I know, the past will catch you up as you run faster

Ne pas se confier à quelqu'un c'est se préserver d'une quelconque trahison mais c'est peut-être aussi passer à côté d'une certaine amitié. — Auteur inconnu

Comme chaque matin, Sara se réveilla avec la pensée que quelque chose de nouveau se passerait. Optimiste de nature, la jeune fille aimait croire que chaque jour, des choses intéressantes et qui sortaient de l'habituelle routine se passerait, quelque soit son humeur en se levant. Bien sûr, des choses intéressantes, cela n'arrivait pas toujours, mais à Forks, on était rarement déçus. La jeune blonde sauta du lit, manqua de glisser et de tomber par terre, et se dirigea vers la salle de bain, pour en sortir quelques minutes après, douchée, habillée et les cheveux attachés en une queue de cheval serrée. Sa tenue et sa manière de se préparer reflétait souvent la journée qu’elle allait avoir ; plus elle avait de rendez-vous ou de choses à faire, plus sa tenue était soignée, belle et détaillée. Aujourd’hui, Sara devait juste aller voir son amie Ella, en plus de sa journée de cours, elle portait donc un jean et sa tunique marron préférée. Elle attrapa son sac, sa veste, enfila ses baskets, et sortit de son petit appartement. Une fois dans la rue, elle se dirigea vers l’arrêt de bus le plus proche, et prit la ligne en direction de son université.

La journée se passa sans soucis, ni rien d’intéressant en vue. Sur le chemin du retour, Sara laissa son esprit vagabonder sur le chemin du retour, elle repensa à son arrivée à Forks, ou cette fille qui habitait tout près lui avait proposé de l’aider à emménager. Cette fille, Ella, était sans doute la première amie de Sara, ici, à Forks, et une des seules, d’ailleurs et la jeune fille aimait trainer avec elle ; les deux jeunes filles s’entendaient bien, et Sara avait presque l’impression qu’elles n’avaient aucuns secrets l’une pour l’autre. La blondinette réfléchit ensuite aux raisons qui l’avaient poussées à emménager. Elle voulait se séparer de sa vie d’adolescente, et, était fascinée par ces « créatures » tels que vampires et loups garous. Mais … maintenant ? Elle n’était plus tellement fascinée. Sara avait récemment fait la rencontre d’un de ces « modificateurs » et avait commencé à en apprendre plus sur ces créatures. Elle en avait presque peur maintenant. Mais la curiosité de la jeune fille lui laissait toujours un arrière pensé de fascination dès qu’elle s’imaginait face à une de ces personnes.

Une fois arrivée, elle s’apprêta à rentrer dans son appartement, puis s’arrêta soudainement devant son immeuble, ne sachant plus trop quoi faire. Elle n’avait pas spécialement envie de rentrer chez elle, et elle avait encore deux bonnes heures devant elle ; Sara n’avait pas souvent l’impression d’être en avance. Elle descendit au café du coin, détacha ses cheveux qui tombèrent en une longue masse folle et s’installa avec un livre qu’elle emportait souvent avec elle. Elle se reperdit dans ses pensées, et s’assoupit un petit instant. Lorsque elle se réveilla il était presque l’heure à laquelle elle devait être chez Ella. Elle s’empara de sa veste, déposa quelques dollars sur le comptoir du café, et partit rapidement …. avant de revenir quelques secondes plus tard, les joues en feu, pour récupérer sa veste oubliée.

Elle arriva devant l’appartement d’Ella tout juste à l’heure, sonna a la porte, et attendit que son amie ouvre la porte. Lorsqu’elle aperçut son amie, elle lui adressa un grand sourire, juste avant de se faire tirer à l’intérieur. Elle bredouilla un léger bonjour, avant de jeter un coup d’œil autour d’elle. Sara aimait beaucoup l’appartement de son amie, elle s’y sentait à l’aise, bien qu’il n’était pas toujours parfaitement propre. Mais Sara trouvait que cela rendait l’atmosphère encore plus chaleureuse. Et puis, elle ne pouvait pas se plaindre alors que son appartement était largement pire.

E — Tu m'excuseras pour le bordel, hein ...

S — Oh, ne t’inquiète pas, j’ai l’habitude ; répondit Sara avec un léger gloussement.

Elle réflechit quelques secondes, avant de se rendre compte que ce qu’elle avait dit pouvait être mal pris. Immédiatement, ses joues rosirent.

S — Enfin, je veux pas dire que j’ai l’habitude que ton appartement soit dérangé … mais …. Je parle du mien … de mon … appartement, bafouilla t-elle.

Elle se sentit stupide à ce moment là. Elle se détourna rapidement, et changea de sujet.

S — Sinon … tout va bien ?

Son regard balaya la table basse disposée au centre du séjour d’Ella, ses yeux vagabondaient sur les différentes babioles posées là, quand son regard capta un petit carré de papier intéressant ...