Encore une soirée dans ce foutu bar, une soirée à ne rien faire du tout à part boire. Honnêtement… qu’est-ce que je faisais à perdre mon temps dans un trou pareil soir après soir? La seule chose qui me retenais dans cette ville c’était de trouver qui jouait avec ma tête, qui s’amusait à me rendre fou jour après jour. Ce type allait payer et très cher. C’était avec un brin de remord que j’avais décidé de prendre un chocolat chaud ce soir, aussi parce que je m’étais levé avec le gout du wisky au fond de la gorge. C’est alors que je buvais le dit chocolat qu’une jeune femme apparu dans un état pitoyable. Autant les autres hommes du bar en avaient que pour ses jolies formes dévoilé par ses vêtement en lambeau autant j’y voyais quelque chose d’étrange. Si je m’en fiais à ses vêtements elle semblait avoir pris un sacré coup, étonnant qu’elle n’ait pas de blessure. Ce qui me perturbait le plus c’était de ne pas sentir d’odeur vampire ou lycan sur elle, ce qui aurait pu expliquer l’absence de blessure et la beauté naturelle de la créature que j’avais devant moi. Sans odeur, une guérison qui me paraissait, au premier œil, trop parfaite pour être humaine… elle me rappelait quelqu’un, mais qui.

Au même moment la jeune femme entendit un petit chuchotement tout près d’elle, un chuchotement si subtile qu’elle ne pu même pas discerner un seul mot. Rien ne laissait présager que j’étais celui qui avait créé ce chuchotement, même moi je n’en savais rien en fait.

Je la regardais toujours, cette odeur, cette régénération, ce regard qui tendait vers le rouge. Plus aucun doute, elle était comme moi. Je fini par me lever et marchât tranquillement vers elle sans dire un mot. Arrivé près d’elle je m’assis à sa table dans un silence plus profond que les abysses de la mort. Les gens autour parlaient mais tout cela semblait être devenu un film muet devant la situation qui se présentait. Je regardai d’un air neutre sa congénère et finis par dire d’un ton presque méprisant.

-Je sais ce que tu es… qu’est-ce que tu viens faire ici, qu’est-ce que tu me veux.

Je savais qu’elle n’était pas ici par un simple hasard, elle venait pour moi c’était certain. Donc, après avoir joué avec ma tête pendant des mois ils envoyaient enfin quelqu’un pour tenter de m’achever? Mon regard se posait dans le siens sans qu’un seul son supplémentaire sortait de ma bouche. Au premier regard j’avais tout d’un humain, même lorsque l’on s’attardait seule une très faible odeur trahissait ses origines non humaines. L’ambiance était à la mort, un mot de trop, un geste de trop, il était certain que je n’étais pas dans un bon état psychologique. Non, j’étais en mode survie, si elle me semblait dangereuse j’attaquerais sans hésiter. La balle était dans son camp, seule elle pouvait calmer la situation avec une bonne réponse, une réponse qui me satisfaisait.

Je pris une gorgée de ma boisson doucement en la regardant d’un air suspect. J’étais persuader que c’était elle qui jouait avec nos tête depuis si longtemps et qu’elle venait s’amuser avec nous un peu à nouveau. Je m’approchai d’elle doucement et lui dit a vois basse.

-Si tu penses jouer avec mes sens cette fois-ci détrompe toi, ils sont peut-être assez con pour ne pas voir qu’une hybride est ici mais pour moi tu ne passe pas inaperçue. Je sens ton sang un mille à la ronde. Maintenant que notre joueur de sens a montré sa petite frimousse je ne le laisserai pas s’échapper.

Au même moment la vision d’Alara devint monochrome et les sons lui paraissaient devenir totalement écho dans sa tête. Ce phénomène dura quelques secondes avant que tout ne revienne à la normal. Ne portant pas attention à autre chose que mon désir de trouver et de punir celui qui jouait avec sa tête il lui dit tout bonnement.

-Aucun non humain ne met les pieds dans ce bar, surtout depuis que je le protège. Ne pense pas faire la loi ici comme vous le faites avec votre stupide guerre qui vous donnerait à tous un droit à la chaise électrique…

Je la voyais comme l’un de ces soldats qui allaient finir sur un pieu un jour ou l’autre, surement lorsque leur maître n’auraient plus besoin d’eux. Vraiment ces gens là me dégoutaient, comment pouvait-on poser de tels actes pour le compte de gens qui n’en valent même pas la peine. Comment pouvaient-ils vivre avec la pensée qu’un jour ils seraient sacrifier pour une cause qui finirait pas détruire ce monde et tout ce qu’ils chérissent. Plus j’y pensais plus je sentais la colère grimper en moi. Je lâchais d’un ton sec, ne sachant pas que je pensais tout haut.

-Tous des crétins qui ne veulent que nous utiliser comme marionnettes…

Je la regardais d’un air peu enviant, comme si notre état me dégoutait totalement, en fait c’était exactement cela. Le fait d’être né pour être une machine a tuer pour cette guerre me faisait vomir, c’était pourtant la réalité, tous les jeunes vampires lycan et hybrides n’étaient que de la chair a canon pour cette guerre.