Et le jeune garçon blond comme blé fixa la femme et l'homme qui se tenaient en face de lui, ses yeux ronds comme deux grosses billes, et prononça ses premiers mots:Quand je serais grand, je partirais loin, très loin d'ici, et j'emmènerais maman avec moi, parce que toi, papa, tu es méchant avec nous.
Christopher Cantor était alors âgé de 5 ans. Il n'avait jusque là jamais ouvert la bouche, que se soit pour crier, chanter, et encore moins parler. C'est simple, il n'avait émis aucun son jusqu'alors.
C'est de ce jour que date son tout premier souvenir. Avant, il ne se rappel de rien. L'homme assis en face de lui dans un fauteuil bougeant d'avant en arrière, en paille, avait arrêté de se basculer. Il regardait son fils de ses yeux noirs, derrière d'épais sourcils grisonnant, croisant ses bras potelés sur son ventre bedonnant. Il cracha le brin de paille qu'il était entrain de mastiquer, continuant de fixer l'enfant. Christopher savait dès lors à quoi il aurait affaire, et l'idée de fuir ne lui vint même pas à l'idée; de toutes façon, il n'aurait eu aucun mal à le semer. L'homme se redressa, avant de se lever, ce qui lui valut un effort presque difficile. Son tee-shirt gris était tout taché de terre, et son short était dans un état encore bien plus miteux. Le petit garçon jeta un rapide coup d'œil à sa mère, qui ne bougea pas. Elle baissa simplement ses grands yeux verts, remettant une mèche de ses cheveux blonds derrière son oreille droite.
15 ans plus tard, Chris se souvenait toujours de ce premier souvenir, dans les moindres détails, dans les moindres sensations. L'endroit où le pied de son père s'était élancé, le bout de peau que ses doigts avaient agrippés, sa joue qu'il avait tellement claquée, tout ça le brûlait encore, parfois, lorsqu'il se remémorait ce souvenir dans des moments perdus.
Toute son enfance, le jeune Christopher avait été battu, suite aux colères de son père qui avait soit perdu son travail, soit un peu trop bu pour célébré son nouveau poste. Mais il supportait tout ça avec une force incroyable. Il affrontait le regard de son père sans jamais s'enfuir, sans jamais broncher. Et à chaque fois, il allait ensuite consoler sa mère qui s'en voulait tellement de ne rien pouvoir faire contre cet homme qui maltraitait son fils, son unique raison de vivre. Mais par dessus tout, elle s'en voulait parce qu'elle n'avait jamais été touchée pas son mari, jamais il n'avait levé la main sur elle. Jamais, jusqu'à ce que Christopher atteigne ses 13 ans.
Le jeune homme à toujours vécu en Corse. C'était le pays natale de sa mère, et celui que préférait son père. Jeune parisien, il était venu s'y établir à sa majorité, et y avait rencontré l'âme soeur. Entre élevage de moutons et agriculture, Christopher avait très vite mis la main à la patte, sous peine d'être corrigé. Jamais il n'avait mis les pieds à l'extèrieur de son terrain, seulement pour aller à l'école. C'est pour ça qu'il eu un choque lorsque, à la mort de sa mère et à l'arrestation de son père, il fut envoyé dans une famille d'accueil cosie en plein centre ville. Après avoir vu sa mère se faire battre à mort par son père complétement saoul, Christopher avait éprouvé une telle colère qu'il s'était jeté sur l'homme, à mains nues. Sauf que l'homme se retrouva de l'autre côté de la pièce, assomé contre le mur malgré son poids imposant. Surpris de la force qu'il avait aquis d'un seul coup, Christopher le fut encore plus lorsqu'il constata que son corps était alors recouvert d'une d'une fourrure crème trèsépaisse. Le jeune homme se réfugia alors dans la grange à l'extèrieur de la maison. La police le retrouva le lendemain matin, nu et recroquevillé sur lui même, au même endroit.
Dès lors, la famille Cantor pris soin de lui comme aucune famille n'aurait pu le faire. Christopher trouva alors une vie paisible et agréable où il put enfin s'épanouir, se faire des amis, etc. Peu bavard et plutôt renfermé sur lui même, il paurait préféré ne pas se faire trop remarquer, mais malheureusement pour lui, son physique d'athlète et ses yeux de braises attiraient les filles plus que ne les repoussaient.
C'est à 18 ans, après avoir trouvé de la documentation parlant de Forks, d'un massacre, des Quileutes, et pleins de lgendes sur des êtres humains se transformant en véritable loups, qu'il entreprit de laisser sa famille d'adoption au profit d'une nouvelle vie aux étatts-unis. Depuis sa première transformation, il avait plus ou moins appris à se contrôler, à contrôler sa colère, mais ne les avaient jamais véritablement évitées. Pourtant, il avait réussi à repérer les sensations qu'il éprouvait pendant la transformation, ou juste avantr, de sorte à pouvoir se cacher lorsqu'elle avait lieu. Il n'y avait eu que cinq accidents, et jamais très graves.
A Forks, il postula en temps que DJ et serveur dans un nightclub, alternant les deux tabliers. Persévérant, le jeune homme voulait absolument connaitre le fin mot de toute cette histoire.