Mes mains se nouèrent alors à celles de Juliet, venant se poser sur les hanches de cette dernière en se laissant guider. La jeune femme accéléra le mouvement, m'arrachant des râles rauques, plus ou moins longs, plus ou moins espacés. L'oxygène semblait me manquer, je perdais le contrôle, mes mains continuant encore et encore de caresser le corps de la louve pour accompagner ses mouvements de plus en plus amples. Mes doigts se crispaient par moments, contractés en raison d'une pointe de plaisir plus forte que toutes les autres. Plus les secondes, les minutes s'écoulaient, et plus ces crispations étaient rapprochées.


J'avais l'impression de brûler comme au premier jour, cette nuit où nous avions fait l'amour pour la première fois et où ses griffures avaient fait de moi la créature que j'étais aujourd'hui. J'étais atteint par la même fièvre, la même ardeur, celle-ci ne semblait pas s'estomper malgré le temps qui passait ; elle était immortelle, comme Juliet, comme moi. Je me sentais atteindre les nuages, petit à petit, mais je luttais chaque seconde un peu plus pour que le plaisir dure encore un moment.

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Les ongles de Juliet se plantèrent dans ma peau et me griffèrent, m'arrachant un gémissement. Je n'avais pas besoin de voir pour savoir que mon sang regagnait doucement la surface de ma peau et la jeune femme se délecta des quelques gouttes avant de remonter jusqu'à mon oreille pour y murmurer quelques mots. Je fermai les yeux, me mordant la lèvre inférieure avec un léger sourire. Mes mains se crispèrent davantage sur les hanches de la jeune femme alors que d'un coup de hanche, je la faisais basculer pour me retrouver sur elle. Les petites plaies sur mon torse s'étaient déjà refermées. Je me penchai vers la belle louve, laissant mes lèvres vagabonder dans son cou, jusqu'à ce que je la morde, accélérant en même temps vivement la cadence pour qu'elle oublie rapidement la douleur. Ma langue passait sur la plaie tandis que je savourais le goût de son sang, léchant la plaie et l'embrassant jusqu'à ce qu'elle se soit refermée. Je finis par me redresser légèrement pour embrasser Juliet avec une fougue renouvelée, augmentant l'amplitude de mes mouvements et leur vitesse. Très vite, mes mains vinrent à nouveau se refermer sur les feuilles mortes, alors que j'étais sur le point d'atteindre le paroxysme du plaisir.

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Spoiler:

Le plaisir finit par me gagner complètement, je m'y laissais alors aller, râlant alors que Juliet se crispait plus encore elle aussi tout contre moi. L'espace d'un instant j'oubliai qui nous étions, quelle relation nous avions et même l'endroit dans lequel nous nous trouvions ; j'étais sur mon nuage, je m'étais mordu la lèvre si fort pour m'empêcher de faire trop de bruit que je me l'étais ouverte. Lorsqu'enfin je redescendis sur terre, je me redressai, assis à califourchon sur Juliet et m'essuyant la lèvre pour en retirer le sang qui venait d'en couler, avant de le lécher, lançant un regard malicieux à Juliet.


« On a comme sauté la phase digestion, avant le sport, cette fois. »


Je me passai une main dans les cheveux avant de me retirer, venant m'allonger à côté d'elle en soupirant profondément et en m'étirant. Il faisait sombre désormais dans la forêt. J'observai la cime des arbres, les mains derrière la tête, et admirai une feuille morte tomber d'un arbre, doucement, en notre direction. L'automne était là, le froid ne tarderait pas à se faire sentir et sous peu, nous serions obligés, lors de nos nuits à la belle étoile, de dormir sous forme animale pour ne pas avoir trop froid au réveil. Comme quoi, être une grosse bestioles poilue ça peut servir à quelque chose, hein.


« J'ai comme le pressentiment que les Volturi n'attendront pas qu'on vienne à eux. Ils viendront nous chercher avant. »

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Les Volturi, qu'est-ce que je pouvais les détester ceux-là... Non seulement ils étaient puissants, mais en plus de ça ils l'étaient suffisamment pour pouvoir influencer la face du monde et rabattre le caquet de tous leurs opposants, cela m'insupportait. Et même si notre but était clairement de les dégager du pouvoir, j'ignorais encore la manière dont on allait s'y prendre.
Je haussai les épaules en me mordillant la lèvre inférieure, tournant le regard vers Juliet.


« Franchement, j'en sais trop rien encore. j'y réfléchis pas mal. »


Je marquai un silence, retirant une feuille morte qui s'était nichée dans l'une des mèches rebelles de la louve avant de reposer les yeux sur la cime des arbres, songeur.


« Fenris m'a clairement dit que la première étape était de recruter un maximum d'opposants aux Volturi, à condition qu'ils soient un minimum puissants, qu'ils aient quelque chose à nous apporter. Et ce peu importe leur nature. »


Ce dernier détail laissait clairement entendre que si pour le moment nous pouvions encore qualifier Eclipse de "meute", cela ne durerait certainement pas. Les vampires pourraient se joindre à nous, plus seulement en tant qu'alliés, mais aussi en tant que membres. Fenris et moi avions compris les faiblesses des lycanthropes, surtout lorsque nous dormions suite aux nuits de pleine lune. Cependant les vampires seraient évidemment triés sur le volet, j'avais du mal à me faire à l'idée que je puisse confier ma vie entre les mains d'un mec mort, même si j'appréciais beaucoup Liam, par exemple.

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La réaction de Juliet ne m'étonna pas le moins du monde, je savais bien qu'elle aurait du mal à accepter les faits. Mais j'avais été très clair avec Fenris, il était hors de question que les modificateurs et, par-dessus tout, les vampires, vivent dans le QG, comme nous autres lycans, sauf cas exceptionnel. Je pouvais les accepter, je pouvais difficilement accepter l'idée de leur confier ma vie mais je le pouvais, cependant il était hors de question d'avoir constamment une odeur de cadavre en putréfaction chez moi. Je pinçai les lèvres, les yeux avant dans le vide avant de me redresser, m'appuyant sur les bras, en arrière.


« J'ai eu du mal à l'accepter aussi, mais nous devons nous rendre à l'évidence. On s'attaque aux Volturi, les lycanthropes sont encore trop peu nombreux et tous ne rejoindront pas notre cause, il n'y a qu'à voir Solaris. Je préférerais me tirer une balle en argent dans la tête que m'allier avec ces traîtres à leur sang. »


Je soupirai, avant de reprendre.


« Nous avons besoin d'un maximum de membres adhérant à nos idées et nos désirs, nous serions bien trop limités en nous contentant des lycanthropes. »


Je finis par tourner le regard vers Juliet, un léger sourire en coin se dessinant sur mes lèvres tandis que mon regard se faisait malicieux.


« Mais rassure-toi Ju', tu seras toujours ma préférée. »

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« Investir le QG ? Juliet, j't'en prie, je me vois très mal dormir sur mes deux oreilles alors que des macabés arpentent les couloirs de la maison sous prétexte qu'ils ne dorment pas... Non, non, ils ne dormiront certainement pas sous le même toit. »


La jeune femme tourna la tête vers moi, un sourire se dessinant sur ses lèvres. Elle me provoquait ? Soit. Je souris également, malicieux, et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, je l'avais recouchée dans les feuilles et je m'étais allongé sur elle, le sourire aux lèvres.


« Que je te le prouve ? Encore ? Ton appétit n'a donc aucune limite ? »


Je déposai, suite à ces mots, mes lèvres sur son visage pour lécher et savourer le sang qui y était resté, m'amusant de la situation.

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Suite aux réponses de la jeune femme, je me redressai légèrement, arquant un sourcil et la dévisageant bien que je sois irrémédiablement attiré vers le sang sur son visage.


« Tu serais pas en train de me provoquer là ? »


Je la fixai encore un instant avant qu'un sourire en coin ne se dessine sur mes lèvres. Elle voulait que je lui prouve que mes capacités de mâle fonctionnaient encore très bien ? Alors soit. Je me penchai à nouveau vers elle, baissant les yeux vers ses lèvres que je vins mordiller de façon sensuelle et provocante, relevant de temps à autre les yeux vers la jeune femme, lançant des regards malicieux.


« Tu doutes de mes capacités ? Vraiment ? »


J'enfouis mon visage au creux du cou de la jeune femme, me concentrant désormais sur son corps nu sous le mien. Je déposai quelques légers baisers sous son oreille avant de laisser mes mains glisser jusqu'à ses hanches. Sans plus attendre, j'entrai en elle, relevant la tête pour, en même temps, la défier du regard.

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Je me mordis la lèvre inférieure tout en démarrant de lents va et viens. Il n'y avait aucun doute quant à la spécificité de ma relation avec Juliet, je n'étais ainsi qu'avec elle, elle me rendait différent et c'était une part de moi que je pouvais cesser de refouler en sa présence. Sentant le désir me gagner et réchauffer à nouveau mon corps, je détournai mes yeux des siens avec un sourire, venant l'embrasser tout en laissant mes mains se balader sur ses belles formes.


« J'espère, Juliet. »


Sur ces mots, j'attrapai ses mains et me relevai sans prévenir, la guidant en tirant légèrement sur ses bras pour qu'elle se lève également. Sans plus attendre, je la plaquai contre un tronc d'arbre, écartant ses jambes et alors qu'elle entourait mes hanches avec, j'entrai une nouvelle fois en elle en laissant échapper un soupir, mordillant son oreille et accélérant mes mouvements.

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Le plaisir que je ressentais faisait contracter tous mes muscles, mes doigts se crispaient sur les fesses de la jeune femme et l'écorce du chêne contre lequel le dos de Juliet frottait. Je me mordis la lèvre inférieure, ralentissant légèrement, et alors que la jeune femme me murmurait qu'elle voulait que j'accélère, je relevai la tête, souriant et ralentissant toujours de plus en plus. Elle m'avait défié, et je tenais à ce que ce défi s'en ressente jusqu'au bout, je tenais à prendre ma revanche et j'y parvenais à merveille. Cela me faisait jubiler, et même si je mourais d'envie d'accélérer également, je me retenais, tout du moins pour l'instant. Je relevai ma main libre jusqu'à ses lèvres, laissant mon index glisser dessus et mon regard fixant cette partie de son visage. Je m'approchai lentement, venant frôler ses lèvres avec les miennes et murmurant doucement :


« Ce doit être frustrant de ne rien pouvoir faire... »


Et, comme pour éviter tout revirement de situation de la part de Juliet, je donnai un grand coup de bassin, soudain et puissant, qui m'arracha malgré tout un râle de plaisir. Vint alors un deuxième coup de hanches, puis un troisième, un quatrième ; je repris petit à petit un rythme régulier bien que dénué de toute douceur, m'emparant vivement des lèvres de la jeune femme pour étouffer les gémissements qui me venaient. J'étais en position dominante et cela me plaisait, j'avais ma revanche sur le sourire provoquant de la louve et je tenais à rester le chef jusqu'au bout pour cette fois, même si j'aimais quand Juliet prenait les commandes ; elle l'avait compris, c'était l'essentiel. Mon égo en prendrait un trop grand coup si je lui disais explicitement que j'aimais cette lutte pour la domination. Elle savait exactement comment me faire plaisir et chaque chasse avec elle me réjouissait, parce que je savais comment cela se finirait, et je serai toujours parfaitement reposé en rentrant au QG... Ces moments intimes que nous partagions étaient un peu une façon pour nous de nous débarrasser de toutes nos craintes et nos désirs les plus malsains, nous n'avions aucune honte et aucun de nous deux ne jugeait l'autre. C'était unique comme relation et je ne pouvais que me demander comment faisaient les autres s'ils n'avaient pas leur Juliet.

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La voix de la jeune femme s'éleva à nouveau dans l'air, essayant sans doute de me provoquer encore en tâchant de prononcer un "c'est tout" peu convaincu. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres face à cette vaine tentative de remettre mes capacités en question, tant et si bien que je décidai alors d'en finir, de nous faire atteindre à tous deux le septième ciel ; après tout nous l'avions bien mérité. J'accélérais plus encore, appréciant de sentir Juliet se crisper, ses doigts se resserrer sur moi, me griffer même parfois, m'arrachant des râles qui ne faisaient qu'accentuer mon plaisir. Je me mordis la lèvre inférieure, puis la langue, alors que je me sentais arriver au bout. Le corps secoué de légers soubresauts de plaisir, je me libérai, reprenant alors ma respiration dans l'espoir de retrouver rapidement un rythme régulier.


Je posai alors mon front sur le sien, calmant les battements de mon coeur qui s'était affolé à cause de cette vague de plaisir qui m'avait submergé quelques secondes auparavant. Je relevai les yeux vers le visage de Juliet, avant de finalement déposer un léger baiser sur l'une de ses joues et laisser ses pieds regagner le sol, plantant mon regard dans le sien. Je lui souris avant de remettre une de ses mèches de cheveux en place.


« Ça fait du bien de te retrouver Juliet. »


J'avais longtemps voleté de fille en fille, toujours en couple mais jamais de façon durable malheureusement. Cette fois j'étais célibataire, pour la première fois depuis des mois, et Juliet était là, toujours présente pour me soutenir et me faire oublier ma douleur. J'enfouis mon visage dans son cou quelques secondes, apaisé par sa présence et le sourire aux lèvres.


« Maintenant, j'ai bien envie d'aller dormir. Je ressens enfin les effets de la transformation... »


Sur ces mots je me redressai, balayant les alentours du regard. Une nuit en pleine forêt ? Pourquoi pas. Juliet et moi étions deux lycanthropes réputés, nous ne risquerions pas de nous faire attaquer.

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