Au matin, il réalisa à quel point il était accro à l'espoir.
Pourquoi fallait-il que, quand vous pensez être heureux, votre malheur revient toujours plus vite que jamais ? Pourquoi faut-il que les instants parfaits qui vous sont donnés - et il y en a peu - soient toujours gâchés par quelque chose de pire ?
En tout cas j'en avais l'impression. Cela faisait quelques semaines que je n'avais plus vu, parlé, ni entendu parler d'Arthemis. Comme il me l'avait dit et comme il m'avait semblé lui promettre sur la toute fin, j'avais commencé à oublier. Oh, je savais que je commençais seulement, le chagrin, la colère et la rancoeur étaient toujours là, bien présent. Mais je sentais en moi, que je commençais à tourner la page. En avais-je vraiment envie ? De toute façon j'y étais en quelque sorte obligée. Je ne pouvais pas faire autrement, parce que je ne pouvais pas savoir ce que je voulais. Et puis Arthe avait peut-être raison finalement, cela ne me concernait pas, j'étais lâche, et je n'avais pas envie de savoir.
La dernière partie, c'étaient les mensonges que je me répétaient à longueur de temps ces jours-ci. Je sentais bien que je tournais la page en effet, mais pas parce qu'Arthemis me l'avait demandé. Parce que j'étais coincée, dans une impasse. Et que le seul moyen d'en sortir était de continuer à avancer. Alors j'avançais. A mon rythme, mais j'avançais. Et je savais que si je lui reparlais, cela gâcherait tout le travail que j'avais réalisé jusque là. Que ma colère resurgirait, aussi intacte qu'au premier jour. C'est pour ça que je me cachais de lui, que je me coupais de lui. J'avais besoin de respirer désormais. Je devais faire mon chemin sans lui.
C'était donc sur cette pensée que, une fois de plus, je terminai cette journée. C'était la fin d'après-midi et comme je ne travaillais pas ce soir et que je n'étais pas sortie de la journée, je décidai d'aller faire un tour au terrain de baseball pour voir si Chris y était, et sinon pour me rappeler les bons souvenirs. La fraîcheur de la soirée ne fit que me réveiller un peu plus, et ce n'était pas si mal. Tout à coup, alors que je m'amusais à regarder les bandes d'amis venus jouer sur le terrain, j'aperçu une silhouette familière sur le bord du terrain, qui venait vers moi. Que se passait-il ? Pourquoi était-il là ? Je ne voulais pas le voir. Je voulais rentrer chez moi. Je voulais faire demi tour, ne pas, plus jamais, lui parler. Mais malgré mes intentions, une force invisible semblait me pousser vers lui. Je sentis alors la colère remonter, intacte.
B. Arthemis Campbell
× Avertissements : 0/3 × Points RP : 114 × Niveau : 1 × Atout : Intelligence × Âge du perso : 23
Mer 14 Déc - 17:01
Shea & Barbara
here comes that sun again, that mean another day without you, my friend. and it hurts me to look into the mirror at myself. and once again that rising sun is droppin' on down, and once again you, my friend, is nowhere to be found.
Qu'est ce que je foutais là ? C'était la question qui ne cessait de me revenir à l'esprit, et sa réponse était un véritable mystère. La terrain de Baseball... Pour commencer, je n'avais jamais fait de Baseball de ma vie et je n'étais pas prêt de commencer avec ma patte folle. Et comment étais-je arrivé là d'abord ? Je souvenais être rentré chez moi après ma journée dans le bar où je travaillais. Slalomer entre les tables toute l'après midi m'avais épuiser avec ma jambe et mon dos de merde, et mon patron m'avait permis de rentrer chez moi plus tôt que d'habitude. Je devais vraiment faire une salle tronche, puisque mon boss n'était pas très compréhensif avec ses employés. Toujours était il que j'étais rentré à mon petit studio avec une seule envie : prendre ma dose de phéncyclidine ( et oui, j'étais devenu un vrai junkie, accro et tout ce qui va avec ) me faire couler un bain et me glisser dans mon lit. C'est cette pensée qui m'avait obnubilé durant tout le trajet vers mon appartement. Et je pensais avoir suivit ce programme.
Sauf que je me trouvai non pas dans mon lit où j'étais censé être , mais sur un putain de terrain de Baseball où je n'avais strictement rien à foutre. La pcp devait vraiment m'avoir bouffé le cerveau pour que j'en arrive à avoir des trous de mémoires et des absences. Hallucinations était dans la liste des effets secondaires de la drogue dont j'étais peu à peu devenu dépendant, mais cette scène n'y ressemblait en rien. Le froid qui mordait mes joues, le vent qui ébouriffait mes cheveux... tout cela me semblait trop réel. D'autant plus que j'avais déjà eu - et pas qu'une fois - des hallucinations, et cela n'avait rien à voir.
Je commençais sérieusement à paniquer sur ma santé mentale. Je me rendais seulement compte des effets qu'avait la drogue sur moi. Jusqu'ici, cela n'avait été qu'un moyen d'oublier, un moyen de renier la gymnastique. Mais à présent, je me rendais compte quel point la phéncyclidine était devenue beaucoup plus que ça. J'étais accro, je le savais depuis plusieurs semaines déjà maintenant, mais jamais je ne m'étais trouvé dans une telle situation. Jamais je m'étais retrouvé quelque part sans me souvenir de mon trajet et de mes motivations pour me rendre en cet endroit.
Je suis resté plusieurs minutes, sans bouger, fixé sur le bord du terrain, les yeux dans le vague à ruminer ces pensées. Pensées qui m'ont cependant quitté à la seconde où je l'ai aperçue. Shea. Qu'est ce qu'elle fichait là, elle aussi ? Depuis notre engueulade sur le bord du lac, je ne l'avais pas revue. J'étais parti avec de grands mots et de grandes promesses sur ma capacité à avancer, blablablabla. Mais je n'avançais pas. Pas du tout. Je restai au même point, en partie à cause de cette putain de drogue. Cependant, l'absence de Shea m'avait aidée à réfléchir calmement, à remettre certaines choses en question. Je ne voulais pas tout gâcher en la rencontrant de nouveau. J'éprouvais un besoin viscéral de la fuir, de ne plus jamais la revoir.
Et pourtant, je suis resté là, toujours incapable de bouger. Un force invisible - ce que certains superstitieux auraient appelé le destin - me forçait à rester sur place, comme si je ne pouvais pas quitter ce cauchemar sans qu'il se passe quelque chose de particulier d'abord. Et cette chose m'empêchait de me détourner, de quitter ce terrain en me promettant de ne plus jamais prendre de pcp. Je devais rester là. Jusqu'à ce que mon regard croise celui de celle que je haïssais tant et qui me détestai tout autant, voire plus. A la seconde où elle me reconnu, un rictus de rage tordis ses traits, confirmant mes pensées.
Les choses allaient mal. Tout allait mal et je ne pouvais pas bouger. Je le désirai de tout mon être. Je voulais fuir la culpabilité que m'infligerait Shea, mais je sentais que je devais rester. Accepter mon châtiment et payer pour mes actes. Shea commença à marcher vers moi, et pas un seul de mes muscles ne répondait à mes ordres désespérés. A part ceux de ma langue. Dès que Shea fut assez près pour m'entendre, je lâchais une plainte involontaire. Une sorte de cri soupiré pathétiquement. Suivi de supplications. « Shea. Arrête.» Arrêter quoi ? Moi même je n'en avais aucune idée. Ce que je voyais dans les yeux de la jeune femme me terrorisait. Une pensée idiote est insensée vint s'imposer dans mon esprit, comme une vérité. Le destin en a après toi. Nous sommes tous les deux contrôlés par quelque chose. Je le sais parce que la colère que je peux voir dans ses yeux n'es pas humaine.
hors jeu:
Wouw ! Le rp de merde Désolée >w<
Shea Keegan
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D'où venaient les sentiments ? Cela faisait partit de l'être humain, mais d'où venaient-ils exactement ? Ils n'était ni réels ni irréels, ils étaient tout simplement. C'était immatériel, mais ce n'était pas des pensées. Un sentiment pouvait engendrer certains pensées, mais au départ c'était une sensation. C'était tout et rien. Et parfois j'avais du mal à croire que ces simples choses nous fassent faire des choses improbables. Comme ce que j'étais en train de faire.
Je m'approchai jusqu'à être à moins d'un mètre de lui. Barbie Arthemis Campbell. Celui qui avait gâché sa vie, qui avait gâché la vie de ma meilleure amie, et qui maintenant j'engageais à gâcher la mienne. Pourquoi s'acharnait-il ainsi ? Ou alors était-ce le destin, le hasard ? Tu parles de hasard. En même temps, il n'avait pas fait exprès de tomber sur la ville natale de Blue quand il avait pointé son doigt sur cette foutue carte. Mais des fois j'avais l'impression que oui, il l'avait fait exprès. Juste pour s'acharner, encore, avoir quelque chose à faire de sa vie sans doute. Et puis après je me disais que j'étais injuste avec lui, que c'était vraiment le hasard qui l'avait guidé jusqu'ici.
En ce moment, face à lui, c'était plutôt la première sensation qui me traversait. Et puis son air de supplication pathétique me donnait envie de vomir. Enfn
• Shea. Arrête.
Encore des supplications. Je me forçai pour ne pas me boucher les oreilles ou lui sauter dessus. Enfin, pas tout de suite. Laisse-le poireuter, laisse-le paniquer un peu avant de le faire souffrir Shea. Profite un peu. Venge-toi.
Mes lèvres s'étirèrent en un sourire railleur. Non, plus que railleur : moqueur, sadique, le sourire de quelqu'un qui sait qu'il a l'avantage. Car à ce moment je n'étais qu'un monstre qui ne pensait qu'à se venger. Un monstre sans sentiments, sans bons sentiments en tout cas. Etais-je folle ? Ou au contraire très censée d'agir ainsi, vu les raisons qui me poussaient ? Je n'en avais aucune idée, et je ne voulais pas y réfléchir. Et puis de toute façon c'était trop tard. La balle était dans mon camp.
• Je ne peux pas. Il faut bien que ça s'arrête non ? Tu ne crois pas ? Une bonne fois pour toutes ?
En disant ça, je ne savais pas du tout où je voulais aller. Le tuer ? Le provoquer ? Je n'en avais aucune idée. Je le disais, c'est tout.
B. Arthemis Campbell
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Jeu 12 Jan - 20:22
Shea & Barbara
here comes that sun again, that mean another day without you, my friend. and it hurts me to look into the mirror at myself. and once again that rising sun is droppin' on down, and once again you, my friend, is nowhere to be found.
Je paniquais comme un gamin de sept an ayant perdu sa maman dans une grande surface. Ma gorge était tellement serrée qu'elle me faisait mal, et je sentais ma pomme d'Adam distendre ma peau. Pour la première fois de ma vie, j'avais peur de mourir.
La peur est quelque chose que tout le monde connait. C'est ce qu'on ressent quand, petit, il est temps d'éteindre la lumière, ou lorsque un proche est dans le coma. Elle est partout où il y a de l'incertitude. Le plus souvent, c'est la peur de souffrir ou de perdre quelque chose qui tient à coeur. C'est un sentiment d'angoisse, d'attente, de frénésie. Mais la peur de la mort n'a rien à voir avec cela.
L'esprit n'est plus présent, seul l'instinct compte. Cet instinct de survie qui peut vous faire faire les plus horribles des choses, qui fait que vous n'avez plus aucun pouvoir sur votre corps, que celui ci agit tout seul, sans attendre le feu vert du cerveau.
Jamais je n'avais eu peur de la mort avant ce jour là. J'avais eu peur de tomber, de me briser un membre et de devoir arrêter la gymnastique pour un moment - ce qui était finalement arrivé - ; peur de découvrir la vérité sur les créatures de Forks lorsqu'un loup m'avait attaqué sur la plage ; peur de rencontrer une autre de ces monstres dans les rues lorsque je me baladais. Mais la peur de mourir était quelque chose de tout nouveau.
Je sentais mon instinct bouillonner à l’intérieur de moi, frustré de ne pouvoir prendre le contrôle de mes muscles. Je ne réfléchissais plus à rien, je laissais simplement ce sentiment primitif m'envahir. Et pourtant, rien. Pas un mouvement. Il y avait toujours cette force qui m'empêchait de courir, cette force qui me chuchotait à l'oreille qu'il me fallait attendre, que ce n'était pas encore fini, que les choses ne s'étaient pas encore déroulées.
Ce fut le sourire de Shea qui me dérouilla un peu. Juste un peu, le temps de faire un pas en arrière. Un seul. J'étais incapable de plus. Son sourire était une torture. Cruel. C'était le mot, et il n'y en avait pas d'autre pour définir ce que je voyais. Depuis que j'avais vu Shea, mes émotions étaient plus vives, plus déchirantes. J'avais l'impression de vivre dans une caricature. Son sourire était trop cruel, la situation trop absurde et ma peur trop intense. Même les couleurs étaient trop vives, alors que le soleil caché derrière des nuages se couchait.
«Je ne peux pas. Il faut bien que ça s'arrête non ? Tu ne crois pas ? Une bonne fois pour toutes ? » Bien que Shea ait parlé normalement, ses paroles inondèrent mes oreilles, effaçant le bruits des branches et des feuilles sous le vent, effaçant les bruits de moteur provenant de la route, effaçant tout, sauf ces paroles rythmées par les battements de mon coeur affolé.
De quoi parlait elle ? C'était un mystère. Tout était flou, et une seule idée m'obsédait : qu'elle parte. Qu'elle tourne les talons, et me laisse tranquille, cette garce. Cette idée dépassait en intensité mon envie de reprendre la gymnastique lorsque j'étais encore dans mon lit d'hôpital. Je tentais de réfléchir malgré la panique, malgré cet instinct qui ne lançais que le même mot dans ma tête et que je ressentais dans la moindre fibre de mon corps : pars ! Chose qui s'adressait à Shea autant qu'à moi.
Il faut bien que ça s'arrête. Les paroles de Shea. Mais qu'est ce qui devait s'arrêter ? Sa peine d'avoir perdu Bleuenn, sa haine envers moi ? Ou peut être, ma vie ? Non, c'était ridicule. Malgré son sourire carnassier et ses yeux emplis de rage, je continuais de croire que Shea avait quelque chose d'autre en tête pour l'instant. Ou du moins ça valait mieux pour moi.
Comparé à notre dernière rencontre au lac, la situation s'était totalement inversée. La fois dernière, j'étais celui en position de force. C'est moi qui avait fini vainqueur de la bataille. Mais cette fois ci ce serait différent. Je ne parvenais même pas à bouger, et quand bien même je pourrai le faire, Shea courait plus vite que moi avec ma patte folle. Et si elle me rattrapait, alors quoi ? Elle me tuerait avec ses petits poings de jeune femme ? Ou elle m'égorgerait de ses crocs. Je soupçonnais, depuis que j'avais appris l'existence des créatures par le fameux loup de la plage, que Shea était une lycanthrope. Je ne connaissais la différence entre modificateur et enfant de la lune, mis a part que l'un avait été mordu et l'autre tenait ça de son sang, mais il me semblait logique que Shea fasse partie de l'une des deux races. Tout d'abord, elle restait à Forks alors qui rien ne semblait l'y retenir, à mes yeux. Et étant donné qu'elle avait toujours vécu dans la ville pluvieuse, il était fort probable qu'elle ait du sang de loup-garou, ou si ce n'était pas le cas, elle avait largement eu le temps de se faire mordre. Quoi qu'il en soit, il était certain que ce n'était pas un vampire, dont elle n'avait ni les yeux rouges ou ambrés, ni la peau pâle.
Alors je ne pouvais rien faire. Ni la fuir, ni l'affronter. Tout ce qu'il me restait, c'était les mots. Trouver les paroles qui blessent, c'était ça le point à atteindre, et peut être ma seule chance de me sortir indemne de ce merdier. Résumer la situation ainsi était un peu exagéré, mais c'était à peu près cela. Le problème, c'est que je n'avais aucune base, aucun moyen de faire souffrir Shea pour l'instant. Je ne savais même pas de quoi elle parlait ! Mais il me fallait tenter. De toute manière, je n'allais pas rester là comme un sot à attendre que Shea ne s'énerve un peu plus. «Que quoi s'arrête ? Quoi, Shea ? Que tu arrêtes de me harceler et de me faire chier avec tes accusations à la con ? Oui, je suis d'accord, laisse moi donc tranquille ! Je pensais pourtant avoir été clair, la dernière fois au lac. Tu as le cerveau trop en bouillie suite à la mort Blue pour comprendre ou quoi ? » Ma voix se voulait ferme, mais je ne me leurrais pas. J'étais trop paniqué pour paraître fort. Mais j'espérais qu'au moins avoir mentionné Bleuenn servirait à quelque chose.
Shea Keegan
× Avertissements : 0/3 × Points RP : 50 × Niveau : 3 × Atout : Défense × Âge du perso : 18
Je sentais ce sentiment de puissance qui commençait en moi. A la fois je l'aimais, à la fois je le détestais. Je l'aimais car c'est ce qui me donnait ma force. La force d'être face à lui, ce misérable, et à continuer de lui tenir tête. Je l'aimais car il faisait partie de moi, de ma personnalité, malgré moi certes, mais il en faisait partie. Et puis je le détestais, parce que si j'y goûtais de trop prêt une fois ou deux, je ne pourrais plus m'en passer après. Et je ne voulais pas devenir dépendante de cette sensation, de ce sentiment. En tout cas pour l'instant je le savourais, je profitais de chaque seconde. Je voyais bien qu'Arthemis avait peur. Peur de moi. Et cela me faisait plaisir. Alors je continuais à lui faire peur, de manière à pouvoir totalement l'anéantir. Et personne n'était là pour m'en empêcher, personne ne pouvait m'arrêter cette fois. J'irais jusqu'au bout.
Je commençai à le regarder, les yeux furibonds. Je ne savais pas si le mieux était que je m'énerve ou que je reste calme, au contraire, pour l'énerver. Et puis au bout de quelques secondes la question ne se posa plus, car je n'arrivais pas à rester calme.
Je m'éloignais de quelques pas, revenais vers lui, tournais autour de lui, de façon à bien le mettre mal à l'aise. A lui montrer qu'il n'avait aucune échappatoire. Je décidais de ce qui allait arriver, moi et moi seule. Il ne pourrait pas s'enfuir. J'étais à quelques pas de lui quand il me cracha ces mots à la figure
• Que quoi s'arrête ? Quoi, Shea ? Que tu arrêtes de me harceler et de me faire chier avec tes accusations à la con ? Oui, je suis d'accord, laisse moi donc tranquille ! Je pensais pourtant avoir été clair, la dernière fois au lac. Tu as le cerveau trop en bouillie suite à la mort Blue pour comprendre ou quoi ?
le tout d'un ton qui se voulait énervé, mais on sentait qu'au fond il était apeuré. C'était presque imperceptible, mais je le sentais. Si j'avais été humaine, j'y aurais peut-être cru, car Arthemis était très doué pour jouer la comédie ... comme je le savais très bien.
Je ne savais pas quel était le but de ses paroles - me raisonner ? me calmer ? une ultime tentative de me faire voir son point de vue ? -, mais elles ne déclenchèrent en moi que de la colère. Et une frustration aussi, de ne pas avoir pu avoir ce moment-là plus tôt. Ce moment où je pouvais me venger. Alors je me retournai et un quart de seconde plus tard j'étais devant lui, mes mains autour de son col. Sans me soucier de savoir s'il savait ou non ce que j'étais et ce dont j'étais capable, je m'en foutais en fait. Il allait le savoir bien assez tôt de toute façon.
Je le tenais à deux mains, mon visage était à quelques centimètres seulement du sien. Je ne savais plus vraiment ce que je faisais, comme si je ne contrôlais rien. Je le faisais, c'est tout. Ses pieds étaient à quelques centimètres du sol, je le soulevais sans aucun effort.
• Qui sait peut-être que oui ? Ce qui est sûr, c'est que je ne me laisserais plus avoir par un humain aussi minable que toi.
crachai-je d'un ton dégoûté. Puis je le lâchai d'un coup, et il tomba à mes pieds. Sans me soucier de savoir s'il allait bien ou pas - je savais qu'il avait un problème à la jambe -, je reculai de quelques pas pour le voir se relever.
Le plaisir de voir sa victime se relever, pour pouvoir le remettre encore mieux à terre.
B. Arthemis Campbell
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Mar 17 Jan - 19:06
Shea & Barbara
here comes that sun again, that mean another day without you, my friend. and it hurts me to look into the mirror at myself. and once again that rising sun is droppin' on down, and once again you, my friend, is nowhere to be found.
Je n'avais jamais haïs personne autant que je haïssais Shea, à ce moment même. Et il était évident que c'était un sentiment réciproque. Ce qui avait été une amitié lors de mon arrivée à Forks s'était transformé une sorte de poison qui devenait chaque fois un peu plus fort. Un poison qui finirait un jour par me terrasser. Chacune de nos rencontre était toujours plus intense, plus agressive, plus violente. Nous en étions arrivés au point de non retour. Notre haine mutuelle pouvait encore régresser - bien que la situation ne laissait entrevoir aucune éclaircie - mais elle serait toujours présente. J'en voulais et en voudrai toujours à Shea, car elle me laissait impuissant, incapable de bouger le moindre muscle de mes jambes. Je lui en voulais et lui en voudrai toujours parce qu'elle faisait naître en moi un sentiment de peur que je n'avais jamais ressenti avant. Je lui en voulais et lui en voudrai toujours parce que c'était un enfer de rester là sans bouger à attendre que le destin me laisse partir après avoir affronté les foudres de Shea.
Je voyais en cette situation une vengeance de Bleuenn. Je devenais peut être fou, mais j'étais persuadé au plus profond de moi que c'était elle qui avait murmuré à l'oreille de Shea de me détester pour mes actes. Et c'était encore Blue qui m'avait lié les jambes pour m'empêcher de fuir. Je sentait l'étreinte glacée de ses bras autour de moi, me forçant à subir ma punition. Je pouvais entendre jusqu'à son rire de jubilation résonnant dans ma tête. Ce n'était pas le destin qui en avait après moi, mais bien une morte. Qui aurait pu s'étonner de croiser des fantômes lorsqu'on habite une ville peuplée de vampires et de loups-garous ? Qui aurait pu me blâmer de devenir fou ?
Et bien entendu, c'était Bleuenn qui s'était glissée dans l'esprit de Shea, lui intimant d’agripper mon cou, de le tordre jusqu'à ce que l'air peine à s'engouffrer dans mes poumons. Car c'était bel et bien ce qui arrivait. Sur ce putain de terrain de Baseball - maintenant totalement désert - j'étais entrain de me faire étrangler par Shea. Je suffoquais, toussait, à peine conscient que mes pieds ne touchaient même plus le sol et s'agitaient en vain dans le vide. Je sentais les mains fortes, puissantes et fermes de la jeune femme, agrippées à mon col. J'étais lourd. Trop pour être soulevé avec une telle facilité. Mais cela aussi, je m'en rendais à peine compte, mon esprit embrouillé par la panique. Cependant, quelques mots de Shea me firent prendre compte de cette réalité. « Qui sait, peut-être que oui ? Ce qui est sûr, c'est que je ne me laisserais plus avoir par un humain aussi minable que toi.» Elle avait dit par un humain, comme si elle n'était pas concernée par cette condition. Cela mêlé à sa force incroyable. Lentement, l'évidence s'imposa, sans même que je n'en sois étonné. Cette hypothèse m'était déjà venu à l'esprit plusieurs fois depuis que j'avais admis la vérité sur les créatures cachés à Forks. Shea était un lycan.
La jeune femme me regardai dans les yeux et je pouvais voir son dégoût. Elle semblait prête à me cracher au visage. Puis, sans crier gare, elle me lâcha. Je m'affalai dans la poussière, la gorge en feu, les mains en sang d'avoir tenté d'arrêter ma chute. Je respirai un grand coup, l'air froid étant à la fois une torture pour ma gorge et un délice pour mes poumons. Je levais lentement mes mains devant mes yeux. Chez moi, l'expression avoir du sang sur les mains était à prendre au sens propre, comme au sens figuré. Puis, je relevai les yeux vers Shea. Je pouvais remarquer cette lueur de triomphe dans son regard, son plaisir à me voir affalé sur le sol, faible et vulnérable. Sans plus attendre, je me relevais tant bien que mal. Ma colonne vertébrale avait pris - encore - un choc en tombant, et ma jambe m'élançait plus que jamais, ce qui rendait la tâche difficile. J'étais pathétique, c'était le mot. Mais je finis par me remettre debout. Je m'avançai vers Shea - cette fois ci, mes pieds m'obéirent ; peut être parce que ce n'était pas pour fuir - afin de lui montrer qu'elle ne m'avait pas atteint. Ou du moins, qu'elle ne m'avait atteint que physiquement. Car la vraie force se trouve dans la tête.
Ce que Shea n'avait pas fait plus tôt, je le fis. Je lui crachai au visage. C'était peu être une mauvaise idée, c'était surement inutile, mais seul ce geste pouvait exprimer ce que je ressentais pour elle en ce moment même. Je n'avais même pas envie de parler. Aucun mot ne serait assez fort. Mais je me doutai bien qu'il fallait un peu plus qu'un crachat pour atteindre Shea. « Voilà exactement ce qu'aurait fait Bleuenn si elle avait su ta nature. Elle t'aurait craché à la gueule et t'aurai chassé de sa vie. Tu devrais me remercier de l'avoir tué avant qu'elle ne te haïsse pour ce que tu es. »