés, de cette odeur de sang dont je n'étais pas responsable, mon premier contact avec ce monde dont je ne soupçonnais pas l'existence, que je ne pensais qu'être conte de fée. Cette nuit qui hante chacun de mes songes et de mes rêves, cette malédictions que je vois aujourd'hui encore dissimulée sous mes paupières, à laquelle je ne peux échapper même en luttant de tout mes forces, le simple fait de fermer les yeux devient un sacrilège que je ne peux me permettre si je veux pouvoir rester saine d'esprit. Mais ce lycan, cet animal au sombre pelage qui a à la fois planté ses crocs dans la gorge de mon père adoptif Viktor pour le tuer, comme un jeu auquel ils se donnaient, et Vladimir, mon ami, mon frère... Tu l'a mordu lui aussi, mais laissé comme tel, je ne sais pas pourquoi tu ne m'as pas tuer moi cette nuit là, surtout quand je suis venue pour te blesser à mort en m'en prenant à toi à ta vie, en te tirant cette rafale de mp7 qui t'arracha la moitié de la tête. Tu aurais du te retourner et t'en prendre à moi, tu aurais du me tuer comme tout les autres cette nuit là.

Je me réveillais en sursaut comme souvent depuis ces derniers temps, les yeux braqués sur le plafond de ma voiture. Je reprenais lentement mes esprits afin de me concentrer de nouveau sur la mission qui était la mienne. Ce soir, j'étais chargée de veiller sur les alentours du lycée de Forks, car tel était la mission de nous autres hunters, veiller à la sécurité des habitants de ce patelin, et même si on s'y faisait bien trop souvent chier, il fallait l'admettre, le coin regorgeait de ces êtres qui hantaient mes nuits, et ce soir encore je rêvais secrètement de pouvoir m'en prendre à l'un d'eux, de pouvoir croiser leur route une nouvelle fois, mais cette fois-ci les rôles seraient inversés de la meilleure façon qui soit. Je crue distinguer une ombre se déplacer dans mon rétroviseur, automatiquement, je me glissais d'avantage dans mon siège afin de me faire plus discrète encore. une silhouette, là sur le parking, une femme à vue de nez, dans la pénombre, je la devinais brune aux cheveux longs, elle s'approchait d'un pas à la fois discret et déterminé d'une jeune femme, surement chargée de l'entretient des locaux entrain de lutter à faire entrer sa clé sans la portière de voiture qui devait être la sienne. Était-ce une proie ou simplement une jeune femme venue régler ses comptes? Dans tout les cas, je ne pouvais prendre de risques inconsidérés, j'agrippais mes colts 45 que je rangeaient à ma ceintures dans le dos, et en fis de même pour les glocks que je gardais en main en revanche. Je descendais de la voiture, lentement et discrètement, prenant soit de me déplacer à contre vent afin de masquer mon odeur s'il s'agissait bien comme mes doutes me l'indiquaient, d'une de ces créatures mangeuse d'humains.

J'arrivais à la hauteur du parking quand j'entendis une voix de femme hurler dans la nuit, ne prenant plus aucun réel risque, je me dirigeais à présent en courant dans sa direction, armes au poing. Une fois arrivée à leur hauteur, je braquais mes armes dans la direction de ce que je devinais assez aisément être l'agresseur.

- Tu bouges je t'arrache la colonne vertébrale pour jouer aux osselets avec...!!

Lâchais-je dans un anglais presque parfais s'il n'était pas saccadé par un accent russe à couper au couteau. La jeune femme au sol s'avérait être à moitié sonnée mais surtout blessée, à priori, son bras était douloureusement endommagé, surement due au fait qu'elle avait du se débattre et donc compliquer la tâche de son agresseur, cette dernière se retourna lentement, les mains couvertes de sang que je distinguais à peine grâce à la lumière des quelques pauvres lampadaires présents. Ce qui me frappa en premier en revanche, ce fut son regard, la lumière dans ses yeux reflétant sa faim et son envie de sang, me rappelant étrangement ce regard emplis de haine que je connaissais trop bien.

- оборотня...*

(* Veut dire "loup maudit" en russe, sous entendus "Lycan". Ainsi désigné dans les légendes et histoires pour enfants du pays.)

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Je la gardait en joue, le doigt sur la gâchette prête à intervenir si besoin était. A en juger par ses actes, elle ne pouvait qu'être ce que je pensais qu'elle était, je m’apprêtais à lui donner une leçon à ma manière quand cette dernière me répondit dans ma langue avec un accent parfait. Mon corps se figea et mon esprit avec avec, les mains crispée sur l'arme. Non seulement cette fille était une de ces choses que je traquais depuis mon départ de Moscou, mais en plus elle parlait cette langue peut commune qu'était le russe, j'avais un mauvais pressentiment, un de ceux qui vous donne comme une impression de déjà vue... Elel était toujours dans mon champ de tire, mais les questions tourbillonnant, je la laissais se baisser afin de récupérer ses affaires et de s'habiller.

- Tu viens de notre mère Russie pour parler aussi bien cette langue...? Ou est-ce que les êtres de ton espèce cherchent à devenir plus intelligents...?

Je fis un pas en avant, mes sensations revinrent et je pus enfin reprendre mon boulot tel que je l'entendais, arme au poing chargée et prête à faire feu.

- Ici les gens m'appelle Rogue... Je n'aurais qu'une seule et unique question à te poser, et je te demanderais d'y répondre. Est ce que le nom de Mandlikova te dit quelque chose...? Un grand manoir, une attaque en pleine nuit par des gens de ta race...

[c'est très court désolée je sais, je n'avais pas trop d'idée. =/]

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Elle n'était donc pas native du pays contrairement à ce que je pensais. Mais elle n'était pas exclue pour autant de cette affaire, elle me disait y avoir vécue pendant plusieurs années ce qui faisait d'elle une cible potentielle. Je commençais à me sentir agacée de la voir me toiser de ses grands yeux, comme pour m'intimer qu'elle ne me craignait pas, je dirais même plus, elle cherchait peut être même sans le vouloir réellement à me montrer de nous deux qui dominait de son point de vue. Suite à ma question, un silence pesant se fit sentir, comme un moment de réflexion pour elle, je la vis baisser les yeux un bref instant sur le canon de mon colt, ce qui me laissa entendre qu'elle réfléchirait à deux fois avant de me donner sa réponse, ce détail ne m'échappa pas, j'eu l'intime sentiment d'avoir fait une bonne pioche pendant un instant, mais ne perdant pas de vue mon but initial, je campais sur mes positions, les yeux braqués sur elle, plongés dans son regard.

- Mandlikova dis-tu ? Désolée mais ça ne me dis rien du tout, pas plus que le souvenir d’avoir participé à un bain de sang d’une telle ampleur quelconque.

En entendant cela, j'eus comme un coup de sang, comme si ce dernier venait de se geler puis de se mettre à bouillonner tout de suite après. Je sentis mon regard changer et mes traits devenir eux mêmes plus bestiaux, laissant apparaitre sur mon visage un sourire hautement sadique. Je retint ce rire épouvantable qui me tordait les boyaux tant la folie me guettait et commençait à s'emparer de moi. Elle avait marqué ce temps d'hésitation entre sa réponse et ma question, son regard qui s'était posé sur le canon avant de répondre insinuant si bien qu'elle ne dirait pas la vérité puis maintenant ça... A aucun moment je n'avais insinuer que le nombre de personne était suffisante pour obtenir une "ampleur de la sorte"... Elle aurait donc menti...? Elle aurait donc été parmi ces odieuses créatures impies qui ont sauvagement arrachés leurs vies à ma famille...?

- C’est à cause de ça que tu es devenue hunter ? Tu veux te venger des lycans qui ont fait ça et tu fais payer tout les autres pour ce que seulement quelques uns ont commis… Quel sens de la justice ! Bravo !

Je savais qu'elle était entrain de me parler, mais je n'entendais mot, je n'entendais pas même le son de sa voix, seules les images de cette nuit et le son des hurlement de terreur et de douleur des miens me parvenait encore, leurs regards luisants dans lequel on pouvait lire la haine et la soif de sang, tout ces souvenirs qui me hantent aujourd'hui encore... Le sang, le goût du sang. Cette façon d'être et de tuer, si elle était bien de ces loups, lequel était-ce, je fouillais dans ma mémoire, un regard un détails, ses yeux m'étaient familier bon sang, je le savais... L'image d'une de ces créatures me vint alors à l'esprit, les survivants de cette nuit ne furent pas si nombreux que cela, et dans le camp adverse non plus lorsque nous comprirent que l'argent était doué de vertus sur eux que nous ignorions. Mais l'un d'entre eux, plus discret que les autres qui avait pris la fuite dans les premiers quand le revirement de situation eu lieu... Sachant que seulement trois d'entre eux en plus de celui là avaient fuis... Mon bras se baissa, laissant mon arme battante dans le vide, suspendue à ma main alors que ma seconde main vint chercher à ma ceinture le second colt. Le regard braqué sur le sol, je finis par lâcher ce rire à la fois discret et angoissant même pour moi.

__ Pauvre idiote...

Cette partie de moi qu'avait fait naitre les Mandlikovà et qui n'était jamais morte, cette partie de moi qui avait trouvé une nouvelle raison d'exister cette fameuse nuit... Mes mains étaient tâchées de sang depuis bien trop longtemps, depuis mes 7 ans je tenais une arme dans les mains et je tuais à tour de bras, je donnais la mort à chaque fois que l'on m'en donnait l'ordre de depuis ce jour là, depuis cette époque là. Ce dont qui m'avait été fait d'avoir une famille, mais aussi des instructeurs et maitres d'armes avait fait de moi un soldat, mais un soldat sans raison ni âme, juste habité par la folie et ce goût du sang, ce goût à tuer. J'avais été blessée cette nuit là, dans mon cœur comme dans mon amour propre, et cette capacité, c'était au service d'une famille plus grande encore que je voulais la mettre. En les protégeant de ceux qui les tuent...
Mes bras se braquèrent de nouveau instinctivement dans sa direction, avant que mes doigts ne viennent à presser sur les détentes, laissant dans un bruit retentissant s’échapper de leur canon deux balles en argent pleines, qui vinrent stopper leurs courses chacune dans une épaule de cette fille.

__ J'ai envie de m'amuser avec toi comme tu as joué avec les miens... Les règles du jeu sont simples soit tu as de la chance et tu vas pouvoir rentrer chez toi aussi vite que tu es venue avec seulement ces deux balles d'argents dans les bras et prévenir ceux de ton espèce que je suis ici pour vous anéantir jusqu'au dernier et que c'est entre autre à toi qu'ils le devront, et dans ce cas là nous aurons l'occasion de nous revoir toi et moi pour disputer le bout de gras... Soit...

Je rengainais mes colt sortant aussitôt les glock de ma ceinture avant de la braquer de nouveau avec eux, le regard dans le sien. La voix éraillée par l'envie de la transformer en passoire... Je pensais cette facette de mon être morte et enterrée... Mais voyez comme il en faut peut pour éveiller chez une personne son instinct psychopathe... J'étais postée suffisamment loin d'elle pour qu'elle ne puisse pas m'atteindre directement, mais aussi à la foi suffisamment prêt pour ne pas lui laisser l'occasion de prendre son élan.

__ Soit tu cherches dés ce soir l’affrontement avec moi, et je ne te laisserais pas le choix des cartes... Tu vois ces armes, elles sont chargées de balles au nitrate d'argent, celles que tu as dans les bras ne te feront pas grand mal, tu en guériras bien vite. Par contre, une double rafale de ceux là, surtout à cette distance pourrait t'être fatale.. Et je ne rate jamais ma cible...

Ajoutais-je d'une voix autant plus sadique que l'expression de mon visage le laissait entendre, j'armais de mes pouces mes flingues les yeux braqués dans ceux de la jeune femme de manière a palier rapidement au moindre geste fait à mon encontre. Espérant par l'appât du jeu qu'elle choisirait la première option.