Ce matin là, je me réveillais dans le plus paisible silence. C’était la première fois depuis une éternité que j’étais aussi sereine au réveil et Maël m’avait que très peu réveillé pour ces tétés norcturnes. La veille, j’avais convenue avec Maria, la nouvelle gouvernante de la maison, que j’irais me balader dans la forêt la nuit qui allait venir et elle avait tout de suite proposé de me garder Maël pour me permettre de chasser plus longtemps. Ainsi j’avais voulu me lever tôt, en ce jour pluvieux, pour pouvoir consacrer le plus de temps possible à ce fils que je ne voulais que couver.
Toute la journée passa à la vitesse de la lumière. Les moments passés avec mon fils me semblaient avoir durés qu’une fraction de seconde et cela était assez troublants. Mais je ne le regrettais pas. Il était à peine seize heures et demie quand je montais dans ma chambre que j’avais refaite décorée. Cette pièce était ma pièce favorite de toute la maison grâce à l’atmosphère qui y reignait. Les murs étaient peints et drapés de velours dans les tons chocolat, crème et or. D’énormes rideaux en un lourds velours italien couleur chocolat et brodés de dessins dorés ornementaient l’immense fenêtre donnant sur un tout petit balcon sur lequel je n’allais jamais. Le sol avait été lui aussi refait et était à présent recouvert d’un lourd parquet de bois cirés en chêne rouge. Au centre de la pièce trônait un énorme lit à baldaquin drappé de tentures crèmes brodés de roses chocolat, les draps qui couvraient le matelas étaient fait dans une soie magnifique de couleur dorée et le couvre lit était lui aussi cacao. Sur le mur qui faisait face à la tête de lit, une belle coiffeuse stylisée comme au temps de louis XIV se tenait là, droite et belle, et laissait entrevoir tous mes bijoux précieux qui sortaient de leur boite. Je passais sur la droite de mon lit et ouvrit un porte à double battant et pénétrais dans un gigantesque dressing dont les étagères et les penderies étaient renplies à craquer. Au fond, une autre porte à double battant permettait d’atteindre la salle de bain. Je traversais la grande pièce secrete et entrais dans la salle d’eau où je me dévêtis avec prudence. Je n’avais plus les courbes d’une femme enceinte, je n’avais plus le ventre rond de femme enceinte, j’avais retrouvé les courbes fines d’avant ma grossesse et j’en étais heureuse. Je fis glissé mon bas jusqu’au sol et entrais dans la douche. L’eau coula sur mon corps un long moment et lorsqu’il n’y en eut plus, je sortis de la douche et m’enroulais dans une serviette pourpre. Je m’approchais de la glace qui était accroché au dessus d’un lavabo et commençais à coiffer mes longs cheveux roses. Une fois la tache réalisée, je me dirigeais dans le dessing et y attrapais un maillot de bain deux pièces zébre, un débardeur blanc un peu transparent et un short aux bords déchiquetés. J’enfilais le tout et ne pris pas la peine de mettre des chaussures et retournais dans ma chambre où je récupérais une petite bourse je savais que j’allais pouvoir mettre tous mes vêtements. Je sortis de ma chambre et longeais le couloir qui donnait sur toutes les chambres de mes loups et descendais le grand escalier de chêne. Maria était assise dans un canapé avec Maël dans les bras et je m’approchais à pas de loups pour venir embrasser le front de mon fils alors qu’il dormait paisiblement.
- Bonne soirée mademoiselle Rose - Merci Maria, dors bien chéri, bientôt tu pourras venir avec moi, bientôt …
Maria me sourit avec une douceur telle que je ne pus que lui en vouloir et cela éveilla mes envies de crimes et ma soif. Si je détestais les humains c’était bien à cause de leur bienvieillance et de leur douceur. C’était très dur pour moi d’être douce avec n’importe qui et le seul avec qui j’exellais c’était bien mon fils mais les autres n’avaient droit qu’à ma douleur et ma méchanceté comme si je leurs faisait payé. Pendant c’est huit mois j’avais peut être gagné mon fils et toutes les merveilleuses choses qui allaient avec mais j’avais perdu Théodore, l’homme pour qui mon cœur battait, Paul , le père de mon fils qui avait pris la descision de partir un peu pour mettre au point ses sentiments et ses envies et Morgan qui ne m’aimerait jamais. Je finis par secouer la tête pour faire fuir ses idées douloureuses et je me sortis de la maison.
Mes pattes foullaient la terre humide de la forêt à intervalles réguliers tandis que je trottais à travers une végétation des plus denses. Les feuillages des buissons laissaient des trainées d’eau sur mon pelage ébène, il n’avait pas changé malgré mon changement de couleur de cheveux, et les ronces s’aggrippaient à moi pour m’empêcher le passage mais cela ne m’arrêtait pas, ni ne me relentissait. J’avais trouvé une piste, plutîot fraiche d’un humain se prommenant dans la vaste étendue d’arbre bordant la Push et les territoires avoisinants. Je biffurquais sur un chemin de terre et continuais de trotter avec plaisir. Je finis par m’arrêter pour prendre une bouffer d’air. Les odeurs et les effluves animales se mélangeaient pour ne former qu’un elixir olfactif. J’aimais ces odeurs de cervidés mouillés, de terre humide, d’écorce et de mousse, ces odeurs de fougères et de fleurs qui ne poussaient que dans la forêt. J’aimais cette sensation annimale et ennivrante, j’aimais être sous ma forme de louve plus que tout mais Maël réduisait mes envies de façon significative. En reprenant une bouffée d’air je repérais à nouveau l’odeur de l’homme, un mélange de miel, de musc et de poivre, je me mis très vite à trotté continuant d’humé le fumet alléchant. Cela dura sur une centaine de mettre puis une nouvelle odeur vint chatouiller mon odorat surdéveloppé, une odeur acre, animale … une odeur que je connaissais pour l’avoir repérée des mois plus tôt. Mais ma mémoire n’étant pas très fiable ces temps-ci, je me jetais sur cette piste abandonnant celle de l’humain que je voulais dévorer tout cru. Je rebroussais chemin puis pris un sentier à l’opposé de celui que j’avais pris auparavant et suivait les signaux olfactifs qui flottaient dans l’air. Cette effluve me tirraillait, je voulais être sûre de pas me tromper, je voulais savoir s’il s’agissait bien de lui… Je me mis à courrir comme une dingue suivant toujours l’odeur qui ne faisait que s’emplifier, signe que j’approchais du but. Je courrais encore et encore. Je traversais des fourrés, des buissons, sautais un ruisseau, évitais des troncs d’arbres encore debourt ou couché, évitais les racines qui voulaient ma peau puis je déboulais comme une furie dans un petite perçée au milieu des arbres. C’était un grand cercle de taille moyenne où on ne voyait pas le ciel à travers la ramure des arbres qui l’entouraient. Je m’avançais doucement au centre tout en respirant l’air où l’odeur y était entêtante. Je tournais en rond en observant les alentours sentant sa présence… Il ne devait pas être loin. J’étais sur la defensive, prête à attaquer quiconque s’approcherait de trop prés … J’observais encore et encore puis je hurlais à la lune comme pour lui dire que j’étais là,que j’attendais, comme si je le provoquais … allait-il venir ? Je n’en savais rien mais je préférais essayer … et attendre de voir.
Théodore A. Kankowsky
× Avertissements : 0/3 × Points RP : 22 × Niveau : 5 × Atout : Force × Âge du perso : 21 a
Mar 28 Juin - 20:37
La maison de Nikkita était délicieuse. Un mélange subtile de fantaisie et de romantisme, résultat d'une personne toute sauf ordinaire. Elle m'avait ouvert sa porte alors que j'étais le frère de son ennemi. Quelle douce énigme jamais résolue. Malheureusement pour le clan Solaris, elle était morte lors d'une altercation de la main de Fenris. J'étais donc devenu contre mon gré Alpha, rôle qui ne m'allait pas du tout. Particulièrement en ce moment, où j'étais rongé jusqu'à l'âme de souffrance, mais la meute avait besoin de moi donc je me montrais brave. Ce n'était pas un rang qu'on repousse en secouant la tête et si c'était le vœux de Nikkita, je ne pouvais que courber l'échine sous mes nouvelles responsabilités. Mes journées qui étaient déjà si longue, n'en était que rallonger. L'absence de Jude en était le plus grand facteur et je passais mes journées à penser à elle, à Morgan.. A la guerre. Nous étions devenus ennemi alors qu'ils étaient les membres les plus importants de mon cœur. Que faire ? Devenir Parjure ? Et mourir sous la main d'Hunter de plus en plus nombreux ou sous celle des Vampire ? Un long grognement roula dans ma gorge contre ma volonté. Sortant enfin de mon lit, je regardais par la fenêtre. Sortir maintenant ou de nuit en même temps que les autres clans étaient stupides, mais ma soif de sang et de chaire torturait mon estomac. Hors de question de repousser une fois de plus une partie de chasse qui délivrerais mon esprit quelques heures. J'attendrais la nuit pour partir, ainsi je serais surement plus discret qu'à la lumière du jour.
La journée passa tellement lentement que je crue abandonner mes résolutions. Pourtant, je tiens bon et à l'heure où le soleil se couchait sur la mer, je sortis. J'avais rapidement prévenu un des membres pour qu'ils se s'inquiètent pas inutilement. La nuit m'apporterait une véritable jouissance lorsque mes lourdes pattes lupins baigneraient dans le sang humain et que mes dents arracheraient la chaire gorgée du même liquide vermeille. Je soufflais un bon gout avant de partir au pas de course et de me transformer. A peine quelques instants plus tard j'étais un véritable monstre de plus de trois mètres, la bouche grande ouverte sur d'immenses crocs. De mes puissantes pattes arrières je me remis à courir jusqu'à ce que je sente l'odeur d'un homme d'une trentaine d'année. Son odeur poivrée flottait dans l'air avec force, il était surement passé par là peu de temps avant mon arrivée. Accélérant le pas, je m'approchais de ma proie. Mon esprit de traqueur balayait le reste, j'allais presque l'attraper quand brutalement une nouvelle flagrance m'assaillit. Un prénom s'imprima dans mon esprit et mon corps ne pu que réagir violemment en me renvoyant, nu, sous ma forme humaine. Jude. Elle était là, proche.
« Merde ! »
J'espérais deux choses totalement contradictoires, qu'elle continue de traquer ma proie et qu'elle vienne me rejoindre. Je voulais qu'elle s'approche, que je puisse la toucher mais.. Nos retrouvailles m'inspiraient de la crainte. Peut être, que cet enfant me remplaçait très facilement et qu'elle m'avait oublié ? Mille scénarios plus douloureux les uns que les autres se montèrent dans ma tête. Cependant, elle continuait d'arriver vers moi à pleine vitesse et si elle m'attaquait ? En serait elle capable ? Je rassemblais mes esprits pour me transformer mais rien à faire. Mon corps ne voulait plus réagir, il avait besoin d'elle. Jude s'était arrêtée dans la clairière, elle savait que j'étais là, elle m'appelait. Que faire ? M'approcher où rester là ? Mes jambes n'en firent qu'à leur tête et me firent rentré dans champs de vision.
« Salut »
{Je suis désolé, je commence mal, c'est super nul --"}
Jude Rose
× Avertissements : 0/3 × Points RP : 24 × Niveau : 7 × Atout : Force × Âge du perso : 21 a
Rien ne se passe jamais comme dans les films, personne ne vit heureux at vitam eternam, personne et moi la première. J’étais là à attendre, je ne savais quoi puisque lui et moi avions perdus tout contact … Je m’étais résolu à l’avoir perdu définitivement pourtant j’étais là … assise au beau milieu de cette clairière qui n’aurait jamais due exitée. Tout autour de moi était calme, les animaux vaquaient à leurs occupations, trop habitués à la présence des nôtres pour s’en effrayer … Les craquements des arbres, le bruissement des feuilles et les gouttes de pluies qui frappaient le dru feuillage, parce qu’elles n’arrivaient pas à le traverser pour venir me couvrir de leur froideur, étaient une symphonie si douce, si calme, si belle qu’elle calma un peu les battements de collibri de mon cœur qui s’affolait dans ma cage thoracique. Je n’hurlais plus, j’attendais là, quasi inerte … si je tremblais ? Oh oui je tremblais de revoir l’homme qui hantait mes rêves la nuit. J’avais peur… J’humais l’air afin de retrouver le fumet de l’humain mais rien à faire … il s’était évaporé tandis que celui de Théodore, mon théodore, se faisait encore plus tenace. Ne voyant personne arriver, je me relevais doucement et marchais vers la lisière des arbres, la queue basse et les oreilles un peu tombante, déçue … Mon esprit m’avait certainement joué des tours jusqu’au moment où un craquement plus distinct, plus proche se fit entendre et mes oreilles se quillèrent d’un trait alors que je me retournais d’un bond prête à attaqué l’intru dans le cas où se serait l’un de mes ennemis mais … c’était lui … là, devant moi, totalement nu. Je plantais mes yeux gris dans les siens en campant sur mes pattes tout en abaissant un peu ma garde. Je le voyais qui avançait vers moi à pas mesuré en me saluant et pour seule réponse … je pris la fuite. Je sautais dans les fourrés et partais en courrant le plus vite possible, m’arrêtant de temps à autre pour vérifier qu’il ne me suivait pas … je courrus aussi vite que je pus. Pourquoi le fuyais-je au juste ? Parceque je savais … je savais que c’était fini, qu’il n’y avait plus aucun espoir … il était l’ennemi… mais je ne pouvais me résoudre à le tuer. Je finis par arrêté ma course tant les tremblements de tristesse qui me secouaient étaient violents. Je n’eus d’autre choix que d’opérer une transmutation inverse. Je repris ma forme humaine en quelques minutes et enfilais les vêtements que j’avais mis dans ma bourse plutôt. Je ne pus empêcher les larmes de couler le long de mes joues d’albâtre et je tombais à genoux en état de choc. Je ne m’étais pas trompée, c’était bien lui, là bas, qui certainement ne devait plus savoir quoi faire. Je restais là, protrée à même le sol. Je ne savais pas si je devais y retourner ou non mais mes jambes ne voulurent pas attendre la fin de mes tergiversations et je me relevais. Je repris le chemin que j’avais emprunté dans ma course en écartant les branchages qui m’empêchaient de passer. Je faisais attention à ne pas me prendre les pieds dans les racines qui jonchaient le sol pareilles à des pièges tendus pour vous agripper. J’avais la respiration courte, le cœur battant, les larmes aux yeux … Pourquoi réagissais-je de cette façon ? Il n’était pas mort, au contraire, il était là, il m’attendait. Je continuais ma marche jusqu’à ce que j’arrive au bord de la clairière … Je m’adossais au tronc d’un énorme chêne dont l’écorce était humide et dont la ramure s’étendait dans le ciel pour former, avec les autres arbres, un toit végétal. Je regardais Théodore trônant nu au milieu de la perçée. J’observais ses muscles parfaitement dessiné, ses longues jambes légèrelent maculée de boue, je m’attardais sur ses abdominaux scultural puis j’observais son visage, n’ayant que faire de ses parties misent à nue devant mes yeux. J’imprimmais ses traits fins dans ma mémoir tout en respirant fort pour me convaincre que je pouvais aller le voir sans crainte pourtant cela m’était difficile. Le clapoti de l’eau sur l’étendue verdâtre qu’était ce toit de feuillage était le seul bruit qui maintenant s’entendait. Les animaux semblaient avoir arrêté de s’adonner à leurs occupations pour nous laisser se moment d’intimité … Je baissais le regard et pénétrais dans la trouée à nouveau, mais je restais un peu dans l’ombre des arbres. J’étais certaine qu’il me regardait comme si j’étais un fantôme de son passé… J’inspirais une bouffée d’air et m’avançais un peu plus dans la clairière. Mes longs cheveux roses tombaient en cascade sur mes épaules dénudées et dégoullinaient d’eau à cause des buissons et des arbres qui avaient laissé des trainées de perles d’eau sur ma fourrure … Je semblais craintive de m’approcher de trop prés et je décidais finalement de répondre à son salut :
« Salut … »
Je le regardais et gardais une distance dite de sécurité au cas où il se tranformerait à nouveau en sa forme lupine. Je savais que la lune était entrée dans son cycle de lune pleine et je savais aussi, par mon expérience, que c’était le moment que les lycans aimaient le plus pour se tranformer et faire des ravages dans la population humaine. Je le regardais encore et encore, et plus je le regardais, plus mon cœur se serrait dans ma poitrine comme s’il me criait qu’il l’aimait mais qu’il mourrait à petit feu sous cet amour irréel. Je m’approchais un peu plus toujours sur mes gardes tout en l’observant.
« Que fais-tu ici ? »
Mon regard trahissait la tristesse de mon cœur et de mon esprit. Il trahissait les sentiments que se réveillaient dans ma poitrine et de façon si douloureuse que j’essayais de bayonner mon cœur pour me laisser un peu de répis. Je tremblais mais je me contenais pour ne pas qu’il voille à quel point sa présence m’atteignait et me faisait mal. Après tout, pour moi le fait qu’il fasse partie de clan Solaris avait signé la fin de tout et surtout la fin de mon amour pour lui puisque je n’avais pas le droit de trahir mon clan, ni même mes alliés. Mais mon cœur refusait l’évidence puisqu’il continuait de le chérir depuis la première fois que nous nous étions rencontré. Il le réclamait dans mon someil et dans tous les autres moments de liberté que je me procurais. Même quand je m’occupais de mon fils, mon cœur réclamait la présence de Théodore à mes côté au détriement de Paul qui était le père de mon fils. Mon fils allait-il être un obstacle à ma relation dans le cas où elle reprendrait ? Comment allais-je faire … puisqu’il était hors de question que j’abandonne le seul être que j’aimerais toute ma vie, mon fils , et que mon conscient , mon inconscient, mon cœur et tout mon être réclamé Théodore depuis plus de huit mois déjà … Je divaguais. Je secouais la tête et plantais mon regard gris bleuté dans celui de Théodore qui se tenait là, devant moi, tout en attendant une réponse à ma question.
Théodore A. Kankowsky
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Mer 29 Juin - 15:57
Jude s'enfuyait au même moment ou je prononçais mon salut. J'avais raison, elle ne voulait plus me revoir. Morgan avait comblé le vide en un clin d'œil, ou alors c'était le gamin qui s'en était occupé. Ou bien, il n'y avait jamais eu de vide et elle se moquait de moi depuis le début. Cette pensée me tordit le cœur, alors qu'au même instant mon corps libérait enfin ma douleur en tremblant. Une larme acide coula le long de ma joue, puis se perdit dans l'humus. Non, Jude m'avait aimé, c'était sûr ou alors, j'étais vraiment qu'un crétin. Un soupire de désespoir troubla le silence de la clairière. Le temps s'était arrêté, pour nous laisser une chance, une dernière chance de raccrocher le présent et le futur, d'oublier le passé. De prouver au monde que notre amour l'emmerdait. Je commençais à m'élancer à sa poursuite, mais à quoi bon ? Si elle était partie c'était qu'elle ne voulait plus me voir ou alors elle allait chercher du renfort pour me détruire. Peu importe, si elle ne voulait plus de moi, la vie n'était qu'un monde désert sans but.. La vie, ma vie serait minable sans elle. Je préférais encore mourir de ses mains, elle serait ainsi la dernière chose que je verrais.
Une goutte de pluie remplaça la larme qui s'était enfuit aussi lâchement que moi. J'étais parti sans même être sûr que l'enfant était de Morgan, mais de qui pouvait-il être d'autre ? Le clapotis de l'eau sur le feuillage était un son paisible. Dans d'autre circonstance, je me serais couché dans l'herbe pour me faire bercer doucement, mais pas là. La situation était bien trop déchirante, je fis deux pas dans la direction qu'elle avait prise, décider de la suivre, de lui parler, de lui expliquer, de l'aimer.. Cependant, je n'en n'eu pas besoin, car elle revenait je l'entendais. Revenait-elle pour me tuer ? Je reculais, légèrement cacher dans l'ombre des arbres. Ma nudité était le cadet de mes soucis, mais lorsque son regard se posa sur moi, je ne pue m'empêcher de frissonner. Comme elle ne semblait pas se gêner de me regarder j'en fis autant. Une certaine satisfaction naquit au creux de mon estomac, j'avais craint que la grossesse laisse des marques sur son sublime corps mais rien de cela. Elle était aussi belle que la dernière que je l'avais croisé, seule sa chevelure était devenue rose ce qui ne me fit aucun effet. Au bout de ce qui me parue une éternité, elle osa légèrement s'approcher. Pourtant, une crainte dansait dans ses yeux, confirmer par le périmètre de sécurité qu'elle laissait entre nous. Je ne m'attendais surement pas à ce qu'elle se jette à mon cou, moi, son ennemi, sauf ben sûr pour m'étrangler, mais quand même. Sa voix légèrement enrouée retentit dans la clairière. Mes yeux me brûlèrent, tandis que j'essayais de garder mon calme pour ne pas explosé, du moins en apparence. Mon visage devait rester indifférent tant qu'elle ne m'expliquera pas sa grossesse.
« Je chassais mais.. je t'ai senti approcher. Et toi ? »
J'avais l'impression d'être un étranger avec l'amour de ma vie. Que notre complicité avait été balayer tel un brindille face à Morgan. Tel un tsunami, il avait détruit notre relation et moi je n'avais pas montré de signe de résistance je l'avais laissé faire. Enfin, j'eue le courage de croiser le regard de Jude. J'aurais mieux fait de continuer à le fuir, car ce que je voyais me piétina le cœur. J'étais sur le point de craquer, sur le point d'aller la serrer contre moi et de lui demander pardon mais l'image vive de Nikkita, de la meute.. De ma meute maintenant me revint. Je devais tenir bon et exaucé son souhait. Je ne devais pas faiblir face à mes sentiments, si forts soient-ils. Pourtant, seul Dieu savait à quel point ils étaient forts. Même moi, je n'en voyais pas l'étendue.
Jude Rose
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« Je chassais mais … Je t’ai sentie approcher. Et toi ?
Sur le coup, je ne répondis pas, trop choquée par son timbre de voix et de la neutralité qui suintait de tous les pores de sa peau, peau contre laquelle je rêvais de me blottir mais qui tout à coup m’empêcher d’avoir ce type de souhait. La pluie retentissait tout autour de nous et je me laissais bercer quelques secondes par ce son, à la fois reposant et douloureux car il ne faisait que rendre plus triste la scène qui se déroulait devant nous, sous nos yeux éteints. Mon cœur lui continuait de se déchirer sous mes côtes et sous mon plexus solaire et un sentiment d’étouffement commença à envahir mon corps tout entier comme pour me dire de stopper là toute tentative de mise fin au processus qui s’était mis en route à l’instant même où j’avais posé les yeux sur le corps magnifique de l’être que j’aimais le plus après mon fils : Théodore. Même Morgan, à côté, ne me faisait pas ressentir pareille douleur et pareil fouillis fouilla de sensations et de sentiments en un instant donné. Sans m’en rendre compte j’avais baissé les yeux sur mes mains tremblantes que j’observais comme si je ne les reconnaissais pas. En fait, j’avais l’impression d’être un monstre. Après tout, je l’avais trahi en tombant enceinte, en éprouvant ce que j’éprouvais pour Morgan. Je l’avais trahi avant même de l’avoir rencontré. Au fond, ce n’était pas lui le coupable de tout ce drame, ce n’était pas Morgan non plus … le seul et l’unique coupable, c’était moi, moi et ma fichue personnalité, ma fichue complexité, moi et mes fichus sentiments … J’étais un véritable monstre, une créature sans nom pour qui il n’aurait jamais dû rien éprouver et en même temps je voulais la même chose que lui, je voulais aimer, l’aimer lui. J’avais tellement souffert tout au long de ma vie que maintenant je faisais souffrir à mon tour tous les gens que j’aimais… et cela m’effrayait de plus en plus. Je relevais finalement les yeux que je posais sur Théodore. En leurs seins, on pouvait y voir toute la souffrance que je ressentais, toute la douleur que j’éprouvais, tout l’amour, toute la rancœur, tout le dégout que j’éprouvais pour mon être et ma stupidité. Je voulais abdiquer, je voulais qu’il soit heureux enfin, je voulais qu’il oublie le mal que je lui faisais et en même temps je le voulais, je voulais que nos sentiments se renforcent pour ne faire qu’un. A force de penser et de me tourmenter, mes larmes se déclenchèrent et roulèrent sur mes joues diaphanes comme si je me repentais aux pieds de dieu lui-même. Mais au même moment je me rendis compte qu’il n’attendait qu’une seule et unique chose … une réponse … alors je pris mon courage à deux main et répondis en hoquetant :
- Je …. Je chassais moi aussi … j’ai flairé ton odeur … et … et je me suis dit … je me suis dit que c’était impo… impossible que ce soit toi … t… tu avais disparu … je croyais avoir rêvé ton odeur en… encore.
Mes larmes continuaient de rouler sur mes joues jusqu’à venir se perdre sur mon buste ou au coin de mes lèvres. Je ne savais plus quoi faire. Je voulais me jeter corps et âmes dans ses bras mais je sentais qu’il y avait autre chose. Qu’il y avait quelque chose de beaucoup plus profond, de beaucoup plus douloureux qui l’empêcher lui aussi de venir près de moi, de me prendre contre lui, d’être heureux de me revoir. Je le voyais bien… et cela me fit reculer un peu alors que s’en m’en rendre compte je m’étais approcher de plus près que ce que j’avais décidé avant. Je reculais encore et encore jusqu’à ce que je lui tourne à nouveau le dos pour rejoindre la lisière de la forêt qui m’offrait une échappatoire solide mais je m'arrêtais, droite comme un i car je venais de comprendre. Je savais ce qui le retenais … mon enfant … c’était moi qui le retenait, moi la mère … et je comprenais pourquoi il avait disparu. Pourquoi avais-je été si stupide ? Pourquoi n’avais-je rien compris avant ? Pourquoi avais-je été si aveugle ? J’inspirais doucement tandis que mes épaules s’affaissèrent sous le poids de la révélation que je venais d’avoir. Après tout c’était évident … il m’avait connu enceinte, il savait que Morgan était mon imprégnation et je savais qu’il était blessé … et que sa blessure le ronger… alors je comprenais enfin. Les larmes redoublèrent et je ne pus respirer une nouvelle fois car mes poumons se bloquèrent. Je suffoquais. Mon estomac se tordit et je ne voulus qu’une chose … vomir toute la peine que j’avais. Je pris une grande inspiration et , toujours de dos, je me lançais :
- Il n’est pas de celui que tu crois … Maël n’est pas le fils de Morgan … C’est mon … mon fils à moi. Son père est … est … son père …
Je me retournais vers l’homme que j’aimais le plus et mon regard s’insinua dans le sien et ce que j’y vis me bâillonna durant quelques secondes et tout en fermant les yeux pour ne pas voir sa réaction je lançais :
- Son père est mon bêta … Paul Hayden. Je suis désolée … pardonne le mal que je t’ai fait … pardonne toute l’horreur que je t’ai fait endurer. Je n’interférerais plus dans ta vie, même si mon amour t’es voué, je refuse de te faire plus de mal que … qu … que je ne t’ai déjà fait. Je… je ne voulais pas … à dieu.
Sur ses mots je me tus, reculais une dernière fois, je me retournais et prenais la fuite comme j’avais l’habitude de le faire. Mais la décision que je venais de prendre brisa mon lambeau de cœur en mille et un éclats. Cependant, j’étais convaincue, convaincue que c’était le mieux à faire, convaincue qu’il remonterait la pente, qu’il m’oublierait et qu’il aimerait une autre que moi mais le seul fait de penser que cela pouvait en effet arriver me transperça si profondément que j’avais l’impression que l’on me tuait à coup de dague. J’avançais droit vers la forêt pareille à un fantôme. Après tout, j’avais l’habitude de me sacrifier, j’avais l’habitude de prendre la mauvaise décision, l’habitude de souffrir pour que ceux que j’aime ne souffre plus par ma faute même si parfois ça ne marchait pas… Je n’étais pas égoïste. Bien vite je m’enfonçais entre les broussailles d’un pas lent et mal assuré. J’errais. Où était donc passé ma vitalité ? Où était donc passé toute ma joie de vivre ? Où était donc partie mon âme ? Tout était là-bas, aux pieds de celui que par amour je venais d’abandonner … Arrivant près d’un énorme chêne, je me laissais choir entre les racines noueuses et me laissais aller dans les larmes et la tristesse. C’en était fini de moi, c’en était fini de mon clan… tous étaient partis … tous … seul Paul était resté mais je le perdais lui aussi … je ne pouvais plus rien faire… j’était finie.
Théodore A. Kankowsky
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Mar 19 Juil - 16:12
Je .... Je chassais moi aussi ... j'ai flairé ton odeur ... et ... et je me suis dit ... je me suis dit que c'était impo... impossible que ce soit toi ... t... tu avais disparu ... je croyais avoir rêvé ton odeur en... encore.
La douleur qu'engendra ses mots et son ton en moi me laissa totalement muet, mon corps n'était plus qu'une poupée de chiffon qu'on aurait pu torturer sans que je sente quoi que ce sois. J'avais atteint le sommet que pouvait produire la souffrance. J'étais ailleurs, entre la vie et la mort, flottant doucement parmi les arbres, écoutant la pluie comme fasciner par ce silence si lourd. La symphonie si calme rendait l'atmosphère encore plus triste que ce quelle n'était. Seuls les pleurs de Jude troublaient ce silence, mon coeur complètement briser suppliait à mon corps de réagir, de la prendre contre lui, de la consoler, de la rassurer. Lui dire que tout allait s'arranger même si j'en doutais. Cependant, rien. Il ne bougeait pas, figer dans sa neutralité, le regard complètement vide regardant Jude sans émotions aucunes. Je me voyais avec des yeux neufs, mon corps était cruel, ma voix était cruelle.. Tout en moi voulait lui faire croire que j'étais parti sans un regret, que mon choix ne créait aucun mal en moi alors que mon esprit se pliait sous la souffrance, qu'il hurlait son désespoir dans mon être et qu'il se mutilait lui-même sous la culpabilité. Je regrettais tellement d'être parti sans prévenir qui que ce sois, mais cela avait été au-dessus de mes forces. J'avais l'impression d'avoir été trahis, que Morgan m'avait planté un poignard dans le dos et que c'était une demande qu'elle lui avait fait. Qu'elle en avait fini avec moi et qu'elle s'était rendu compte que mon frère était beaucoup mieux. Jude était mon idéale et je ne pouvais m'empêcher de ne pas me trouver assez bien pour sa divine personne. Morgan m'avait tout pris, tout. Il excellait dans tous, me trainant derrière lui comme un boulet. J'aimais mon frère mais, je me sentais tellement minable à coter de lui.
Il y avait tant de choses que j'aurais voulu leur dire, leur expliquer, à lui comme à elle. Je les aimais tellement tous les deux que je n'arrivais pas vraiment en leur en vouloir, même si j'avais envie de me venger de Morgan, seulement de Morgan. Attaquer Morgan en face à face m'aurait été impossible et puis de toute manière, lui m'aurait tué aussi facilement qu'il aurait cassé une brindille. C'est pour ça que lâchement, je m'en suis pri à lui grâce à Emma. J'avais toujours été proche d'elle, mais juste en amis. Elle faisait une amante désirable et on pouvait se parler librement des reproches qu'on faisait à Morgan. Notre amitié était solide et malgré le fait qu'on risquait tous les deux la mort, on était satisfait de notre vengeance.
Elle partait, elle s'éloignait comme si j'étais dangereux. J'avais envie de vomir tellement j'étais mal, pourtant mon corps ne réagissait pas encore. Mon enveloppe charnel était vide, j'étais vide. Une simple copie de l'ancien Théodore, le Théodore qui était près de Jude, qui n'avait pas été blessé par le destin si sauvage et barbare. J'avais l'impression d'être un étranger pour elle, que je n'avais été qu'une amourette passagère que toute la passion que j'avais ressentie quand nous étions ensemble n'était que le fruit de mon imagination. Mon corps aurait dû réagir, lui montrer qui cette distance le dérangeait qu'il voulait un contacte corporelle malgré ce qui s'était passé, lui montrer que je l'aimais toujours. Jude me tournait le dos, comme si le "nous" d'avant ne l'intéressait plus, qu'elle connaissait bien mieux avec Morgan et son fils.
Il n'est pas de celui que tu crois ... Maël n'est pas le fils de Morgan ... C'est mon ... mon fils à moi. Son père est ... est ... son père ...
Je reçue un véritable électrochoc et mon esprit qui vagabondait dans les airs réintégra mon corps en un claquement de doigts. Mon regard vide se remplit d'incompréhension et de douleur tandis que mes yeux s'ancraient dans ceux de Jude. Je revivais, comme si on venait de souffler une lueur d'espoir en moi. Morgan n'avait rien fait et injustement je lui avais fait du mal. J'avais quitté Eclipse pour rien, je m'étais éloigné de mon frère et de la femme de ma vie pour.. rien. Mais de qui était l'enfant dans ce cas ? De moi ? D'un amant de Jude ? La douleur s'était apaisée, comme si elle se reposait. C'était une sensation étrange, elle faisait comme parti de moi maintenant, je m'y étais habitué.
Son père est mon bêta ... Paul Hayden. Je suis désolée ... pardonne le mal que je t'ai fait ... pardonne toute l'horreur que je t'ai fait endurer. Je n'interférerais plus dans ta vie, même si mon amour t'es voué, je refuse de te faire plus de mal que ... qu ... que je ne t'ai déjà fait. Je... je ne voulais pas ...
Paul ? Paul ? C'est enflure avec toucher à Jude ? A ma Jude ? Un grognement sorti tout seul de ma bouche, un grondement sourd. Le peu d'animaux qui avaient osé s'approcher pendant la période de silence se hâtèrent de repartir. Elle était à moi et ce, tous les membres d'Eclipse et des Seigneurs de la Nuit le savaient. Paul... Une haine coulait en moi, brulant sur son passage le reste de douleur qui sommeillait en moi. Cependant, une question continuait à tourmenter, pourquoi Jude avait-elle... coucher avec Paul ? Pourquoi ?
Adieu
Comment ça "Adieu " ? Elle ne pouvait pas partir maintenant, pas quand elle éclairait la situation ! Pas quand j'allais lui présenter mes excuse, lui expliquer, lui demander de me pardonner ! Elle ne pouvait pas partir et me laisser seul encore une fois. Mon corps semblait être d'accord avec moi, puisque j'arrivais à courir le vite possible après Jude, m'écorchant la joue à cause d'une branche basse et manquant tomber à cause d'un tronc d'arbre coucher. Maintenant que je savais ce que c'était de vivre sans elle, je ne pouvais pas me permettre de recommencer mes erreurs. Je voulais redevenir le Théodore d'avant, je voulais la rendre heureuse comme elle le méritait. Jude continuait à courir mais, je la sentais proche, j'allais bientôt la rattraper lorsqu'un immense chêne aux racines noueuses et pleines de mousse me stoppa la route. Elle était là, allonger, pleurant. Je m'approchais et la prennais dans mes bras avec le plus de douceur et de tendresse dont j'étais capable.
Jude.. Pourquoi ne sommes-nous pas capable de rester ensemble pour affronter les embûches que le destin pose sur notre vie ? Pourquoi suis-je obliger de mettre toutes mes fautes sur le dos de Morgan ? Jude... Je t'aime et ce plus que ma propre vie.. Tu es ma raison de vivre, sans toi je ne suis plus rien. Je suis tellement idiot de t'avoir laissé seule et pas un jour ne s'est passé sans que j'en pleure Jude. Pas une seconde ne s'est passé pour une je prie le ciel pour qu'on puisse être à nouveau ensemble ! Jamais plus je ne te quitterais Jude, jamais. Même si tu ne veux plus de moi et de ma stupidité. Pourquoi suis-je aussi idiot ! Je ne te mérite pas, mais je t'aime tellement..
Jude Rose
× Avertissements : 0/3 × Points RP : 24 × Niveau : 7 × Atout : Force × Âge du perso : 21 a
Mer 20 Juil - 20:16
" Que ferais-tu oh mon âme soeur si tu te trouvais dans ma position ? Qu'est ce que ton coeur te dirais de faire ? Ô comme je désirerais être libérée de mes démons. Nous ne sommes que passion ... Nous ne somme que douleur ... Nous ne sommes qu'un. "
J’entendais ses pas non loin de moi, je l’entendais se rapprocher alors que moi je continuais de pleurer toutes les larmes de mon pauvre corps meurtri de douleur entre les énormes racines du chêne qui me surplombait de toute sa splendeur et de toute son impérialité. Tous ces arbres étaient les gardiens de cette forêt, les grands maitres de la nature et moi, comparée à eux, je me sentais comme une minuscule fourmi que n’importe lequel d’entre eux pouvait écraser comme bon lui semblerait. Je restais là, prostrée et abandonnée à mon total désarroi. J’étais en train de mourir, de mourir de ma stupidité et du fait que je venais de faire la pire erreur de ma vie mais que voulez-vous … Parfois le cœur a ses raisons que la raison même ignore et ne comprend pas. D’ailleurs je ne prêtais plus aucune attention aux bruits qui m’entourait ni même au temps qu’il faisait. Je n’entendis pas Théodore arrivait. Je ne l’entendis pas s’approcher de moi et ce n’est que lorsque ses bras encerclèrent mon pauvre que je revins de là où je me trouvais quelques minutes plus tard. Je tressaillis au contact de sa peau contre la mienne, à son contact tout court. Jusqu’à présent il avait été d’une telle froideur avec moi que je ne savais pas si tout cela était réellement réel ou si mon cerveau inventait la scène afin de me remettre en selle. Puis j’entendis ses mots qui me transpercèrent comme des lames de rasoirs.
« Jude... Pourquoi ne sommes-nous pas capable de rester ensemble pour affronter les embûches que le destin pose sur notre vie ? Pourquoi suis-je obliger de mettre toutes mes fautes sur le dos de Morgan ? Jude... Je t'aime et ce plus que ma propre vie... Tu es ma raison de vivre, sans toi je ne suis plus rien. Je suis tellement idiot de t'avoir laissé seule et pas un jour ne s'est passé sans que j'en pleure Jude. Pas une seconde ne s'est passé pour une je prie le ciel pour qu'on puisse être à nouveau ensemble ! Jamais plus je ne te quitterais Jude, jamais. Même si tu ne veux plus de moi et de ma stupidité. Pourquoi suis-je aussi idiot ? Je ne te mérite pas, mais je t'aime tellement... »
Je ne sus quoi répondre à sa tirade tant j’étais encore affecté par la douleur qui irradiait dans tout mon corps. Et je ne savais comment calmer l’épicentre de cette douceur, soit mon cœur, je ne savais comme le faire taire, je ne savais comment réagir. Combien de fois m’étais-je retrouvée dans pareille situation ? Combien de litre d’eau salée avais-je pus verser pour tous ces messieurs que j’avais aimé ou détesté ? Combien de fois avais-je pus me rendre malade pour quelqu’un ? Je n’avais aucune réponse à ces questions tant ces différentes situations avaient été des éléments récurrents de ma vie. Théo me tenais toujours dans ces bras et je restais inconsolable, inerte comme ravagée par les ténèbres tandis que ses mots résonnait dans mes oreilles, dans ma tête et faisaient vibré chacune des fibres de ce qu’il restait de moi. Je finis par monter mes mains jusqu’à lui et par le cramponner à son corps comme pour si mon corps ne répondait plus à ma mon esprit, comme si l’un et l’autre étaient devenus deux entités différentes, guidées par deux forces divergentes mais qui au fond désirée la même chose. Je le désirais, je le voulais, je le réclamais, je l’aimais … Je relevais finalement les yeux pour croiser ceux de l’homme que j’aimais. Les larmes roulaient toujours pareilles à des perles d’eau sur les joues d’albâtre. Tout autour de nous était devenu silencieux, seul le clapotis des gouttes d’eau sur le ramage des arbres résonnait à nos oreilles et le vent qui caressait les branchages n’était qu’un son apaisant qui finit par éteindre le feu de mon âme. J’observais Théo dans un silence des plus parfait et mon visage, malgré le ravage des larmes, était d’une pureté si simple que s’en était presque envoutant tout comme le sien. Il m’envoutait, il m’enchantait. Il était tout ce que je voulais, à tel point que j’en arrivais presque à oublier mon imprégnation pour Morgan. Morgan … je ne savais même pas s’il était mort ou vif. Je ne savais plus rien, j’étais comme enfermée dans une bulle tant ma vie avait changé depuis… depuis le commencement. Je m’égarais à nouveau et je voyais bien que Théodore attendait une réponse de ma part alors je pris le temps. Une inspiration, puis deux, une troisième et je me laissais aller à une réponse qui, je le savais pertinemment, n’allait pas lui suffire.
« Nous sommes lâches … je suis lâche. Je ne souhaite pas t’imposer un amour qui ne ferait que t’abîmer un peu plus … Mes … Mes sentiments n’ont pas changé à ton égard. Mor… Morgan…. Je ne sais pas… je ne sais rien. Peut-être as-tu été blessé dans ton égo … Peut-être le jalouse tu tout simplement … je n’ai aucune réponse à te donner … »
Après ces quelques mots que j’avais susurrés ma voix s’éteignit comme la flamme d’une bougie que le vent aurait soufflée. J’étais si fragile, tellement fragile. J’étais comme une enfant, comme un animal apeuré. Perdue, je ne sa vais plus trop où j’en étais et la seule vérité qui m’apparaissais en cet instant si douloureux était l’amour que je portais à cet être blessé.
« Tu me mérite tellement plus que tu ne le crois Théodore … La seule fautive dans cette histoire c’est moi. Tout est de ma faute, tout. C’est moi qui t’es caché des choses, c’est moi qui t’ai blessé et non le contraire. Tu as réagi comme j’aurais réagi à ta place … tu as voulu te protéger et je ne peux te blâmer pour cela. Combien de fois l’ai-je fait ? Combien ? Je n’en sais rien tant cela a été un acte récurrent dans ma vie. Tu es un homme, tu as eu cœur et tu es amoureux … je t’aime aussi, c’est indéniable … La seule question que nous devons nous posé est … Est-ce que nous somme capable, dans la mesure, de recommencer ? Sommes-nous capable d’oublier et d’avancer ? »
Je me relevais doucement et vint me coller un peu plus à son thorax, à son abdomen, resserrant notre étreinte comme dans l’optique de la sceller pour l’éternité. J’inspirais son odeur et la gardais en bouche tout en m’en délectant. Elle m’avait tant manqué, il m’avait tant manqué mais rien n’était encore fait. Nous ne faisions que nous expliqués sur ce quiproquo abracadabrantesque qui s’était produit. Certes nous venions de nous avouer nos sentiments mais rien ne laissait croire que quelque chose était encore possible… Il faisait partie d’une meute ennemie après tout et en était devenu l’alpha de surcroit. Même si la seule, l’unique, chose que je désirais était que l’on se remette ensemble, je ne savais si cela pouvait être possible. Finalement je vins nicher mon visage dans son coup et j’humais son odeur une nouvelle fois. Les saveurs se mélangeaient dans ma bouche et le nectar qui en résultait était juste d’une beauté surprenante. Je me collais encore un peu plus, un tout petit peu plus afin de sentir son cœur battre sous sa peau, sous ses côtes, enfermé dans cette prison osseuse qu’était sa cage thoracique. Puis tout doucement je commençais à fermer les yeux et a planté mes doigts dans son dos pour agripper à lui comme si je sentais que les ténèbres allaient encore m’arracher à lui.
« Je t’aime Théodore, tu as ta place auprès de moi, auprès de mon fils qui apprendra à te connaitre si tu le souhaite. Mais … mais j’ai peur que tout ce que je désire pour nous ne soit au final qu’impossible car je sais … je sais que tu n’appartiens plus à éclipse … je sais que tu es à la tête d’une meute ennemie et … je … je n’ai pas le droit de trahir ma propre meute, cela m’est impossible. Je ne peux trahir mes alliés non plus même si à l’heure d’aujourd’hui je n’ai que peu de contact avec eux. Je ne souhaite que la continuation de ce que nous avons commencé des mois plus tôt … mais est-ce réellement possible ? Dis-moi … »
Mon corps tout entier frissonna contre le sien lorsque je prononçais ces mots aussi déchirants soient-ils. Ce n’était que la vérité … et mes craintes étaient fondées. J’avais peur, peur de le perdre à nouveau alors que nous venions à peine de nous retrouver, j’avais peur que ma vie de mère, d’alfa, ne me permette pas de continuer une relation avec ce jeune homme. A cette pensée tous les poils de mon corps, même les plus petits, se hérissèrent comme un seul homme car je ne voulais pas que cela arrive. Je voulais que ce soit possible, je le voulais auprès de moi, je le désirais et cela suintait de tous les pores de mon corps. Je me reculais doucement de lui, déposant au passage un léger baiser sur sa joue, pour venir planter mes yeux gris bleuté dans les siens si envoutants. Mes cheveux dégoulinants d’eau tombaient sur mon visage et dans mon dos de toute leur longueur … mes mains fines et quelque peu osseuse se trouvaient sur les épaules de l’être que je portais comme une divinité dans mon cœur … je l’observais … patiente … calme , enfin calme, tout en attendant une réponse de sa part.
Théodore A. Kankowsky
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Ven 22 Juil - 16:30
Qu'est-ce que la raison ? Où commence-t-elle et où fini-t-elle ? Chacun à son propre jugement, alors pourquoi la raison est-elle un point solide que l'amour ne peut dépasser sans nous blesser ? Sans nous arracher le coeur et nous détruire complètement. Pourquoi l'être humain est obligé de fixer des limites partout où il le peut ? Quel être stupide sommes-nous. Effrayer par tout ce qu'on ne peut contrôler c'est-à-dire presque tout ce qui nous définit. L'amour avant tous, qui nous complexe jusqu'à la mort. Quand on ne l'a pas on en meurt et lorsqu'on l'a on a tellement peur de le perdre qu'on gâche tout. Jude, pourquoi sommes-nous aussi stupide que le reste du monde, j'aimerais tellement surpasser cette frontière idiote qu'est la raison. Frontière où on se casse les dents jour après jour tel des vagues qui inlassablement meurent sur la plage. Les larmes qui coulent sur ton visage sont pire que de l'acide sur ma peau et de vrais morsures pour mon coeur à peine réparer. J'ai comme impression que le sang qui circule dans mes veines s'est transformé en un poison mortel. Mon coeur bat tellement vite que ma vue se trouble. J'ai mal Jude, mal pour nous. Tellement mal. Mes pensées s'égarent et se perdent dans les vestiges de notre passé. J'aimerais tout refaire à zéro, oublier toutes les conneries que j'ai faites. Oublier Morgan, oublier Paul, oublier que Maël n'est pas mon fils.
J'ai peur de ce que tu vas me répondre Jude mais j'ai besoin de savoir. Besoin que tu me le dise, que tu me rappelles que tu m'aimes. Je veux que tu m'offres une cause pour me battre contre ma jalousie et contre mes peurs. Contre moi-même en somme. Je suis prêt à tous faire Jude, pour te récupérer. Je viens de comprendre que partir était la chose la plus absurde à faire que sans toi, je suis une fourmi contre ce chêne qui veut bien nous accueillir en cet instant de faiblesse. Je te serre tellement fort contre moi que je sens ton coeur battre, que je sens les moindre de tes tremblements.
« Nous sommes lâches … je suis lâche. Je ne souhaite pas t’imposer un amour qui ne ferait que t’abîmer un peu plus … Mes … Mes sentiments n’ont pas changé à ton égard. Mor… Morgan…. Je ne sais pas… je ne sais rien. Peut-être as-tu été blessé dans ton égo … Peut-être le jalouse tu tout simplement … je n’ai aucune réponse à te donner … »
Ta voix est si douce Jude, mais pourtant si fragile. Elle s'éteint, laissant place au clapotis de la pluie.. J'ai envie de te protéger de ce monde si dur mais, je suis si minuscule que je ne sais pas par où commencer. Ma Jude, tu es si perdue... Je n'aurais jamais dû agir ainsi, aussi puérilement et aussi égoïstement.
« Tu me mérite tellement plus que tu ne le crois Théodore … La seule fautive dans cette histoire c’est moi. Tout est de ma faute, tout. C’est moi qui t’es caché des choses, c’est moi qui t’ai blessé et non le contraire. Tu as réagi comme j’aurais réagi à ta place … tu as voulu te protéger et je ne peux te blâmer pour cela. Combien de fois l’ai-je fait ? Combien ? Je n’en sais rien tant cela a été un acte récurrent dans ma vie. Tu es un homme, tu as eu cœur et tu es amoureux … je t’aime aussi, c’est indéniable … La seule question que nous devons nous posé est … Est-ce que nous somme capable, dans la mesure, de recommencer ? Sommes-nous capable d’oublier et d’avancer ? »
J'ai envie de hurler et de te faire comprendre Jude, que tu n'es pas la seule fautive. Je t'ai tant blesser moi aussi. Je suis un véritable enfant a qui on permet de tous faire sans punition. Seulement, la vie me la fait payer et je comprends mon erreur trop tard. Te blesser est la pire sentance qui aurait pu m'arriver et c'est ce qui s'est passé. Je t'ai blesser, torturer.. Et ce sans que tu ne m'en veuille réelement. Une fois de plus, tu essaye endosser ma charge de culpabiliter et je ne te laisserais plus faire ma Jude. Jamais.
Non, non Jude. Tu mérites une personne parfaite, qui ne te fera jamais souffrir, qui te rendra heureuse. Quelqu'un qui ne me ressemble pas du tout, parce que tout ce que je sais faire, c'est me montrer égoïste. Je ne suis qu'un gamin trop gâter qui a ce qu'il mérite. C'est de ma faute, à moi et seulement à moi. Je n'ai même pas voulu savoir ce qui s'était vraiment passé, je me suis fait mon idée tout seul sans même te questionner, rien, parce que j'avais peur de la vérité. Et puis j'ai envoyé la pierre sur Morgan, alors que c'est sur moi que j'aurais dû l'envoyé. J'aurais dû m'exploser le crâne avec cette fichue pierre. C'est à toi de choisir ou non de me pardonner. Moi je serais capable de tous pour ne pas te perdre une nouvelle fois Jude, tous ! Je rêve jour et nuit de te retrouver, que tu me pardonnes d'être parti, d'avoir accusé Morgan sans preuve, d'avoir couché avec Emma ! Parce que oui, je l'ai fait. Je voulais me venger de Morgan, le faire souffrir comme il me faisait souffrir, alors qu'il n'avait rien fait ! Alors, oui, je veux tout oublier, je veux tout recommencer.
Ton corps a retrouvé toute sa beauté, sa sauvagerie mais, en même temps, toute sa douceur. Te serrer ainsi contre mon torse, contre mon coeur semblait être un miracle. Un véritable instant de bonheur que j'allais préserver précieusement dans ma mémoire. Ta respiration dans mon cou et ta peau coller contre la mienne fait frissonner tout mon être et ton odeur si sucrée captive tout mon esprit. Je pourrais passer le restant de mes jours ainsi, sans bouger, les yeux mi-clos à espérer. Pourtant, le temps défilait rapidement. La nuit tombe et la pluie s'arrête enfin, nous laissant enfin seuls, vraiment seuls. Le chêne nous observe, comme envouter par notre échange de parole, mais aussi de sentiments et de douce caresse. J'aurais aimé poser mes lèvres sur les tiennes, échanger un doux baiser mais impossible de bouger. Je ne veux pas lâcher ton corps si mince et si fragile en cet instant. Tes ongles s'enfoncent dans ma peau sans même m'offrir de la douleur, comme si c'est normal. Mon coeur accélère. Une vie ensemble est impossible pour l'instant, nous sommes dans des camps ennemies.. De plus, j'ai trahi les miens, tous veulent me tuer sauf peut-être Emma. Je suis sûr d'être capable de rester seul, sans meute. Abandonner Solaris pour t'aimer, Fenris sera-t-il clément ? Me donnera-t-il une nouvelle chance ? Je n'en suis pas si sûr.. Je ne suis plus sûr de rien sauf de t'aimer Jude.
« Je t’aime Théodore, tu as ta place auprès de moi, auprès de mon fils qui apprendra à te connaitre si tu le souhaite. Mais … mais j’ai peur que tout ce que je désire pour nous ne soit au final qu’impossible car je sais … je sais que tu n’appartiens plus à éclipse … je sais que tu es à la tête d’une meute ennemie et … je … je n’ai pas le droit de trahir ma propre meute, cela m’est impossible. Je ne peux trahir mes alliés non plus même si à l’heure d’aujourd’hui je n’ai que peu de contact avec eux. Je ne souhaite que la continuation de ce que nous avons commencé des mois plus tôt … mais est-ce réellement possible ? Dis-moi … »
Est-ce réellement possible ? Pourrais-je quitter Solaris qui m'a accueilli en un claquement de doigts ? Pourrais-je être à la hauteur pour Maël ? Est-ce que Morgan me pardonnera ? Et Fenris ? Le fera-t-il, lui ? Paul ne supportera pas que je sois auprès de Jude, la mère de son fils, il n'acceptera pas que je traite son fils comme si c'était le mien.. Comment faire pour que toutes mes erreurs soient réparées ? Tu t'éloignes pour me regarder en face, je fonds littéralement, tes yeux sont magnifiques. Ton regard bleu-gris est baigné de tristesse, alors que tes larmes sont à peine sèche. Je passe doucement ma main sur tes joues, les essuyant tendrement. J'ai l'impression de pouvoir le faire, pour ne plus jamais voir tes si beaux yeux dans un état pareil. Je me sens plein d'une force que je ne peux maitriser.
Je le souhaite Jude, mais j'ai peur de la réaction de Paul. Et s'il refusait que je m'approche de son fils ? Je comprends aussi que tu refuses une relation alors que je suis chez Solaris, pour toi je suis prêt à leur tourner le dos, a me retrouver pris entre les griffes de Fenris et de Morgan qui veulent tous les deux ma mort. Je ne veux plus te perdre Jude. Je rendrais l'impossible possible pour nous deux. Plus que jamais en cet instant, car j'ai encore le gout de la solitude sur les lèvres et qu'être sans toi c'est comme avoir perdu un bout de mon âme.
Jude Rose
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Mer 3 Aoû - 23:53
-Je le souhaite Jude, mais j'ai peur de la réaction de Paul. Et s'il refusait que je m'approche de son fils ? Je comprends aussi que tu refuses une relation alors que je suis chez Solaris, pour toi je suis prêt à leur tourner le dos, a me retrouver pris entre les griffes de Fenris et de Morgan qui veulent tous les deux ma mort. Je ne veux plus te perdre Jude. Je rendrais l'impossible possible pour nous deux. Plus que jamais en cet instant, car j'ai encore le gout de la solitude sur les lèvres et qu'être sans toi c'est comme avoir perdu un bout de mon âme.
Je regardais Théodore droit dans les yeux et ce que je voyais dans ses yeux, c’était des remords, des remords que j’aurais aimé pouvoir effacer à jamais de sa tête. Ses doigts qui frôlent ma joue déclenchent d’imperceptibles frissons le long de ma colonne vertébrale. Il est doux, tellement attristé par ces retrouvailles qui au fond n’en sont pas vraiment puisque je savais que nous allions être amenés tôt ou tard à se séparer comme Roméo et Juliette. Je savais ce que j’éprouvais pour lui, je savais aussi ce que j’éprouvais pour son frère … des sentiments qui jamais ne seront acquis et me faisaient souffrir depuis le départ. Si Théodore savait à quel point j’étais désolée … à quel point je m’en voulais mais … c’était trop tard, le mal était fait. Je le regardais encore et encore, gravant son visage d’ange dans ma mémoire comme si je m’apprêtais à le quitté à nouveau …. Je reculais de quelques pas pour mieux juger de son corps, m’attardant quelques instants sur ce qui faisait de lui un homme. J’avais envie de lui, mon corps le réclamait, tout comme mon esprit. Mais serait-ce sain ? En avais-je le droit seulement ? Je détournais rapidement le regard dès lors que la culpabilité de mon acte remonta dans mes veines comme de la lave brulant tout sur son passage. Je le trahissais en le voulant pour moi seule, je trahissais les envies de mes amis, de ma famille, de mon clan et de mes alliés en réclamant sa chair si ardument. Je me détestais de faire ce choix mais c’était lui que je voulais, c’était lui que j’aimais, c’était pour lui que je me battais … pour son amour pour moi, pour mon amour pour lui, pour notre amour … aussi égoïste soit-il. J’étais là devant lui, droite comme un i, tremblante. Etait-ce le froid que je sentais ? Où était-ce le vide intersidéral qui pesait dans ma cage thoracique qui me procurait cette sensation morbide ? Je n’en savais rien et je ne voulais pas savoir tant j’avais l’impression d’être morte. A cet instant je reportais mon regard fuyant sur Théodore qui m’observait, me scrutait même. Il devait certainement se demandait ce qu’il se passait dans ma tête pour que je détourne si vite mon regard de lui. La honte. Voilà ce qui me faisait le plus mal … j’avais honte du mal que je lui avais causé. J’avais honte de ma grossesse qui au final n’avait causé que des ennuis, j’avais honte, tellement honte de toutes les cachoteries que j’avais dû faire pour protéger mon secret. A cause de ma grossesse j’avais tout perdu Morgan en premier, puis Théodore mais voilà que le destin me jouait une entourloupe des plus rocambolesques. Voilà que le destin remettait Théodore en travers de mon chemin, m’obligeant ainsi à choisir encore la vie et la mort. L’amour et la haine. Je détestais le destin … Je détestais ne pas pouvoir être maitresse de ma propre vie … Je n’en pouvais tout simplement plus de souffrir. C’était l’épreuve de trop.
-L’amour est traitre, l’amour est malheur … il nous rend malheureux et lorsqu’enfin il nous rend heureux, il nous est retiré comme l’enfance est retiré aux hommes. Ou alors, comme pour nous, il nous a été rendu mais dans le seul but de mieux nous assassinés. L’amour est un assassin, un tueur sanguinaire qui n’est jamais rassasié. L’amour est un voleur d’âme… Je ne te laisserais pas te sacrifier pour notre amour, il est hors de question que tu cesses de respirer. Il est hors de question que cesse de vivre pour moi car assurément ce serait la fin de mon monde et je ne peux me dire que cela peut être possible Théodore ! Il vaut peut-être mieux que ce soit moi qui me sacrifie à ta place au lieu que ce ne soit toi.
Je l’observais, froide et distante, et pourtant en mon fort intérieur tout ce que je souhaitais c’était qu’il me prenne contre lui, qu’il me câline, me rassure, fasse de moi sa reine au grand damne de tous les autres, et surtout de mes alliés. Je voulais qu’il me déteste aussi, je voulais qu’il me haïsse autant que j’abhorrais le fait que je l’avais abandonné il y a de ça plusieurs mois déjà. Je continuais de l’observais, de l’épiais lorsque tout à coup, tout en moi devint clair. Je compris, enfin. Mon corps se mouvait tout seul jusqu’à l’être qu’il avait décidé d’aimer et en quelques secondes je me retrouvais agrippais à sa tignasse, la tête enfouie dans son cou, son odeur s’insinuant en moi comme un doux poison venant mettre fin aux dernières effluves de douleur qui secouaient mon cœur.
Théodore A. Kankowsky
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Mar 9 Aoû - 12:01
La distance entre nous était chargée de douleur, j'avais besoin de la serrer contre moi, de sentir ses courbes féminines contre mon torse. Son regard glissait sur mon corps, scrutant ma nudité avec une flamme de désir dans l'oeil. Je me sentais frissonner, j'avais oublié que j'étais complètement nue, cependant aucune rougeur ne vint coloré mon visage grave puisque qu'aucune gêne ne s'était présentée en moi. J'étais aussi tenté qu'elle, de succomber au plaisir de chaire. De me laisser emporter par la volupté de notre amour. Pourtant, une question froide dansait dans mes yeux, m'empêchant de céder à ce genre de plaisir pour l'instant. Une question âcre qui me laissait dans un tourment inimaginable. J'étais coincé dans l'abîme, entre deux chemins, mais aucun passage ne pointait à l'horizon pour me montrer la voie. Ma voie était un chemin plein d'embûche, j'avais tenu la main de Jude pendant un petit moment, avec elle le chemin m'avait semblé tellement prospère tellement court. Maintenant qu'elle n'était plus là, j'avais perdu cette voie. J'étais sur un sentier plein d'incertitude et de question : Pourquoi se dire je t'aime, alors que dans à peine quelques heures, tout ce qu'on avait partagé ne sera plus que de magnifiques souvenirs ? A quoi bon se torturer en s'attachant l'un à l'autre, alors que la nuit laissera bientôt place au jour et que chacun de nous devra partir ? Mon regard suivait chacun de ses mouvements, inscrivant chacun de ses gestes, chacunes de ses imperfections qui faisaient d'elle la perfection absolue à mes yeux. Elle ne me regardait pas, évitait de s'attarder trop longtemps sur ma personne. Ca me blessait profondément, entaillant mes muscles, serrant mon coeur, brisant mes os. Etait-ce bien de la honte que je voyais habiller son visage, venant faire de la compagnie à sa tristesse ? Qui était cette honte qui la faisait fuir ? Avait-elle honte de moi ? Avait-elle honte d'elle ? Ou bien était-ce de nous ? La vie s'amusait donc à nous voir nous déchirer, à rendre nos coeurs à vif ? L'enfer est ici, sur cette foutue Terre, qui ne cesse de tourner, qui ne cesse de me donner envier de vomir.
L’amour est traitre, l’amour est malheur … il nous rend malheureux et lorsqu’enfin il nous rend heureux, il nous est retiré comme l’enfance est retiré aux hommes. Ou alors, comme pour nous, il nous a été rendu mais dans le seul but de mieux nous assassinés. L’amour est un assassin, un tueur sanguinaire qui n’est jamais rassasié. L’amour est un voleur d’âme… Je ne te laisserais pas te sacrifier pour notre amour, il est hors de question que tu cesses de respirer. Il est hors de question que cesse de vivre pour moi car assurément ce serait la fin de mon monde et je ne peux me dire que cela peut être possible Théodore ! Il vaut peut-être mieux que ce soit moi qui me sacrifie à ta place au lieu que ce ne soit toi.
J'avais envie de hurler, de lui dire de se taire. Il fallait qu'elle arrête de dire toutes ces conneries. Le seul qui méritait de mourir ici, c'était bien moi. J'étais un être dénué d'intelligence, qui agissait sous le coup de l'émotion sans une once de réflexion. J'avais fait mon gamin, malheureusement, Morgan n'était plus là pour essuyer mes bavures. Quelle vie aurais-je sans elle ? Pourrais-je encore appeler cela une vie ? Non, surement pas, une existence n'était plus envisageable si sa présence n'enchantait pas ce monde. Elle s'éloignait encore de moi, engendrant une douloureux encore plus féroce. Puis, sans que je ne comprenne comment, je me retrouvais totalement allonger dans un creux entre les racines de l'arbre titanesque. Jude était couchée entre mes bras, les mains agripper à ma chevelure et le nez plonger dans mon cou. Sa respiration chatouillait ma peau, me faisant frissonner tandis que l'enlaçait amoureusement allant murmurer à son oreille :
Si tu venais à mourir Jude, je ne pourrais pas y survivre. Rien que savoir que dans à peine quelques heures, nous devrons nous séparer me déchire le coeur. Je veux rester pour toujours avec toi, Jude. Pour toujours, mon amour.
Jude Rose
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Jeu 8 Sep - 20:38
-Si tu venais à mourir Jude, je ne pourrais pas y survivre. Rien que savoir que dans à peine quelques heures, nous devrons nous séparer me déchire le cœur. Je veux rester pour toujours avec toi, Jude. Pour toujours,mon amour.
Si je venais à mourir … s’il savait à quel point il était près du compte. Si seulement il s’en doutait. L’idée d’abandonner la vie était pour moi plus qu’alléchante car j’en étais arrivé à ne plus supporter tout ce qu’il se passait autour de moi. C’était certes la guerre et j’avais livré bataille mais la cause pour laquelle je me battais et je m’étais battue aussi ardument me semblait aujourd’hui misérable et vaine. Il voulait me suivre partout où j’irais rien que pour être avec moi , rien que par amour mais la seule question qu’il devait se poser, pour moi, était est-ce qu’il avait peur du mur qui se dressait devant lui et de l’allure à laquelle il allait s’y empaler ? Parce que moi … cela faisait longtemps que mon choix était fait. J’allais mourir dans tous les cas alors mourir de la main de mon imprégnation ou mourir de mon propre chef, la réponse était vite trouvée … Le suicide. Je levais les yeux sur Théodore, mon regard ne trahissait pas un mot de ce qui se tramait dans ma tête, et doucement je m’approchais de lui pour poser ma main sur sa joue avec une douceur non feinte.
-Je vais mourir Théodore, dans tous les cas. Es-tu prêt, comme tu le prétends, à te damner pour mes beaux yeux ? Je suis traquée par nos ennemis, ennemis dont tu fais partie et maintenant je vais être traquée par ton frère, je suis vouée à la mort alors … Ne m’oblige pas à devoir te briser le cœur pour t’éviter de commettre une bêtise. -Quel genre de bêtise tu parles ? Je te l’ai dit Jude, mon amour, je te suivrais où que tu ailles … -Peut-être mais pas dans la voie que je me réserve… -De quelle voie parles-tu ? … La mort ?... Je suis dans le même cas que toi mon amour …
Ma main sur sa joue glissa jusqu’à revenir prés de mon flan et mon regard, lui, s’éteignit comme la flamme d’une bougie soufflée par le vent frais d’une nuit d’automne. Je redevenais glaciale, je redevenais cadavérique. L’ombre qui avait si longtemps attendue derrière son rideau avait enfin eue l’occasion de m’envelopper de ses bras sombre et de me faire chavirer dans toute sa plus belle noirceur. S’en était fini de moi. S’en était fini de ce possible nous. S’en était fini de tout. Même mon fils, ma plus belle réussite, mon plus grand bonheur, ne parvenait pas à me ramenait vers la vie. J’étais morte … depuis longtemps et peut être bien, que oui Théodore avait réussi à me réanimer pendant un temps mais le feu c’était éteint encore une fois. Cela faisait longtemps que je n’étais plus que l’ombre de moi-même, cela faisait longtemps que je n’étais plus là, véritablement… Je ne regardais plus l’homme nu qui se tenait devant moi, je ne respirais plus son odeur, trop consciente du mal que j’allais lui faire mais je ne ressentais plus rien … je me fichais de ce qui adviendrait après ma disparition … de l’après… tant que cela pouvait le laisser vivre. Après tout j’étais le cœur du problème. Je me reculais dès à présent et lui tournait le dos en sentant les larmes qui remontaient dans mes tubes lacrymaux. Je fis quelques pas vers la forêt qui appelait mon âme. Mais je devais encore lui dire au revoir alors je m’arrêtais et relevais la tête en ouvrant les yeux sur la noirceur devant moi. C’était la dernière fois que j’allais voir, la dernière fois que j’allais pleurer quoique non … mais sentir , ressentir c’était la dernière.
-J’espère que tu me comprendras … J’espère que tu me pardonneras. Tu es la dernière personne que j’aurais aimé, tu es la dernière personne qui aura compté pour moi après mon fils … Tu seras la première à souffrir et j’en suis déjà désolée mais il faut que tout cela cesse et il n’y a qu’une solution … Pardon mon amour … Pardon … Adieu mon amour et que ton âme soit en paix.
Je fermais les yeux un instant tandis qu’une larme perlait au bord de mes cils pour finir par glisser le long de ma peau d’albâtre. J’inspirais une dernière fois l’air ambiant et son odeur et partais en direction des bois. Je n’étais pas désorienté comme j’aurais dû. Je n’avais plus mal, en fait, j’avais la sincère sensation d’avoir fait le bon choix. C’était le mieux pour tout le monde. Je disparu.