× Avertissements : 0/3 × Points RP : 114 × Niveau : 1 × Atout : Intelligence × Âge du perso : 23
Jeu 13 Oct - 11:09
Abigail & Barbara
i'm staring at the mess i made as you turn, you take your heart and walk away.
Accoudé au bar, je demandai au serveur un nouveau verre de tequila. La musique à fond me vrillait les tympan et ma tête me faisait un mal de chien, mais c'était tout aussi bien comme ça. Je venais de voir Shea, au bord du lac. On s'était disputé, comme toujours. Mais j'étais parti le sourire au lèvres, plein de bonnes résolutions, laissant Shea patauger seule dans les problèmes. En partant, j'étais persuadé que je parviendrai à me débarrasser du fantôme de Bleuenn, j'étais persuadé que la culpabilité, le peine, la souffrance et tout sentiment similaire, c'était fini pour moi. J'avais eu ma part de douleur, il était temps que je retourne vers le soleil. Je m'étais mis le doigt dans l'oeil. Cette évidence m'étais venu tandis que j’empruntais le chemin du retour. J'avais vécu avec Blue en moi pendant plus d'un an, ayant toujours son image et le son de sa voix ancrés dans ma tête. Pendant plus d'un an, il ne s'était pas passé deux minutes sans que je ne pense à elle. Elle avait dicté ma vie, mes émotions, mes habitudes. Comment se débarrasser d'elle à présent ? Comment oublier que j'étais un assassin ? Et au fur et à mesure que je marchais vers chez moi en boitant, je m'en étais rendu compte et toute la bonne humeur qui m'avait envahis alors que je disais au revoir à Shea avait totalement disparue. J'étais foutu. Je devrai cohabiter avec la culpabilité d'un mort sur la conscience toute ma vie.
Suite à une telle révélation, que faire à part se bourrer la gueule dans un endroit plein de boucan ? C'était ce qui me convenait parfaitement. Je noyai mes sentiments dans l'alcool et le vacarme de la musique et des cris des jeunes qui dansaient sur la piste m'empêchaient de trop réfléchir. Je vidais mon verre d'un trait et le retendais au barman. J'allais surement avoir une magnifique gueule de bois le lendemain, mais pour l'heure cela m'était totalement égal.
hors jeu:
Désolée, c'est pas fameux.... Je suis pas douée pour commencer les sujets >w< Je me rattrape au prochain post
Abigail E Nicolaveïévitch
× Avertissements : 0/3 × Points RP : 4 × Niveau : 2 × Atout : Défense × Âge du perso : 21 a
Dim 16 Oct - 13:30
Au moins, vous ne sentirez pas l'alcool, mais la fraise...
Tu es dans une immense bibliothèque, Abigail. Lentement, tu erres sans but entre les longues rangées de livres, rangés par thème et par ordre alphabétique. Soudain, tu t'arrêtes, pour reprendre ton souffle... Non je rigole, pour te tourner lentement vers un livre. Tu le prends, sans en connaître l'histoire. “La Rivière à l'envers”. Livre français, bizarre qu'il soit dans cette bibliothèque. Mais bon, tu es à Seattle, après tout. Il doit bien exister quelques traductions de livres français, non?
Tu te déplaces jusqu'à une table basse, faite en bois clair, et tu t'assis sur une chaise, puis commenças à lire. Tu lis longtemps, environs trois heures. Enfin, tu levais la tête, lorsque la dame dirigeant la bibliothèque s'adressa à toi. Elle était l'image typique qu'on pouvait s'en faire: de taille moyenne, assez âgée, avec des lunettes pendant à son cou par une fine chaîne, bien habillée. Elle te révéla qu'il était l'heure de fermer. Tu t'excusas, te levas, rangea le livre à sa place et sortis.
Ta voiture était rangée non loin, alors tu en tardas pas à entrer dedans et démarrer. Lentement, tu te dirigeais jusqu'à Forks, faisant attention aux alentours même si, techniquement, tu en devriez pas en avoir besoin, puisque tes sens sont un peu plus développés que ceux des humains. Cependant, pour une raison que tu n'arrivais pas à trouver, tes capacités étaient plus faibles que ceux des modificateurs moyens, voir même des humains.
C'est pour ça qu'en général, tu évitais de prendre la voiture. Cependant, aujourd'hui, pour une raison inconnue, tu avais sentis au fond de toi que tu en avais envie. Alors, sans réfléchir plus que ça, tu étais allée jusqu'à Seattle. Est-ce bien ou mal? Qui pourrait te le dire? Cependant, si tu n'étais pas allée jusqu'à cette si grande ville, tu n'aurais ans doute jamais rencontré cette personne.
En effet, alors que tu rentrais chez toi, tu as eu un étourdissement. Tu as donc décidé de te garer, le temps que ça passe. Cependant, ça en passait pas, si bien que tu sentis le besoin de boire quelque chose de frais, ce qui faisait généralement passer tes étourdissements pour quelques temps. Impossible par contre de prendre la voiture, et comme tu étais en face d'une discothèque...
Tu y es rentrée. Te dirigeant le plus rapidement possible vers le comptoir – ce qui n'était pas facile pour trois raisons: tes étourdissements, les corps dansant serrés les uns contre les autres, mais surtout parce que tu en savais pas où c'était, tu commanda un milkshake à la fraise. Le serveur fut étonné, un milkshake, dans une discothèque! Cependant, il obéit, car c'était son travail. Aussitôt la première gorgée absorbée, tu te sentis mieux.
Te levant, tu désirais marcher un petit peu, ta boisson à la main, seulement, quelqu’un te poussa et tu versas le contenu de ton verre sur le pantalon d'un jeune homme qui buvait un peu trop.
- Excusez-moi, je suis vraiment, vraiment désolée...
Sans prendre compte du fait que ta proximité pouvait gêner, tu pris une serviette et commença à essuyer le milkshake. Tu t'en voulais vraiment, mais une phrase sortit de ta bouche, sans que tu puisses la contrôler:
-Au moins, vous ne sentirez pas l'alcool, mais la fraise...
Aussitôt dit, tu mis ta main sur ta bouche. Mais quelle idiote tu peux faire!
B. Arthemis Campbell
× Avertissements : 0/3 × Points RP : 114 × Niveau : 1 × Atout : Intelligence × Âge du perso : 23
Dim 23 Oct - 15:20
Abigail & Barbara
i'm staring at the mess i made as you turn, you take your heart and walk away.
J'étais pathétique. Je m'en rendais parfaitement compte, mais je n'avais même pas envie d'agir pour changer de situation. Tout était terne autour de moi, tout me semblai sans grand intérêt. Quand rien ne vous motive, être pathétique ou non, cela ne change pas grand chose. Je ne me sentais même pas triste, désespéré ou je ne sais quoi encore. Je courbais juste l'échine, j'acceptai la réalité sans protester, parce que je l'avais bien mérité, après tout. Blue ferait toujours partie de moi, que je vive cent ans ou deux jours. C'était comme ça, personne ne pouvait rien y changer. Mais je pouvais améliorer les choses. Je pouvais apprendre à vivre avec elle dans mon esprit. Il fallait simplement que je m'en incommode, que je m'y habitue, que j'accepte et assume mes erreurs. Et lorsque j'y serai parvenu, je pourrai m'ouvrir à la vie, au bonheur. Et j'y parviendrai. Cela prendrait du temps, peut être une bonne moitié de ma vie, mais j'y parviendrai. J'y arriverai, oui, parce que c'est ce que j'ai toujours fait toute ma vie. J'ai marché, j'ai rencontré des obstacles que j'ai surmontés. Tous. Et ça continuerai jusqu'à ma mort. J'étais un bâtant, un persévérant. C'est ce que ma carrière de gymnaste m'avais permis. Ne jamais baisser les bras, escalader chaque pente et chaque mur me bloquant. Un seul et unique mur était parvenu à me freiner, faisant de moi un monstre assassin, mais cette époque était révolue, à présent.
« Excusez-moi, je suis vraiment, vraiment désolée... » C'est la phrase qui me sortit de mes pensées. Je baissai les yeux sur ma poitrine et remarquai qu'elle était tachée d'une sorte de liquide pâteux dans les tons roses foncé et glacé. Je fis une grimace d'agacement, mais en réalité je me fichais un peu. Dans l'état où j'étais, c'était pas une tache de smoothie ou de milkshake qui allait changer grand chose. Et puis, après la vague d'espoir qui m'avait inondé quelques secondes auparavant, tout me semblait plus coloré, mieux, et aucune tâche sur de vieilles fringues ne pouvait gâcher mon humeur. La sensation que j'avais ressentie en quittant Shea était revenue, et c'était parfait. J'avais la curieuse sensation que mon humeur faisait un tour de montagnes russes, mais il fallait espérer qu'elle en était à son terminus. Une petite blonde à la mine désolée se tenait devant moi, essayant en vain de faire partir l'énorme tâche rouge sur ma chemise. Elle faisait plutôt ça pour la forme, étant donné qu'il était évident que mes habits étaient foutus, même après plusieurs lavages. Globalement, j'avais bien pris cet accident, mais la blondinette avait un sens de l'humour plutôt médiocre à mon gout. « Au moins, vous ne sentirez pas l'alcool, mais la fraise... » J'eu un autre rictus, mais de colère cette fois. Je remontai la pente et voilà que la première inconnue venu se permettait de me rabaisser, me jugeant sans me connaître. Elle eu une expression de surprise, comme si elle ne s’attendait pas à ce que cette phrase pensée ne dépasse ses lèvres, et plaqua sa main contre sa bouche.
C'était peut être une phrase insignifiante, juste quelques mots en l'air censés me faire rire, mais si c'était le cas, elle n'avait pas eu l'effet escompté. Je réagis de manière exagérée, certes, mais je n'avais jamais supporté les critiques, encore moins sorties de cette sorte de petite pestes enfants modèles qui se croient mieux que tout le monde qu'étais la blondinette devant moi. Je fis valser sa main qui tentait encore d'effacer les traces de fraise sur mon torse d'un coup de poignet, et avala cul sec mon verre de tequila en sorte de.. provocation ? Certes c'était idiot, mais j'étais hors de moi. « C'est un jugement que tu me portes, là ? Tu te crois mieux que tout le monde parce que mademoiselle boit du smoothie à la fraise et ne finira pas avec une gueule de bois ? T'as la moindre idée de qui je suis, de ce que j'ai vécu, pour pouvoir me critiquer parce que je me relâche un instant et bois un verre ? » Ma réaction était disproportionnée, et mes paroles pas totalement justes. J'étais quand même un gros drogué qui passait trente pour-cent de son temps défoncé à la phéncyclidine. « Dégage d'ici. Va critiquer d'autres ivrognes, rentre dans ta baraque de gosse de riche. » Je ne sais pas pourquoi j'étais si à fleur de peau. Surement parce que la blondinette m'avait rappelé à quel point j'étais tombé bas juste au moment ou je tentais de me relever. Surement parce qu'elle m'avait rappelé que j'étais passé de meilleur gymnaste des états unis à un sale junkie ivrogne. Mon humeur au plus haut il y avait quelques minutes avait replongé dans les abîmes. J'en avais plus que marre de ces sautes d'humeurs, et j'avais l'impression de ne cesser de me relever pour me re-casser la gueule. C'était une sensation plutôt dérangeante.