♣️ Une Volturi se serait éprise d'un hybride lycano-vampire... info ou intox ? ♣️
♣️ Le corps de Fenris aurait été retrouvé sur une plage de Miami... info ou intox ? ♣️
♣️ Il parait que le chef de Dankirk est responsable d'abus sexuels sur ses Dankirkettes... info ou intox ? ♣️
♣️ Le roi des Volturi ferait souvent des virées en solitaire à Forks... info ou intox ? ♣️
♣️ La reine des Volturi aurait ouvert un club, le Croquemitaine... info ou intox ? ♣️
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 Oui, le passé, c'est le passé, pourtant, on ne l'a jamais vraiment vu s'effacer .. [Barbara A. & Sixtine P.]

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Sixtine A. Parker
Sixtine A. Parker

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Oui, le passé, c'est le passé, pourtant, on ne l'a jamais vraiment vu s'effacer .. [Barbara A. & Sixtine P.] EmptyMer 17 Aoû - 21:59

B. Arthemis Campbell & Sixtine A. Parker





I'm so sick, infected with where i live. Let me live without this, empty bliss, selfishness. → I'm so sick ; Flyleaf



« Je déteste les hôpitaux. » Voilà ce que je ne cessais de me répéter, tournant en rond dans la chambre où reposait Sixtine comme un lion en cage. Oh, oui, pour les détester, je les détestai. Trop de mauvais souvenirs, trop de peine, d'anxiété. Et cette odeur de mort, omniprésente, même masquée le mieux possible par toute sortes de produits ménagers. Combien de personnes étaient mortes dans ce lit où mon amie était couché en ce moment même ? Combien de personnes avaient pleuré dans cette pièce ? Des dizaines ? Des centaines ? Mais surtout, surtout, trop de souvenirs. Je poussai un grognement plaintif. Toutes les chambres d’hôpital se ressemblent : un lit au milieu de la pièce, quelques chaises pour les amis et la famille, un fauteuil roulant dans un coin avec un déambulateur, une petite table de chevet, une potence pour aider les patients trop faibles à se lever, une mini télévision accrochée au mur, des appareils de mesure lançant des bip réguliers, et une petite fenêtre. Exactement la même chose partout. La même chose à New York, où on m'avait hospitalisé d'urgence suite à ma chute. Je me souvenais de l'époque où j'étais moi même allongé dans une pièce de ce genre, passant mon temps à fixer le plafond. C'était l'époque où on m'avait annoncé que jamais plus je ne serai gymnaste. L'époque où tous mes rêves de médaille d'or, de jeux olympiques, de gloire et de livre des records était tombés à l'eau. Le moment tabou.

Je n'en pouvais plus de rester là à attendre en observant la chambre, ressassant des mauvais souvenirs, et me demandant ce qui était arrivé à Sixtine. On était là, simplement à marcher, je l'écoutais parler de sa voix douce et apaisante avec son ton enjoué et plein de vie, et d'un seul coup, elle était tombé. Sans aucun signe annonçant ce qui allait se passer. Elle s'était juste arrêtée de parler et était tombée. Le reste était flou. Panique, panique et encore panique, pleurs, puis ambulance et hôpital - saloperie d'hôpital. Tout ce dont j'étais sur, c'était qu'il me semblait que j'attendais depuis des heures, dans cette chambre minuscule et malsaine. J'allais craquer si je restai encore là longtemps. J'allais me mettre à chialer comme un gosse, roulé en boule dans un coin en me cachant les yeux. Il fallait que je vois autre chose que ces murs d'un vert horrible. J'avais besoin de me plonger dans les yeux de Sixtine et ne plus rien voir d'autre que leur bleu pâle. Je traînais une chaise jusqu'à son lit, et prenait une de ses mains dans les miennes. Sixtine semblait dormir paisiblement comme si rien ne s'était passé. Une fois en contact avec sa peau, je me sentis un peu mieux, et recommençai à respirer normalement.

Quelques minutes plus tard, je sentis sa main frémir dans les miennes. Elle était sur le point de se réveiller. Je me levais, et me penchais sur son visage. Ses paupières tremblaient, et après quelques secondes, elles les ouvris enfin. Sa pupille se contracta, et Sixtine cligna les yeux, le temps de se réhabituer à la lumière. « Putain ... » Je souris en entendant le son de sa voix - éraillée certes, mais tout de même douce. Qu'elle puisse parler me semblait bon signe, même si je n'y connaissais strictement rien en médecine. « Surprise ... » Sourire triste est fatigué. Sixtine referma les yeux, et cette fois ci, je fus plus inquiet qu'autre chose. Elle semblait tellement faible, tellement fragile que j'en eu un pincement au coeur. J'avais appris à apprécier Sixtine, cette jeune artiste pleine de vie et de bonne humeur à donner. Je savais qu'elle essayait de me transmettre un peu de cette bonne humeur, qu'elle essayait de me sauver de mon passé, mais c'était inutile. J'étais trop englué dans mes erreurs pour que je puisse m'en sortir. « Désolée que tu ais eu à endurer ça. » J'eu un rire nerveux. Elle venait de tomber dans les pommes ou je ne sais quoi, et c'est pour moi qu'elle s'inquiétait. C'était vraiment quelqu'un en or. Je n'avais jamais vu autant de générosité chez quelqu'un, hormis chez Bleuenn. Bleuenn, grande cause de tous mes problèmes...

Je me rendis compte que je tenais toujours la main de Sixtine. Je la reposai avec douceur sur les draps du lit. « Ne t'inquiète pas. Je vais bien, moi. Concentre toi plutôt sur ton rétablissement. » Je voulais lui demander ce qu'il s'était passé, mais je n'osai pas. Si elle ne m'en avait jamais parlé, c'est qu'elle ne voulait pas que je sache ce qui lui arrivait, non ? Mais il fallait que je sache. C'était la moindre des choses. J'avais le droit de savoir, après ce que j'avais vu. Je déglutis difficilement. « Sixtine... euh. Enfin... c'était bien moi, ça... je ne trouvai jamais mes mots lorsque les choses devenaient un peu délicates. Les médecins m'ont dit que tu avais souvent ce genre de malaise. C'est pas la première fois que tu te retrouves dans une chambre d'hôpital, hein ? Je leur ai demandé de ne rien me dire de plus. Je... enfin, j'aimerai apprendre ça de ta bouche, si tu veux bien. » Je ne sais pas pourquoi c'était si important pour moi, mais en tout cas, il était certain que de devoir entendre cela de la bouche d'un médecin dont je ne savais même pas le nom me répugnait. Plutôt ne jamais savoir que de l'apprendre de cette façon. Je me redressai, mon dos me faisant mal, mais toujours fixant les yeux de Sixtine, puis je m'assis sur le rebord de son lit.
Sixtine A. Parker
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Oui, le passé, c'est le passé, pourtant, on ne l'a jamais vraiment vu s'effacer .. [Barbara A. & Sixtine P.] EmptyJeu 18 Aoû - 12:23

Sixtine avait imaginé cette scène des dizaines de fois. C'était en quelque sorte inévitable alors elle s'était méthodiquement préparé. Elle avait imaginé, à la place de Barbara des tas d'autres visages. Tout ses amis y étaient passé, et elle avait rassuré chaque visage en s'endormant le soir. Elle n'était pas idiote au point de penser qu'elle pourrait toujours tout cacher. Et alors qu'elle s'était toujours imaginer parfaitement prête à cette étape là, lorsque le regard de Barbie se riva dans le sien, elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle cligna des yeux mais une petite goutte glissait déjà sur sa joue. Évidemment, elle avait déjà pleuré. Qui ne l'aurait pas fait ? Elle avait un peu peur aussi, elle ne cessait de se demander si elle vivait tout comme il le fallait. N'osant poser la question à aucun des médecins, la même question la hantait constamment « Est-ce que j'ai le droit de faire ça … ? » et l'absence de réponse l'angoissait simplement. Elle tirait sa plus grande fierté de sa façon de vivre sa maladie, regardant ses parents déprimer presque avec supériorité. Des tas d'autres personnes étaient malades et après sa mort, de toutes façons, le monde continuerait de tourner comme si elle n'avait jamais été là, alors à quoi bon s'apitoyer ?

C'était ce qu'elle ne cessait de se répéter en ce moment précis mais sa gorge continuait de se nouer. N'y tenant plus, elle lâcha le regard de Barbie pour aller se perdre sans la contemplation de l'horrible papier peint. Elle inspira profondément.


« Je suis malade. »

Ses yeux retournèrent aussitôt sur le visage de Barbara. Elle lui esquissa un léger sourire qui, peu à peu, gagna en sincérité et en chaleur. Elle repensa à une affiche, en ville, pour la lutte contre le cancer dont le slogan scandait « Un jour, on pourra vous dire 'Ce n'est pas grave, c'est juste un cancer'. » L'affiche l'avait touchée de plein fouet et elle était restée une heure devant, avec son appareil photo. Le résultat de cette intense réflexion ? Elle prenait déjà sa maladie comme. Ce n'était pas grave, elle avait une tumeur. Elle n'était pas morte, pas encore. Alors … A quoi bon, hein ?

D'une main alourdie par le brouillard dans laquelle elle avait encore l'impression de flotter, elle alla toucher sa tempe.


« Je suis atteinte d'une tumeur. Quand elle a une poussée de croissance, ça me fait toujours ça … Je tombe dans les pommes et après, je me fais chier cinq jours ici. »


Elle fut surprise par son ton désabusé. Il n'y avait plus aucune trace de larmes dans ses yeux alors qu'elle affrontait ceux de Barbara, s'attendant à toutes les réactions possibles de sa part. Il pensait peut-être qu'il venait d'apprendre la pire chose du monde mais elle allait rapidement le détromper.
Elle se sentit soudainement très seule, très à nue, aussi, comme si des centaines de personnes la fixaient en ce moment, la jaugeant, la détaillant du regard, la scannant de haut en bas. Elle ne voyait plus que les grands yeux de Barbara, plongeant dans leurs reflets clairs et vifs. La boule dans sa gorge revint. Si elle avait pu, elle aurait pris les jambes à son cou et se serait enfuie pour revenir quelques jours plus tard, l'air de rien. Elle se battait chaque jour pour ne pas s'enfoncer dans une réaction de rejet, de peur et d'horreur profonde mais ça lui allait très bien. Sa façon de prendre la chose, c'était toute une philosophie, toute une religion qu'elle s'était créée. C'était ce qui lui faisait lever la tête fièrement quand elle marchait dans une rue pleine de monde. Elle était mourante mais plus vivante que tellement d'autres personnes.

Sa main glissa vers celle de Barbie, et ses doigts s'y enfouirent, retournant dans cette chaleur rassurante.
Les yeux toujours plongés dans ceux de son … ami, elle lui adressa un nouveau sourire, tendre, fatigué et doux.

Elle était mourante mais elle était tellement plus vivante que lui … Et elle changerait ça.
B. Arthemis Campbell
B. Arthemis Campbell

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Oui, le passé, c'est le passé, pourtant, on ne l'a jamais vraiment vu s'effacer .. [Barbara A. & Sixtine P.] EmptyJeu 18 Aoû - 17:20


Sixtine & Barbara




She's glad for one day of comfort only because she has suffered. Fully alive, more than most. Ready to smile and love life. Fully alive and she knows how to believe in futures → Fully Alive ; Flyleaf



L'anxiété me rongeait de l'intérieur. Est ce que c'était grave ? Cancer, leucémie ou je ne sais quelle merde ? Ou alors c'était quelque chose de bénin, comme un manque de vitamine ou une simple allergie à un truc dans l'air ? J'espérai que ma seconde théorie était la bonne, mais quelque chose me disait que non. Si cela avait été le cas, Sixtine ne se serait pas affalée ainsi en pleine rue, elle aurait senti que quelque chose se passait. Tandis que là, en quelques secondes à peine, elle était inconsciente. Elle n'avait pas suffoqué, pas vacillé, rien de tout cela. Je la regardais toujours, le regard fou et angoissé, attendant une parole de sa part. J'avais du mal à déglutir, et un noeud à l'estomac. Sixtine baissa les yeux, les reportant sur les murs de sa chambre, semblant incapable de soutenir mon regard inquisiteur plus longtemps. « Je suis malade. » finit elle par lâcher en un soupir. Cela ne m'apprenait strictement rien. On n'est pas allongé dans un lit d’hôpital pour rien. Je faillis lui en faire la remarque, peut être pour alléger ce silence trop pesant, ou juste pour m'accorder un peu de temps avant l'échéance, mais je me retins. Ç'aurait été de mauvais gout. Et elle eut la force de sourire, remportant son regard sur mon visage. Un vrai sourire, pas un forcé. Un sourire dans le genre de ceux que j'était incapable de faire, alors que je n'étais pas souffrant. Ce sourire, si généreux et doux comme Sixtine l'était toute entière, loin de me réchauffer le coeur, me glaça jusqu'au sang. Comment pouvait elle sourire dans un moment pareil ? Ou trouvait elle toute cette force ? Dans sa passion. Voilà la réponse qui s'imposait en premier lieu dans mon esprit. La passion nous donne des ailes. Lorsque j'étais encore gymnaste, lorsque je me battais encore pour quelque chose que je désirai de tout mon être et de toute mon âme, j'étais capable de tout. Je crois que c'était un peu la même chose pour Sixtine. A la différence que pour elle, c'était l'art qui dictait sa vie.

La jeune femme leva sa main pour la porter avec un peu de difficulté à sa tempe. « Je suis atteinte d'une tumeur. Quand elle a une poussée de croissance, ça me fait toujours ça … Je tombe dans les pommes et après, je me fais chier cinq jours ici. » Tumeur. Merde. Tumeur. Un mot ignoble. Tumeur. Il résonnait dans ma tête, comme une sorte de glas. Sixtine était jeune, pleine de vie, elle était censé avoir des années longues et paisibles de bonheur devant elle. Et à la place, elle avait ça. Tumeur. Je me droguais, je ne prenais pas soin de mon corps, j'étais triste et solitaire et je n'avais rien. Pas le moindre soucis de santé, à part ce boitement et ce mal de dos. Insignifiant, par rapport à ce que devait subir Sixtine. Quelle injustice. Je secouai la tête, incapable de faire autre chose, d'un air dégoûté. Tout cette histoire était absurde. Ça ne pouvait pas être réel ! Quel Dieu était donc capable de cela ? La main de la jeune femme retourna se glisser dans la mienne, mais je m'en rendis à peine compte. Nouveau sourire. Déchirant. C'était le mot parfait pour décrire ce que je ressentais quand je voyais ce sourire frai. Une seule question me trottait à présent dans la tête, que je finis par formuler à voix haute. J'en connaissais la réponse, même si je n'osai me l'avouer. « C’est opérable ? » Ma voix était pathétique. Beaucoup de gens auraient d'abord commencé par montrer leur soutien, mais pas moi. Cette question, il fallait que j'en sache la réponse. Ou plutôt, il fallait que Sixtine contredise mes doutes. Car j'avais mon idée de la réponse qu'elle allait me donner. Non. Non, bien entendu ce n'était pas opérable. Sinon, Sixtine n'aurait plus sa tumeur depuis un bout de temps. On n'attend pas qu'une tumeur au cerveau se développe et grossisse pour l'enlever. Non, il n'y avait rien a faire. Je le savais. Mais je ne pouvais m'empêcher d'espérer, comme j'avais espéré dans mon propre lit d’hôpital qu'un médecin me dise que je serais rétabli pour les jeux olympiques. Mais comme un médecin m'avait dit non, que je ne ferai pus jamais de gymnastique, et bien la réponse de Sixtine serait également négative. Non, ce n'était pas opérable, évidemment. Maintenant, tout ce qu'il restait à faire, c'était attendre qu'elle crève à petit feu.

hors jeu:
Sixtine A. Parker
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Oui, le passé, c'est le passé, pourtant, on ne l'a jamais vraiment vu s'effacer .. [Barbara A. & Sixtine P.] EmptyDim 21 Aoû - 13:50

Sixtine dévisagea Barbara un petit moment avant de réagir. Un sourire finit par naître sur ses lèvres alors que ses yeux se plissaient doucement, remontant légèrement ses pommettes. A tout ceux qui ne comprenaient la signification du mot 'paradoxal', Six' aurait répondu 'Barbara Arthemis Campbell'. Si c'était opérable ? Il était sérieux ? Il avait posé la question alors que ses yeux s'étaient déjà assombris, parfaitement conscient que l'issue serait fatale. Mais dans sa voix, il y avait eu cette note, légère, presque inexistante, cette jolie petite étincelle d'espoir. Sixtine savait qu'il ne se rendait même pas compte de ce léger joyau qu'il portait en lui. Le plus important, pour le moment, c'était qu'elle, elle le voyait. Un jour, Barbie le verrait lui aussi et bon Dieu, Sixtine avait tellement hâte de le voir y réagir.
Paradoxal … Pensa t-elle tendrement alors qu'elle resserrait ses doigts autour de ceux de son ami, le préparant à l'annonce fatale qu'il savait déjà au fond de lui. C'était là le mot qui définissait le mieux le jeune homme sombre. Il détestait la vie et pourtant, il l'aimait chez elle. Il la détestait sans avoir mis fin à la sienne. Tout n'était pas perdu, loin de là.


« Il n'a jamais été question de m'opérer. D'après les médecins, même le chirurgien le plus réputé de micro-chirurgie ne s'y risquerait pas. La tumeur s'est logée dans le seul endroit où personne ne peut l'atteindre. »


Elle eut un léger haussement d'épaule. Ce n'était pas si grave, en fait … C'était même mieux comme ça.

« Elle agit comme un ballon, en fait … Le problème c'est que, comme un ballon, elle gonfle en pressant mon cerveau contre ma boîte crânienne. » Ses yeux cherchèrent dans ceux de Barbara une trace de cette vie qu'elle chérissait encore plus que les années que sa maladie lui avait arrachées. « C'est une tumeur très malsaine, si j'ai bien comprise parce qu'elle est très dure … Ce qui rend tout traitement médical vain, en fait, parce qu'aucun n'en atteint le noyau … »


Elle baissa les yeux vers leurs doigts maintenant liés. Les siens fins, et longs, des doigts de pianiste, malgré tout ce qu'elle faisait d'autres. Ceux de Barbara, plus virils, faisaient presque disparaître ceux de Six' dans une poigne légère et douce. Elle chercha, dans sa manière de s'agripper à la main de Barbie une once de détresse, de supplication, un signe de peur ou de faiblesse. Elle chercha, sans rien trouver. Un intense soulagement se déversa en elle. Elle avait pris la bonne décision …

Sur les lèvres pourtant immobiles du jeune homme, Sixtine crut lire la question ultime, la question à laquelle elle s'était parfaitement préparée, étant sûre que tôt où tard, on la lui poserait. 


« L'évolution de la tumeur est elle que les médecins sont incapables de prédire combien de temps il me reste … Ils sont sûrs et certains que je n'atteindrais jamais mes quarante ans, c'est tout bonnement impossible. Plus le temps passe, plus j'entends dire que ma trentaine, je ne la verrais jamais non plus. »


Dix ans, tout au plus … Sûrement moins, étant donné le choix qu'elle avait fait. Est-ce qu'elle devait en parler à Barbie ?
Elle le sonda du regard, cherchant presque religieusement la moindre trace du mal qui rongeait ses parents et qui faisait qu'elle détestait tant rester chez elle en leur compagnie, maintenant. La tumeur était en train de la tuer, mais non contente de cette finalité, elle changeait déjà totalement sa vie, si bien que ses parents la voyaient presque déjà comme un cadavre ambulant. Mais Sixtine était bien vivante et s'il fallait qu'elle se batte nuit et jour par qu'on lui accorde cette vérité, et bien elle le ferait, et sans hésiter. Après tout, elle le faisait déjà …

Elle avait voulu mener une vie normale, même si elle allait être plus courte, elle ferait tout ce dont elle avait envie, et plus vite que les autres, s'il le fallait. Elle repensa au discours qu'elle avait tenu à ses parents quand elle avait essayé de leur faire comprendre son choix, qu'ils avaient rejetés avec force, avec panique, même. 'Croyez-moi, ce n'est pas facile de prendre conscience qu'on n'aura jamais la fin qu'on veut à sa vie. Mais puisque je ne peux pas décider de cette fin, quitte à faire, je préfère maîtriser chaque étape du parcours.' Elle repensa aussi aux larmes qui l'avaient saisi et aux heures qui avaient fallu pour se calmer lorsqu'elle avait lu la liste d'effets secondaires des chimiothérapies …


Mucites ou inflammation des muqueuses notamment buccales pouvant aller jusqu'à l'empêchement de boire ou de manger.
Perte des cheveux.
Nausées et vomissements.
Troubles digestifs.
Potentielles anémies, dépressions du système immunitaire.
Infection des reins.
Lésions des ongles.
Asthénie ou fatigue physique pouvant toucher l'intellect.
Perte de poids.
Assèchement des yeux.


Et la liste continuait encore, en réalité, mais à ce moment de la lecture, elle avait déjà fait son choix. Et elle en avait marre qu'on ne la comprenne pas et qu'on bataille sur ce sujet là.

Elle détourna le regard. Est-ce qu'il lui faudrait maintenant aussi se battre avec Barbara ? Devrait-elle encore et encore lui répéter que c'était vivante qu'elle se voyait aller jusqu'au bout de sa courte vie et non en traînant la patte, tel un cadavre ambulant ?
Devrait-elle éviter le sujet des chimiothérapies comme la peste pour finir, lassée, par l'éviter lui, tout court ?

Comment lui faire comprendre que si elle avait refusé qu'on la soigne, si elle avait refusé ces traitements violents que pouvaient être les chimio, c'était pour tout simplement … vivre ? Son cas était désespère et la mort serait de toutes façons au rendez-vous. Elle s'y rendrait souriante et heureuse d'avoir vécu et non pas avec un pied déjà dans la tombe qu'on creusait déjà pour elle.

Comprendrait-il ça ?
B. Arthemis Campbell
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Oui, le passé, c'est le passé, pourtant, on ne l'a jamais vraiment vu s'effacer .. [Barbara A. & Sixtine P.] EmptyLun 22 Aoû - 15:23


Sixtine & Barbara




You are there beside the night. Death, we know, come to us alive. → Elect the dead ; Serj Tankian




Aucun espoir. Aucune chance de voir Sixtine guérir, aucune chance qu'elle se débarrasse un jour de sa tumeur. Encore une fois, j'avais cette curieuse sensation de déjà vu. Pas d'espoir, comme, après ma chute, il n'y en avait jamais eu pour que je reprenne la gymnastique. Je m'exaspérait moi même. La personne la plus chère à mon coeur - car oui, c'était le cas... la seule personne que j’appréciait pour ce qu'elle était, et surement la seule qui m’appréciait désormais que j'avais repoussé mon passé et tous mes proches avec - venait de m'annoncer qu'elle était atteinte d'une tumeur, et je continuai de penser à cette putain de gymnastique, qui ne m'avais jamais apporté que des malheurs. Enfant, pas de temps libre, pas de sorties avec les copains, pas de petite amie, rien qui aurait pu me distraire. Et maintenant que je ne pouvais plus en faire, la gymnastique restait ancrée dans mon esprit, refusant de partir pour me laisser vivre ma vie. J'étais devenu un assassin, un drogué, et pour finir mon dos me rappelait ma chute tous les jours, et je boitait comme un misérable. Et je continuais de m'accrocher, encore et toujours à ce qui m'avait détruit. Je reportait mon attention sur Sixtine, dégoûté de moi même, et prêt à lui fournir un peu de soutiens, si elle en avait besoin. « Il n'a jamais été question de m'opérer. D'après les médecins, même le chirurgien le plus réputé de micro-chirurgie ne s'y risquerait pas. La tumeur s'est logée dans le seul endroit où personne ne peut l'atteindre. » Déception. Énorme. Prise de conscience de la réalité. Bien entendu, je m'en était douté, j'en avais été persuadé, mais la lueur d'espoir était restée présente. Sixtine venait de souffler sur cette flamme, l’éteignant comme une vulgaire bougie. Et ça faisait un choc, ça faisait mal. Sixtine haussa les épaules, comme si cela n'avait pas d'importance, et j'eu une soudaine envie de la secouer, de lui faire prendre conscience de ce que cela signifiait. « Il est très occupé à se convaincre qu'il peut se défiler quand il voudra. Que s'il se couche et meurt, ça ne sera pas aussi grave qu'on ne le dit. » C'est la citation qui vint tout de suite à mon esprit. Stephen King, encore et toujours. Le seul qui puisse graver des phrases dans ma tête pour que je ne les oublies plus jamais. Et j'avais l'impression que chaque période de ma vie correspondait à une de ces phrases de malheur. Aujourd'hui encore, c'était le cas. J'avais le sentiment que Sixtine se fichait de mourir, qu'au final, ce n'était pas important. Mais si ! Si ça l'était. Elle allait laisser des dizaines de personnes en peine derrière elle, elle allait laisser une vie inachevée. Non, ça ne pouvait pas lui être égal. Elle n'avait pas le droit d'hausser les épaules comme elle venait de le faire. Ne serait ce que par respect de tout le monde qui allait la pleurer. Mais à quoi bon le lui dire ? Elle devait déjà être assez déboussolée comme cela, inutile de l'accabler, alors que je devais la plaindre et la soutenir. Je la laissai donc continuer, mais la colère et l'angoisse me nouaient les tripes.

« Elle agit comme un ballon, en fait … Le problème c'est que, comme un ballon, elle gonfle en pressant mon cerveau contre ma boîte crânienne. C'est une tumeur très malsaine, si j'ai bien compris parce qu'elle est très dure … Ce qui rend tout traitement médical vain, en fait, parce qu'aucun n'en atteint le noyau … » Et il ne subsista plus aucune trace de rage dans mes entrailles, ces phrases prononcées. Comment en vouloir à Sixtine après cela ? J'avais à présent simplement envie de la prendre dans mes bras, de la bercer en disant que rien n'était vrai, que ce n'était qu'un simple cauchemar, et qu'au réveil toute cette histoire horrible serait oubliée. Bien entendu, ce serait un mensonge, mais je voulais me convaincre moi même que ce n'était pas vrai. En quelques heures, j'étais passé de la rue déserte de Forks à une chambre d'hôpital morbide, à entendre des horreur sur une tumeur inopérable, et invincible. Sixtine me serra la main, entrelaçant ses doigts aux miens. Mes yeux faillirent se remplir de larmes à ce moment là. Mais je me retins au dernier moment. Comme Sixtine n'avait pas le droit de hausser négligemment les épaules à l'annonce de sa tumeur, je n'avais pas le droit d'être faible lorsqu'elle était forte. Ce n'était pas moi qui était à la limite de la mort. Ce n'était pas moi qui avait le plus besoin de courage et de soutient. Alors je me devais d'être fort. « L'évolution de la tumeur est elle que les médecins sont incapables de prédire combien de temps il me reste … Ils sont sûrs et certains que je n'atteindrais jamais mes quarante ans, c'est tout bonnement impossible. Plus le temps passe, plus j'entends dire que ma trentaine, je ne la verrais jamais non plus. » Nouveau choc. Sixtine parlait avec tant de confiance, d’indifférence, aussi. C'était là que s'arrêtait la ressemblance avec mon hospitalisation après ma chute. Je n'avais jamais cessé d'espérer que les médecins se trompaient, que je pourrai reprendre à temps pour les jeux olympiques. C'était tellement absurde, après tout. Championnats du monde ratés, carrière finie ? Moi, le meilleur espoir des Etats Unis ? Non, ça ne devait pas se terminer comme ça. Ça ne pouvait tout simplement pas. Alors je m'étais accroché à cet espoir de reprendre. Plus qu'un espoir, c'était une certitude. Et la chute n'en avait été que plus dure, lorsque j'avais enfin accepté la réalité. Sixtine, elle, était tellement plus courageuse. Elle avait accepté. D'où son haussement d'épaule, d'où son ton confiant. Elle avait fait le bon choix. Celui de ne pas se murer dans un rêve fou, celui de faire avec ce qu'on lui avait imposé, et ce, pour mieux vivre. Je la respectai. Vraiment. Je la respectai parce qu'elle représentai un idéal... Tout ce que je n'avais pas été et que je ne serais surement jamais.

Je ne sais pas pourquoi, l'idée qu'un traitement susceptible de rallonger sa vie de quelques mois, années avec un peu de chance, ne m'effleura tout bonnement pas l'esprit. J'y ai pensé, plus tard, cherchant le sommeil et me remémorant cette journée, mais sur le coup, je n'y pensai même pas. Sixtine l'avait dit, la tumeur était inatteignable. Et c'était devenu une certitude dans mon esprit. Alors non, je n'y pensai pas. Tout ce qui m’obnubilait à ce moment là, c'était l'admiration, et toujours ce même respect inébranlable. Ma bouche s'agrandi en une sorte de O grotesque d'étonnement. Et j'ajoutai ma seconde main à celle de Sixtine, serrant ses doigts d'une poigne ferme. « Sixtine tu.. enfin. Tu as fait le bon choix. Tu vas mourir. Comme nous tous, mais plus tôt. Tu vas mourir, oui. Met toi bien ça dans la tête. Ne te permets jamais d'espérer le contraire, ne te permets jamais d'en douter. Ne fais pas les mêmes erreurs que moi.» Peut être avais je été trop brusque, trop direct, mais je ne me rendais compte de rien, à ce moment là. Tout ce que je voulais, c'était qu'elle n'oublie pas cela. Parce que sinon, les dernières années de sa vie serraient gâchées, comme les miennes. Juste avant de prononcer ces paroles, j'avais eu comme un sursaut d'imagination. J'avais imaginé ma vie sans gymnastique, et j'y étais parvenu. Peut être que si je ne m'étais pas muré dans un espoir impossible après ma chute, j'aurai pu repousser ma passion, devenir coach ou reprendre mes études, je ne savais pas. Mais si j'étais tombé de moins haut, peut être que je ne serai pas à Forks en ce moment même. Peut être que je serai toujours à New York, Blue toujours en vie. Je n'aurai pas un mort sur la conscience. Mais j'avais fait le mauvais choix, et je voulais tout faire pour que Sixtine échappe à cela.

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Oui, le passé, c'est le passé, pourtant, on ne l'a jamais vraiment vu s'effacer .. [Barbara A. & Sixtine P.] EmptyVen 26 Aoû - 20:52

Derrière les iris bleutées d'Arthémis, tantôt rivées sur elle, tantôt détournées, Sixtine avait du mal à voir quelles pensées torturaient maintenant son esprit. Parce qu'avec son ami, tout n'était que torture, elle ne le savait que trop bien. Elle l'imagina se chercher des excuses pour fuir, en trouver d'autres pour revenir, elle l'imagina rire puis pleurer, la comprendre pour la détester par la suite. Alors qu'elle le regardait se débattre violemment avec ce qu'elle venait de lui annoncer, la force de son désir de lui faire comprendre, réellement, ce qu'il avait finit par rejeter l'assaillit de plein fouet. Des fois, elle souhaitait tellement lui donner ses yeux, pour qu'il réalise à quel point, enfin, il était grand pour elle. Et lui, il persistait à se détester, à haïr la vie qui lui avait sûrement beaucoup pris mais pas assez pour qu'il puisse reposer en paix.
Alors oui, elle était prête à tout, même prête à ce qu'il se lève et sorte de la chambre sans un mot. Etait-elle prête à ce qu'il lui réponde ce qu'il allait lui dire... ? Certainement pas.



« Sixtine tu.. enfin. Tu as fait le bon choix. Tu vas mourir. Comme nous tous, mais plus tôt. Tu vas mourir, oui. Met toi bien ça dans la tête. Ne te permets jamais d'espérer le contraire, ne te permets jamais d'en douter. Ne fais pas les mêmes erreurs que moi.»



Trop surprise pour répondre, elle continua de le dévisager. Les traits neutres et pourtant si expressifs qu'elle avait en face d'elle, elle les connaissait par coeur. De mémoire, elle en avait fait plusieurs dessins. Un jour, s'était-elle promit, fusain en main, elle le dessinerait autrement. Il aurait de petites rides d'expression sur les commissures de ses lèvres, ses yeux seraient plissés, ses pommettes plus marquées. Un jour, elle pourrait dessiner sa prunelle de telle sorte qu'on pourrait presque y lire, tout au fond, mais bde façon bien présente « Je suis heureux. »
Sixtine baissa les yeux vers les deux mains que Barbie avait maintenant sur les siennes. Convulsivement, elle s'y agrippa. Elle était si fière de lui …



« Arthemis … »


Que rajouter d'autres ? A ce moment précis, il représentait tout ce pour quoi elle militait chez elle. Il brillait, il était beau, réfléchi et sûr de lui. En cet instant, s'il se rapprochait, Barbara Arthemis Campbell ne verrait pas son reflet dans les grands yeux de Sixtine, il y verrait l'image même qu'elle se faisait de la vie. S'il se voyait tel qu'elle le voyait maintenant, plus jamais il n'aurait matière à douter de lui. Bon Dieu, ne pouvait-il donc pas comprendre ça … ?

Sixtine se redressa, insensible à la douleur lancinante qui lui saisit la tête. Ses bras s'enroulèrent autour du cou de Barbie et son corps, si fin près de celui de son ami, vint se blottir contre ce dernier. Elle laissa aller sa tête contre l'épaule robuste d'Arthemis, ses lèvres à proximité de son oreille. Il était tout chaud et sa grande taille enveloppait Sixtine entièrement. Serrée contre lui, elle sentait ses muscles sous les couches de vêtements chauds que le climat de Forks leur imposait. Loin, derrière tout ça, il y avait son coeur, aussi, qui battait. Fermant les yeux, Sixtine se concentra pour voir si leur deux battements étaient à l'unisson. Le sien battait un petit peu plus tôt que celui de Barbie, dont le rythme était plus lent, plus mesuré …

Elle rapprocha un peu plus ses lèvres de l'oreille de son ami, s'assurant de la sorte qu'il ne louperait aucun des mots qu'elle allait y chuchoter. Ses yeux se rouvrirent doucement



« Je ne sais pas ce que le monde a fait de toi, Barbara Arthemis Campbell mais je sais ce que tu te fais, toi. Tu as raison, je vais mourir mais le plus important, pour toi, c'est que toi aussi, un jour, tu y passeras. J'ignore quelle est l'épaisseur du voile qui t'empêche de voir les choses telles qu'elles sont, mais la vie est belle, Barbie. »


Elle ferma les yeux, laissant cette idée entrer en elle. Jamais il ne la quittait, son amour pour la vie. Elle se sentait si mal, si triste pour tout ceux qui ne voyait aucune raison de sourire rien que dans le fait de pouvoir respirer. Barbie était pour elle un comme l'incarnation de toutes ces personnes qui se laissaient aller dans l'ombre et que personne ne parvenait à sauver. Elle, elle réussirait à lui faire lever la tête et il se rendrait compte que le ciel était bleu. C'était … Oui, c'était une question de vie ou de mort.


« La vie est belle … Et je te promets qu'un jour, tu y croiras avec autant de force que moi parce que rien ne peut entraver cette vérité. Laisse moi faire, Barbie … Je te promets qu'un jour, tout ira bien. »


Les yeux toujours clos, ses lèvres vinrent déposer dans le creux du cou d'Arthemis un unique baiser, doux, tendre et délicat. Elle scellait sa promesse dans sa chair. Oui, après sa mort, le monde continuerait de tourner, elle avait finit par accepter cette idée. Mais maintenant, elle savait surtout qu'après sa mort, Arthemis tournerait avec le monde. Et c'était tellement réconfortant …
B. Arthemis Campbell
B. Arthemis Campbell

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Oui, le passé, c'est le passé, pourtant, on ne l'a jamais vraiment vu s'effacer .. [Barbara A. & Sixtine P.] EmptyLun 29 Aoû - 18:06


Sixtine & Barbara




My eyes were full of hope, but i’ve seen the dark of the day. I need a shore, just one trail i could follow, far from the fog in my head. → Arm your eyes ; Aaron



J'avais tant changé en quelques mois, passant du jeune homme ambitieux, plein d'espoir et de bonne humeur à donner à ça. Ce junkie si insensible qu'il était capable de dire à la personne la plus chère à son coeur qu'elle allait mourir, qu'elle devait abandonner toute sorte d’espoir pour s'ancrer ça dans le crane. Le changement avait été stupéfiant. Et dégoûtant. Combien d'autres personnes étaient capables de commettre de telles atrocités, de pousser quelqu'un au suicide, de démoraliser une jeune femme à qui il ne restait que quelques années à vivre ? Oh, il y en avait d'autre, je n'étais pas le seul, bien entendu, mais ils étaient peu nombreux. J'étais devenu un être ignoble, je m'en rendais compte, mais je ne pouvais rien y changer. Sixtine essayait, je le voyais bien... Elle tentait chaque jour de me remonter le moral, de me faire sourire, de me redonner de l'espoir, mais rien à faire, je restais ce drogué égoïste. Et pourtant, elle persistait, encore, encore et toujours. Elle avait plus de persévérance et de courage que je n'en aurait jamais. Et pourtant, c'était elle qui était rongée par la maladie, elle qui aurait dû déprimer, elle qui aurait du passer ses journées à pleurer sur son sort. Tant de courage dans une seule personne... Je l'admirais, comme jamais je n'avais admiré personne.

Malgré ma peur que Sixtine prenne mal mes paroles, celle ci me sembla réagir plutôt bien. D'abord, ses yeux s'agrandirent presque exagérément, et la surprise se peignit sur son visage. Puis un petit sourire... magnifique. Elle semblait bizarrement... heureuse ? fière ? Je ne pourrai le dire précisément. Dans tout les cas, elle je ne l'avais pas blessée, et c'était le principal. Peut être qu'elle n'avait pas pris mes paroles au sérieux, peut être qu'elle n'avait pas compris ce que je voulais dire ? J'espérai que si, qu'elle avait parfaitement bien entendu, que mes paroles resteraient gravées dans son esprit, c'était la meilleure chose pour elle. J'essayai de scruter ses iris pour chercher une réponse à mes questions, mais elle les baissa vers mes mains, serrant fort mes doigts. C'est fou toutes les émotions qu'il y avait dans ce simple mouvement. Juste par cette petite pression, Sixtine me disait tant de choses... Sa présence, son soutient, son amitié. Je me faisais peut être des idées, mais c'est ce que je ressentis sur le moment. « Arthemis … » Juste un mot. Juste mon prénom. Mais au son de sa voix, mon coeur se réchauffa. Sixtine avait compris. Cela se sentait dans la fermeté de son ton, dur et assuré, mais en même temps plein de... reconnaissance ? Oui, je crois que c'était ça.

Sixtine se redressa alors, et enlaça ses bras si menus, si faibles, sur mes épaules. Mon dos protesta un peu - encore et toujours cette saleté de colonne vertébrale - mais sur le moment, je ne m'en aperçut même pas. Cela faisait tellement de bien, de se retrouver serré contre elle. Combien de temps avait passé depuis mon dernier câlin ? Des mois... Le dernier remontait à lorsque Bleuenn n'était pas encore morte, en fait. Si loin. Ça peut paraître idiot, mais ce signe d'affection me mis presque les larmes aux yeux. Peut être à cause des circonstances - le fait que Sixtine soit gravement atteinte d'une tumeur et celui que je me retrouvais dans une chambre d'hôpital qui remuait de douloureux souvenirs - mais surtout, je crois que c'était parce que je me sentais enfin humain. Après tant de mois passés en tant que solitaire asocial, c'était comme une libération de se sentir soutenu. C'était quelque chose d'inexplicable... Je sentais le souffle de Sixtine contre mon oreille, ses bras autour de mon cou, ses cheveux me chatouillaient la nuque. Je sentais sa poitrine s'élever et redescendre à chaque respiration, je sentais la chaleur de sa peau et son odeur. C'était un moment de grande complicité, d'intimité aussi. Je fermai les yeux, savourant ces secondes précieuses, et les rouvris aux mots de Sixtine chuchotés à mon oreille. « Je ne sais pas ce que le monde a fait de toi, Barbara Arthemis Campbell mais je sais ce que tu te fais, toi. Tu as raison, je vais mourir mais le plus important, pour toi, c'est que toi aussi, un jour, tu y passeras. J'ignore quelle est l'épaisseur du voile qui t'empêche de voir les choses telles qu'elles sont, mais la vie est belle, Barbie. La vie est belle … Et je te promets qu'un jour, tu y croiras avec autant de force que moi parce que rien ne peut entraver cette vérité. Laisse moi faire, Barbie … Je te promets qu'un jour, tout ira bien. » Je restai un moment, totalement hébété, sursautant lorsque je sentis les lèvres douces de Sixtine se poser sur ma peau. Cette fois ci, les larmes remplissaient mes yeux. Je tremblai, mesurant l'importance des paroles de la jeune femme. J'allais mourir. Mourir en laissant tant de choses inachevées. Mourir sans aucun but. Mourir sans aucune raison de respirer. Mourir. Jamais cette éventualité ne m'avais effleuré, bizarrement. J'avais été capable de parler de mort à Sixtine, mais pas une seule seconde le fait que moi aussi j'allais quitter ce monde n'étais venu à mon esprit. La vie était belle, je le savais et je m'en rendais parfaitement compte, mais je n'arrivais à savourer cette beauté. Mes yeux voyaient gris, j'étais incapable de voir des couleurs, incapable de voir ce qu'il y avait de magique dans la vie. J'avais trop vécu pour me rendre compte de ces couleurs, trop vécu pour trouver du positif au monde.

Je me détachais doucement de Sixtine, la reposant doucement sur son lit. Il fallait que je bouge. Je savais pertinemment que je serai incapable de supporter son regard. Et je ne voulais pas qu'elle me voit dans cet état. Tremblant, les yeux humides. Non, tout sauf ça. Je me relevai avec empressement, et me rendait à la fenêtre, observant la grisaille de la ville. Pendant quelques secondes - minutes ? - aucun de nous deux ne parla. J'en étais bien incapable, au début. Puis je me décidai à briser ce silence. « Je sais. Je sais que la vie est belle mais je suis incapable d'apprécier cette beauté, Sixtine. C'est comme une sorte de.. je cherchai le mot juste, de punition. J'ai vu, j'ai fais des choses que je ne peux oublier. Mon passé fait que. Je crois qu'il y a des gens faits pour vivre, et d'autres qui ne font qu'exister. Je fais partie de ceux là. Parce que je ne mérite pas autre chose. » Ma voix n'était plus qu'un murmure, des larmes silencieuses coulaient sur mes joues. Oui, c'était exactement ça. Je ne méritai rien d'autre que ce que j'avais. J'avais eu ma part de bonheur dans les vingts premières années de ma vie, et maintenant il fallait que je paye. C'était aussi simple que cela. Dans une vie, il n'y a jamais que du blanc. Il y a toujours un moment ou le noir vient reprendre sa place. « Avant de poser quelque question que ce soit, je te promets que tu ne veux pas savoir. Ça te décevrai. Tu ne veux rien savoir de mon passé, Sixtine. Je ne veux pas de ta compassion. Je ne la mérite pas. » Mensonge. Si, sa compassion, je la voulais, je voulais son soutiens. Mais si je lui disais ce que j'avais fait, elle partirait. Fiouf, envolée l'amie. Qui peut compatir avec un assassin ? Si je lui disais, la seule personne à laquelle je tenais s'envolerait et je n'aurai plus rien. Et ça, ce serait pire que tout.
Sixtine A. Parker
Sixtine A. Parker

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Oui, le passé, c'est le passé, pourtant, on ne l'a jamais vraiment vu s'effacer .. [Barbara A. & Sixtine P.] EmptyMar 30 Aoû - 17:53

Les yeux se Sixtine suivirent les formes du corps de Barbie, méthodiquement, doucement et avec soin. Son regard avait rapidement changé, quand elle s'était mis au dessin et elle ne voyait maintenant que des courbes que sa main rêvait de reproduire. Depuis qu'elle avait croisé le regard d'Arthemis, il était devenu son sujet préféré, même s'il ne le savait pas. Dans les portraits qu'elle faisait de lui, il avait ce même regard ailleurs, comme … perdu dans un autre monde, un monde sans lumière, il avait aussi cette once de culpabilité qui pesait sur les commissures de ses lèvres, les affaissant légèrement. Elle se souvenait avoir longuement pleuré quand elle l'avait dessiné … Comme si elle se sentait plus proche que lui que jamais, comprenant tout ce poids qu'il portait et ayant avec lui ce même rejet de la vie, pure et simple .. Chose qu'elle ne pouvait concevoir.

Elle n'était pas dupe. Peut-être un peu insouciante et rêveuse mais pas idiote. Alors qu'elle gravait la silhouette longiligne de son ami dans son esprit, elle savait parfaitement qu'il pleurait. Elle l'avait touchée et bien que désolée d'être la cause des larmes de Barbara, elle était quand même ravie d'avoir pu traverser la carapace qu'il s'efforçait de rendre invincible, autour de lui. Elle jeta un coup d'oeil aux perfusions sur le dos de sa main. Elle la porta à son visage et retira doucement les tuyaux d'assistance respiratoire qu'on lui avait fait passer dans le nez. Au moment même où c'était le tour des perfusions de dégager, Arthemis ouvrit la bouche pour répondre à Sixtine, la voix tremblante. Elle releva les yeux vers lui, se stoppant dans son geste.


« Je sais. Je sais que la vie est belle mais je suis incapable d'apprécier cette beauté, Sixtine. C'est comme une sorte de.. de punition. J'ai vu, j'ai fais des choses que je ne peux oublier. Mon passé fait que. Je crois qu'il y a des gens faits pour vivre, et d'autres qui ne font qu'exister. Je fais partie de ceux là. Parce que je ne mérite pas autre chose. »

Sixtine le regarda avec tristesse, assise dans son lit, les perfusions maintenant arrachées également. Se réveiller chaque matin devait être tellement dur pour Barbara Arthemis Campbell … Ce n'était pas juste. Des gens faits pour vivre et d'autre pour exister ? Combien de coups avait-il dû endurer pour que cette idée lui rentrer dans la tête ? Combien de fois s'était-il relevé avant de se laisser tomber par terre, persuadé de ne faire partie que de la figuration … ?
Sixtine sentit ses yeux s'embuer et elle eut beau battre des paupières, la sensation ne s'en alla pas, pas plus que les larmes qui lui chatouillaient les cils maintenant. Elle tenait tellement à ce jeune homme et à tout ce qu'il réveillait en elle et lui … Il ne voyait rien de cette bonté, de cette douceur … Il était fermé, jusque dans la position de son corps cet instant précis.


« Avant de poser quelque question que ce soit, je te promets que tu ne veux pas savoir. Ça te décevrai. Tu ne veux rien savoir de mon passé, Sixtine. Je ne veux pas de ta compassion. Je ne la mérite pas. »
Il ne bougea pas. Dans sa position, Sixtine sentait toute la tension du monde menacer de le faire exploser. Elle voulait savoir, elle lui demanderait, il le savait pertinemment, lui aussi. Elle n'était même pas sûre qu'il détestait l'idée de tout lui raconter à ce point là mais … Peut-être que ça lui ferait du bien, de tout lâcher … Sixtine savait écouter, mais plus que ça … Elle mourrait envie de l'écouter, lui.

Elle jeta un regard au sol en lino, légèrement bleuté, un peu hésitante. Son corps se sentait toujours faible et la vue de ses jambes amaigries par la maladie lui donnait l'impression que lorsqu'elle mettrait les pieds par terre, il ne lui resterait aucune force pour tenir debout. Les mains crispées sur les draps, elle se lança tout de même et descendit doucement du lit. Relevant les yeux vers son ami, elle nota qu'il était toujours devant la fenêtre, sûrement à compter les secondes avant qu'elle ne lui donne une quelconque réponse. Il lui fallut quelques petites secondes pour que ses pieds se souviennent de comment on faisait pour soutenir tout son corps, pourtant pas bien épais, et quelques secondes de plus pour rejoindre Arthemis. Son mal de tête avait empiré lorsqu'elle s'était redressé et le bout de ses doigts étaient presque dépourvu de sensation, maintenant, comme ça lui faisait trop souvent à son goût … C'était une absence de sensation que la paniquait toujours en temps normal, mais cette fois-ci, c'était autre chose qui occupait son esprit.

Lui.

Elle se glissa entre la fenêtre et lui, le dos appuyé contre la vitre. Elle était plus petite que lui et ne lui cachait pas vraiment la vue mais il baissa quand même les yeux vers elle, revenant dans son monde, dans leur monde. Dans le vrai monde.
Parce qu'elle mourrait d'envie de retrouver son contact mais aussi parce qu'elle avait peur de s'écrouler, elle posa ses deux mains à plat sur le torse de Barbie et agrippa son tee-shirt. Plantant son regard dans celui de son ami, elle s'y efforça de faire passer toute la détermination qu'elle avait jamais eu. Bien sûr qu'elle était sûre d'elle, et si lui ne l'était pas, et bien, elle le serait pour lui aussi.


« Ma compassion, tu l'as déjà … Raconte moi. »

Et elle attendit, tranquillement, bien au chaud dans ses bras.
B. Arthemis Campbell
B. Arthemis Campbell

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Oui, le passé, c'est le passé, pourtant, on ne l'a jamais vraiment vu s'effacer .. [Barbara A. & Sixtine P.] EmptyLun 5 Sep - 17:07


Sixtine & Barbara




Suddenly, i'm not half the man i used to be. There's a shaddow hanging over me. → Yesterday ; The Beatles



Il était venu le temps des révélations. Dans quelques minutes, Sixtine aurait un choix à faire.. Moi ou mon passé. Et c'était comme si il n'y avait qu'une seule solution possible. Lorsque la jeune femme serait au courant de mes erreurs, elle s'enfuirait, elle glisserait entre mes doigts. Et je n'aurai plus personne pour me soutenir, me réconforter, me faire sourire. Il était trop tard pour récupérer toutes les personnes que j'avais perdu. Trop tard pour me faire pardonner. Je ne pouvais plus rien faire à présent. Toute ma vie, j'allais me lier à des personnes et les voir s'en aller en apprenant ce que Sixtine allait bientôt savoir. Bien entendu, je pouvais mentir. Mais je n'en avais pas envie. J'en avais assez de me cacher derrière des mensonges, assez de ruminer tous les soirs la mauvaise période de ma vie, assez de devoir garder tout ça pour moi. J'allais craquer. Il y a un moment où on ne peut plus garder le silence, un moment ou tous nos pêchés doivent être connus, un moment ou il devient trop dur de tout garder pour soi. Quelque soit les conséquences. J'en étais à ce point. Oui, j'avais peur que Sixtine m'abandonne après cela, mais il fallait que je tente. J'avais cette petite lueur d'espoir au fond de moi. Lueur qui me promettait qu'elle allait me pardonner, me prendre dans ses bras et me dire que rien n'était grave, que le passé était le passé, qu'au fond je n'étais pas un ignoble assassin.

Comme en échos à mes pensés, comme pour confirmer cet espoir fou, elle se glissa devant moi. Je ne l'avais même pas entendue arriver, perdu comme je l'étais dans mon esprit. Elle posa des mains tremblantes sur mon torse, et se blottit entre mes bras. Elle semblait si frêle, si fragile. Maigre, les yeux cernés, toute tremblante. Une petite brindille. Et pourtant, elle avait tant de force et tant de courage en elle. Encore une fois, je l'admirai pour ce qu'elle était. J'étais le total contraire. Le jour et la nuit. Je ne supporterai pas de la perdre. Elle était mon pilier, en quelque sorte. Quelques secondes, je pesais le pour et le contre. Soit je ne lui disais rien, et je finirais par craquer et faire le même geste que celui que j'avais poussé Bleuenn à faire. Soit je lui disais, j'irais mieux quelques secondes avant que Sixtine m'abandonne, puis je finirai comme Blue. Le résultat était le même, dans tout les cas. Sauf qu'il y avait cet espoir qui renversait la donne, qui faisait pencher quelque peut la balance. « Ma compassion, tu l'as déjà … Raconte moi. » Et au moment ou Sixtine prononçait cette phrase, ma décision était prise.

Je passais mes bras autour des épaules de Sixtine, la retenant contre moi. J'avais besoin de la sentir pour que l'espoir ne meure pas et pour ne pas changer d'avis. J'avais besoin de la tenir, peut être pour anticiper le fait qu'elle tenterai de me repousser lorsqu’elle aurait appris. Peut être pour d'autres raisons. Mais au final, ça n'avait aucune importance. Je savais simplement que j'avais besoin de sa force pour réussir à ouvrir la bouche. Sa tête était juste contre mon cou, et je pouvais sentir la douce odeur de ses cheveux. C'est idiot, mais ça me rassurait. Je reportai mon regard sur la fenêtre et la grisaille morbide de Forks. Par où commencer ? En aurais je seulement le courage ? J'inspirai un bon coup puis fermai les yeux en me mordant l’intérieur de la joue. « Je... je ne te demande pas de ne pas m'en vouloir lorsque je t'aurai raconté. Mais simplement, essaye de comprendre. Enfin non, ça c'est surement impossible... Plutôt essaye de ne pas me voir comme un... je m'éclairci la gorge. Le mot refusait de sortir. Une fois prononcé, il n'y aurait plus aucun retour possible. J'inspirai encore une fois, et serrait un peu plus Sixtine. Comme un monstre. » Voilà. C'était dit. Le point de non retour. L'espoir s'éteint en moi, malgré l'odeur douce de Sixtine, malgré le fait que je la serrait - peut être même assez fort pour lui faire mal, mais je n'en avais alors pas conscience - contre moi. Mais a présent, l'espoir n'avait plus d'importance. J'avais commencé, il fallait donc que je finisse.

Je lâchai Sixtine. En évitant son regard, je m’adossait au mur et me laissai glisser par terre avant de ramasser mes genoux contre ma poitrine et les entourer de mes bras. Je sentis Sixtine faire de même, s'asseyant à même le sol près de moi. Je ne sais pas pourquoi, je n'avais plus du tout envie de l'avoir dans mes bras. Pas pendant mon récit. Mon passé était trop noir pour être raconté de la sorte, en câlinant une amie. Je ne sais pas, ça me semblais... absurde. Je m'essuyai les yeux, chassant toute larme de mes joues. Encore une chose que je refusai : pleurer en apprenant mes erreurs à Sixtine. Ces erreurs, il fallait que je les assumes, et ce n'était pas en chialant que j'y parviendrai. Malgré cette résolution, je ne pu empêcher ma voix de trembler. « Tu l'as bien remarqué, je boite. Je ne t'ai jamais révélé l'origine de cela. Il est temps que je le fasse. Il y a un an encore, à peu de choses près, j'étais gymnaste de haut niveau. Aux championnats du monde, j'ai fais une mauvaise chute. J'ai atterri dans une chambre d'hôpital, aussi malsaine que celle ci. Si je te demande de ne pas espérer guérir un jour, c'est parce que moi j'ai fait cette erreur. Et en quelque sorte, ça m'a été fatal. Les médecins m'ont dit que mon dos était trop fragile pour que je puisse un jour reprendre la gymnastique. Mais je n'ai pas osé les croire. C'était impossible, absurde. Tu comprends, j'étais le meilleur, tout le monde me promettait une carrière exceptionnelle. La gymnastique, c'était une passion, comme toi et l'art. C'était tout ce en quoi je croyais, tout ce pourquoi j'avais vécu pendant vingt ans. C'était impossible que je doivent arrêter a cause d'une stupide chute sur une figure que je n'avais jamais raté auparavant. Alors j'ai espéré. Je me suis menti à moi même, je me suis fait des films. Et lorsque j'ai pu marcher, j'ai essayé de faire une simple roue. Je suis tombé. Et mes espoirs ont volés en éclat. » Ça faisait mal. Mal de devoir évoquer ces vieux souvenirs. Et pourtant, ça faisait également tellement de bien d'en parler enfin à quelqu'un. « Je m'en voulais tellement. J'en voulais tellement à mon corps qui m'avait lâché après tant d'années d'entrainement et de sacrifices. Je ne croyais plus en rien. Alors j'ai tout laissé tomber, ma vie, ma famille... J'ai commencé à me droguer. Phéncyclidine, un truc qui te donnes des hallucinations. Malgré tout l'argent que j'avais gagné grâce aux sponsors j'ai été sdf pendant deux semaines. Je n'avais envie d'aller nulle part, je me sentais mal partout. Un jour, j'ai rencontré une jeune femme. Bleuenn. Avec elle, j'étais bien. C'était la personne la plus sérieuse que j'ai connu. Jamais un verre d'alcool, jamais un examen sans mention très bien et félicitations du jury. Elle m'a ouvert sa porte. Je lui ai raconté mon passé, elle m'a appris le sien. Elle aussi avait vécu des expériences dures. Son petit ami était mort quelques mois auparavant, et elle le vivait très mal. Mais elle tenait bon, pas comme moi. Sauf que j'ai réussi à la convaincre d'emprunter le mauvais chemin. Je voulais que, sérieuse comme elle l'était, elle me contredise, qu'elle réussisse à me convaincre de revenir sur la bonne voie. Mais elle était faible à ce moment là. Elle est tombée aussi bas que moi. Alors j'ai commencé à lui en vouloir. Parce qu'elle n'avait pas été assez forte pour nous deux, parce qu'elle m'avait lâché. Un jour, je le lui ai dit. Alors elle a ouvert les yeux, elle a compris. » Les larmes coulaient, à présent, malgré mon désir de rester fort. Je n'avais aucune idée de la manière dont le prenait Sixtine, je restai les yeux fixée sur mes chaussures, les mains tremblantes. Un sanglot me secoua. J'étais pathétique, lamentable, pitoyable, méprisable. Et tellement d'autres termes qui ne seraient jamais assez fort pour me définir. « Je m'en veux tellement Sixtine, si tu savais... Je donnerai tout pour faire marche arrière. Mais je ne peux pas. Et je continue d'en vouloir à Blue. Même morte, je la hais. Pourtant tout est de ma faute, je le sais mais... » Nouveau sanglot. Mais il fallait que je finisse. Il fallait que je vide mon sac. « Le lendemain, elle s'est suicidée. Overdose. Elle m'a laissé un mot. Pour que je ne croie pas à un accident. Pour que je vive avec sa mort sur la conscience. La salope. Elle pouvait pas me laisser en paix, non ? » J'étais immonde, et je le savais. J'en voulais à Blue pour des fautes dont j'étais le seul responsable. Je lui en voulait parce qu'elle m'avait puni pour mes erreurs. Je savais que j'avais tort, mais je ne pouvais effacer la rage que j'éprouvais pour elle. Monstre. Monstre. Monstre. Le mot résonnai sans cesse dans mon esprit. Et c'était vrai... « Sixtine, ne m'abandonne pas maintenant. Malgré toutes mes erreurs, malgré ce que je suis. Je t'en supplie. Pas maintenant. » Ma voix se brisa. Je n'avais toujours pas osé poser mon regard sur la jeune femme. J’appréhendai tellement sa réaction. Je m'attendais tellement à ce qu'elle m'insulte, me jette des horreurs au visage. J'appuyais ma tête contre le mur, mes yeux pleins de larme tournés vers le plafond, attendant le verdict.

hors jeu:
Sixtine A. Parker
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Oui, le passé, c'est le passé, pourtant, on ne l'a jamais vraiment vu s'effacer .. [Barbara A. & Sixtine P.] EmptyMer 7 Sep - 22:00

Il finit par s'écarter d'elle et un froid intense submergea Sixtine. Elle releva les yeux pour se retrouver à fixer le vide. Barbie s'asseyait déjà près d'elle. A chaque fois qu'il lui semblait qu'elle le tenait et que jamais plus il ne pourrait s'échapper, se détourner de ce qu'elle désirait lui montrer, il s'enfuyait. Il était comme de la fumée, un nuage de fumée qu'elle essayait désespérément de retenir entre ses doigts. Elle tourna la tête vers son ami qui s'était laissé aller contre le mur, les genoux relevés contre son torse. Son visage était baissé, son regard perdu quelque part elle ne savait où.


Plutôt essaye de ne pas me voir comme un … comme un monstre.



La phrase tournait dans la tête de Sixtine. Et toujours la même réflexion lui répondait par la suite. Comme un monstre ? Par quels moyens pouvait-elle finit par voir Barbie comme un monstre ? Elle savait … Non, elle se doutait, plutôt, qu'il avait vécu et traversé des choses sûrement horribles. Par contre, une chose était sûre, elle n'était pas dupe, pas folle non plus. Rien ne marque un homme plus que la culpabilité. Barbie avait vu certaines choses, oui, mais il en avait faites d'autres.
Ses yeux se perdirent dans la contemplation des cheveux d'Arthemis, elle essaya de relever toutes les nuances de brun, nota le soin avec lequel ils étaient coiffés. Jamais elle ne le verrait comme un monstre, c'était impossible, elle était bien trop fasciné par lui. Et maintenant qu'elle en était sûre, elle pouvait donc l'écouter sans craindre de le décevoir.

Elle se laissa glisser à ses côtés.

D'une voix sûre, déterminée et tremblante, Barbie lança ses confidences. Sixtine respecta son choix de ne pas vouloir lui faire face directement. Elle aussi regardait droit devant elle, seulement concentrée sur les émotions qui explosaient en lui avec les mots qu'il choisissait d'utiliser. Elle imaginait les expressions de son visage, les plissements de ses yeux … Il repartait dans son passé alors qu'il le lui offrait et elle faisait en sorte de le suivre car elle le savait, c'était le seul moyen et elle n'aurait pas de seconde chance.



« Tu l'as bien remarqué, je boite. Je ne t'ai jamais révélé l'origine de cela. Il est temps que je le fasse. Il y a un an encore, à peu de choses près, j'étais gymnaste de haut niveau. Aux championnats du monde, j'ai fais une mauvaise chute. J'ai atterri dans une chambre d'hôpital, aussi malsaine que celle ci. Si je te demande de ne pas espérer guérir un jour, c'est parce que moi j'ai fait cette erreur. Et en quelque sorte, ça m'a été fatal. Les médecins m'ont dit que mon dos était trop fragile pour que je puisse un jour reprendre la gymnastique. Mais je n'ai pas osé les croire. C'était impossible, absurde. Tu comprends, j'étais le meilleur, tout le monde me promettait une carrière exceptionnelle. La gymnastique, c'était une passion, comme toi et l'art. C'était tout ce en quoi je croyais, tout ce pourquoi j'avais vécu pendant vingt ans. C'était impossible que je doivent arrêter a cause d'une stupide chute sur une figure que je n'avais jamais raté auparavant. Alors j'ai espéré. Je me suis menti à moi même, je me suis fait des films. Et lorsque j'ai pu marcher, j'ai essayé de faire une simple roue. Je suis tombé. Et mes espoirs ont volés en éclat. »


Sixtine finit par relever elle aussi ses genoux pour les ramener contre sa poitrine. Sa tête lui faisait horriblement mal et la luminosité de la pièce lui agressait les yeux, l'obligeant à plisser les paupières. Mais bizarrement, elle n'était pas gênée par cette douleur, qu'elle connaissait, qu'elle avait appris à accepter. C'était la souffrance palpable d'Arthemis qui la mettait mal à l'aise, qui lui donnait envie de se cacher les yeux en espérant que ça fasse partir les problèmes. Mais elle resta immobile, silencieuse. La parole, c'était Barbie qui l'avait.

Alors que le fil de ses confidences reprenait, qu'il se lâchait, elle retenait les noms, les situations. Elle ressentait la douleur, le regret, l'amertume. Tout ce qu'elle avait aperçu dans les yeux de Barbie, dans les rides d'expression de son visage, maintenant, tout avait un nom et ce nom était simple, unique, entier … Bleuenn.
Ce n'était pas la gymnastique, ni même son incapacité à en faire, ce n'était pas les faux espoirs qu'il s'était fait … On s'en remet toujours des faux espoirs parce que quoi qu'on fasse, la réalité vous rattrape, vous enveloppe et vous force à vivre en elle. Les faux espoirs n'y ont pas leur place et tôt ou tard on leur dit au revoir.



Je m'en veux tellement Sixtine, si tu savais... Je donnerai tout pour faire marche arrière. Mais je ne peux pas. Et je continue d'en vouloir à Blue. Même morte, je la hais. Pourtant tout est de ma faute, je le sais mais...


Les sanglots d'Arthemis la glacèrent jusqu'au plus profond de son être. Se sentant perdre pied, elle prit une profonde inspiration, toujours en respectant le désir d'Arthemis de ne pas lui faire peur visuellement.


« Le lendemain, elle s'est suicidée. Overdose. Elle m'a laissé un mot. Pour que je ne croie pas à un accident. Pour que je vive avec sa mort sur la conscience. La salope. Elle pouvait pas me laisser en paix, non ? »

Sixtine attendit un instant avant de tourner la tête vers le profil de son ami. Un profil qu'elle jugeait parfait. Le récit s'arrêtait-il ici ? Alors c'était suite à cette histoire que selon lui, elle devait désormais lui coller l'étiquette 'monstre' dessus ? Il avait tellement tort, il était tellement perdu qu'elle se sentit pour la première fois … faible. Elle était faible. Malade, maigrichonne, petite, passive. Trop faible pour avoir l'effet qu'elle escomptait sur Barbara. Pourtant, bon Dieu, elle se battrait jusqu'à son dernier souffle pour le détacher de ce passé qui ne cessait de le faire basculer dans l'ombre.


« Sixtine, ne m'abandonne pas maintenant. Malgré toutes mes erreurs, malgré ce que je suis. Je t'en supplie. Pas maintenant. »


Elle continua d'observer Arthemis. Une fois de plus, il l'avait remise sur le droit chemin. Qu'elle était orgueilleuse de penser que c'était à elle de lui montrer où aller ou quoi faire. Avec cette idée là, elle violait elle-même ses idéaux, tout ce qu'elle croyait profondément, elle le reniait. Arthemis était vivant, qu'il le veuille ou pas, et il avait son rôle à jouer, évidemment. Elle devait lui laisser plus de place.
Quoi qu'il en soit, il avait raison. Elle n'avait pas le droit de le laisser, pas le droit d'affaiblir. C'était plus q'un devoir qu'elle avait pour lui, c'était une nécessité. Une nécessité qu'elle allait accomplir avec joie, évidemment.

Elle leva sa main pour aller la poser sur le bras d'Arthemis. Il frissonnait. Lorsqu'elle se déplaça pour venir se blottir totalement contre lui, elle se rendit alors compte qu'elle aussi elle pleurait. Elle ne s'en était même pas rendu compte … Mais elle ne perdit pas de temps à essuyer ses joues.
Son autre main se glissa sous le bras de Barbie, bras qu'elle finit donc par enlacer avec force, tout du moins, avec toutes les forces qu'elle avait en elle à ce moment là.



« Arthemis ? Regarde moi, s'il te plaît ... »


Une supplique … Un souhait qu'il exauça, au grand bonheur de la jeune femme. Elle prit une autre inspiration qui obstruèrent sa vision d'éclairs blancs. Insensible, elle lâcha le bras de Barbie pour se mettre à quatre pattes. Ainsi, elle passa devant lui pour s'y agenouiller. Les fesses appuyés contre ses talons, elle riva de nouveau son regard dans celui de l'ancien gymnaste.


« Je t'aime. » Elle lui prit la main et la lui posa doucement sur sa poitrine, à l'endroit où son coeur battait à la chamade. « Est-ce que tu le sens ? Comment veux tu que je te laisse ? Je conçois tout ce que tu m'as dit, j'accepte de te définir un peu mieux, de rajouter aux adjectifs qui me viennent à l'esprit quand je pense à toi 'gymnaste', 'drogué', 'coupable' mais ça ne change en rien ce que je vois quand je te regarde. Tu es … »


Elle laissa échapper un soupir, cherchant ses mots avec frustration, la main d'Arthemis pressée contre son coeur. Elle voulait lui faire comprendre à quel point ce qu'elle ressentait pour lui était réel, vivant, que dans ce cas, il ne pouvait pas se laisser aller de la sorte …


« Tu es … tu sais, tu as gagné ta part de folie dans cette histoire. Bleuenn a fait son choix. Est-ce qu'on peut te blâmer de lui avoir balancer ce que tu pensais d'elle dans la figure ? Est-ce que moi, je peux te reprocher de l'avoir faite plonger ? A quoi ça servirait ? Elle est morte. Elle savait qui tu étais, elle est restée près de toi quand même. Quand on a des problèmes, Barbara, on les résous avant de se pencher sur ceux des autres. Je ne dis pas que tout est de sa faute, je ne pense pas que ce soit le cas. Dans les relations humains, on a tous nos parts de responsabilités. Mais cesse de porter la sienne en plus de la tienne, pour commencer, d'accord ? »


Elle récupéra la main d'Arthemis et se pencha pour l'embrasser doucement.


« Tu n'as pas forcé cette jeune femme à se droguer mortellement. »


Elle releva le regard vers lui. La bataille avait commencé, elle le savait. Tout ce qui s'était passé précédemment ne comptait plus. Le duel était lancé. Elle était prête à parler des heures avec lui pour lui faire admettre cette conviction qu'elle avait … Il était innocent.
B. Arthemis Campbell
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Oui, le passé, c'est le passé, pourtant, on ne l'a jamais vraiment vu s'effacer .. [Barbara A. & Sixtine P.] Empty
Oui, le passé, c'est le passé, pourtant, on ne l'a jamais vraiment vu s'effacer .. [Barbara A. & Sixtine P.] EmptyDim 18 Sep - 14:37


Sixtine & Barbara




I still hear you saying, all of life is a chance ; but i live a hundred lifetimes in a day, but i die a little in every breath that i take → Amen Omen ; Ben Harper



J'avais toujours été égoïste. Mais j'avais comme l'impression que ce trait de caractère s'amplifiait avec le temps, et au rythme de mes erreurs. Ce que je demandais à Sixtine, c'était pire qu'égoïste. Je lui demandai quelque chose de surement impossible. On peux essayer de pardonner quelqu'un, mais lorsque la faute est trop grande, c'est tout simplement impossible. Comment pardonner ce qui s'approche du meurtre ? Comment pardonner un monstre ? Je n'avais pas le droit de lui demander cela, et pourtant je l'avais fait. Je n'avais pas le droit de lui raconter mon passé, et pourtant je l'avais fait. Ça aussi, c'était un acte égoïste. Sixtine venait de m'apprendre sa tumeur, et tout ce que j'avais été capable de faire, c'était de m'apitoyer sur mon sort et me plaindre. Maintenant, le peu de temps qui restait à Sixtine servirait à tenter de me pardonner, ou alors elle le passerait à me haïr et à pleurer la perte de quelqu'un qu'elle croyait son ami. Car oui, j'étais son ami. Mais mes dernières paroles prononcées, je ne l'étais surement plus.

Je n'avais jamais été capable de garder les choses qui me tiennent à coeur auprès de moi. Il faut toujours que je gâche tout. Je crois que ça fait partie de ma punition. D'abord, j'ai perdu ma passion. Puis ma famille. Enfin, je ne l'ai pas perdue, je l'ai rejetée, mais au final cela reviens au même : la solitude. Et j'ai trouvé Blue. Ma bouée de sauvetage, une sorte de pilier sur lequel se reposer. Elle aussi, elle est finalement partie, m'abandonnant à mon sort. Et maintenant, j'étais entrain de perdre Sixtine. Incapable de retenir les personnes qui me sont chères auprès de moi. Je lui avais tout raconté, et pour cela elle allait partir, comme tout le monde auparavant. Comme mes parents, qui m'avaient laissés m'éloigner. Comme Bleuenn qui m'avait laissé seul. Et quand Sixtine serait partie, je rencontrerai quelqu'un d'autre qui me laisserai tomber à son tour. Et le cycle recommencerait encore et encore. C'était peut être ce que je méritai, après tout.

Il sentit la glace de la terreur prendre autour de son coeur. Et pourtant, enfoui très profond, tout chaud, il y avait cet espoir. Oui, cet espoir ridiculement effacé. Mais là. L'espoir que Sixtine se fichait du passé, et ne regardait que ce que j'étais à présent. Cet espoir que mes actes n'avaient plus rien à voir avec ce que j'étais devenu en arrivant à Forks. Stupide espoir. Si j'en étais là à présent, c'était bien à cause de cette lueur qui vous réchauffe le coeur. Mais je n'en avait pas tiré de conclusions, je m'obstinait à vouloir tomber de plus haut, toujours et encore.

Je fronçait les sourcils, clignait les yeux. Je fixai toujours le plafond, mais mes yeux ne voyaient rien. Ils étaient plongés dans le vide. Je déglutis avec difficulté. Il était venu le moment du verdict, ce moment ou le suspens est le plus fort, le plus intenable, le plus cruel. Ce moment ou tout raidi, on attend parce qu'on ne peux rien faire d'autre : ni penser, ni agir. Je sursautai en sentant la main de Sixtine se poser sur mon bras. Mais aussi fou que cela puisse paraître, ce n'était pas une poigne dure, haineuse. C'était un geste plein de douceur, de compassion aussi, peut être. Je me mordis l'intérieur de la joue. Je ne ressentais strictement rien. Ni joie, ni soulagement. Rien à part de l'incompréhension. J'étais incapable d'analyser ce qui se passait, incapable de comprendre quoi que ce soit. Mon cerveau était bien trop embrouiller pour réfléchir. Mais je sentis Sixtine se rapprocher, se serrer contre moi, m’agripper le bras. Comme si elle tentait de me réconforter, de me donner du soutiens. Oui, c'était bien cela. Comme si elle n'avait rien entendu, rien écouté de ce que je venais de dire. « Arthemis ? Regarde moi, s'il te plaît ... » Pourquoi diable voulait elle croiser mon regard ? Pour y lire la peur et la culpabilité avant de me cracher au visage et partir peut être. Je me sentais comme un de ces clichés de films, un héros à qui rien ne réussit et qui est toujours malheureux. Je me sentais tellement pathétique. Mais il fallait que je fasse face. Je je regarde Sixtine dans les yeux. Que j'assume. Alors je tournai la tête vers elle. Ce fut un geste horriblement difficile à effectuer tellement j'avais honte de moi même. Elle se glissa devant moi, et je la suivis du regard. « Je t'aime. quels mots ridicules après un tel récit. Et pourtant, Sixtine pris ma main avec douceur et là porta sur le côté gauche de sa poitrine, ou devait se trouver son coeur, battant avec frénésie et empressement. Est-ce que tu le sens ? Comment veux tu que je te laisse ? Je conçois tout ce que tu m'as dit, j'accepte de te définir un peu mieux, de rajouter aux adjectifs qui me viennent à l'esprit quand je pense à toi 'gymnaste', 'drogué', 'coupable' mais ça ne change en rien ce que je vois quand je te regarde. Tu es … Tu es … tu sais, tu as gagné ta part de folie dans cette histoire. Bleuenn a fait son choix. Est-ce qu'on peut te blâmer de lui avoir balancer ce que tu pensais d'elle dans la figure ? Est-ce que moi, je peux te reprocher de l'avoir faite plonger ? A quoi ça servirait ? Elle est morte. Elle savait qui tu étais, elle est restée près de toi quand même. Quand on a des problèmes, Barbara, on les résous avant de se pencher sur ceux des autres. Je ne dis pas que tout est de sa faute, je ne pense pas que ce soit le cas. Dans les relations humains, on a tous nos parts de responsabilités. Mais cesse de porter la sienne en plus de la tienne, pour commencer, d'accord ? Tu n'as pas forcé cette jeune femme à se droguer mortellement. »

Et elle avait raison. Délicieusement raison. C'était dur à concevoir, après tant de semaines passées à regretter mais je savais que Sixtine disait vrai. J'avais une énorme part de responsabilité dans ce qui s'était déroulé à New York après les championnats, mais je n'en était pas entièrement responsable. Et juste de se rendre compte de cela, c'était un changement énorme, un poids qui s'enlevait de ma poitrine. J'écarquillait les yeux, agréablement surpris. Non seulement Sixtine ne me jugeai pas, mais en plus elle m'aidait. C'était dix fois mieux que je ne l'avais espéré. Je me sentais bien. Je me sentais soutenu. Je me sentais aimé. Je me sentais vivant. Mais cette sensation n'était que fugace, je le savais. Bientôt, mon passé allait me rattraper. Bientôt, les paroles de Sixtine s'effaceraient en me laissant dans le noir. Et cette idée me faisait frémir. Je ne voulais pas être cette loque pathétique et répugnante. Je voulais abandonner mon passé, le laisser dernière moi, je voulais changer, évoluer, avoir un but. Je voulais me sentir bien à nouveau. Ce serait dur, ça me semblait même impossible, mais cet espoir, toujours et encore. Déjà, je sentais ma culpabilité resurgir. Je la sentais récupérer mon coeur. Et même si je redevenais celui que j'étais avant ma chute, même si je retrouvai le jour, ce ne serait pas définitif. Sans Sixtine, je n'étais rien. C'est elle qui avait tout fait pour moi, qui m'avait écouté, pardonné, soutenu. Or elle était mourante. Ah la bonne heure, comme je suis chanceux.

« Merci. Tu ne me juges pas. C'est... c'est. Merci. Tout simplement. Mais je ne te comprends pas, Sixtine. Pourquoi ? Tu n'as pas peur de te transformer en une Bleuenn deux ? Tu n'as pas peur de ce que je peux... de ce que je suis ? » Ma main quitta la proximité du coeur de Sixtine pour se glisser dans ses cheveux, tandis que mon autre main allait se poser sur sa joue. Je tenais sa tête entre mes mains, comme pour l'empêcher de partir, comme pour empêcher ses yeux bienveillants de quitter les miens. « J'apprécie ce que tu fais. Mais je crois que c'est inutile. Comment est ce que je vais faire quand tu ne seras plus là, hein ? Je ne pourrai pas tenir. Tu le sais, j'en suis persuadé. Je crois que tous tes efforts sont vains. Tu... sans toi je ne suis capable de rien. Depuis notre rencontre, je vois bien que tu te plies en quatre pour moi, mais... je crois que ça ne changera rien à ce que je suis. Tu ne comprends pas que c'est mon châtiment ? C'est Blue qui l'a voulu. Elle me connaissais bien, elle savais comment je finirai. C'est a manière de se venger. Personne n'y peut rien. J'aimerai pouvoir affirmer le contraire, mais c'est impossible. Dis moi comment faire si tu le sais, mais j'en doute. »

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Sixtine A. Parker
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Oui, le passé, c'est le passé, pourtant, on ne l'a jamais vraiment vu s'effacer .. [Barbara A. & Sixtine P.] EmptyVen 23 Sep - 13:45

Ses yeux étaient rivés dans ceux d'Arthemis et c'était comme si chaque seconde qui passait l'entraînait toujours plus loin de la réalité. Son esprit, bien que douloureux par la pression constante de sa maladie, ne cessait de s'agiter. Dans sa tête résonnait des sons, des notes, des harmonies, quelques phrases … Arthemis était devenu une chanson pour elle, plus qu'un dessin qu'elle voulait voir évoluer, plus qu'un sentiment qu'elle voulait voir changer, il faisait partie d'elle. A chaque réveil, c'était à lui qu'était destinée sa première pensée. Le soir, c'était à lui qu'elle murmurait bonne nuit. Il était son modèle préféré et il n'y avait nul doute, maintenant, il serait sa prochaine composition. Il était si peu différent d'elle, au final, il ne se contentait pas de vivre l'existence qu'on lui avait donné, constamment, il cherchait des réponses. Ce qui les différenciait au final, ce n'était que la nature des questions qu'ils posaient chacun de leur côté, des questions sans réponse.

Sixtine était immobile, presque trop contente de le voir la toucher comme ça. Comme il fuyait les contacts humains, il était toujours mal à l'aise quand c'était elle qui venait se blottir contre lui. Elle aimait son toucher, son odeur, elle aimait le voir baisser la tête vers elle comme s'il allait lui reprocher d'être venue à lui avant de lui rendre son étreinte. Et là, il tenait son visage entre ses mains, et elle n'avait rien demandé, rien fait, il était venu à elle. Il était venu à elle …

Ce n'était que reconnaissance. Elle aimait cet homme, elle l'aimait tant et un jour il lui faudrait comprendre qu'il méritait cet amour, cette tempête de désir qu'il déclenchait en elle. Elle mourrait d'envie de le voir sourire, elle crevait de désir de le dessiner libre et vivant, elle brûlait de l'intérieur de se fondre en lui et de réparer tout ce qui avait été cassé. Pourquoi devait-il avoir peur ? Elle allait s'occuper de lui, le sauver … Il allait survivre quand elle allait mourir. C'était une fin qu'elle acceptait sans soucis, après tout. Barbara Arthemis Campbell serait sa plus grande oeuvre d'art et avec lui … Elle traversait des années qu'elle n'était pas destinée voir.



« Tu ne comprends pas, Arthy … » finit-elle par lui répondre, avec un petit sourire. « Je suis Sixtine Anne Parker, j'ai vingt ans et je suis atteinte d'une tumeur. Je ne suis pas Bleuenn, suicidée et droguée. Toi, tu es Barbara Arthemis Campbell, ancien gymnaste, ancien drogué. Pourquoi tu refuses de t'en tenir à ça ? Pourquoi faut-il que tu colles sur les gens une étiquette qu'ils n'auront de toutes façons jamais à porter ? »


Son sourire s'agrandit quelque peu alors qu'elle dévisageait le visage tordu par la culpabilité et l'angoisse de son ami. Elle se rapprocha un peu plus de lui et sentit alors les mains de Barbie glisser à l'arrière de sa tête.


« Pour le moment, peut-être que tu penses sincèrement que jamais tu n'y arriveras sans moi. Et … une part de moi est bizarrement contente à cette idée. » ajouta t-elle, sans quitter ses yeux du regard, malicieuse.


Il ne cessait de la sonder du regard, de la dévisager, de toujours espérer et craindre un geste de sa part et oui, elle le savait et elle le sentait qu'il s'accrochait à lui. Elle n'avait pas le droit à l'erreur aussi, elle reprit sur un ton plus sérieux.



« Mais je vais mourir, Arthemis et un jour, tu te lèveras le matin et je serais devenue … un simple nom, sur une pierre tombale. Tu as raison, je m'efforce, depuis que je te connais, de te faire réaliser tout ce que tu loupes à garder les yeux rivés sur le sol et ne sois pas si sûr de toi quand tu dis que ça ne changera rien. Tu as déjà changé. » Elle se redressa, se hissant sur ses genoux, finissant ainsi par dépasser Barbara de quelques centimètres. Elle glissa sa main sous le menton de ce dernier et le força à lever la tête vers elle. « Tu dis que ça ne changera rien à ce que tu es. Comment peux-tu … affirmer une telle chose ? Comment est-ce que tu peux penser sérieusement que l'espèce de cadavre que tu deviens, c'est toi ? Ce que tu es ? »


Sixtine respira profondément, cherchant ses mots avec soin, reprenant le souffle dont elle avait besoin. Son corps était las et fatigué, elle n'avait qu'une envie, se laisser aller et s'endormir. Mais comme elle le savait, comme elle l'avait compris quand elle avait croisé le regard de Barbie pour la première fois, aucune seconde chance ne lui serait accordée. Elle aurait tant aimé trouvé les mots justes. Allait-elle perdre pied ? S'écrouler, comme il pensait qu'elle le ferait ? Comme Bleuenn l'avait fait ? Non … Non, elle ne se montrerait pas si lâche. Elle, elle réussirait. Elle avait juste … hâte.

Son index, long et fin, modelé par ses années de piano, glissa doucement le long de l'arrête du nez d'Arthemis.



« Moi, quand je te regarde, je vois un nez … des yeux, que je trouve magnifiques. Je vois une bouche, des sourcils. Des cheveux pas toujours bien coiffés. Je vois quelqu'un de grand. Je vois que tu as des bras pour me serrer contre toi, tu as des pieds, aussi, pour marcher. Parce que tu respires, je devine que tu as des poumons, et sûrement un coeur. Je sais que tu as un cerveau, aussi, sinon … tu ne ferais rien de tout ça. Quand je te parle, tu m'écoutes. Tu as des oreilles. Je n'ai rien de plus, Arthemis. Je n'ai rien de plus … »


La pièce semblait tourner autour d'elle et bien qu'elle se savait frêle, elle avait l'impression que son corps pesait des tonnes, à ce moment précis. Elle ferma les yeux et se laissa aller contre le torse de son ami. Elle le sentit refermer les bras autour d'elle, elle s'imagina presque … avalée par l'étreinte du jeune homme. Elle rouvrit les yeux tout en posant une main sur le tee-shirt de Barbie, qu'elle agrippa.


« Tu me fais confiance et tu comptes sur moi. » reprit-elle, doucement, toutes ses forces évanouies. « Tu vas commencer par croire et par espérer, d'accord … ? Tu vas croire qu'il nous reste plus de temps que ce que disent les médecins. Et tu vas espérer voir ma tumeur s'en aller peu à peu. Parce que c'est ce que font les êtres humains, mon ange … Ils croient, ils espèrent. Oui, ils sont déçus mais c'est comme ça que ça doit marcher. Quand tu ne réussissais pas une figure, tu retentais le coup, douleur ou pas. En quoi vivre devrait-être différent ? »


Ses yeux étaient rivés sur le tee-shirt d'Arthemis, incapable de se lever pour aller à l'encontre du regard de ce dernier. Elle était dans un cocon emplit de l'odeur de son ami. Sur le torse de Barbie, sa main se soulevait doucement au rythme de la respiration de ce dernier. Avec un petit sourire, une esquisse, une tentative de sourire, elle la fit glisser …


« Laisse donc l'amertume et le regret à ceux qui sont mourants. Eux, ils laissent bien le rire et le droit de se relever aux vivants. »


Il lui semblait avoir mis des heures à atteindre sa destination. Est-ce que c'était important ? Pas vraiment. Seul le résultat comptait, le fait qu'elle y était arrivée. Sa main avait glissé doucement, longuement et maintenant qu'elle était là où elle voulait être, elle y resterait.

C'est ainsi que ses doigts se refermèrent, avec une force que Sixtine pensait déjà ne plus avoir, sur le tee-shirt d'Arthemis, s'agrippant à lui comme si d'une seconde à l'autre, il allait la repousser. Sous son poing ainsi serré sur le tissu, elle sentait les battements du coeur de son ami, comme, plus tôt, elle lui avait fait sentir les siens. Elle avait eut raison de le lui dire … Elle n'avait rien de plus que lui.


Spoiler:
B. Arthemis Campbell
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Oui, le passé, c'est le passé, pourtant, on ne l'a jamais vraiment vu s'effacer .. [Barbara A. & Sixtine P.] EmptyDim 9 Oct - 8:38


Sixtine & Barbara




Parfois, la seule façon de réussir, c'est de poursuivre même si le corps et l'esprit protestent. → La ligne verte ; Stephen King



Sixtine avait raison, bien entendu. Je le savais, je le sentais. Pour chacune de ses paroles, elle avait trouvé les mots vrais, les mots justes. Et cette vérité était bien ancrée dans mon esprit, et pourtant je refusais de l'accepter. Une partie de moi acceptait le châtiment que m'avait laissé Bleuenn sans aucune protestation, l'acceptait presque avec joie. Ce châtiment que j'avais amplement mérité et qui maintenant mangeait ma vie et mes rares moments de bonheur. Je me sentais comme déchiré en deux. D'un côté, il y avait Sixtine. Sixtine qui faisait tout pour me tirer de mes mauvais pas. Sixtine qui me proposait le nirvana, qui promettait d'enlever ma souffrance. Ce serait tellement simple d'accepter, après tout. Il suffirai d'oublier. De me dire que j'avais suffisamment payé pour mes erreurs, à présent. Mais il y avait cet autre partie de moi. Celle où Blue était toujours vivante. Cette partie qui voulait garder la morte auprès d'elle malgré la douleur. Cette partie de mon esprit qui ne cessait de me susurrer à l'oreille que j'étais un monstre, que tout ce que j'endurais ne devait pas finir aussi tôt, que ma dette restait encore à rembourser. Et je savais parfaitement que si j'ignorai ce morceau de moi, si je vivais ma vie sans me préoccuper du passé je ne pourrai tout simplement pas me voir dans un miroir. J'étais déchiré, incapable de faire un choix en apparence évident. Sixtine et Blue se livraient toutes deux un combat acharné dans ma tête et je n'avais aucune idée de l'issue de cette guerre.

Mais il y avait un petit plus. Un avantage. Il y avait ce corps chaud entre mes bras. Il y avait ces mèches de cheveux qui me chatouillaient la joue. Il y avait cette main crispée contre mon torse. Sixtine était vivante. Peut être plus pour longtemps mais elle n'était pas encore enterrée. Tandis que Bleuenn se faisait bouffer par des vers de terre à plusieurs kilomètres de là. J'avais le choix entre une personne bien vivante, présente à mes côté, prête à m'aider, à me soutenir et à m'aimer ou alors avec une morte que je haïssais et qui avait elle même préférée se suicider plutôt que de me fréquenter plus longtemps. Mon choix était fait. Il devait être fait, sans quoi j'en crèverai surement. Mon choix était fait, et Sixtine avait gagné. Mais mon choix n'avait pas grande importance. J'avais pris une décision, mais cela ne signifiait pas que Bleuenn allait sortir de mon esprit pour autant. Elle, elle partirait avec le temps ou elle ne partirai jamais. Je n'avais pas assez de pouvoir et de volonté pour lui dire adieu. C'était tout simplement impossible.

J'eu un petit sourire. Un sourire fin. Sans grande joie, mais aussi sans peine. J'avais fait ce que j'avais à faire, et maintenant ce n'était plus à moi de décider. Ma lutte s'arrêtait là, maintenant j'allais me contenter de subir et c'était tout aussi bien. Mon sourire s'étira encore et je renforçai mon emprise sur Sixtine avant de lui poser un baiser sur la joue. « Tu sais parler. Merci. Tu m'as aidé. Je sais ce que je veux, à présent. Je veux être celui que j'étais avant toute cette histoire. Cette personne téméraire et heureuse. J'ai fais tout mon possible, aujourd'hui et grâce à toi. Maintenant je vais attendre. » Mes paroles devaient surement être incompréhensible pour Sixtine, mais à mes yeux elles avaient tout leur sens.

Sixtine avait raison. Sauf pour une chose. L'espoir. J'en avais assez d'espérer. Maintenant je m’efforçai de garder un regard neutre sur le monde. Je ne serais jamais déçu, ainsi. Je ne tomberai jamais. A ne rien attendre de personne, on évite la souffrance. « Je t'ai écouté, Sixtine. Et je t'ai compris. Pour la plupart de tes propos, je suis d'accord, ou du moins je me force à l'être parce que je sais que de nous deux tu es celle qui à raison, et tu es celle qui va me relever de mes chutes. Mais je t'en supplie, ne te permets jamais d'espérer. » Selon moi, il restai suffisamment peu de vie à Sixtine pour la gâcher avec des déceptions futiles. « Sans espoir, la vie te paraîtra peut être un peu plus morne, plus fade, mais si c'est le prix à payer pour éviter ce que j'ai vécu alors le prix est faible. Ne te permets jamais d'attendre quoi que ce soit, parce que le résultat ne sera jamais à la mesure de tes attentes. » Je fixai Sixtine, scrutant le moindre signe de protestation. Elle ne comprenait surement pas, elle n'était surement pas d'accord avec moi, mais je m'y connaissais en espoir. Mes idées n'étaient surement pas les bonnes, mais c'étaient celles les plus prudentes contre la douleur. Sixtine avait déjà fait tellement de choses pour moi, c'était à mon tour de lui faire part de mes convictions. « S'il te plait, ne gâche pas ton bonheur avec ce genre de choses. L'espoir ne sert à rien. L'espoir ne peut être que néfaste pour nous. Je ne comprend pas comment tout le monde s'acharne à espérer lorsqu'on sait très bien ce qu'il apporte. »

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Sixtine A. Parker
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Oui, le passé, c'est le passé, pourtant, on ne l'a jamais vraiment vu s'effacer .. [Barbara A. & Sixtine P.] EmptyMer 12 Oct - 21:07

Sixtine était trop serrée contre le torse d'Arthemis pour pouvoir relever la tête vers lui et sonder son regard. Elle n'avait même plus besoin de le voir, de le regarder et de le dévisager pour le comprendre. Il s'était livré à elle bien avant qu'il n'avoue les méfaits qu'il pensait avoir commis. Plutôt modeste de nature, Sixtine savait pourtant à quel point elle comprenait les gens autour d'elle. Elle restait persuadée que c'était une sorte de déformation provoquée par sa façon de … fixer les choses, les gens pour les besoin de ses dessins. Dés qu'elle avait croisé le regard de cet homme, elle a avait compris, avant même de se rendre compte à quel point la ligne de ses épaules étaient affaissée, qu'il portait un fardeau qui le dévorait de l'intérieur. Elle avait tout de suite voulu l'aider, le faire relever la tête, il était si impressionnant, plus que ça, même, il la fascinait tellement …


« Qui essaies-tu de persuader, Arthemis … ? Toi ou moi ? »


Elle finit par relever la tête. Elle croisa le regarde de Barbara qui l'enveloppait complètement. Elle se mentait, depuis le début de son histoire commune avec Arthemis. Elle essayait de lui faire comprendre que ce n'était pas si horrible que ça, qu'il fallait se relever, faire face et elle .. Elle contournait ses propres questions. Mais c'était différent … Non ?


« J'ai déjà une vie plus courte que les autres, si en plus je la vis du bout des lèvres, petit bout par petit bout … Je crois pas qu'on pourra dire, à mon enterrement que j'étais une bonne vivante. » Elle eut un petit sourire. « Et je refuse d'avoir un enterrement déprimant … On fêtera la fin d'une vie bien vécue, pas seulement d'une existence à peine savourée. »


Enveloppée par l'odeur d'Arthemis, son mal de crâne s'était quelque peu dissipé. C'était toujours la même histoire, de toutes façons. Ca venait, ça repartait, puis ça frappait de nouveau. On s'y faisait à force. Elle s'y était faite.


« Tu sais ce qui me donne la force de faire telle ou telle chose ? Ce qui fait que, quand j'hésite, je finis toujours pas me lancer ? L'espoir, Barbara. J'espère que le résultat sera aussi bon que ce que j'imagine. Et s'il ne l'est pas .. Au moins, je n'aurais pas de regrets. Je déteste les regrets. »


Le creux de l'épaule d'Arthemis semblait l'appeler et lorsqu'elle finit par y enfouir son visage, c'était comme si leurs deux corps avaient été faits pour ce moment précis. Plus aucune parcelle de sa peau ne touchait le sol, peu importe l'endroit où elle regardait, le membre qu'elle bougeait, c'était Arthemis qu'elle touchait ou voyait. Elle était tellement bien qu'elle aurait pu s'endormir contre lui et peut-être même ne jamais se réveiller. L'espoir … C'était ce qu'elle préférait dessiner dans le regard des gens qu'elle couchait sur ses planches. C'était ce qu'elle aurait adoré voir briller dans les yeux de Barbara. Mais c'était également ce qu'elle pratiquait avec parcimonie … Il était temps d'être honnête.


« Mais tu as raison sur un point … Je n'espère jamais l'impossible parce qu'une déception serait trop dure à encaisser. Je n'ai jamais espérer guérir. Ce serait stupide et inutile. »


Elle avait espéré trouver les réponses à ses questions, également. A chaque fois qu'elle se retrouvait face à ses parents, la vérité lui sautait de nouveau au visage. Elle n'avait pas le droit de demander à ce qu'on considère comme une personne normale. Pour tous les autres, elle n'était plus normale, c'était comme si elle avait déjà un pied dans la tombe. Les gens lui disaient au revoir avant qu'elle même, elle n'envisage de le dire à la vie. Devait-elle les blâmer pour ça ? Ca ne cessait de tourner dans son esprit. Les règles du jeu avaient changé, elle était toujours la joueuse principale mais on avait oublié de la tenir au courant des mises à jours. Certaines choses lui étaient interdites …
Elle releva de nouveau les yeux vers le visage d'Arthemis, toujours penché vers elle, comme s'il veillait sur elle.


« C'est l'espoir qui me fait dire qu'un jour ou l'autre, je pourrais faire ce dont je rêve … Et crois-moi, envisager un monde où je n'aurais jamais fait cette chose m'est bien trop douloureuse … Encore plus que d'imaginer un monde qui continuerait de tourner après ma mort, comme si je n'avais jamais été. »

Le regard bleu d'Arthemis pesait sur elle comme une bénédiction mêlée d'une malédiction. Sixtine lui adressa un petit sourire. Même si elle n'allait pas en aimer la fin, elle aimait sa vie. Et l'homme qui la serrait contre lui comme si elle était le joyau le plus important de cette planète y était pour beaucoup.


Spoiler:
B. Arthemis Campbell
B. Arthemis Campbell

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Sixtine & Barbara




Sometimes, when i close my eyes, i pretend i'm alright but it's never enough. 'Cause my echo is the only voice coming back and my shadow is the only friend that i have. I don't wanna be down and i just wanna feel alive → Echo ; Jason Walker



C'était un dialogue de sourds. Sixtine était butée, et je l'étais tout autant. Comment ne pas l'être après ce que j'avais vécu ? Alors non, je ne changerai surement pas d'avis sur ma vision de l'espoir, parce que savais parfaitement dans quel trou il m'avait emmené, et je ne voulais pas tomber encore plus bas. Ce qui m'arriverait surement si je ne tirais pas leçon de ce qui m'était arrivé. Mais Sixtine, elle, voyait tout en rose de ses yeux innocents. C'était une optimiste, une personne qui se contentait de tout sans jamais se plaindre, heureuse quoi qu'il arrive. Et je n'avais pas le droit de lui retirer cela. Peut être qu'elle finirait au bout d'un moment déçue comme moi, mais peut être également que sa vie serait trop courte ou qu'elle serait assez chanceuse pour éviter cela. Ou peut être même qu'elle avait raison. Dans tous les cas, ce n'était pas mon rôle d'enlever toutes couleurs à ce qu'elle croyait, n'y laissant que du gris. Je n'avais pas le droit de la forcer à penser comme moi je le faisais. Je n'étais pas heureux, elle si. C'était elle qui détenait la bonne solution, même si je refusai d'accepter sa manière de voir les choses. Je devais la laisser vivre sa vie, laisser ses convictions, et remballer les miennes. La vie de Sixtine serait courte, et elle avait raison : il fallait qu'elle en profite, que tout ce qu'elle vive soit plus vif, plus amplifié, plus et toujours plus que n'importe qui d'autre. Même les peines. Parce que le reste du monde avait encore quatre vingt ans pour vivre ce genre de choses, et elle n'en avait que dix.

Bizarrement, je m'étais très vite habitué à cette réalité. Elle m'avait tout d'abord peinée et attristée. Quand on a qu'une seule personne sur qui compter, apprendre que cette personne voit ses jours comptés ne fait jamais de bien. Mais en à peine quelques minutes, la vérité s'était ancrée dans mon esprit, sans rien pour y émettre des doutes. Tout espoir était absent de ma tête depuis trop longtemps pour que cette révélation ne me touche trop. Je m'étais habité aux mauvais jours, et celui ci en était un de plus. Voilà tout, ça n'allait pas plus loin. Abandonner l'espoir, c'était un choix dur, certes, mais que j'avais fait. J'avais la possibilité de vivre des moments merveilleux et d'autres atroces. Ou alors la possibilité de tout voir en gris, sans grande joie mais aussi sans grande peine. La deuxième solution me paraissait la plus douce, et c'était celle que j'avais choisi.

« Tu as raison, Sixtine. Vis ta vie comme tu l'entends, vis tes rêves et n'écoute jamais ceux qui, comme moi aujourd'hui, tentent de t'en écarter sans s'en rendre compte. Tu ne peux pas me comprendre si tu n'as pas vécu ce que j'ai vécu ; et à l'inverse, je ne peux pas penser à ta manière sans connaître ton passé. Quoi que tu penses, quoi que tu croies, arrange toi juste pour te mettre dans la situation que tu préfères. Fais ton possible pour toujours être heureuse. C'est le meilleur conseil que je puisse te donner. » C'est ce que j'avais fait, moi. Ou du moins ce que j'avais tenté de faire. Ce n'était peut être pas une réussite, mais j'aurais pu tomber plus bas. Du moins je l'espérai. Mais oui, il me semblait m'en être bien sorti. Jusqu'ici, je n'étais pas mort d'overdose, n'avais pas de cicatrices sur les poignets et j'avais réussi a ne pousser qu'une seule personne au suicide. Je sentais le gout amère de l'ironie sur ma langue, mais dans un sens mes pensées étaient presque vraies. Oui, j'aurais pu tomber plus bas, et oui, je pourrai puiser un peu de forces dans quelques temps pour me redresser complètement. Je n'étais pas irrécupérable, et c'était déjà bien. Je serrai un peu plus Sixtine entre mes bras, réalisant cela. Si j'en étais là, c'était en grande partie grâce à elle. Si elle n'avait pas été là, j'aurai été, comme à présent, dans une chambre d’hôpital, mais le patient aurait été moi pour m'être jeté d'un immeuble ou je ne sais quelle autre connerie. Ou alors je serais à l’hôpital, mais l'étage en dessous, à la morgue.

Je caressai du bout des doigts le bras de Sixtine, pensif. Pendant quelques minutes, aucun de nous deux ne dit rien, réfléchissant juste au moment présent. « Et maintenant, Sixtine ? Qu'est ce que je fais ? J'attends simplement le jour ou tu vas m... enfin... Je ne sais pas.. Est ce que tu attends quelque chose de moi ? Tu veux que je fasses comme si je ne savais rien, comme si je ne t'avais jamais vu dans un lit d'hôpital ? Conserver cette routine si confortable ? Ou on peut rattraper le temps perdu. On peut faire des choses exceptionnelles, vivre le temps qu'il nous reste à fond et faire ce qu'on ne ferait jamais en temps habituel. Profiter, tout simplement. » Maintenant que je savais que les jours de Sixtine n'étaient pas illimités, j'éprouvais le besoin de changer les choses. Sans que je ne m'en aperçoive, Sixtine m'avait transmis un peu de sa philosophie. Je voulais profiter avant qu'il ne soit trop tard. Cela impliquait peine lorsque tout serait fini, mais peu m'importait. J'étais habitué, à présent, et je m'étais préparé à tout. Cercueils, funérailles et tout le blabla. Tout ce qui pouvait vous déprimer, j'étais prêt à le recevoir sans espérer que les malheurs cessent un jour, parce que c'était impossible. Il y aura toujours quelque chose pour vous décevoir.

hors jeu:
Sixtine A. Parker
Sixtine A. Parker

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Oui, le passé, c'est le passé, pourtant, on ne l'a jamais vraiment vu s'effacer .. [Barbara A. & Sixtine P.] EmptyDim 23 Oct - 16:51

Elle accueillit le silence avec plaisir. Plongée dans ses réflexions, elle avait beau chercher, aucune solution ne s'imposait dans son esprit. Quoi dire, que faire ? Elle avait des envies de perdition et de l'amertume en veux-tu en voilà pour les regrets. Pourquoi personne ne s'était penché sur son cas à elle ? Pourquoi parlait-on toujours des 7 étapes du deuil sans s'intéresser à ce que doit vivre un mourant ? Elle avait accepté son destin, quiconque la connaissait un tant soit peu aurait été d'accord avec cette idée et pourtant, en cet instant, elle se surprenait à s'accrocher à l'idée qu'elle aurait peut-être plus de temps qu'elle ne pensait. Un regard vers Arthemis renforça cette envie et ça la glaça d'effroi.

Elle détourna les yeux, dégoûtée, déçue, énervée. La mort, c'était son lot quotidien et tant mieux, elle avait tiré sa fierté de voir qu'elle le supportait mieux que le reste de ses proches. Elle n'avait pas le droit de perdre ça, pas le droit de relâcher la pression même pour le plaisir de s'imaginer un futur avec Arthemis. Elle n'avait pas le droit de s'affaiblir avant même que la maladie ne l'emporte pour de bon. Elle ignorait ce qu'il fallait qu'elle fasse mais elle savait ce qui lui était interdit. Et ça, c'était le premier point.



« Si j'attends quelque chose de toi … ? » Elle prit son courage à deux mains pour faire face au regard troublant de Barbie et lui adressa un petit sourire. « De quel droit j'attendrais quelque chose de toi, Arthemis ? »


Elle jeta un nouveau regard autour d'elle et se rendit compte qu'elle était toujours blottie contre Barbara, au-dessus du sol. On aurait dit une gamine agrippée à son père après un cauchemar particulièrement douloureux. Elle laissa échapper un nouveau sourire. Peut-être qu'Arthemis était là pour une raison, après tout, peut-être qu'elle interprétait mal les signes. Elle voulait vivre bien des choses avant de mourir et peut-être que c'était ce qu'il lui permettait de faire, à son insu … Alors elle allait faire comme elle avait tant l'habitude de faire. Elle allait accepter ce qu'il lui offrait, malgré lui et allait se débrouiller avec ça, reconnaissante qu'on ait pu lui donner une telle chose.


« Vivre les choses en grand ? C'est une bonne idée … Mais tu sais, je n'ai pas suivi ce stéréotype qui veut que quand une personne est condamnée, elle fasse une liste des choses à faire avant de mourir … Ils disent que je dois vivre ma vie en accéléré mais ce n'est pas ce que je veux, tu comprends .. ? Je veux pas me rendre compte, allongée sur mon lit de mort, que j'ai vécu trop rapidement les choses qui se … se ressentent vraiment, tu sais, qui … doivent vous imprégner longuement ... »


Sixtine soupira et appuya son front contre le torse d'Arthemis. Elle était fatiguée, elle avait mal à la tête et cette fichue lumière l'aveuglait tellement. Elle avait beau chercher, faire tous les efforts qui lui étaient permis de faire, les mots ne venaient plus à son esprit. Arthemis lui posait une colle. Elle n'avait pas de plan d'avenir. Évidemment, puisqu'elle n'avait pas d'avenir. Elle ferma les yeux et savoura ses paupières closes qui empêchaient la luminosité de l'aveugler. Vivre une vie exceptionnelle .. Rattraper le temps perdu … Ca tournait en boucle dans sa tête.


« Tu commencerais par quoi, toi … ? » reprit-elle d'une voix faiblarde, les yeux toujours clos. « Si tu étais à ma place et que tu voulais rattraper le temps … Par où tu commencerais ? »


Elle sourit et posa sa main sur la nuque d'Arthemis. Son odeur était fraîche, vivifiante.


« Où vas-tu m'emmener, Barbara ? »
B. Arthemis Campbell
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Oui, le passé, c'est le passé, pourtant, on ne l'a jamais vraiment vu s'effacer .. [Barbara A. & Sixtine P.] EmptyLun 28 Nov - 17:00


Sixtine & Barbara




What if i told you that it's just a front to hide the insecurities i have ? What if i told you that i'm not as strong as i like to make believe i am ? → If i told you ; Jason Walker



Je n'avais aucune idée de ce que serai la réponse de Sixtine. D'une part, la jeune femme avait décidé de conserver sa routine, sans s'embarrasser de chimiothérapie et autres traitements plus ou moins inutiles. Elle voulait simplement être regardée normalement, pas comme une malade condamnée. Mais d'un autre côté, elle était si pleine de vie et de bonne humeur que j'avais du mal à l'imaginer ne rien faire d'autre que ce qu'elle avait l'habitude de faire quotidiennement pendant le peu de temps qu'il lui restait. Malgré sa maladie, elle était tellement pleine de ressources et d'énergies, venant à moi chaque jour avec un petit quelque chose pour me surprendre. Si bien que je n'avais même pas remarqué son état réel avant qu'elle ne s'évanouisse dans mes bras.

D'ailleurs, je ne savais pas si je devais me sentir coupable ou pas de ne pas avoir remarqué plus tôt que quelque chose n'allait pas. La encore, les choses se séparaient en deux chemins différents. Dans un sens, c'était une bonne chose : comme je l'avais remarqué quelques secondes auparavant, Sixtine refusait d'être vue comme une mourante. Et avec toute ma bonne volonté, maintenant que j'étais au courant, je ne pourrai la voir autrement qu'une malade. J'éprouvai, et éprouverai jusqu'à la mort de mon amie l'envie de rattraper le temps perdu, de la connaitre mieux que personne d'autre, et tout un tas d'autres choses. Ce n'était pas si mal, puisque je passerai ainsi plus de temps avec Sixtine, mais ça ne changeait rien au fait que je la verrait désormais comme une mourante. Je savais que je dormirai mal si un jour, je serai parti fâché avec elle parce que j'aurai trop peur que ce jour soit le dernier pour elle et que je ne puisse jamais me rattraper. Un peu comme dans les films lorsque le héros veut changer ses erreurs mais qu'il est trop tard et qu'il n'y a plus rien à faire.

Dans un autre sens, je me sentais affreusement déçu de ne rien avoir remarqué. Sixtine était la personne la plus importante à mes yeux, et je n'avais pas été capable de me douter qu'elle était atteinte d'une tumeur... Quel genre d'ami étais-je donc ? J'avais tellement les yeux rivés égoïstement sur mes problèmes... J'attendais d'être soutenu, mais je n'étais pas foutu de soutenir. J'avais fais fuir tellement de personnes autour de moi, à commencer par ma famille, je ne voulais pas perdre Sixtine, la seule personne qui me restait. Je voulais la garder jalousement auprès de moi. Mais un jour, elle finirai par mourir.

Je secouai la tête pour secouer ces sombres pensées. Chose inutile, mais c'était comme une sorte de tic. Au même moment, Sixtine dit les quelques phrases auxquelles je m’attendais. Suivies d'autres qui m'arrachèrent un sourire et me rendirent le coeur plus léger. « Tu commencerais par quoi, toi … ? Si tu étais à ma place et que tu voulais rattraper le temps … Par où tu commencerais ? Où vas-tu m'emmener, Barbara ? »

Questions auxquelles j'étais incapable de répondre. Faire les choses en grand n'avait jamais été ma spécialité. Quoi que... gymnaste de niveau international puis junkie raté, c'étaient deux extrêmes. Mais mon expérience s'arrêtait là. Mais avant de savoir où j'allais emmener mon amie, il me semblait essentiel de la convaincre que c'était une bonne idée. Sixtine semblait avoir pris cette décision un peu à contre coeur, et je n'aimais pas ça. Mes arguments - enfin plutôt mon argument, mon niveau de persuasion étant pitoyable - ne valaient pas grand chose, mais c'était déjà ça. « Il vaut mieux vivre les choses en accéléré que ne pas les vivre du tout, non ? Au moins, tu pourras te faire une idée de ce qu'elles sont, même si ce ne sera pas dans les conditions idéales. Je pense que tu as fait le bon choix, Six'. Ce que je vais te dire est égoïste, mais j'espère que tu ne le prendra pas trop mal. Je ne sais pas ce que tout ça va t'apporter, mais je suis content que tu ai dis oui. Je pense sincèrement que vivre les choses en grand ne peut pas te faire de mal, mais surtout ça me donnera l'occasion de me racheter un peu. Ça ne réglera pas mes dettes mais je dormirai mieux comme ça. Je suis désolée de ne rien avoir remarqué. Ça fait des semaines que je te tanne avec mes problèmes, et je ne prend jamais le temps de t'écouter. Aujourd'hui encore, au lieu de te soutenir je n'ai fait que débiter mon histoire en quête de réconfort. Ce n'était pas mon rôle, et je vais rattraper ça. Si tu veux me voir, tu peux m'appeler à n'importe quelle heure du jour et de la nuit, si tu veux faire quoi que ce soit, je serai là. Je ne te lâche plus d'une semelle. On va faire les choses en grand. Trop vite peut être, mais on les fera si tu le veux bien. » Je me suis enfin tu, après cette tirade. Les mots m'étaient venus, sans que j'y réfléchisse un instant. C'est ainsi que je me rendis compte à quel point Sixtine comptait pour moi. Plusieurs fois j'avais sorti un discours du même genre à des sois disant amis, leur disant qu'ils pouvaient compter sur moi, mais jamais je n'avais été aussi franc que dans cette sale d'hôpital, Sixtine entre mes bras.

Je ne laissais pas le temps à Sixtine d'enchaîner, de peur de sa réponse. Sans savoir pourquoi, je me sentais un peu... honteux ? Oui, c'était bien une sorte de honte. Je ne savais pas d'où elle venait, mais elle était là. « Quant ce que nous allons faire, je t'avoue que je n'en sais rien. Je n'ai pas vraiment d'expérience dans ce domaine. Si j'étais à ta place... je crois que je reprendrai la gymnastique, même avec cette pâte folle. Juste pour retrouver certaines sensations. Pas mon niveau, juste le plaisir que j'éprouvai en en faisant. Mais mon cas est un peu particulier. Toi, à quoi tu rêves le soir ? Qu'est ce que tu n'as jamais fait, qui te terrorise mais que tu as tout de même envie d'essayer ? Tu as le vertige, très bien, fais du parapente. Ou quoi que ce soit. Je ne sais pas, quelque chose de fou. » Mes yeux brillaient d’excitation. J'étais pressé de voir ce que l'avenir nous réservai.

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Sixtine A. Parker
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Oui, le passé, c'est le passé, pourtant, on ne l'a jamais vraiment vu s'effacer .. [Barbara A. & Sixtine P.] EmptyMer 7 Déc - 0:41

Les mots d'Arthemis étaient comme une berceuse pour Sixtine. C'était comme si quelque chose avait changé entre eux. Il n'y avait plus de barrière, plus de gouffre. Elle n'avait plus de secrets pour lui, il n'en avait plus pour elle. Ce futur qu'elle avait envisagé ne semblait soudainement plus si éloigné que ça. Elle pouvait presque le sentir, le regard serein et paisible d'Arthemis, à défaut de le voir, pour l'instant. Ce garçon serait en quelque sorte son chef d'oeuvre et ce peu importe le nombre de peintures, de compositions et de photographes qu'elle laisserait derrière elle. Si tout se passait comme elle le voulait, elle laisserait un vivant de plus sur cette bonne vieille Terre. Ce serait comme si elle n'était pas morte, il aurait pris sa place.

Les doigts toujours entrelacés sur la nuque d'Arthemis et le visage enfoui contre son tee-shirt dont elle savourait l'odeur, Sixtine songea qu'elle n'avait jamais autant pensé à sa mort que maintenant. Ce n'était pas sa première visite à l'hôpital, loin de là, et encore moins la première qu'elle n'avait pas prévu. Mais c'était la première fois qu'un ami se tenait à ses côtés, la première fois qu'elle avouait tout. C'était juste .. fatiguant. Pourtant elle était ravie que cette personne soit Arthemis. Aussi compliquée lui semblait être sa vie à cet instant précis, tout semblait s'imbriquer avec perfection aux côtés de Barbara. Elle secoua la tête avec un petit sourire.



« Tu ne m'as jamais emmerdé avec tes problèmes, Arthemis. Quand vas-tu cesser de reporter sur toi les conséquences des actes d'autres personnes ? Si ça s'est passé comme ça, c'est que je l'ai voulu, d'accord ? Tu n'as pas été égoïste, c'est moi qui t'ait poussé dans cette direction. Tu n'as pas été aveugle, c'est moi qui ait caché ma tumeur. »


Amusée par la promesse d'Arthemis et par son désir de passer chaque heure de chaque journée avec elle, elle finit par s'écarter de ce dernier. Elle se mit à genoux pour se retrouver à sa hauteur. Aussitôt, privée de la chaleur corporelle de son ami, une vague de fraîcheur l'assaillit. A chaque instant, son corps semblait vouloir lui rappeler qu'elle était faible, seulement, elle était de ceux qui considéraient l'esprit comme imbattable par la chair. Elle n'avait pas d'autres choix sinon son reflet amaigrie finirait par la tuer avant que la tumeur ne s'y emploie.


« Ne me promets pas une telle chose, Barbie. » reprit-elle avec un petit sourire amusé, joueur, taquin. « N'offre pas ta personne comme ça, tu es quelqu'un d'entier et jamais tu n'appartiendras à un autre. Surtout pas à moi. Je ferais mauvaise usage de toi, j'exigerais ta présence à chaque seconde, je te demanderais trop et je m'éteindrais avant même de pouvoir te le rendre, te laissant incomplet et blessé par ma faute. »


Elle leva ses yeux bleus vers la fenêtre, au dessus de la tête d'Arthemis. Il faisait froid, une des fenêtres devait être ouverte .. Mais elle ne tomba pas nez à nez avec la source du prétendu courant d'air qu'elle ressentait. Ce qu'elle voyait, c'était une parcelle de ciel. Elle esquissa un sourire. La vie était belle.

Elle se redressa, reconnaissante envers l'homme en face d'elle pour le nouveau départ qu'il lui offrait. Sixtine ne vivrait qu'une seule vie, comme tout le monde, mais la sienne ne subirait aucun tournant dramatique suite à une stupide crise de quarantaine, la sienne ne sera jamais enrichie par une expérience professionnelle, la sienne ne serait jamais compléter par un amour passionnel et réciproque .. Elle saisit la main d'Arthemis pour lui faire signe de se relever.



« J'ai froid » se justifia t-elle.


C'est ainsi qu'elle se glissa sous les couvertures du lit d'hôpital dans lequel elle paraissait si petite sans lâcher la grande main musclée d'Arthemis. Elle l'attira contre elle, l'obligea doucement à s'allonger dans son dos et remonta les couvertures sur eux. Roulée en boule, elle attendait que la chaleur l'atteigne, elle espérait que le froid s'en irait rapidement ..


« Le soir, je rêve … Et bien, j'ai beaucoup rêvé de toi. J'ai toujours voulu enregistrer un EP avec mes compos, exposer mes photos, mes peintures. Peindre un modèle nu … Tomber amoureuse, embrasser un garçon. Et maintenant, je crois que j'ai envie de te voir reprendre la gymnastique. » acheva t-elle avec un petit sourire.


Elle avait passé les bras d'Arthemis autour de son ventre et jouait distraitement avec les doigts de ce dernier, laissant peu à peu sa chaleur prendre soin d'elle à nouveau. Elle était fatiguée mais si bien …
B. Arthemis Campbell
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Oui, le passé, c'est le passé, pourtant, on ne l'a jamais vraiment vu s'effacer .. [Barbara A. & Sixtine P.] EmptyLun 2 Jan - 23:37


Sixtine & Barbara




We might live like never before → Delicate ; Damien Rice



Je hochais les épaules aux premières paroles de Sixtine. Même si elle avait caché du mieux possible sa maladie, j'aurai dû remarquer quelque chose. C'est ce que font les amis : ils veillent l'un sur l'autre et tentent de se soutenir dans toutes les occasions. Mais je savais que Sixtine était trop gentille et douce pour un jour me mettre une faute sur le dos. Cependant, j'étais tenu de régir à sa seconde remarque. « Fais moi confiance. Si " j'offre ma personne", comme tu le dis, c'est que j'en ai envie. Peut être même besoin. Je me sens déjà suffisamment coupable de mon passé pour continuer les erreurs et laisser une amie qui a besoin de moi. Alors je réitère ma demande, et tu ne pourras rien changer à ça. »

« J'ai froid » murmura Sixtine en se relevant, ma main dans la sienne. En effet, ses doigts étaient glacés et je refermai les miens plus fort pour offrir un peu de ma chaleur corporelle. J'étais heureux de ce contact. Plusieurs fois nous nous étions promenés nonchalamment, main dans la main, dans les ruelles de Forks, mais cette fois c'était différent. Notre complicité déjà forte s'était encore endurcie pour devenir quelque chose que je ne pouvais même pas définir. Je comprenais seulement maintenant, après vingt-trois ans ce que signifiait vraiment le mot amitié. Sixtine savait tout, mais ne s'était pas détournée de moi. Je la savais mourante, mais je parvenais tant bien que mal a rester fort pour elle. Malgré la tristesse que j'avais ressenti en apprenant la maladie de la jeune femme, j'étais heureux. Résumer la chose en la simple expression "un bien pour un mal" était simpliste et plutôt déplacé, mais dans les grandes lignes, c'était à peu près cela.

C'est avec une surprise agréable que je me glissai avec Sixtine sous les couvertures du lit. C'était une épreuve pour moi, compte tenu de la dernière fois que j'avais passé dans un lit d'hôpital, mais parler à mon amie m'avait fait du bien, et même ces mauvais souvenirs ne pouvaient atténuer mon bien être, Sixtine dans les bras, une complicité hors du commun et une amitié que j'espérai résistante à tout.

« Le soir, je rêve … Et bien, j'ai beaucoup rêvé de toi. J'ai toujours voulu enregistrer un EP avec mes compos, exposer mes photos, mes peintures. Peindre un modèle nu … Tomber amoureuse, embrasser un garçon. Et maintenant, je crois que j'ai envie de te voir reprendre la gymnastique. » J'eu un sourire à cette énumération. Rien qu'on ne pouvait réaliser. Bien sur, reprendre la gymnastique me nécessiterai surement des mois d'accumulation de courage, mais si Sixtine me le demandait, alors je finirai par le faire un jour ou l'autre.

Je m'attendais un peu à ce genre de registre concernant le souhaits de Sixtine, mais une en particulier m'étonna. « Embrasser un garçon », avait elle dit. Il me semblait qu'elle pouvait avoir tous les hommes de la planète à ses pieds si elle le désirait. Ce ne serait pas quelque chose de bien compliqué. Une chose que je pouvais faire. Là. Maintenant. Tout de suite. Mais ce serait... étrange. Aussi grande que soit notre amitié, elle ne se transformerai jamais en quelque chose d'autre. Et pourtant j'avais envie de poser mes lèvres sur les siennes et de poser mes mains sur ses hanches. Mais je ne voulais rien faire qui puisse déranger Sixtine.

Je glissai ma main jusqu'à sa joue, caressant sa lobe d'oreille du bout des doigts, et rapprochai mon visage du sien. « Il y a bien quelque chose dans tout ça que je peux t'aider à réaliser tout de suite. » Je me rapprochai encore, mes lèvres sur le point d’effleurer celles de Sixtine. Je m'arrêtai, cependant. « Repousse moi, si je vais trop vite. » J’attendis, toujours à quelques millimètres de ses lèvres, une quelconque désapprobation.
Sixtine A. Parker
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Oui, le passé, c'est le passé, pourtant, on ne l'a jamais vraiment vu s'effacer .. [Barbara A. & Sixtine P.] EmptyDim 8 Jan - 23:45

La vie aurait pu être différente. Elle en prenait conscience à chaque instant important de sa vie. Et si, et si, et si .. Est-ce qu'elle avait des regrets ? Si jeune, elle aurait trouvé ça détestable. Lorsqu'elle prenait une décision, qu'elle faisait un choix, elle savait qu'aucun retour en arrière ne serait possible. Parfois, on lui avait imposé une direction et à ce jour, le plus grand des tyrans était sûrement sa tumeur. Elle sentait le corps d'Arthemis dans son dos et elle aurait été parfaitement hypocrite d'assurer que ça ne lui faisait rien. Lorsqu'elle avait saisi toutes les implications de sa maladie, Sixtine s'était dit que les relations amoureuses, les relations tout court, lui étaient interdites. Elle ne voulait pas laisser une seule personne incapable de surmonter le chagrin de sa mort à cause des liens trop forts qu'elle aurait pu avoir avec elle. Elle avait toujours affirmé que ça lui allait et pendant une époque, ça avait peut-être été le cas. Mais Barbara avait mis le doigt sur un sujet vraiment important, sur le centre de la vie de Sixtine, pour tout dire .. Parce qu'il lui restait peu de temps, elle devait vivre, vivre plus rapidement, plus intensément, vivre tout ce qu'elle voulait. Et là .. ? Elle voulait se sentir aimée.

Lorsque la main d'Arthemis glissa sur sa joue et que le visage de ce dernier se rapprocha, elle eut cette impression. C'était si violent, si fort et si puissant que son souffle se coupa un instant. Elle croyait à la passion, pas à la durabilité. Ce qui faisait le charme de Roméo et Juliette ? Leur mort. Leur passion. S'ils avaient duré, ils seraient devenus … comme ses parents, sûrement. Quand elle peignait ou qu'elle composait, elle imaginait ce que pourrait être une histoire parfaite. Une longue liste de sentiments et de sensations si fortes et si prenantes qu'elles donnent toujours l'impression de vous laisser vide une fois qu'elles disparaissent. Passionnée de naissance par l'art, Six s'était souvent demandé ce que serait une passion alimentée par une personne … Et alors qu'elle regardait les deux grands yeux si bleus d'Arthemis se rapprocher toujours un peu plus, totalement figée, toutes ses pensées lui revinrent en mémoire. Un passion, c'est destructeur et tellement … Nécessaire.

Le temps se stoppa au moment précis où les lèvres de Barbie effleurèrent les siennes. Pourtant, son coeur continuait de battre la chamade. Elle était en total décalage. Est-ce que c'était déplaisant .. ? Bien au contraire ..



« Repousse moi, si je vais trop vite. »


Sixtine détacha son regard des lèvres d'Arthemis pour le plonger dans celui de son ami. Elle hocha doucement la tête. Instinctivement, elle rapprocha son corps de celui de Barbie et posa à son tour une main sur les hanches de ce dernier. Ses yeux se fermèrent et elle déposa un petit baiser sur les lèvres qu'on lui tendait si simplement.

Tout se déchaîna alors en elle. Comment fallait-il s'y prendre ? Que devait-elle faire, maintenant ? Fallait-il qu'elle recommence ? Qu'elle embrasse plutôt le coin de lèvres ? Qu'elle ose aller plus loin ? Le temps lui semblait long tant elle avait envie de nouveau de ce contact sans savoir comment le provoquer. Comme figée, les yeux toujours clos, elle attendait qu'Arthemis prenne le relai. Elle se sentait nerveuse, sentiment qui lui était presque inconnu tant elle y était étrangère. Elle n'avait plus si froid, elle n'était plus si fatiguée … Elle était juste dans l'attente, comme si on lui avait promis le plus beau des cadeaux et qu'on tardait à lui donnait. Elle sentit sa main se crisper sur la hanche de son ami, plissant le tee-shirt de ce dernier.



« Vas-y. » finit-elle par murmurer.


Elle avait si peur .. Peur tout en se sentant parfaitement bien. La tumeur ? Plus là. Les questionnements ? Au diable les questions sans réponse. On allait l'embrasser. Elle.

Non, en fait. Encore mieux. Barbara Arthemis Campbell allait l'embrasser.


Spoiler:
B. Arthemis Campbell
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Oui, le passé, c'est le passé, pourtant, on ne l'a jamais vraiment vu s'effacer .. [Barbara A. & Sixtine P.] EmptySam 14 Jan - 14:49


Sixtine & Barbara




Some people fight, some people fall, others pretend they don't care at all. If you wanna fight, i'll stand there beside you. The day that you fall, i'll be right behind you. → The heart never lies ; McFly



Il y avait cette fille. Cette fille qui hantait mon esprit au moment même où je m’apprêtai à déposer un baiser sur les lèvres de Sixtine. Cette fille, c'était Amber. J'avais, en quelque sorte l'impression de la trahir. Bien entendu, le baiser qui aurait peut être avoir lieu était amical et avait pour seul but de commencer à bouger Sixtine de sa routine. De plus, Amber n'était autre que la petite amie de Jared. Je n'avais donc strictement aucune raison de me sentir coupable du geste qui allait s'accomplir. Pourtant c'était le cas, pour une raison que je ne comprenais pas. Mon coeur lui appartenait, à elle. Pas à Sixtine. Mais après tout, ce n'était rien d'autre qu'un baiser.

« Vas-y. » Ces deux mots balayèrent mes dernières interrogations et mes derniers doutes. Je ne voyais plus que les grands yeux de Sixtine plongés dans les miens et sa main posée sur ma hanche. Je m’approchais un peu plus de son visage pour m'emparer de ses lèvres. Ma main glissa de l'oreille de mon amie pour se plonger dans ses cheveux.

Je n'avais pas été aussi proche d'une femme depuis... et bien depuis Bleuenn. Tout simplement parce que je n'en avait pas ressenti le besoin. J'avais des choses plus importante à gérer, et des préoccupations plus sérieuses. Entre le suicide de Blue, mon déménagement à Forks et ma découverte sur les vampires et autres créatures hantant la ville, je n'avais pas vraiment eu la tête à ce genre de rapports.

C'est pourquoi mes sens s'enivrèrent. Tout était amplifié : l'odeur douce de Sixtine, ses cheveux sous ma main, son corps contre les miens et nos lèvres jointes. J'étais capable d'aller trop loin, avec une simple amie. Sixtine comptait beaucoup trop pour moi pour que je fasse cette erreur. Non sans me faire violence, je retirai ma main de ses cheveux pour la reporter à ses épaules et la repousser doucement avant de m’asseoir, dos à elle.

« C'était peut être une mauvaise idée. » J'essuyai mes mains moites sur mon jean. Je n'osai pas me retourner pour voir l'expression de Sixtine. « Tu sais, il y a cette fille. Amber. » J'éprouvais comme un besoin de me justifier. Je n'avais encore jamais parlé d'Amber à Sixtine. A vrai dire, cela faisait peu de temps que je connaissais la rouquine, et j'avais préféré ne rien avouer avant d'être certain que j'avais une chance. « Tu ferais mieux de te reposer. » Je me sentais ridicule. L'idiot parfait. Et malgré mes paroles, je n'arrivai à me résoudre de sortir de la pièce. Immobile, toujours dos à Sixtine, j'attendais une réaction de sa part.

hors jeu:
Sixtine A. Parker
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Oui, le passé, c'est le passé, pourtant, on ne l'a jamais vraiment vu s'effacer .. [Barbara A. & Sixtine P.] EmptyVen 3 Fév - 23:22

Sixtine avait deux choix, deux chemins qu'elle pouvait prendre. Elle pouvait être celle qu'elle était depuis si longtemps, calme, posée, raisonnable. Elle pouvait aussi s'énerver, taper des pieds, criser, frapper Arthemis .. Et bon Dieu, elle en avait envie. Le souffle court, étalée sur son lit, elle leva les yeux vers la nuque de son ami. Elle avait voulu sa dose de sensations fortes, et elle l'avait maintenant. Elle était allée si haut .. pour tomber si bas. Elle ferma un instant les yeux pour récupérer ses esprits. Après tout, elle l'avait bien cherché. Des conseils, on lui en avait donné des centaines depuis sa naissance jusqu'au jour où elle avait décidé de ne prendre en compte que ce qu'elle pensait, elle. Les arguments de Barbie avait beau être tentants, prometteurs … Ce n'était pas comme ça qu'elle avait décidé de vivre sa vie. Et voilà ce qu'il se passait, quand on s'écartait du droit chemin.

On se prenait la plus grosse gamelle du siècle.


« Tu ne m'as jamais parlé d'elle ... » finit-elle par reprendre. Sa bouche était emplie d'un vilain goût d'amertume. Cela faisait tellement longtemps qu'elle en avait oublié à quel point cette saloperie de sentiment était désagréable. C'était avec un goût de fer, un goût de sang, qu'elle reprit la parole. « Elle est comment … ? »


La jalousie, la colère .. toutes ces sensations qu'elle avait banni de sa vie lui revenaient en plein dans la face. Et comme si ça ne suffisait pas, sa tête avait décidé de se remettre à lui faire mal. Elle se sentait de plus en plus agacée et plus les secondes passaient plus elle bouillait intérieurement. Consciente de ce qui risquait de sortir de sa bouche, elle faisait tout pour se calmer et surtout se contenir. Est-ce que c'était de la faute d'Arthemis ?

Oui.
Non.
Si.
Mais .. Il avait besoin de venir l'embrasser si c'était pour lui avouer son attirance … pour une autre femme ?
Non.

Elle ferma les yeux.


« Tu es amoureux d'elle ? »


Après avoir rouvert les yeux, elle tourna la tête vers Arthemis. Sous son tee-shirt, elle devinait les contours de ses muscles, elle voyait le tissus bouger au rythme de la respiration de son ami. Elle avait passé tant de temps à l'observer minutieusement, à relever tous les détails, tellement de temps qu'elle était tout à fait capable de tenir une liste de toutes les petites choses qu'elle adorait chez lui .. et là, il venait de lui dire qu'elle pouvait le regarder tant qu'elle voulait, mais en cachette .. Parce qu'il ne serait plus à elle. Déjà elle avait l'impression qu'il avait perdu de son aura … perdu de sa magnificence.


« Tu aurais pu m'en parler … Au moins avant de m'embrasser .. En fait, non, tu aurais pu ne pas m'embrasser .. »


Ca y était. Premier reproche. Arthemis était son seul ami, le seul qui savait pour elle, et elle ne voulait pas le perdre, surtout depuis qu'elle sentait grandir en elle des sentiments .. plus forts. Elle lui en voulait de lui avoir fait croire .. Mais elle lui en voulait surtout parce qu'elle avait ce foutu sentiment qu'entre eux deux, plus rien ne serait pareil …

Spoiler:
B. Arthemis Campbell
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Oui, le passé, c'est le passé, pourtant, on ne l'a jamais vraiment vu s'effacer .. [Barbara A. & Sixtine P.] EmptySam 4 Fév - 19:39


Sixtine & Barbara




Do you love me, do you hate me, do you wanna believe me, do you think that you don't need me, do you wanna deceive me ? → Gate 21 ; Serj Tankian



J'avais honte. Tellement honte. Je me rapprochais de Sixtine pour la rejeter après... Mais ce n'était qu'une amie - ma meilleure amie, je pouvais le dire, Nemesis étant quelque part à New York à me haïr - et je refusais de la voir autrement que tel. Même si je n'avais pas connu Amber, ma réaction aurait surement été la même. Ou alors nous serions allés plus loin, et je l'aurai rejetée au petit matin, ce qui aurait été bien pire. J'étais persuadé que Sixtine éprouvait la même chose à mon égard que ce que je ressentais pour elle. Alors, si ce baiser était censé être si insignifiant, pourquoi pouvais-je sentir son regard déçu posé sur ma nuque ? « Tu ne m'as jamais parlé d'elle... Elle est comment… ? » Je restai figé, incapable de réponde ou encore de me retourner pour affronter le regard de Sixtine. Sa voix était pleine d'amertume, de regret... de dégoût ? Je n'en était pas sur, mais cela semblait bien être le cas. Sixtine paraissait presque jalouse, mais c'était dur a confirmer sans croiser son regard - chose que je refusai catégoriquement. Voyant que je ne répondais pas et ne semblait pas sur le point de le faire, Sixtine continua. « Tu es amoureux d'elle ? » Je pouvais sentir le regard glacial de Sixtine, et encore une fois, cela me découragea totalement de répondre. De toute façon, moi même je ne savais pas qu'elle était la vérité. Je ressentais quelque chose que je n'avais jamais ressenti auparavant pour quelqu'un. Était-ce de l'amour ? Peut être bien. Je n'avais pas de moyen de comparaison pour déterminer cela.

Je ne savais pas pourquoi j'avais embrassé Six'. Cela avait été idiot de ma part. Mais je ne voulais pas lui faire de mal. J'avais tellement envie de l'aider que lorsqu'elle avait énoncé ses voeux dont un seul était réalisable dans l’immédiat, je ne m'étais pas posé de question. Mais était il possible qu'elle ressente pour moi ce que je ressentais pour Amber ? Quelque soit le nom exact de ce sentiment ? « Tu aurais pu m'en parler … Au moins avant de m'embrasser .. En fait, non, tu aurais pu ne pas m'embrasser... » J'étais perdu. Totalement. Auparavant, il m'avait toujours semblé réussir à deviner les sentiments de Sixtine, mais cette fois ci ils restaient un mystère insondable. Peut être était elle jalouse, ou peut être était elle tout simplement déçue et vexée que je ne lui aie jamais parlé d'Amber ?

J'essayai de rassemblai mon courage pour formuler une réponse à chacune de ses questions. « Non, en effet, je n'ai pas voulu t'en parler avant d'être sur que j'avais mes chances.... Amber est... ah merde Sixtine, à quoi ça sert de te dire comment elle est ? Bref. Je ne sais pas ce que je ressens pour elle, si tu veux tout savoir. C'est quelque chose de nouveau pour moi. » J'avais la bouche sèche et pâteuse, les mains moites et tremblantes. Je m'étais fourré dans une situation difficile. J'avais fait une erreur, certes, mais à l'origine, cela partait simplement d'une bonne intention. J'aurais dû réfléchir, penser à ce que cela pouvait signifier pour Sixtine. Ma réaction avait été bête. Si embrasser quelqu'un avait été formulé dans ses voeux, c'était que c'était important pour elle. Et tout ce que j'avais fait, c'était dénigrer cela, bien que non-intentionnellement.

« Je suis désolé, Six', j'ai fais une erreur. J'aurais dû te prévenir, et tu as tes raisons de m'en vouloir. Mais ça s'arrête là, hein ? Je veux dire, on oublie tout et on fait comme si les cinq dernières minutes n'avaient pas existé. » Bien sur. Oui, elle voudrait bien. C'était la meilleure chose à faire. Je me tournai enfin vers Sixtine, essayant d'affronter son regard. Elle était pâle, surement un effet de sa maladie, mais cela fit naître une boule de culpabilité dans ma gorge, rendant mes paroles suivantes difficiles à prononcer. « Tu es passé outre le fait que j'ai tué quelqu'un, tu peux bien oublier cette erreur, hein ? » Oui, le contraire aurait été absurde. Ou du moins je l'espérai.



Sixtine A. Parker
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Oui, le passé, c'est le passé, pourtant, on ne l'a jamais vraiment vu s'effacer .. [Barbara A. & Sixtine P.] EmptyVen 10 Fév - 0:58

Sixtine dévisagea un instant Arthemis, sa dernière phrase résonnant dans sa tête déjà douloureuse. Allongée sur le lit, elle recommençait à avoir froid, elle sentait les sueurs froides lui couler entre les omoplates. Plus que jamais, elle eut l'impression d'être faible, comme si elle n'était qu'une brindille qu'on pourrait briser trop facilement. La tenue que l'hôpital lui avait enfilé lui paraissait trois fois trop grande, elle nageait dedans. Ses mains lui parurent tellement plus squelettiques qu'elles ne l'avaient jamais été, ses cheveux ternes et elle était sûre que si elle se regardait dans un miroir, elle ne verrait que les cernes et ses orbites creusées, sa peau pâle et son regard fatigué. Plus que jamais, à cet instant précis, elle se sentait malade, gravement malade. Plus que jamais, elle comprenait ce que voulait dire l'expression 'avoir un pied dans la tombe'.

Il lui fallut ce qui lui semblait être une éternité pour cligner des yeux. Le temps s'écoula tellement lentement qu'elle eut l'impression de vraiment sentir ses yeux s'humidifier avant qu'elle ne rouvre les paupières. Son regard se dirigea vers Arthemis. C'était le bordel. Dans sa vie à lui, à elle, dans sa tête, dans ses sentiments, c'était le bordel dans le monde entier. Elle avait cru pouvoir y changer quelque chose avant de partir et à vrai dire, c'était là son seul véritable souhait, sa seul liste, sa seule montée d'adrénaline. Mais elle se sentait tellement fatiguée. Et stupide. Elle s'était cru différente des autres, un brin supérieure. Elle était aussi paumée qu'eux.

Elle finit par esquisser un sourire.


« Tu n'as tué personne .. Je vais devoir te le répéter longtemps ? » Elle laissa glisser sa main jusqu'à son ami et la posa tendrement sur son dos, comme pour le soutenir. « Il n'y a rien à pardonner, ne t'inquiète pas. C'est déjà oublié. »


Elle lui adressa un nouveau sourire, un peu plus sûr. C'était ça comme ça qu'elle fonctionnait, elle. Pas avec des débordements de sentiments, elle était toujours égale à elle-même. Elle détestait déjà ce qu'elle avait ressenti une fois que les lèvres d'Arthemis s'étaient écartées des siennes. La sensation de perdre pied. Elle comprenait comment elle avait pu en venir à la colère et à la jalousie mais elle n'arrivait pas à se souvenir pourquoi elle ne s'était pas sortie de ce cercle vicieux plus vite. L'amitié de Barbara comptait beaucoup pour elle et à cet instant elle ne savait plus très bien qui avait failli la gâcher quelques minutes auparavant.


« J'aimerais la rencontrer, tiens … En tout cas, j'espère que quoi que tu ressentes pour elle, ça te soit bénéfique .. Mais je suis déjà contente que tu laisses leur chance à ce genre de sentiments. » Son sourire devint plus taquin, malicieux. « J'aime tellement d'oeuvres qui ont été faites par des gens amoureux .. Les gens se trompent quand ils disent que c'est quand on est torturé qu'on crée le mieux ! »


Elle ne parvint plus à camoufler ces tremblements, aussi, elle écarta sa main du dos d'Arthemis pour aller agripper la couverture et la remonter sur elle. Chaque instant qui passait, la sensation de n'être qu'un squelette ambulant se renforçait. Elle avait peur, terriblement peur, de ne plus réussir à gérer ce qui grossissait dans sa tête avec autant de détachement qu'auparavant. Et ce qui la terrifia encore plus, ce fut la pensée éclair, mais pas assez rapide pour qu'elle l'ignore, qui la figea sur place. 'Et si finalement, je faisais de la chimiothérapie … ?'

Ses yeux cherchèrent de nouveau les grandes billes bleues d'Arthemis. Presque paniquée au point de se pleurer, elle agrippa son tee-shirt dans son dos.


« Ne me laisse pas .. Ne me laisse pas ... »
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