Et, un frère de plus ...

Vive les samedis après-midi pluvieux ... Et vive l'ironie aussi. Eh oui il pleuvait, une fois de plus, si souvent d'ailleurs que j'avais arrêté de compter. Et quand c'était comme ça, généralement je me réfugiais au manoir, le QG de la meute. Je traînais un peu, et une fois n'est pas coutume, aujourd'hui encore. Le manoir était grand et comme je venais d'arrive, je n'avais pas encore tout vu. Je parcourus quelques couloirs en évitant les chambres bien entendu, et visitai encore quelques pièces. Puis comme j'en avais marre, je descendis au salon, après avoir pris un pull pour faire bonne mesure. Je n'en avais pas besoin car, même s'il faisait un peu froid pour les humains, notre nature de loup nous donnait l'avantage de ne pas le ressentir. Mais bon, comme je ne savais pas s'il y avait quelqu'un dans le salon et qui ce serait, je préférai ne pas y descendre en simple panta' court de débardeur. J'enfilai donc mon pull noir avant de m'assoir dans mon fautauil préféré.

Et le temps passait, et le temps passait .. mais pas la pluie, malheureusement. Je me levai en grognant et m'approchai de la fenêtre pour constater les risques. Bon, raté. J'avais envie de sortir, mais peut-être pas au point de revenir trempée.

J'étais sur le point de me re-vautrer dans mon fauteuil, quand j'entendis quelques coups frappés sur la porte d'entrée. J'attendis quelques secondes pour voir si quelqu'un allait finir par venir ouvrir, ou si j'étais la seule âme vivante ici. C'était pour dire : je ne savais même pas où étaient les autres. En voyant qu'il n'y avait personne, je m'approchais silencieusement de la fenêtre qui se trouvait juste à côté de la porte d'entrée. A travers les rideaux de pluie, je distinguais une silhouette masculine, impossible à reconnaître. Je fronçai les sourcils. Ce n'était pas Paul. Jason ?

La curiosité me fit ouvrir la porte à la volée. En effet, c'était bien Jason, tout trempé. J'avoue que c'était sans doute le membre des Seigneurs que je connaissais le moins. Je ne l'avais que peu croisé, et je n'aimais pas le croiser car à chaque fois que je le regardais dans les yeux, je trouvais que nous avions les mêmes yeux et cela me troublait. Je m'écartai donc sans un mot de la porte pour lui laisser le passage libre et le laissai rentrer. Après avoir refermé derrière lui, je me dirigeai de nouveau vers le salon et mon fauteuil, en pensant qu'il allait monter se sécher, mais il rentra à ma suite.

Je me retournai alors vers lui en levant un sourcil interrogateur.


[Désolée c'est pas terrible -_-]