Y fait beau, y fait chaud, le Soleil brille, les petits oiseaux chantent, les fleurs ont poussé, tralala, c'est la fête, tout le monde il est heureux... Enfin, tout le monde, sauf... Moi. Parce que là moi, je m'ennuyais. Et quand moi je m’ennuie, ça équivaut juste à la fin du monde. Si si, je vous assure.
Bon attendez que je vous résume un peut la situation avant que vous ne cliquiez sur la petite crois rouge en haut à droite de votre écran... J'étais en ville pas plus tard que ce matin pour faire un peut de publicité au bar où je me produisait, accompagnée par deux compères eux mêmes serveur et barman dans ce club. Pendant qu'ils distribuaient des tracts, je devais moi demander l'autorisation de déposer des affiches dans les différents commerces du coin, c'était plus "vendeur" d'après les dires de notre cher et tendre patron, et quand on le connait, on sait pertinemment que les paroles de notre patron en ce qui concerne le marketing étaient au moins équivalent aux saints écrits de l’Évangile.
Au bout de quelques heures, les tracts en moins et le retour au bar s'étant effectué dans trop d'accros, il avait fallu tirer à la courte paille pour décider qui garderait le comptoir et donc le téléphone en cas de demande de renseignement sur cette "soirée spéciale", pendant que les autres iraient faire mumuse. Et comme vous l'avez deviné, le sort m'avais désigné moi la seule la grande l'unique moi pour cette mission ingrate et privative, oui, vive moi... J'avais donc fait la gueule cinq minutes, et puis les autres étaient partis, me laissant là à ma triste destinée.

Et voilà où j'en était. J'étais assise sur la petite rambarde de bois style western qui servait à la devanture du bar, le dos contre une grande poutre de soutient, et attendait que l'un de mes camarades arrive pour prendre le relai. Comme il faisait exceptionnellement chaud pour cette contrée, j'avais ôté mon blouson, laissant le Soleil me chauffer les épaules. Pour me distraire, une jambe à moitié recroquevillée sur les lattes de bois, j'improvisais un petit morceau à la gratte. Qu'est-ce qu'ils faisaient, les autres ? Quand est-ce qu'ils allaient enfin se décider à rentrer ? C'était vraiment pas juste..
J'étais là à me morfondre quand je reconnue la voix chaleureuse et profonde de Sam, LA serveuse du bar, que si t'es cardiaque ou juste du genre à aller "vite en besogne une fois sous la couette", pris le petit Jésus en culotte de velours de ne jamais croise pas la route de cette demoiselle là sous peine de craquer ton slip au sens propre du terme.
Elle venait m'annoncer qu'elle me relevait de mes fonctions pour le restant de la journée, je ne tardais pas à sauter de la rambarde pour venir la prendre de mes bras et la vanter de milles et une louanges avant de prendre mes clics et mes clacs pour rentrer à la Push.

Sur le chemin, le casque sur les oreilles, sans vraiment m'en rendre compte je commençais à fredonner l'air de "One way or another", pour ensuite commencer à le chanter à tue tête, exécutant même une petite chorégraphie en mode "happy dance", je crois que oui, pendant l'espace d'un instant, je me suis cure seule au monde, je devais sûrement être plus ridicule qu'autre chose à en juger par les visages figés sur moi quand je pris conscience de ce que j'étais entrain de faire. Je me stoppais net, comme si on venait de me prendre sur le fait d'une grosse bêtise, ne trouvant rien d'autre que les saluer d'un coucou idiot de la main avant de plaquer cette dernière sur mon visage, pressant le pas... Je ne sais pas pourquoi, mais ces derniers temps, j'accumulais les bourdes, les belles, les grosses, celles qui tâches et qu'on oublis pas comme ça. Au bout d'un certain temps, je finissais enfin par arrivée non loin de chez notre cher ami Jacob, il nous avait demandé de passer avec Kayla, mais n'ayant pas préciser ni heure ni quoi que ce soit d'autre d'ailleurs, j'hésitais à me risquer d'aller chez lui maintenant, de peur d'être trop comme qui dirait en avance. Puis je fini par me dire qu'au point où j'en était, un peut plus ou un peut moins, j'étais plus à une bourde près.

Je me plantais donc devant la porte en bois de leur maison à lui et Billy et toquait à cette dernière énergiquement, une voix à l’intérieur m'invita à entrer, ce que je fis sans vraiment me poser de question. Le brave homme était toujours sur son trône à roulette, il m’accueillis même avec un sourire que je m'empressais de lui rendre avec joie. Il m'indiqua que Jacob était en plein rangement dans la pièce à côté, sur le coup j'eu envie de dire que je repasserais plus tard, puis l'idée de lui venir en aide me traversa l'esprit. Je déposais ma guitare au sol, contre l'un des murs, mon sac également avant de venir ouvrir lentement mais sûrement la porte de ce qui s'avérait être sa chambre. Je glissais une tête au ralentis dans l'ouverture de la porte, le regard exagérément suspicieux, comme pour m'assurer de ne pas déranger, et dans le pire des cas j'aurais juste été ridicule une fois de plus. J'eu sur le coup un peut de mal à comprendre ce que pouvait bien faire notre cher ami face contre sol, immobile en plein milieu de la pièce.
Aussitôt j'inclinais la tête sur le côté l'air interrogateur jusqu'à ce que cette dernière soit parfaitement parallèle au sol.

" Jacoooooooooob.....?"

Il redressa à peine la tête, son regard mis à mon profits suite à mon appelle.

" Si c'est la fusion avec le planché que tu cherches, laisse moi te dire que tu t'y prend vraiment comme un pied..."

I'm falling apart, I'm barely breathing. With a broken heart that's still beating. In the pain there is healing. In your name, I find meaning... ♪

Cette foutue chanson tournait en boucle et en boucle dans mon I-pod et même si j'avais décidé de l'éteindre depuis un bon quart d'heure, mon cœur et mon cerveau la fredonnaient toujours.. Pourquoi il avait fallut que je m'entiche d'un putain de bordel de mec qui était déjà imprégné et qui avait décidé comme cela de partir retrouvé son opposé.. J'étais vraiment un aimant a merde et a conneries. Le pire dans l'histoire c'est que Kay', elle ne faisait rien pour m'aider, elle se foutait bien de ma gueule et je passais mon temps a me cogner la tête pour qu'elle se la ferme enfin...

* Bah alors Kayla, tu fais quoi sur ton lit comme une grosse loque ! Arrête de rien foutre de tes journées, tu vas finir vieille et avec pour seule compagnie des chats de toutes sortes ! Alors tu es gentille mais dans ce corps tu n'es pas seule, je suis là aussi... En plus c'est aujourd'hui que tu dois allez chez Jake. *

Hannn déjà, j'étais vraiment étendue là depuis si longtemps, naan ! Je ne voulais pas allez chez Jake même si j'avais vraiment envie de le voir lui et Jo'. Mais avec ma tête de morte vivante j'étais vraiment des moins présentable..

* Hummm Kay' lâche moi ! *

* Allez bouge toi un peu les fesses ! Non mais oh ! Ça fait super longtemps que tu les as pas vu, tu as besoin de te changer les idées.. Et même si ça me coûte de te dire ça... J'aime pas te voir dans cet état. Va prendre l'air ça te ferra du bien et a moi aussi d'ailleurs. *

Je rêvais Kay' se faisait du soucis pour moi hihi. Le monde totalement a l'envers, d'ordinaire c'est elle qui râle et pas moi, alors échanger les rôles devait ne pas lui plaire beaucoup. Le pire dans tout ça c'est qu'elle avait raison, je devais aller chez mon Alpha, pour parler et rire encore et encore sur des anecdotes stupides ou parce que sa chambre ressemblait toujours a une grotte.
Je me le devais, il fallait que j'oublie se gars dont je ne voulait même plus entendre le nom, même si grâce a cela j'ai pu rencontré sa soeur, Emma, qui je l'avoue m'a beaucoup aidé.

- Allez Kayla ! Du nerf, debout et hop a la douche!

C'était donc avec cette initiative que je me dirigeais dans la salle de bain en prenant bien soin d'éviter le miroir parce que de 1) Mourir d'une crise cardiaque aussi jeune n'était pas super et de 2) De peur qu'il ne se brise et que sept ans de malheurs s'abatte sur moi. Un truc qui m'avait manqué aussi, la douche ! Ma vieille amie qui m'avait toujours soutenue et qui en avait vu des vertes et des pas mûres. Un brin de toilette ne m'avait pas fait de mal du tout, mais il me restait encore a m'habiller, se qui serait plus fastidieux vu que je n'avais pas quitter mon pyjama depuis bien longtemps. J'ouvris donc mon armoire et en sortie un slim noir, se qui bouleversait totalement mes vieilles habitudes, un T-shirt en col V de couleur vert et des tongs noires elles aussi. Pour ce qui était de mes cheveux je les laissais mouillés et détachés. Et Hop c'était partit pour allez chez mon Alpha.

Après un long chemin a pied car je n'avais pu prendre la voiture, j'aperçus enfin la maison tant attendue. Moi qui n'avait pas l'habitude de passer par la porte, j'empruntais celle ci tout de même, a l'intérieur Billy était là, il me regardait d'un regard sincère de gentillesse, me salua et retourna a ses activités. Je détournais le regard et partit en direction de la chambre de Jake, j'inclinais doucement la poignet et rentrais dans la super méga grotte ! Jo' était déjà là, la tête inclinait sur le côté, quant a Jacob, il devait surement faire ami-ami avec son parquet.

- Hummm. Bonjour Jo' ! Dis un espèce de sourire aux lèvres.

J'inclinais aussi la tête comme ma meilleure amie et dis.

- Jake ravis de voir que tu t'es trouvé un nouveau meilleur ami...

Cette journée allait vraiment bizarre...

'Mouhaha, tu m'fais marrer. Tu l'as déjà faite, toi la fusion avec le sol ?'

J'esquissais un sourire suite à cette réponse, au moins c'était bon signe il parlait, la fusion n'avais donc pas encore prise. Je posais les yeux sur les bouteilles de détergent et autres produits servant d'habitude à faire le ménage, chose dont cette pièce avait à priori grandement besoin, quand Kayla passa également la tête du côté de la chambre.

- Jake Ravie de voir que tu t'es trouver un nouveau meilleur ami.

Je ne pus contenir mon semblant de fou rire suite à cette déclaration que j'estimais au moins aussi poussée dans ses retranchements que la mienne. Jake reposa la tête contre le sol, l'air résigner, à croire que commençait une véritable lovestory entre ces deux là. C'était au moins aussi mignon de que regarder Véronique Davidault maroufler ses lunettes de toilette un dimanche matin orageux sans forces armées nutella'ienne pour le réconfort des troupes... Quoi? Oui bha oui, j'ai beau être une louve comme 99,99999% des gens sur cette fichue planète mon péché mignon restait le chocolat, on pouvait même me faire faire des choses stupides et complètement dénuées de sens que je l'aurais fait pour savourer mon milka, vous savez? Comme la publicité pour les goldengrams..! Je pouvais en manger des tonnes sans jamais m'en lasser, ne craignant pas la crise foi, non, le bougre à force était rodé et j'en venais même parfois à me demander s'il n'était pas depuis le temps devenu lui même chocolat... Même si cette idée dans un sens me faisait peur... Bref, on s'éloigne du sujet principal, revenons en à nos moutons poussiéreux.

- J'vais mourir, en pleine symbiose avec ce plancher ! N'essayez pas de m'en empêcher !

Mon dieu, mon pauvre Alpha adoré, si jeune et déjà résigné à aller compter les poils de fion de St Pierre des suites d'un complot réussis de la part de détergents mégalos... Excusez moi, je vais me taper la tête contre un mur je reviens dans une petite seconde... Non sérieusement, déjà qu'on était pas nombreux à servir sous les drapeaux Quileute, si en plus on devait perdre notre chef dans des circonstances aussi tragiques on était pas sorti de l'auberge. Je détournais le regard au profits de ma chère amie et soeur Kayla presque autant désappointée que moi, décidant enfin de m'avancer vers notre loque officielle, je passais un doigt sur un meuble, frottant de manière frénétique la poussière que j'en avais retiré entre mon indexe et mon pouce. Je repris d'une vois pas hautaine pour deux sous, juste histoire de la taquiner encore un peut, un petit sourire en coin.

- Effectivement mon chère Jake, tu pourrais mourir dans le cas d'un asthme particulièrement prononcé, étouffé comme une andouille à cause de la poussière qui recouvre ton parquet, agressé sauvagement par un mouton de poussière... Par contre, pour ce qui est de la fusion je ne te le conseil pas si tu tien à la santé de ton sol, j'ai voulu essayer avec un mur à l'époque où je découvrais mes nouvelles capacités, il a pas apprécier la blague, sinon mon poing lui se porte à merveille..

Je finissais ma route pour échouer assise sur le lit défait du jeune homme entre un T-shirt et un caleçon que j’espérais si fortement ne pas être salle que ça aurait pu en être palpable... Je me penchais au dessus de Jake encore au sol avec un sourire compatissant et pour le moins sincère.

- Aller va, quoi qui te tracasse, je suis sûre que ce n'est rien de vraiment vital, et puis on est là nous..! Et on essaye de faire de notre mieux pour t'être aussi utiles et dévouées que tu l'es pour nous. Tien! qu'est ce que tu dirais qu'on te file un coup de main à ranger ta porch... Ta chambre..?

Je me tournais vers Kayla recherchant un peut de son assistance pour le coup, ne sachant pas trop comment m'y prendre. Après tout, il est vrai que je ne suis pas des leurs depuis très longtemps, et Jacob, je ne le connaissais pas plus que cela, je l'appréciais beaucoup et il représentait beaucoup pour moi mine rien, mais ce n'est pas en un moi que l'on apprend à réellement connaître quelqu'un et savoir comment réagir selon ses humeurs... Même si avec Kayla j'avais plus de facilité pour cela, j'avais encore besoin de temps pour me faire, après tout, le seul ami que j'ai pu avoir dans ma vie en dehors d'eux, c'était Chad, et même lui parfois il partait dans des tripes que j'avais du mal à suivre. Mais ça ne me décourageais pas pour autant, même si par moment j'avais l'impression d'être à côté de la plaque, je luttais contre moi même pour ne pas baisser les bras et me faire ma petite place à leur côté et surtout la conserver.

'Rigole pas, toi non plus. J'ai signé un contrat à durée indéterminée avec lui et j'suis tellement doué qu'il commence à parler augmentation !'

Je souris faiblement avant de ressentir un énorme trou dans ma vie, dans mon coeur. . .

J'avais un blanc dans mon esprit, j'entendais la conversation, je voyais, mais mon âme elle ne semblait pas réactif. J'étais dans une sorte coma éveillée, je réfléchissais trop en ce moment, j'en avais conscience mais je n'arrivais pas a m'en empêcher.

'Ma tentative de nettoyage a été honteusement sabotée. J'vous jure, on peut rien faire, dans c'te maison.'

Tellement de trucs avaient changé dans ma vie, tellement de peine, de souffrance, mais de la joie aussi, de l'espoir, puis plus rien, le néant, le vide total et intersidéral.
Comme si un être plus haut placé s'amusait a me faire souffrir, a tirer sur des ficelles invisibles reliées a mon coeur, a mes poumons, a mes organes et dans ma tête tout pulsaient. Pa poum pa poum pa poum. . . Ce thème ne stoppait jamais accentué par Kay' qui parlait, qui riait, qui se moquait. Pendant un moment je m'imaginais, volant dans le ciel, libre pour allait rejoindre mes parents. Je ressentais un vide, et peut être était-ce celui la, le manque de parents dans ma vie bien que ma famille d'accueil m'est très bien élevé et c'est occupé de moi. De plus j'avais ma meute, mes amis, je ne pensais pas être une fille que le destin avait frappé mais des fois je me sentais exclue de la société tel un rejeton que l'on ne voudrait pas, qu'on voudrait se débarrasser.

C'était difficile de vivre, de supporter la société, je me sentais mal, oppressée, mais je ne voulais pas alerter Jake ou Jo', je n'avais pas le droit de leur causer du tord ou des soucis en plus. Non je n'avais pas le droit de les inquiéter, j'avais assez fait souffert mon Alpha, et je ne voulais pas faire subir a Jo' tout ça, car elle ne le méritait pas, alors je me contentais de sourire, de rire, si je faisait semblant au bout d'un certain temps surement je me prendrais a mon propre jeu, je me piègerais moi même.

' J'vais mourir, en pleine symbiose avec ce plancher ! N'essayez pas de m'en empêcher !'

Tout a coup je redressais ma tête vers Jake, il avait l'air nostalgique et désespérée aussi. Quelle belle brochette de nouilles on faisait, un coup de vent aurait pu souffler qu'on aurait eut la flemme de rester accrochés au sol et que l'on se serait envolés. Jo' tourna sa tête vers moi espérant trouver du réconfort en vue de notre super Alpha !

- Effectivement mon chère Jake, tu pourrais mourir dans le cas d'un asthme particulièrement prononcé, étouffé comme une andouille à cause de la poussière qui recouvre ton parquet, agressé sauvagement par un mouton de poussière... Par contre, pour ce qui est de la fusion je ne te le conseil pas si tu tien à la santé de ton sol, j'ai voulu essayer avec un mur à l'époque où je découvrais mes nouvelles capacités, il a pas apprécier la blague, sinon mon poing lui se porte à merveille..

Elle finit pas s'asseoir sur le merveilleux lit défait de notre modif' préféré se penchant vers lui ou plutôt vers le sol, son nouvel ami...

- Aller va, quoi qui te tracasse, je suis sûre que ce n'est rien de vraiment vital, et puis on est là nous..! Et on essaye de faire de notre mieux pour t'être aussi utiles et dévouées que tu l'es pour nous. Tien! qu'est ce que tu dirais qu'on te file un coup de main à ranger ta porch... Ta chambre..?

Elle se retourne a nouveau vers moi cherchant une once d'aide dans mon regard, mais le seul air que je pu affichée convenablement fut un air affreusement blasé. Je regardais alors en direction de notre Alpha, avançant vers lui...

- Ou alors Jakounet, j'peux m'asseoir sur toi, m'enfin c'est comme tu veux.

J'arborais un sourire qui en disait long sur ce que j'étais capable de faire pour faire ce lever cette loque de loup, nan mé oh ! Même si il était le chef de la meute, moi j'étais la chef des emmerdeuse alors hop au taquet !

- Ah non encore mieux, j'peux sauter sur toi sauvagement !

Je me mis alors a rire de toute mes forces, j'en avais besoin et je devais faire réagir mes amis, ou sinon on finirait tous morts ici, et je ne voulais pas rendre l'âme dans une chambre salle, il fallait que l'on fasse quelque chose de nos vies et si cette chose était ranger la chambre alors je le ferrais, même si je devais mourir après.

Jake se mit a rire après ma petite... Menace ? J'avais toujours eu le don d'être une emmerdeuse de première, j'aimais bien ça parce que ça pouvait faire rire, ne serait ce qu'une seconde mon Alpha chéri, qui en avait vraiment besoin. On avait tous eu du mal ces derniers temps, vraiment de mal, mais on pouvait compter les uns sur les autres, et ça, sa valait tout l'or de se monde misérable...

« C'est très gentil de ta part, Kay', mais je crois que je me passerais du choc des tes fesses contre mon dos. »

Il m'adressa un petit clin d'œil qui me fit sourire, essuyant ses vêtements pleins de poussière, avant de reprendre...

« Mais loin de moi l'idée de sous-entendre qu'elles sont désagréables à voir ! »

Qui a dit que c'était chiant d'avoir un Alpha ? Je me le demande...

Il finit par glisser ses mains dans les poches de son jean, nous regardant avec sérieux, ce qui arrivait très peu, ou en cas d'une annonce mauvaise. Mais dans son regard on pouvait juste desceller la douceur, l'amour qu'il nous portait, nous sa meute. En y réfléchissant bien, nous n'avions jamais, vraiment prit le temps d'avoir une discussion normale, car grâce a notre don de loup, nous pouvions lire dans les pensées de chacun, sans le besoin d'une conversation banale. Quelques fois, la vie de jeune femme normale me manquait, j'aurais aimé aller dans un lycée normal, avoir une enfance normale, avoir des amis normaux, des activités normales, bref je rêvais d'avoir une vie plate et sans rebondissements. Mais le destin en avait décidé autrement pour moi, je devais risquer ma vie a sauver des humains, je devais me battre, cohabiter avec Kay', non pour sur, je n'avais absolument rien de normal. Mais là, entre ces murs, avec ces personnes, je me surprit a me dire que ce n'était pas si grave tout ce que je vivais, parce que je serrais toujours épauler par, ce qu'a présent, je pouvais appeler ma famille...

« Comment vous vous sentez, les filles ? » Dit il avec toute la douceur du monde dans sa voix.

A vrai dire, je ne savais pas a proprement dit, comment j'allais, je me sentais juste vide.. C'était un sentiment vraiment étrange, comme si on avait prit tous ce qu'il y avait de vivant en vous et qu'on les avait jeté au loin. C'est vrai, souvent je me sentais vraiment très mal, mes parents me manquaient, et je ne pouvais rien y faire, alors j'avançais, je mentais, je disais que tout aller bien alors que ce n'était absolument pas le cas, j'avais mal, réellement mal mais je ne pouvais me résigner a leurs dire...

- Je vais bien Jake, ne t'inquiète pas... Dis je avec le plus sincérité dans ma voix.

Peut-être ce rendrait il compte que je mentais, peut être pas, la deuxième solution me paraissait la meilleure. Je le souris pour accentuer le côté ' je vais bien ', mais mon sourire sonnait faux, trop faux pour moi... Je regardais Jo', elle avait toujours été plus forte que moi, moralement parlant, elle était mère d'un adorable petit garçon, elle l'avait élevé seule, une femme forte, c'était absolument certain. Je souffrais surement du malaise d'infériorité mais j'étais certaine que j'étais vraiment inférieure. Une soudaine envie de détendre l'atmosphère me prit, on ne devait pas se morfondre !

- Bon aller, bande de loque ! On arrête, non mais depuis quand on s'éclate pas chez toi Jake ! Dis je un énorme sourire accroché aux lèvres. Hop Hop Hop on se motive !

Bah oui, reine des emmerdeuses, je vous dit ! Je sentis a ce moment une odeur familière, Embry arrivait en compagnie de mon merveilleux neveu et d'une autre fille. Dès qu'il rentra dans la pièce, la première chose que je remarquais fut les merveilleux habits de Jill, nous mais qu'est ce qui lui était arrivé a ce pauvre petit. Derrière mon frère de meute, une jeune femme qui devait être Jenny se collait timidement a lui, elle devait surement ce sentir mal d'être un peu l'intruse. Mais chez les Black, tout le monde étaient le bienvenue, elle ne devrait donc pas se sentir mal pendant longtemps...

« Jack ; les filles ! Vous êtes déjà là ? On vient avec une surprise en plus. »

Une surprise...

- Hey Embry, Jenny, et mon adorable petit Jill. Dis je en lui ébouriffant les cheveux. Une surprise ? J'espère que c'est de la nourriture ! J'crève la dalle.


Bah oui, c'est bien connue, Kayla Baker la fille la plus classe et gracieuse de ce monde !

Je crois que je n'avais jamais autant apprécié de passer ce genre de moment que depuis que j'étais arrivée ici à Forks. Il faut dire qu'avec un père qui nous a fait vivre l'enfer à ma mère et moi en Irlande, je savais me délecter des plaisirs simples, et aujourd'hui, je savais avoir retrouver foi en une famille une vraie, un endroit plus saint que l'Irlande ou même New York pour élever mon fils au sein de la terre qui a vue naître une branche de ses ancêtres. La seule chose que je regrettais, c'était de ne pas être dans la possibilité de lui offrir un père digne de ce nom, cet homme qui était aussi mon imprégnation. Quand on dit qu'on ne choisis pas sur qui ce sentiment si on peut le qualifier ainsi se porte, c'est bien là une triste vérité.. Zackary, je ne le connaissais presque pas et pourtant, il a fallut que je pose bien plus que mes yeux sur sa personne... Je regrettais la souffrance qu'il m'avait faite enduré et aujourd'hui encore, mais il m'avait fait le plus beau cadeau qui soit en retour, Jill, mon fils, mon sang, ma chaire et parlons peut et bêtement s'il le faut, ma bataille. Je savais l'importance et la place qu'il avait pris au sein de cette meute, je le ressentais et n'avait pas besoin d'user de notre "connexion" mentale pour le deviner.

J'observais silencieuse la scène qui se déroulait devant moi, Embry passa le pas de la porte, un large sourire marqué sur son jeune visage, enfin oui je sais, jeune car plus jeune que moi dit la mamie Joy. Derrière lui arriva Jenny, je ne la connaissais pas plus que cela, pourtant je la considérait comme étant une membre à part entière de notre famille, je l'appréciais et avait confiance en elle. Suffisamment d'ailleurs pour lui mettre entre les mains mon petit ange, si petit et si précieux. Certe à l'origine, je l'avait confié à sa nounou attitré d'Embry, mais cela n'empêchait en rien le fait que sa présence à nos côtés, je l'acceptais sans même avoir ne serait-ce que l'idée de rechigner. J'avais un sentiment de jalousie cependant qui m'envahissait à chaque fois que je les croisais tout les deux, coulant de jours heureux et le parfait amour dans ce monde en perpétuel guerre de clan, je les enviais sans haine, dans l'espoir secrètement farouche de pouvoir connaitre ça un jour, peut être pas avec Zack, sachant que de ce type je n'avais que le nom et l'apparence physique, et en vue de notre passé, je doutais fortement de vouloir le revoir un jour sous peine de le lui faire payer honteusement le mal causé. Et pourtant, je ne pouvais que penser à lui avec ce pincement au cœur, ce désir incessant de le vouloir auprès de moi et de NOTRE fils...

Je me perdais une fois de plus dans mes pensées ne faisant plus réellement attention à ce qui se passait autour de moi, entrant dans une parfaite léthargie qui me connaissait si bien depuis des années de songes. Je devinais le remue ménage causé par l'hélicoptère de notre Alpha dont je devinais assez aisément la victime, mais ne parvenait pas pour autant à sortir de ces sombres pensées, quand tout à coup, se défaisant des pattes soigneuses de son oncle Jake, je vis une adorable frimousse venir se poser en face de moi, les bras croisés et la mine renfrognée.

- Johanna Giovanni-McMiligan, vous arrêtez de bouder tout de suite avant que j'vous chatouille!

J'arquais un sourcil observant cette petit bouille me sermonner. Finissant par me redresser de manière à poser les coudes sur mes cuisses, les yeux dans les yeux avec mon agresseur présumé, l'air comme qui dirait blasé.

- Saleté de petit leprechaun Irish blond New-Yorkais au look de clown mal fringué, tu causes et on dirait ta mère...

Je vis un sourire venir illuminer son visage avant de le voir tendre les bras et m'enserrer le cou, ce que je fis à mon tour le soulevant du sol au profit de mes genoux, commençant à le câliner comme si je ne l'avais pas vus depuis des mois entiers. Je finissais par tourner la tête vers Jenny et Embry un sourire en coin.

- Alors comment ça s'est passé..? Pas trop d'ennuis? Enfin vue la tenue qu'il porte je suppose que c'était plutôt jour de fête pour le coup... J'espère que vous avez au moins bien profité...